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miercuri, 22 octombrie 2014

Donner sans retour, un geste paradoxal ( cerveauetpsycho.fr )

Donner sans retour, un geste paradoxal ( cerveauetpsycho.fr )


« Les hyperaltruistes sont des personnes très rares qui n'attendent rien en compensation de leurs dons. Des scientifiques ont récemment étudié leur cerveau et en révèlent les différences.
Sébastien Bohler

Hyperaltruiste : adj. - vers 2014 (?) Terme inconnu pouvant signifier &laquo personne se livrant à des actes d'un altruisme total, anonyme, sans compensation et coûteux pour elle-même. » Exemples : donner un organe alors qu'on est en pleine santé, à une personne qu'on ne verra jamais.

En lisant cette définition, on s'imagine que les hyperaltruistes doivent être plutôt rares.
Et c'est vrai.
Les psychologues qui les étudient en ont identifié 19 pour l'instant aux Etats-Unis. 
Comment les ont-ils remarqués ?
Par le biais de banques de don d'organes.
Car ces personnes ont pour particularité d'être des donneurs sains et anonymes, qui ressentent un besoin pressant d'aider un inconnu.
Quel que soit le coût que cela représente pour eux.
Pionnier en matière de cas cliniques inexplicables, le Dr House avait traité un tel cas en 2011...

Pour la traduction: « Il a tout, et il s'en sépare au profit des autres. Il donne absolument tout ce qu'il possède. Est-il d'une grande bonté ? Ou est-il malade ? » « C'est un cas neurologique, dit la jeune interne. Il se débarrasse de tout ce qu'il a. »

Impossible pour tout bon médecin

En médecin sceptique, le Dr House refuse à croire en l'altruisme extrême de ce patient qui donne toute sa fortune, ses reins, et veut même donner ses autres organes alors qu'il pourrait être guéri.
Ce cas est pour lui incompréhensible, comme il l'est aujourd'hui pour les chercheurs qui essaient d'expliquer l'altruisme scientifiquement.
En effet, pour les biologistes et les psychologues, l'altruisme a pu voir le jour dans l'espèce humaine parce qu'il procurait au moins certains avantages à ceux qui s'en montraient capables (par exemple, favoriser la transmission des gènes de ses enfants, ou augmenter sa réputation auprès de cercles d'amis, voire s'attirer la reconnaissance et des actes de réciprocité).
Donc, raisonne-t-il, cet individu doit en retirer une satisfaction quelconque, ne fût-ce qu'en termes d'ego.
Eh bien, pour une fois Dr House aurait eu tort.
Car en examinant le cerveau de ces 19 super-altruistes, les psychologues américains ont trouvé quelque chose dans leur cerveau : une amygdale plus grosse que chez le commun des mortels.

La générosité dans l'amygdale

L’amygdale cérébrale est un noyau cérébral localisé dans les profondeurs de l'encéphale.
Il joue un rôle de premier plan dans la perception d’émotions telles que la peur ou l’angoisse.
Ce noyau est donc plus développé chez les hyperaltruistes.
Les auteurs pensent que ces personnes sont tellement sensibles à l'expression de la peur ou de la détresse chez leurs semblables, qu'ils croient la percevoir en toute circonstance et crée un irrépressible besoin « d'aider » au sens large, de façon indifférenciée.

Mais que se passe-t-il si l'amygdale est, non pas surdimensionnée, mais toute petite ? Hélas, ce sont alors les cas de  psychopathes chez qui on a observé par le passé une amygdale plus petite que la moyenne, ce qui expliquerait que ces malades ne perçoivent pas la peur ou la détresse sur le visage de leurs semblables, se montrant impitoyables envers leurs victimes.

Faut-il nécessairement avoir une amygdale hypertrophiée pour se montrer généreux et bon avec ses semblables ?
Fort heureusement non : de telles données constituent ni plus ni moins qu'une statistique.
Autrement dit, chez un individu isolé, un altruisme exceptionnel peut éventuellement se manifester même avec une amygdale normale.
On l'espère, en tout cas.”


http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/actu-donner-sans-retour-un-geste-paradoxal-33446.php



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