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vineri, 24 octombrie 2014

Skiknaba 2014, Skikda, Annaba, Algeria, July 11-22, 2014

Skiknaba 2014, Skikda, Annaba, Algeria, July 11-22, 2014



Du 11 au 22 juillet dernier, l'Université d'été Skiknaba 2014 a rassemblé une vingtaine d'étudiants catholiques de diverses universités algériennes.
Anne Furst, journaliste résidant à Montpellier, a participé à l'animation de la session.
Elle nous livre son regard sur cette expérience.
Une épreuve.
Pour ces jeunes venus de toute l'Afrique pour étudier à Annaba, Oran ou Constantine, tenir au quotidien sur cette terre algérienne tellement « autre » est une épreuve.
Trouver des soutiens affectifs et nourrir une vie relationnelle riche sans pour autant se replier dans des bulles protectrices - connections web avec la famille là-bas, communautés de compatriotes ici ou encore petites bulles de l'entre-soi chrétien : le voici, l'enjeu.
Skiknaba, université d'été des étudiants catholiques d'Algérie, ne trouve-t-elle pas là son sens le plus profond ?
Une boussole dans cette traversée périlleuse, une nourriture pour se maintenir éveillés au Christ, Lui qui se présente en personne sur ce chemin.

Être pleinement présents
Traduction la plus immédiate de cet enjeu : le travail des participants au sein de quatre ateliers, à commencer par celui proposant un apprentissage de l'arabe (avec le père Théoneste) et celui offrant aux participants de trouver « Que répondre ? » dans les discussions sur la religion qu'ils engagent avec leurs compagnons d'études musulmans (avec le père Bruno).
Être pleinement présents à une vie algérienne, nourrir le désir de la relation, savoir quelle est notre foi et qui est Celui qui nous appelle, se disposer toujours et encore au témoignage le plus humble qui soit, témoignage de foi, d'espérance et de charité... : c'est dans cet éclairage aussi que l'on peut envisager le travail des ateliers « Bible » avec le( père Bernard) ou « Vivre avec le Web » (que j'ai animé).

Cuisiner, nager, prier, briquer, chanter, rire... : une fraternité qui nourrit et envoie. Une partie de basket se termine dans la cour de la maison de Skikda.
On entend le muezzin qui appelle à la prière.
Un petit groupe répète les chants pour la messe du soir.
Dans la cuisine, des étudiants s'affairent pour nous régaler, coachés par le père Roland et son acolyte constantinois Rami.
Une équipe nettoie les sanitaires et une autre ramasse des branchages dans le jardin. Sous les palmiers, quelques uns rangent les tentes où loge une partie du groupe.
Des maillots de bain sèchent à côté de la vigne grimpante, signatures de la virée quotidienne à la plage...
Nous avons partagé les tâches du quotidien, nous  nous sommes raconté un tas d'histoires autour de la table, nous avons prié, célébré et chanté ensemble, nous avons débattu, nous nous sommes écoutés, nous avons beaucoup ri !
Au milieu de nous, comme un cadeau, Yacine, habitant de Skikda, et Rami, notre cuisinier, signes de l'hospitalité réciproque entre chrétiens et musulmans.
Pour les étudiants, autant de provisions pour retrouver ensuite la cité U et son quotidien souvent aride.
Et pour moi la joie de découvrir de nouveaux frères et soeurs burundais, zimbabwéens, burkinabés, ghanéen, capverdien, rwandais ou encore malgaches !

Vers une relation d'alliance
Chaque matin, une vidéo nous donne à voir quelques visages parmi « Sept milliards d'autres », et notre prière s'ouvre sur le monde.
Au fil de la session, nous recevons le témoignage de ceux qui, sur la terre algérienne, suivent le Christ livré au monde : Paul, le père évêque, ou encore les Petites Soeurs des pauvres que nous avons rencontrées dans la maison de retraite qu'elles font vivre à Annaba.
A Hippone toujours, nous avons contemplé les racines, profondes, qui lient les chrétiens à l'Afrique du Nord, racines dont nous avons plus que besoin pour vivre en vérité avec nos frères et soeurs musulmans.
Une solidarité sans confusions : c'est le sens de la proposition qui a été faite aux étudiants de vivre une journée entière de Ramadhan.
Nous y avons lu une lettre de Pierre Claverie, évêque d'Oran assassiné en 1996.
Il nous dit que s'associer au jeûne des musulmans est une façon « d'entrer, comme Jésus et avec lui, dans une relation d'alliance avec une humanité concrète », mais sans « mimétisme », sans « nous associer totalement à ce que vivent les autres dans un autre esprit» (in Lettres et Messages d'Algérie, lettre n°36).

Renoncer à toute domination culturelle
Parmi notre vingtaine d'étudiants, seulement deux étudiantes.
L'une d'elles interpelle le père évêque : pourquoi pas une session islamo-chrétienne ?
A condition, répond Paul Desfarges, que l'organisation soit partagée par des catholiques et des musulmans.
Renoncer à toute forme de domination culturelle, jusque dans l'organisation même du dialogue ?
Une invitation à la conversion qui pourrait s'adresser à nous, qui vivons en France, en ces temps où notre Église traverse la tentation de l'entre-soi, voire du repli sur une   « chrétienté » à reconstruire (lire à ce sujet la communication de Mgr Dagens, évêque d’Angoulême, à l’Assemblée des évêques de France, le 8 avril 2014).
Au fil de cette traversée que vivent les étudiants catholiques d'Algérie, l'Esprit oeuvre dans les coeurs.
Et l'Église travaille à lui faire place, cette Église de Constantine qui m'a accueillie et dont j'ai découvert avec bonheur les choix et les engagements.
Une Église pauvre et servante, qui apporte un témoignage brûlant d'actualité pour les temps que nous vivons.
Anne Furst
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog
skiknaba2014.wordpress.com

Ten days at Skiknaba


Kudzy, étudiant du Zimbabwe, raconte avec enthousiasme les dix jours de session de juillet dernier à Skikda. Nous avons laissé le texte tel qu'il l'a rédigé : en anglais avec la finale en français.
Summer in Algeria is not easy for students. It will be hot, boring because of no activities, but thank the Almighty God we had a wonderful, blessed time in Skikda.
Firstly it was not easy to get along because of different nationalities, languages; but where there is the love of God everything is possible. The first day there was no activity, we only had a mass and introduction of oneself, allocation of rooms and duties.
Skiknaba, what I can say is that it was a blessing to all because after the first day we were a one big family. We went to the beach early in the morning and almost everyone was feeling sleepy but since for most of us it was the first time, it did not matter. We had an undescrible fun that the time seemed to be very short although I can say it was.
Furthermore, it came to the core business. We had a service every morning and evening and this created a close relationship with us and God. We studied the Bible from Genesis to Revelation and thanks to Fr Bernard who made it possible. The  questions that worried and caused confusion about our Bible and the questions from our Muslim brothers were made easier by Fr Bruno in Que répondre.
More so, we had very interesting class such as Arabic with Fr Théo and Vivre avec le web with Anne. Fr Théo made it possible for all of us to know the basic Arabic and through his intellectual tactics and Arabic songs it was made easier and interesting. Our minds were then evidenced by Anne through her knowledge of the internet and her love as a mother. We learned that our influence as Christians is needed on the internet because it is a way to experience the call to discover the beauty of faith and the beauty of encountering Christ.
Moreover, for a human being, to be happy, his/her stomach should be happy and this we thank Ramy and Fr Roland with their magic hands in the kitchen. The food was out of this world and each day we had a new and delicious recipe. This made the day and everyone and even in Annaba their influence was there and only the places changed but the food the sauce five star meals. The harmony that was there fulfills the Shona proverb that "ukama igasva unozadziswa nekudya" which means that a relationship can be strengthened by food.
There was also free time to play basketball , ping-pong, cards, theatre. This made the circle of life to be complete not to forget the beach which was loved by many. Thanks to the fathers, everyone  now knows how to swim. This time made us cry in tears of joy with the jokes of people like Fr Bernard and Amilton. We managed to learn more than one language Kirundi phrases : "Tiri kuridya nyama", Portuguese and Shona and this was a lot of fun for a lifetime.
The visit to the basilique of St Agostine of Annaba was beneficial spiritually and also historically. We learned on who was Agostine, his parents, lifestyle and how he served God in such an adorable way. We had tours at the museum nearby and at the basilique. We visited the old at the basilique and this strengthened the greatest commandment of love.
It is at this juncture of significance through the above that one can safely postulate that our time in Skikda was blessing and fun. Je remercie Dieu pour tous ces moments qu'on a passés ensemble et pour toutes les grâces que nous avons reçues. Je remercie aussi les pères, Anne, Yacine et Ramy pour leurs témoignages et interventions. Je remercie aussi mes camarades étudiant(e)s pour leur présence, leurs interventions et témoignages. Que Dieu nous bénisse et ne cesse d'être proche de nous. Amen !
That's my story
Elijah Anderson a.k.a. Kudzy
Étudiant zimbabwéen à Constantine


Pages 19–21 Skiknaba, L’Écho du Diocèse de Constantine et d’Hippone 15 Octobre 2014, 94ème année no 4,
http://www.eglise-catholique-algerie.org/articles.php?lng=fr&pg=812


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