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marți, 11 noiembrie 2014

Une avalanche

Une avalanche

Sébastien et sa chienne Belle partent dans la montagne un matin de décembre.

D’après C.Aubry.
Belle et Sébastien.
Bibliothèque verte, Hachette.


( 1 ) Tout à coup, Belle s’arc-bouta sur ses quatre pattes, refusant d’avancer...
« Qu’est-ce que tu as ? »
Il y eut le bruit d’un souffle : un coup de vent.
Mais l’air restait immobile et lourd.
Sébastien leva la tête.
Le ciel devenait d’un gris sombre...
D’un bond, Belle fut contre lui.
Elle ne gémissait plus, mais, de toute sa force, elle poussait Sébastien, avec son nez, avec son flanc.
Si bien qu’entraîné, il s’accrocha à l’épaisse fourrure de son cou...
Elle le poussait, le traînait vers un coin de la muraille creusé du bas !
Sébastien avait peur.
Peur du ciel, peur de Belle qui ne le lâchait pas...
Et quand il fut contre le rocher, au fond de la grotte, elle se coucha presque sur lui...

( 2 ) Il y eut d’abord un nuage de neige poudreuse avec ce grondement de toute la montagne.
Sébastien leva les bras devant son visage, il hurla : « Belle ! ».
Et ses bras se nouant autour du cou de la chienne, il cacha sa figure dans sa toison...
C’est alord qu’elle poussa le long, le terrible hurlement qu’ils entendirent à la bastide.
Le grand cri d’épouvante devant l’avalanche.

( 3 ) Célestine l’entendit.
Ils étaient tous sur le seuil de la bastide.                                                                        
César venait de murmurer : « On dirait que la montagne veut se fâcher... » quand, dans l’air lourd et trop doux, la montagne leur envoya le cri de Belle.
« C’est la chienne, c’est Belle qui appelle au secours ! »
Angélina étouffa un cri : « Mon Dieu ! »
Mais sa voix se perdit dans le grondement sourd, qui envahissait la montagne...
L’avalanche.
( À suivre. )
« En montagne »
Une avalanche ( suite )

( 1 ) Ils marchent tous vers le Baou.
Les douaniers, les gendarmes et tous les hommes du village.
Tous en ligne, ils ratissent l’immense mer de neige...
« C’est impossible, dit tout à coup Guillaume, que la chienne, avec l’instinct de sa race, n’ait pas senti l’avalanche, qu’elle n’ait pas entraîné le petit... »
Et il recommence le cri : « Ohé ! oh ! « 
Angélina saisit son bras...
« Guillaume ! Il me semble que j’entends la chienne ! »

( 2 ) « Belle ! » hurle Guillaume.
Et quand sa voix s’éteint, un grondement étouffé répond.
« Sur la gauche, crie Angélina, elle aboie ! »
Guillaume a entendu, lui aussi.
Il se retourne vers les hommes, les appelle du bras, désigne la direction.
Tout de suite, ils entrent en action avec leurs pelles et leurs pioches...
« Arrètez les pelles « , crie Guillaume.
Entre les fûts et le rocher, il s’agenouilla.
Creusant avec ses mains, il dégageait peu à peu la chienne.

( 3 ) Elle restait immobile...
À la hauteur de son poitrail, Guillaume découvrit un pied chaussé d’une botte.
César essaya de soulever la tête de la chienne pour découvrir le visage de l’enfant.
Belle se dégagea avec un grondement et reprit cette position qu’elle gardait depuis le début de l’avalanche : son corps protégeant celui de Sébastien et de son souffle chaud réchauffant le visage que la neige ne pouvait recouvrir.
C’était ainsi qu’elle l’avait sauvé.

« En montagne »

Extract from my manual of The French Catholic School « Doctrine Chrétienne” Constantine Algérie 1972-1976
“Avec les Mots de Tous les Jours. Expression et communication, Lecture Cours élémentaire 1ère année », Geneviève Cotet - Inspectrice Départementale de l’Éducation Nationale D.E.S. Lettres, Classiques Hachette, 79 Boulevard Saint-Germain, Paris 6e, Librairie Hachette, 1970.


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