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miercuri, 22 aprilie 2015

La Première Communion au temps de Thérèse de L’Enfant Jésus de la Sainte Face de Lisieux ( Sanctuaire de Lisieux )

La Première Communion au temps de Thérèse de L’Enfant Jésus de la Sainte Face de Lisieux ( Sanctuaire de Lisieux )

 

«  « Heureux les invités au repas du seigneur ! »

May 8, 2013 at 12:25pm


Qu’est-ce que la Première communion ?


La première communion, c’est recevoir pour la première fois le corps du Christ sous forme d’hostie consacrée par le prêtre. C’est, avec le baptême et la confirmation, l'étape la plus importante de la vie chrétienne d'un enfant ou d'un adulte. C'est le jour où pour la première fois, le baptisé reçoit l'eucharistie, présence vivante du Christ dans le pain et le vin. La communion crée une relation personnelle au Christ en nous nourrissant de sa Parole et de sa vie.

Innocent III, pape du concile Latran IV 
  
Historique


La 1ère communion est l’un des 7 sacrements de l’Eglise Catholique. Jusqu’au 12ème siècle, on humectait de vin consacré les lèvres de tout nouveau baptisé. Ainsi, l’enfant communiait dès son baptême. C’est encore le cas dans les Eglises orientales. En 1215, le concile de Latran IV décide que la Première Communion n’aura plus lieu avec le baptême, mais entre douze et quatorze ans. Jusqu’à la fin du 16ème siècle, elle n’était marquée par aucune cérémonie particulière. Ce n’est en effet qu’à partir du 17ème siècle, que la Première Communion prend en France la forme d’une cérémonie solennelle qui marque la fin du catéchisme. Au 19ème siècle, elle devient même un rite de passage de l’enfance à l’âge adulte.

C’est le pape Pie X qui, en 1910, fixe la célébration de la Première Communion telle qu’on la connaît aujourd’hui. En effet, dans le décret du 8 août 1910, il demande qu’on admette à l’Eucharistie des enfants beaucoup plus jeunes, dès "l'âge de Raison", vers 7 ans. En générale elle se déroule en avril ~ mai (comme à notre époque par ailleurs), entre le temps pascal (Ascension, Pentecôte) et le mois de Marie (mai).  De cette époque jusqu’aux années 1970, on appela cette première communion "Communion privée" ou "petite Communion" et on continua à célébrer la "Communion Solennelle" autour de douze ou treize ans, comme couronnement de l’enfance et du catéchisme. De nos jours, on a remplacé l’ensemble "Communion privée - Communion solennelle" par "Première communion - Profession de foi".

Au temps de Thérèse


A cette époque, les filles doivent s'habiller de blanc en référence à la Vierge Marie. Les garçons, quant à eux, portent un costume de drap sombre orné d'un brassard blanc. Ce costume est leur premier costume d'homme. La première communion s'inscrit dans l'histoire familiale. L'enfant dit « communié » peut prendre place à la grande table. Les garçons sont autorisés à porter le pantalon long tandis que les filles peuvent commencer à préparer leur trousseau (ensemble de linge et de vêtements que l’on donne à une femme qui se marie). On trouve aussi, parmi les changements, le droit boire du café (Berry), celui de porter un chignon (filles d'Auvergne), de se servir soi-même à table (Normandie) et… celui de représenter la famille à un enterrement (Limousin) !

Copie de la Vierge du Sourire aux Buissonnets 

Les atours de la jeune fille étaient la traditionnelle robe en mousseline portée sur un jupon orné de dentelle, une large ceinture, et un long voile d'organdi (toile de coton légère) que des épingles aux bouts en perles fines accrochent au bonnet. Ainsi les jeunes filles cheminent-elles vers l'église, dans les chaussures de daim blanc. Dans l'aumônière (bourse plate tombant au bout d'une anse accrochée à 10 cm de la ceinture), la jeune fille glisse son mouchoir et son rosaire, ce chapelet perpétuant la mémoire de la guirlande de roses dont la Vierge était couronnée.

« Ah ! Qu'il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme ! »

  Robe de 1ère communiante de Thérèse exposée aux Buissonnets 

Octobre 1883 : c'est la rentrée scolaire avec, enfin ; la perspective tant attendue de la première communion. On se souvient que Thérèse née un 2 janvier n’avait pas eu l’âge requis l’année précédente pour la 1ère communion ! … Tout au long de l'année, Thérèse est première en catéchisme. Elle se prépare également aux Buissonnets avec sa sœur Marie. Pauline lui écrit du carmel : elle conseille à sa sœur des sacrifices quotidiens et des prières à offrir à Jésus. Thérèse prend ces listes très au sérieux et s'applique à les suivre scrupuleusement. La communion est fixée au 8 mai 1884, également jour de la profession de Pauline. Pendant la messe de 1ère communion, Thérèse pleure abondamment : larmes de joie et non de peine. Elle décrira parfaitement toute l'intensité de cette première rencontre mystique : « Ah ! Qu'il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme !... »

Ce sont les prémices de la Grâce de Noël 1886. Les épreuves (scrupules…) qu’elle traverse lui montrent le fond de sa misère et sa fragilité et que livrée à ses propres forces, malgré son énergie, elle ne peut dépasser ses limites. Sans compter la morale du temps teintée de jansénisme. La 1ère communion de Thérèse fut une rémission qui dura jusqu’à la retraite de l’année suivante où elle s’enferma dans une grave crise de scrupules suite aux instructions maladroites du prédicateur (thèmes de la mort, péché mortel..). Le Dieu qui est présenté à Thérèse est un Dieu justicier, qui a en horreur le péché et qui le puni. Dans ses notes de 1ère communion, Thérèse écrit : « Ce soir l’instruction était sur l’enfer ; Monsieur l’Abbé nous a présenté les tortures qu’on souffre en enfer ; il nous a dit que de notre première communion allait dépendre si nous allons au ciel ou en enfer. »

 Thérèse première communiante par Céline 


Mais Thérèse écrira dans ses manuscrits : « Ce fut un baiser d'amour, je me sentais aimée, et je disais aussi : "  Je vous aime, je me donne à vous pour toujours. " Il n'y eut pas de demandes, pas de luttes, de sacrifices ; depuis longtemps, Jésus et la pauvre petite Thérèse s'étaient regardés et s'étaient compris... Ce jour-là ce n'était plus un regard, mais une fusion, ils n'étaient plus deux, Thérèse avait disparu, comme la goutte d'eau qui se perd au sein de l'océan. Jésus restait seul, Il était le maître, le Roi. Thérèse ne lui avait-elle pas demandé de lui ôter sa liberté, car sa liberté lui faisait peur, elle se sentait si faible, si fragile que pour jamais elle voulait s'unir à la Force Divine !.. » Puis plus tard dans une de ses lettres : « Ma voie est toute de confiance et d’amour, je ne comprends pas les âmes qui ont peur d’un si tendre ami. » Et encore « Quelle douce joie de penser que le Bon Dieu est Juste, c’est-à-dire qu’Il tient compte de nos faiblesses, qu’Il connaît parfaitement la fragilité de notre nature. De quoi donc aurais-je peur ? »

Il faudra cependant la Noël 1886 pour que Thérèse retrouve la force d’Ame perdue à la mort de sa mère quand elle avait 4 ans et ½.

« Afin de vivre dans un acte de parfait amour, je m’offre comme victime d’holocauste à votre Amour Miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en Vous...» (Juin 1895)



Sources : pages web et pages facebook : Sanctuaire de Lisieux : www.therese-de-lisieux.catholique.fr

À lire / consulter également :
Carmel de Lisieux : www.carmeldelisieux.fr
Catéchisme du Diocèse de Bayeux que Thérèse de Lisieux a appris :
http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/en-famille/57-en-famille/premiere-communion/44-catechisme-th

                                                           

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