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miercuri, 22 iulie 2015

Dieu, la Sainte Trinité, Soeur Marie Lataste mystique catholique

Dieu, la Sainte Trinité, Soeur Marie Lataste mystique catholique
Dumnezeu, Sfanta Treime, Sora Marie Lataste misticã catolicã    
       

Je me tenais un jour attachée d’esprit et de cœur à Jésus dans le sacrement adorable de l’autel; j'étais heureuse si près de mon Dieu et j’attendais qu'il me fit entendre sa parole, toujours pleine de douceur pour mon âme. 
Bientôt j’entendis la voix de Jésus, elle me dit : « Prends un livre, ouvre-le et lis ce qui se présentera sous tes yeux. »
Je pris mon livre et je lus ce verset du psaume : « Le Seigneur est infiniment élevé, il regarde cependant les humbles avec complaisance et ne voit que de loin les orgueilleux. » 
« Je veux vous expliquer aujourd'hui ces paroles. Écoutez-moi, ma fille : 
« Le Seigneur est infiniment élevé; car il est éternel, immuable, immense, tout-puissant, souverainement sage et juste; il connaît tout, il sait tout, il commande à tout, il est maître de tout. Toute grandeur devant sa grandeur est bassesse; toute puissance, faiblesse devant sa puissance; tout savoir, ignorance devant son savoir. Il est la seule bonté véritable et réunit seul toutes les perfections. Il a tout créé par sa volonté, et il a conservé le souverain domaine de toutes choses pour lui seul. 
« Au commencement, il créa le ciel et la terre; puis il créa l'homme. Après avoir formé son corps de terre, il souffla sur lui et l’anima. Ce souffle de vie est l'âme de l'homme. Dieu doua l’âme de nobles facultés : la raison, l’entendement, la volonté et la mémoire. Par ces facultés, il rendit l'âme capable de le connaître et de connaître ses devoirs envers son créateur et bienfaiteur. Il établit la volonté reine et maîtresse de toutes les autres facultés et de l'homme tout entier. Il donna à la volonté la raison pour guide et pour compagne. L’entendement fut donné à l'homme comme un flambeau, comme une lumière pour diriger ses pas et lui montrer la voie qu'il devait suivre. Enfin, pour sa gloire et aussi pour celle de l'homme, Dieu ne voulut point que l'homme lui fût soumis par force. Aussi, avec les facultés qui lui faisaient connaître ses devoirs envers son auteur, Dieu lui donna-t-il la liberté de les lui rendre ou de les lui refuser, voulant que l’accomplissement de ses devoirs devint pour l'homme un sujet de mérites, tandis qu'il n’aurait dû être qu’une obligation de stricte justice. Quelle ne fut pas l’ingratitude et l'audace de l'homme lorsque, par son péché, il se révolta contre Dieu et tourna contre lui, en l’offensant, les dons et les bienfaits qu'il en avait reçus! La justice divine criait vengeance, mais Dieu ne pouvait se résoudre à détruire le plus noble ouvrage de ses mains et à perdre cette âme sortie de lui et faite à son image. Dans ce combat de la justice et de la miséricorde, celle-ci l’emporta. Dieu, dont la bonté est infinie, envoya son Fils pour sauver l'homme, et le Fils, par sa mort et ses mérites vint satisfaire à la justice éternelle et donner la réparation que l'homme ne pouvait donner. 
« Dieu regarde cependant les humbles avec complaisance. » 
À l’occasion de ces paroles, le Sauveur Jésus me traça le portrait de l'homme humble et m’indiqua les sentiments qui le caractérisent. « Voyez, me dit-il, voyez cet homme d’une humilité parfaite, combien il est agréable à Dieu! Considérez ses sentiments envers son Créateur, envers son prochain, envers lui-même. Premièrement, envers son Créateur. Il reconnaît ses infinies perfections, il le proclame auteur et souverain maître de toutes choses, son Dieu, son conservateur et bienfaiteur perpétuel. Il s’abaisse profondément devant lui, il lui offre et lui consacre l’être qu'il tient de lui seul, et lui rend hommage en lui témoignant sa reconnaissance pour toutes les grâces, tous les dons, tous les biens, tous les talents, toutes les qualités, toutes les perfections du corps et de l’âme qu'il a reçus. Bien loin de se rien approprier, il rend à Dieu grâces de tout, comme ayant reçu tout de lui, remercie sa bonté et sa miséricorde, et désire que tous les hommes avec lui offrent à Dieu toute sorte d’actions de grâces. 
Deuxièmement, envers lui-même. Il reconnaît ce qu'il est par lui-même, néant et péché. Il reconnaît qu'il a tout reçu de Dieu, qu'il est indigne de paraître devant lui à cause de sa misère, de son peu de fidélité à correspondre aux grâces d’en haut, de sa négligence à accomplir la volonté de son Père qui règne au ciel, et surtout de ses défauts et de ses péchés. Voyant néanmoins que Dieu ne cesse pas de l’aimer et de le combler de ses bienfaits, et ne sachant comment lui témoigner assez sa reconnaissance, il s’abandonne tout entier à lui avec tout ce qu'il est, avec tout ce qu'il a. Se reconnaissant indigne et incapable de tout bien, digne au contraire et capable de tout mal, il met sa confiance en Dieu, et attend de sa bonté tous les secours qui lui sont nécessaires pour vaincre ses ennemis, éviter le péché et pratiquer le bien. Quand il se verrait comblé de tous les dons du ciel, il ne perdrait jamais de vue qu'il ne peut rien par lui-même et que, sans le secours perpétuel de Dieu, il tomberait à chaque instant dans le péché. C'est pour cela qu'il se tient toujours étroitement uni à Dieu, implorant sans cesse sa grâce et son secours. 

Troisièmement, envers le prochain. L'homme humble se regarde comme le dernier des hommes et les place tous au-dessus de lui. Il voit Dieu en chacun de ses semblables et lui rend en leur personne l’honneur qui lui est dû. Il ne s’arrête pas à ce qu'il y a de matériel en eux, mais reconnaissant l’image de Dieu dans son prochain, il est pour lui plein d’égards et lui rend tous les honneurs et services qui sont en son pouvoir. Pour lui, se reconnaissant indigne de toute prévenance et de tout honneur, il croit mériter au contraire, avec l’oubli de tous, toute sorte d’affronts, d’outrage, de souffrances et d’afflictions, l’abandon de toute créature, la mort même, à cause de son néant et de ses péchés; il croit mériter, en un mot, que la création entière s’élève contre lui, parce qu'il s'est élevé contre le Créateur. Aussi, éprouvé par Dieu ou par les hommes, sachant qu'il mérite plus encore, demeure-t-il soumis, conserve-t-il la joie dans son âme et remet-il entre les mains de Dieu, tout ce qui le concerne. Combien cet homme est agréable à Dieu, combien il lui rend gloire, combien il lui plaît, en remplissant ses devoirs avec des sentiments si convenables et si saints! 
« Dieu ne voit que de loin les orgueilleux. Il y a deux sortes d’orgueilleux : l’orgueilleux impie qui s’élève contre Dieu, se révolte contre lui, lui refuse l’honneur et l’hommage qui lui sont dus, et ne reconnaît d’autre Dieu que son plaisir, d’autre loi que sa satisfaction. Cet orgueilleux, Dieu ne le voit que de loin, mais pour la ruine de l’orgueilleux, car cette vue sera sa condamnation. L’autre orgueilleux, c'est celui qui, sous le voile de la vertu, cache un cœur gâté par l’orgueil. 
« Un homme est dans la bonne voie, il veille sur soi, il s’observe sur tout et déteste le péché. Voici comment de juste il peut devenir coupable, et de fils de Dieu, fils de Satan. L’ennemi de son salut ne lui proposera pas, dès le commencement, des fautes graves, il ne lui inspirera pas de mauvaises pensées, il sait qu’agir ainsi serait s’exposer à une défaite. Non, le Démon laisse cet homme en repos pendant quelque temps, il le soutient même dans sa dévotion, bien loin de l’en détourner; il lui inspire dans l’oraison des pensées sublimes, qui sont pour lui pleines de consolations, et auxquelles il s’attache aux dépens de la gloire de Dieu, qu'il devrait uniquement chercher. Alors le Démon suggère à cet homme une vaine complaisance pour lui-même, lui persuade qu'il est quelque chose et même plus que les autres, et cet homme, au lieu de repousser ces pensées pour tourner ses regards vers Dieu et lui rapporter tout ce qu'il a, écoute la voix du séducteur, reçoit avec calme ses malignes inspirations, et, par une criminelle injustice, ravit à Dieu, en se l’appropriant, un bien qu'il tenait de sa miséricorde. Ainsi, cet homme pratique la vertu non en vue de Dieu, mais pour sa propre satisfaction, croyant être aussi bon qu'il se le persuade à cause de la paix et des consolations qu'il éprouve. Le Démon profite de cela pour endormir sa vigilance, il l’amuse par de vaines imaginations, lui persuade qu'il jouit de Dieu et lui fait négliger la garde de son cœur. Dès lors il rallume les passions dans le cœur de ce malheureux, qui, aveuglé par son amour-propre, ne s’en aperçoit pas. Voyez pourtant comme l’abîme s’entr’ouvre sous ses pas. S’il reçoit la moindre injure, lui qui se croit un saint, il la supporte avec grande peine et ne peut guère l’oublier ni la pardonner. Il ne peut souffrir ni un reproche ni une représentation quelconque, parce qu'il se croit plus sage et plus éclairé que nul autre; tout l’offense, un mot, une parole, un rien. Il finit par n’avoir plus qu’un désir, celui d’être loué et honoré par tout le monde. »
Soeur Marie Lataste, mystique catholique, Livre 1, chapitre 11, Dieu, la Sainte Trinité

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