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miercuri, 3 februarie 2016

Congrégation des Sœurs de la Doctrine Chrétienne. Congregation of the Sisters of « Doctrine Chrétienne ». Historical

Congrégation des Sœurs de la Doctrine Chrétienne. Congregation of the Sisters of « Doctrine Chrétienne ». Historical

Congregatia Surorilor Doctrinei Crestine. Istoric




Quelques repères historiques                                                  


C’est Jean-Baptiste Vatelot, qui au 18e siècle, a l’intuition de rassembler les filles du Toulois laissées sans instruction. Il érige donc de nombreuses écoles. Son originalité a été de fonder une « Mère-Ecole » pour la formation des maîtresses d’école, appelées Sœurs Vatelottes. Chaque année, elles viennent se ressourcer et recevoir de nombreux conseils.

Mère Pauline de Faillonnet, supérieure générale de 1821 à 1855, assistée du Père François Mougenot, organise l’Institut en Congrégation et lui insuffle une vitalité spirituelle extraordinaire. Ensemble, ils favorisent aussi son expansion, en la sortant de ses frontières lorraines pour l’établir en Belgique, au Luxembourg et en Algérie.

Sous le mandat de Mère Louise Bastien (1880 – 1914), l’Institut est reconnu officiellement comme Congrégation romaine.

Outre la France, la Belgique, le Luxembourg et l'Algérie, les Sœurs de la Doctrine Chrétienne sont actuellement présentes en Italie, Roumanie, Congo, Côte d’Ivoire, Chili et Corée du Sud.


Contexte historique

Nous sommes à la fin du dix-septième siècle, dans le Toulois en Lorraine.
Ce duché, que Louis XIV lui-même n'a pu annexer à la France, a vécu des années très difficiles : guerre de Trente Ans, occupations, brigandages, incendies, famines et épidémies de peste.
La nature s'en est mêlée avec des hivers très rudes. L'eau des puits gelait ainsi que la nourriture placée près du feu ; le pain rassis était coupé à la hache.
Une fois le calme revenu, les écoles de villages, pour les garçons, fonctionnent régulièrement. Mais les jeunes épouses signent encore d'une croix au bas du registre des mariages car elles n'ont pas « l'usage d'écrire ».
Le « Bon Père Varnerot », curé de Lucey, ne peut se résoudre à cette situation.
En 1686, il crée, avec ses nièces, la première école pour filles.


Jean-Baptiste Vatelot

Jean-Baptiste Vatelot est considéré comme fondateur de l'Institut des Sœurs de la Doctrine Chrétienne.
Né à Bruley en 1688, il est ordonné prêtre en 1710.
Il devient chanoine de la Cathédrale de Toul et se lance, avec ses collègues, dans l'aventure scolaire en créant notamment de petites écoles pour les filles.
Il place les maîtresses d'école en réponse aux appels des Assemblées de village mais demande à celles-ci de leur fournir le nécessaire.
Ces jeunes femmes soignent aussi les malades et accueillent les mamans dans les ouvroirs. Elles sont considérées comme les « diaconesses » des temps anciens : 
« Les Maîtresses remplissent une des principales fonctions du ministère pastoral, qui est l'instruction ! » (Méditations chrétiennes)

Malgré les soucis financiers, le Père Vatelot achète à Toul, une maison qui servira à la fois d'école, de noviciat, d'hospice. Les Sœurs s'y réunissent une fois l'an pour la retraite annuelle.
Cette « Mère-école » devient aussi lieu de formation.
Les Sœurs n'ont ni clôture, ni vêtement conventuel. Elles ne prononcent que des vœux privés. Elles vivent au cœur des villages.
Outre le « Règlement » qui organise l'Institut, on doit à Jean-Baptiste Vatelot des ouvrages pédagogiques et religieux : « Méthode familière », « Méditations chrétiennes à l'usage des Sœurs Maîtresses d'école du diocèse de Toul ».
A sa mort en 1748, l'Institut compte environ deux cents membres.


Pédagogie

La pédagogie de Jean-Baptiste Vatelot est basée sur le dialogue, une douce fermeté et une spiritualité dynamique.
Pour lui, « il y a plus que le savoir qu'on tire des livres, il y a la science du cœur, l'art d'éveiller l'autre, de le faire naître, de l'aider à être et à grandir ». (Sœur Antoinette Majerus)

« Votre première vue est de vous donner à Dieu de tout votre cœur.
Votre seconde vue est de remplir selon Dieu et dans l'esprit de la véritable charité tous les devoirs de l'instruction chrétienne. » (Méditations chrétiennes)

« Que par ce bon exemple, elles fassent voir qu'elles sont convaincues des vérités et des maximes qu'elles enseignent. » (Méditations chrétiennes)

« La sœur d’école doit s’étudier à avoir une douceur sage et prudente envers les écolières.
Pour cela, elle doit penser que c’est Jésus-Christ lui-même qui les lui envoie, qui les recommande à ses soins. » (Méditations chrétiennes)

« Les enfants feront leur devoir, plutôt par raison et par amour que par crainte. Cet avis est un des plus importants de ce livre. »(Méthode familière)

Les maîtresses doivent « diversifier leur conduite selon la diversité des esprits ». (Méthode familière)


Dispersion

Du vivant du Père Vatelot, les maîtresses d'école passent de l'état laïc à l'état de consacrées.
L'Institut est officiellement reconnu par Stanislas, duc de Lorraine et plus tard par Louis XV.
Le 18e siècle se termine par la Révolution française qui provoque la dissolution des Congrégations religieuses.
Mais, en 1802, les Sœurs de la Doctrine Chrétienne se regroupent et dès janvier 1803, le premier chapitre rassemble 132 Sœurs.
L'Institut est rétabli. L'ancien couvent des Capucins à Nancy lui est attribué. Il deviendra l'actuelle Maison-Mère.
Durant tout le 19e siècle, la Congrégation va s'étendre, se structurer, se fortifier spirituellement.

Nouvel essor

En 1821, Sœur Pauline de Faillonnet est élue Supérieure Générale. Avec l'aide du Père Mougenot, elle va servir la Congrégation jusqu'en 1855.

Ils apportent à la Congrégation ouverture, enracinement, organisation.


Au plan religieux

Mère Pauline et le Père Mougenot donnent à la Congrégation de nombreux écrits spirituels souvent inspirés de la pédagogie de saint Ignace.
La formation des novices est particulièrement soignée.

« Le manuel est un miroir… Chacune y trouvera, à côté de son image, le portrait de Jésus et de Marie, nos parfaits modèles. »(Directoire de Novices)

Et en 1844, l'Eglise diocésaine reconnaît officiellement la « Doctrine » comme Congrégation.

                                          
Au plan éducatif

Mère Pauline et le Père Mougenot adaptent la pédagogie aux écoles en lien avec les nouveaux besoins de la société.
L'élève est toujours au centre de l'éducation.
« Une Sœur se fait toute à toutes, petite avec les petites ; qu'elle se proportionne à leur faiblesse prenant un langage plus élevé avec celles qui sont en état de la comprendre, et cela pour les instruire toutes. » (Méthode dédiée aux Sœurs)


Expansion

La Congrégation se développe peu à peu.
Attentives aux signes des temps, les Supérieures n'hésitent pas à diversifier les œuvres et à envoyer les Sœurs au-delà des frontières et des mers.
« La Sœur de la Doctrine Chrétienne doit avoir le sens des réalités qui l'environnent, y chercher l'occasion de faire mieux encore, suivre la tradition sans y être asservie. » (Vie du Père Mougenot)
Ecoles professionnelles, orphelinats, services intérieurs, accueils pour les indigents, soins aux malades, collaboration à l'œuvre des prêtres : la mission devient multiforme.
De Virton (Belgique) à San Remo (Italie), de Constantine (Algérie) à Eich (Luxembourg), de Oujda (Maroc) à l'île de Malte, les Sœurs sont à l'œuvre !


Appel missionnaire

La première partie du 20e siècle est marquée par des événements spirituels dont la Congrégation vit encore aujourd'hui.
Le 12 mars 1929, les Constitutions des Sœurs de la Doctrine Chrétienne reçoivent leur approbation définitive de sa sainteté le Pape Pie XI ; la Congrégation est de droit pontifical.
Comme en écho, en 1932, la Vierge au Cœur d'Or nous redit à Beauraing (Belgique) la tendresse de Dieu.
(http://beauraing.catho.be)
En 1948, le désir d'annoncer la Parole aux pauvres et aux petits trouve une nouvelle expression. C'est le temps de l'appel de missions lointaines et de la première fondation à Lowa (Congo-Kinshasa).

Les Sœurs de la Doctrine Chrétienne partent pour rejoindre les jeunes nations :
en 1966, fondation en Corée du Sud ;
en 1967, implantations en Côte d'Ivoire et au Chili ;
en 1993, ouverture d'une communauté en Roumanie après la chute du mur de Berlin.

Le Concile Vatican II (1962-1965) demande aux religieux d'entrer dans une période de renouveau.
Ce temps « d'aggiornamento » suscite un regain de générosité dont les conséquences trouvent aujourd'hui encore leurs prolongements.
Les Sœurs de la Doctrine Chrétienne recueillent ainsi les fruits semés dans l'obéissance de leur fondateur, Jean-Baptiste Vatelot :
« Attentives aux exigences du temps présent, dans la ligne des premières Vatelottes, nous nous reconnaissons comme envoyées par l'Eglise, pour que soit connu et aimé notre Seigneur Jésus-Christ. » (Constitutions, p. 11)


Sursa :
http://www.doctrine-chretienne.com, Histoire      
http://www.doctrine-chretienne.com/index.php?option=com_content&view=article&id=79&Itemid=27


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