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vineri, 12 februarie 2016

MOIS DE JUIN consacré à honorer LE PRÉCIEUX SANG DE N. S. JÉSUS-CHRlST, Prières

MOIS DE JUIN consacré à honorer LE PRÉCIEUX SANG DE N. S. JÉSUS-CHRlST, Prières




Vie de PRIERES (On ne peut les separer),
Solennité du Sacré-Cœur de Jésus
(pagina FB)


GUIRLANDE SOLENNELLE AYEC CHANTS ET FERVEURS
POUR LA FÊTE DU TRÈS - PRÉCIEUX SANG.
Selon la pratique de la Congrégation de la Mission connue sous ce titre.
INTRODUCTION.
Sang précieux verse pour moi
Par tant d'amour et de souffrance,
Sang divin, je veux mettre en toi
Mon amour et mon espérance.
Mon Dieu, pour prix de vos douleurs,
Prenez tout mon sang comme offrande,
Ou faites que mon coeur répande
A vos pieds un fleuve de pleurs.
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire.

PREMIER MYSTÈRE.
Jésus a versé son sang dans la circoncision.
D'un Dieu vengeur et tout-puissant
Un enfant Dieu suspend le glaive*:
L'offrande de son premier sang
Aux cieux comme un parfum s'élève.
Au ciel près d'un juge en courroux
Le sang d'Abel criait vengeance,
Le sien prend la voix de l'enfance
Afin de mieux prier pour nous.
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire : cinq Pater, un Gloria.
IIe MYSTÈRE.
Jésus a sué le sang dans le jardin des Olives.
O qu'il est triste et languissant
Ce Maître des cieux et du monde :
Je vois son front mêler du sang
Avec la sueur qui l'inonde. ..
Ce sang est ton accusateur,
Homme ingrat... C'est là ton ouvrage;
Qu'au moins cette cruelle image
Attendrisse et brise ton coeur !
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire : cinq Pater, un Gloria.
Te ergo quaesumus.

IIIe MYSTÈRE.
Jésus a répandu son sang dans la flagellation.
Sur toi les verges des bourreaux
Déchaînent un sanglant orage,
Pauvre agneau ! Ta chair en lambeaux
Ne saurait assouvir leur rage...
Que de sang !... Pourtant tes douleurs
Ne sauraient trouver une plainte;
Et la haine en nous mal éteinte
Ose encor parler dans nos coeurs!...
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire : cinq Pater, un Gloria.
Te ergo quaesumus.
IVe MYSTÈRE.
Jésus a versé son sang dans le couronnement
d'épines.
Epines, ô sanglant bandeau
Qui d'un Dieu couronne la tète,
Offert par la main d'un bourreau !
Fleurons à la poignante arête,
Humide encor du divin sang
Où votre dard cruel se trempe,
Venez aussi toucher ma tempe
Et briser l'orgueil impuissant.
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire : cinq Pater, un Gloria.
Te ergo quaesumus.

Ve MYSTÈRE.
Jésus a répandu son sang en montant au Calvaire.
Sous sa croix il marche à pas lent,
Et chacun des pas qu'il doit faire
Va marquer d'un sillon sanglant
Les cruels sentiers du Calvaire.
Ce sang ! il t'accuse à grands cris,
Toi par qui le scandale arrive :
Rends-moi, dit cette voix plaintive,
Rends-moi les coeurs que tu m'a pris.
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire : cinq Pater, un Gloria.
Te ergo quaesumus.
VIe MYSTÈRE.
Jésus a répandu son sang dans le crucifiement.
De son Dieu la terre est en deuil,
Et la mort loin d'être assouvie
Ose encore dans son orgueil
Au combat défier la vie.
Mais le sang fécond de l'Agneau
Saura bien lui ravir sa proie;
Elle est debout, et dans sa joie
Brise les pierres du tombeau !
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire : cinq Pater, un Gloria.
Te ergo quaesumus.

VIIe MYSTÈRE.
Jésus a versé du sang et de l'eau dans la bles
sure de la lance.
Mère d'amour et de bonté,
Par ce pur sang qu'un fer de lance
A fait jaillir du saint côté
D'un Dieu qui vous doit la naissance,
Lancez vers moi des dards de feu,
Des étincelles dont la flamme
Réveillent enfin dans mon ame
L'amour que je dois à mon Dieu !
Doux Jésus, ma seule tendresse,
Ton sang verse en mon coeur une divine ivresse.
Prière jaculatoire : trois Pater, un Gloria.
Te ergo quaesumus.
Prière jaculatoire pour conclusion.
Tantum ergo.
Bénédiction, etc.
*****

RECUEIL DE PRIÈRES
AUXQUELLES LES SOUVERAINS PONTIFES ONT
ATTACHÉ DES INDULGENCES (1).
Père éternel, je vous offre le sang de Jésus-
Christ en à-compte de mes péchés et pour
les besoins de la sainte Eglise.
Cent jours d'indulgences chaque fois à perpétuité.
PIE VII.
29 mars 1817.
(1) Ce recueil se fait à Rome journellement, selon
que se présente une grâce à gagner et dont on dé-
sire partager le bienfait avec tous les autres pays de
la famille catholique. On n'a point cherché, on
c'est contenté de recueillir ce qui tombe de la main
du Seigneur sur cette terre bénie et favorisée plus
particulièrement, parce que là est bâtie Jérusalem :
Jérusalem quoe edificatur ut civitas. O ! nous
tous qui aimons la sainte Eglise et qui sommes ses
enfans lointains, glanons dans cette divine moisson
qui nous est donnée !
C. C. 29 juin 1841, jour de la saint Pierre.

*****

Vive, vive Jésus, qui pour moi verse tout
le sang de ses veines. Le sang de Jésus est
devenu ma vie, que bénie soit sa bonté infinie;
que ce sang soit béni pendant l'éternité, qu'il
soit éternellement loué ce sang qui a racheté
le monde de l'enfer. Ce sang se fait notre
breuvage et le bain de nos ames. Le sang de
Jésus apaise l'indignation du Père, et nous
conduit au ciel. Le sang d'Abel criait ven-
-geance, celui de Jésus demande pardon pour
nous. Si notre coeur est arrosé de ce sang, le
ministre de la fureur divine se retire. Si le
divin sang de Jésus est exalté, le ciel s'anime
de joie, l'abîme tremble et se décourage. Di-
-sons donc ensemble avec énergie : « Loué
soit le sang de Jésus ! »
Cent jours d'indulgence par jour applicable aux ames du purgatoire.
Pie VII.
A l'instance de l'archiconfrérie du précieux sang.
31 mars 1829.
*****

AUTRE PRIÈRE Au PRÉCIEUX SANG.
O sang très-precieux de vie éternelle, ran-
-çon et rachat de tout l'univers, breuvage et
piscine de nos ames, qui protégez continuel-
-lement la cause des hommes auprès du trône
de la suprême miséricorde, ah ! je vous adore
profondément, et je voudrais autant qu'il
m'est possible vous compenser les injures et
les excès que vous endurez sans cesse de la
part des créatures humaines, et spécialement
de celles qui s'enhardissent témérairement à
vous blasphémer... O! qui ne bénira ce sang
d'infinie valeur ? Qui ne se sentira enflammé
d'amour pour Jésus qui l'a répandu? Que
serais-je si je n'avais été racheté de ce sang
divin ? Qu'est-ce qui l'a tiré des veines de mon
Seigneur jusqu'à la dernière goutte ? Ah ! cer-
-tainement ce n'est que l'amour? O! amour
immense qui nous a donné ce baume infini-
ment salutaire! O! baume inestimable jailli
de la source d'un amour sans mesure! Ah !
faites que tous les coeurs, toutes les langues
vous puissent adorer, exalter et remercier à
présent et pour toujours, et jusqu'au jour de
l'éternité. Ainsi soit-il.
 ÈSeigneur, vous nous avez rachetés dans
votre sang.
r). Et vous nous avez faits le royaume de
notre Dieu.
ORAISON.
Dieu tout-puissant et éternel qui avez établi
votre Fils unique Rédempteur du monde, et
qui avez voulu être apaisé par son sang, ac-
-cordez-nous, nous vous en supplions, de vé-
-nérer maintenant le prix de notre salut, et
d'être préservés, par sa vertu, des maux de la
vie terrestre, afin que nous jouissions éternel-
-lement de ses fruits dans le ciel. Par le même
Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

Trois cents jours d'indulgence accordés par
le Pape Pie VII, applicable aux ames du pur-
-gatoire. (D'après le rescrit existant dans les
actes de la sacrée Congrégation des Rits.)
*****

Sept offrandes du précieux sang au Père éternel , qui se font dans l'église des Mis-
sionnaires dits du Précieux Sang, tous les jours du mois , du précieux sang , au salut.
I.
Père éternel , je vous offre les mérites du
sang très - précieux de Jésus votre Fils et
mon Rédempteur divin, pour la propagation et
l'exaltation de ma chère mère l'Eglise, pour la
conservation et la prospérité de son chef visible
le souverain Pontife romain , pour les cardi-
-naux , évêques et pasteurs des ames , et pour
tous les ministres du sanctuaire.
Gloria Patri , etc.
Que soit béni et remercié toujours Jésus
qui avec son sang nous a sauvés.
II.
Père éternel , je vous offre les mérites du
sang très-précieux de Jésus votre Fils bien-aimé
et mon Rédempteur , pour la paix et la
concorde des rois et princes catholiques , pour
l'humiliation des ennemis de la sainte foi et
pour la félicité du peuple chrétien.
Gloria Patri , etc.
Que soit à jamais béni et remercié Jésus
qui nous a sauvés avec son sang.
III.
Père éternel, je vous offre les mérites du
sang très-précieux de Jésus votre Fils bien-aimé
et mon Rédempteur divin , pour l'illu-
-mination des incrédules , pour l'extirpation
des hérésies , et pour la conversion des pau-
-vres pécheurs.
Gloria Patri, etc. •
Que soit à jamais béni et remercié Jésus
qui nous a sauvés avec son sang.
IV.
Père éternel , je vous offre les mérites du
sang très-précieux de Jésus , votre Fils bien-aimé
et mon Rédempteur divin , pour mes
parens, amis et ennemis, pour les pauvres ,
les infirmes, les personnes malheureuses; et
pour tous ceux pour qui vous savez que je
dois prier et voulez que je prie.
Gloria Patri , etc.
Que soit à jamais béni et remercié Jésus
qui nous a sauvés avec son sang.
V.
Père éternel, je vous offre les mérites du
sang très-précieux de Jésus , votre Fils bien-aimé
et mon Rédempteur divin , pour tous
ceux qui , aujourd'hui , passeront à l'autre vie,
afin que vous les délivriez des peines de l'en-
-fer, et les mettiez le plus promptement en
possession de votre gloire.
Gloria Patri , etc.
Soit béni à jamais et remercié Jésus qui
nous a sauvés avec son sang.
VI.
Père éternel, je vous offre les mérites du
sang très-précieux de Jésus , votre Fils bien-aimé
et mon Rédempteur divin, pour tous
ceux qui sont affectionnés à ce grand trésor
de votre sang , pour ceux qui me sont unis
pour l'honorer, et pour ceux enfin qui tra-
-vaillent pour propager cette dévotion.
Gloria Patri, etc.
Que soit béni et remercié à jamais Jésus
qui nous a sauvés avec son sang.
VII.
Père éternel , je vous offre les mérites du
sang très-précieux de Jésus , votre Fils bien-aimé
et mon Rédempteur divin , pour tous
mes besoins spirituels et temporels, en suf-
-frage des ames saintes du purgatoire , et par-
-ticulièrement pour celles qui ont eu le plus
de dévotion pour le prix de votre rédemption,
et pour les douleurs et les peines souffertes par
notre chère mère la très-sainte Marie.
Gloria Patri , etc.
Soit à jamais béni et remercié Jésus qui
nous a sauvés avec son sang.

Vive le sang de Jésus à présent et toujours,
pendant les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Sept Ave Maria au coeur attristé de la sainte Vierge.
Sainte Mère , ah ! faites que les plaies du
Seigneur soient imprimées dans mon coeur.
Jésus, Verbe incarné, donnez-moi votre
amour, et l'horreur du péché. Amen.

Pie VII, à la prière de l'Archiconfrérie du
précieux sang , a accordé par rescrit du
22 septembre, à perpétuité, une indulgence
de trois cents jours pour tous ceux qui récite-
-ront, contrits et humiliés, ces sept offrandes
avec sept Gloria Patri et la Jaculatoire sui-
-vante :
Père éternel, je vous offre le sang de Jésus-
Christ à compte de mes péchés et pour les be-
-soins de la sainte Eglise.
Le saint Père désire que ceux qui récite-
-ront ces prières aient intention de donner une
compensation des outrages que Jésus-Christ
reçoit dans son précieux sang par le blas-
-phème ou le sacrilége.
Ceux qui les réciteront chaque jour pen-
-dant le mois auront indulgence plénière au
jour de leur choix en se confessant et com-
-muniant, priant selon l'intention de Sa Sainteté.
Toutes indulgences applicables aux ames du purgatoire.
FIN.
*
Sursa/Source :
LE MOIS DU PRÉCIEUX SANG DE N. S. JÉSUS-CHRIST.
BIBL1OTHÈQUE " Les Fontaines "
S J 60 - CHANTILLY
PARIS. — IMPRIMERIE D’ADRIEN LE CLERE ET Cie,
Rue Cassette, n° 29, près Saint-Sulpice.

MOIS DE JUIN consacré à honorer LE PRÉCIEUX SANG DE N. S. JÉSUS-CHRlST.
OUVRAGE POSTHUME DE MONSEIGNEUR GAETANO BONANI
PRELAT ROMAIN ET MEMBRE DE LA CONGREGATION
DU PRECIEUX SANG,
TRADUIT DE L'ITALIEN.
OUVRAGE APPROUVÉ A ROME.
PARIS.
LIBRAIRIE D'ADRIEN LE CLERE ET Cie,
RUE CASSETTE, N° 29, PRES SAINT-SULPICE.
1842.
*****

PRÉFACE DE L'ÉDITEUR.
Le culte du précieux Sang est aussi an-
-cien que l'Eglise. La dévotion au précieux
Sang n'est pas une nouveauté.
Eugène IV, Paul III, Paul IY, Gré-
goire XIII, accordèrent de nombreux pri-
vilèges à la confrérie du Sang précieux ,
érigée dans l'Eglise de Santa - Maria del
Vado, à Ferrare. Cette association fut con-
-firmée à perpétuité, en 1585, par Sixte V.
Enfin , sous le règne de Pie VII , et au re-
tour de la captivité de ce pontife en France
le serviteur de Dieu , le chanoine Gaspard
del Bufalo, dont le procès de canonisation
se poursuit actuellement à Rome , fonda
une société de missionnaires sous le titre
du Précieux Sang, et restaura , si je puis
ainsi m'exprimer, le culte antique du Sang
de Notre-Seigneur par diverses pratiques
qu'il institua à Rome, dans l'église de ces
missionnaires. Tels sont : l'Exercice du
Mois du précieux Sang , les Sept Offran-
-des, et la Petite Couronne, que l'on pu-
-blie aujourd'hui avec l'indication des in-
-dulgences y attachées.
En parcourant les villages des environs
de Rome, Genzano, Laricia , Nemi, etc.,
vous voyez sur presque toutes les portes
extérieures des maisons : Vive le Sang de
Jésus-Christ ! Cette inscription , qui pro-
tège contre la colère de Dieu la demeure
des pauvres pécheurs repentans , comme
autrefois le sang de l'Agneau sauva les
Hébreux de l'ange vengeur, est aussi une
réparation du blasphème ; et le chanoine
del Bufalo l'avait conseillée dans ses mis-
-sions. Mais ce qui semble tout naturel dans
cet heureux pays de la foi, serait peut-être
impossible en France.
Tous les exercices de la piété chrétienne,
toutes les prières de l'Eglise variées en tant
de formules, se terminent par le souvenir
du Sang de Jésus -Christ , se rapportant
ainsi à l'expression la plus vive et la plus
douloureuse de sa divine humanité. Nous
demandons par les mérites de son Sang ;
nous adorons ses plaies, son coeur, l'heure
de son agonie. Saint Ignace priait l'ame de
Jésus, et demandait à son Sang de le bai-
-gner. Sainte Catherine de Sienne ne com-
-mence jamais une de ses admirables lettres
sans ces paroles : Scrivo a voi nel preziozo
Sangue di Gesu Christo. C'est que la reli-
gion tout entière est ce culte , cette mé-
moire permanente, perpétuelle, ce cri du
Sang de l'Agneau qui efface les péchés du
monde. Ainsi cette dévotion est le résumé
de toute la foi, de tout le culte, de toutes
les invocations chrétiennes.
Ici donc , dans la rénovation de cette
dévotion si tendre , était recelée une grâce
plus grande, gardée à des temps plus mal-
-heureux. C'est ici la mémoire rappelée à
Dieu du sacrifice de la croix, qui l'apaisa
une fois pour tout le cours des crimes des
hommes dans la suite de tous les siècles ;
c'est l'offrande de son Fils dans la partie la
plus chère de la victime ; c'est la rédem-
-ption offerte à notre amour aussi , à nous
pauvres et faibles pécheurs, dans son der
nier terme, dans l'extrême effort de sa mi
séricorde. O ! Sang de Jésus-Christ, sauvez-moi!
Eau qui sortez de son coeur, lavez-moi!
Passion de Jésus-Christ, purifiez-moi (1)!
Dieu nous pardonne quand il nous
(1) Saint Ignace de Loyola.
voit, semblables à son Fils, justifiés et de
venus ses frères par les mérites de son
Sang (1). Il est apaisé, malgré nos offenses,
quand il voit son Fils semblable à nous (2).
C'est pourquoi , dans toute calamité de
l'humanité , ou aux époques de prévari-
cation plus grande, la sainte Eglise inspi-
-rée a rendu ses plus fervens hommages à
l'humanité divine.
La chair et le Sang , le coeur et les pas-
-sions, qui sont les plaies du coeur humain,
causent tous nos maux, toutes nos offenses
aussi contre la justice divine ; mais la chair
et le sang divins de Jésus sont notre conti-
-nuelle réparation. C'est pourquoi, lorsque
quelque grand crime a été commis ; dans
les temps de désastre général ou de cala-
-mité particulière, la communion au corps
et au Sang de Jésus-Christ est recomman-
-dée comme remède, mais aussi comme
hostie. L'humanité réparatrice de Jésus-
Christ s'est toujours manifestée à nous
(1) Christus pro nobis mortuus est; multo igitur
magis nunc justificati in sanguine ipsius salvi
erimus ab ira per ipsum. S. Paul , Rom. v.
(2) In similitudinem carnis peccati. (Ibid. VIII )
O amour de Dieu pour nous !
davantage , à mesure que de nouveaux
crimes ou des douleurs plus cuisantes ont
affligé l'Eglise.
Quand l'hérésie de Luther vint déchirer
la robe sans couture, le culte des cinq plaies
se répandit dans le monde catholique ; et
déjà , lors de la monstrueuse erreur des
Vaudois et des Albigeois, saint François et
saint Dominique avaient réveillé les coeurs
à la méditation et à l'amour de Jésus-
Christ crucifié, par l'établissement du Ro-
-saire. Enfin, lorsque la philosophie du dés-
-ordre en fut venue, au XVIIIe siècle, à blesser
au coeur Dieu lui-même, nié par une char-
-nelle doctrine érigée en principe, ce fut
alors, et comme par une divine compensa-
-tion des crimes de ces temps malheureux ,
quand Paris était tout aux délires de la
régence, que le coeur percé de Jésus-Christ
se révéla à une pauvre religieuse d'un cloî-
-tre ignoré de France , de France où se fai-
-saient tant de péchés ; et Jésus voulut pour
ce coeur, dont les hommes niaient l'amour,
des adorations plus profondes à mesure
que le mal était plus profond. Il semble-
-rait , en effet, qu'il soit donné à notre
siècle, où l'on a tant abusé de la matière
pour nier Dieu , de l'adorer dans toutes
les expressions de son humanité divine. Le
sacré Coeur et le précieux Sang ne sont-ils
pas les deux contrepoids à opposer au ma-
-térialisme et à la religiosité dans une ba-
-lance qui ne pèsera pas avec moins de
colère, peut-être, la négation de l'ame à
l'homme , que la négation de la divinité
au Sauveur, dont les néo-chrétiens ne
veulent plus reconnaître la révélation que
comme un simple fait historique ?
Sans au reste attacher l'esprit de sys-
-tème à la miséricorde qui a si parfaitement
fait coïncider les époques de beaucoup
d'institutions de l'Eglise avec les temps de
plus grande misère de l'humanité , n'y a-t-
-il pas là quelque chose de remarquable?
et ce quelque chose, n'est-ce pas la provi-
-dence de l'ordre ?
Et à nous, à nous enfans de ces jours
de tourmente et de passage à des jours
dont il ne nous est pas même donné de
pressentir les destinées ; au moment où
dans l'ombre une nouvelle persécution dé-
-noncée au monde par le chef de l'Eglise (1 ),
(1) Journal des Débats, 13, 15 et 23 octobre 1842.
frappe nos frères dans ce septentrion d'où
vint toujours à nous toute crise des peu-
-ples (1), voici qu'une nouvelle expression
de l'infinie bonté nous est montrée. C'est
l'océan de la miséricorde ; c'est le Sang
rédempteur du Christ que des miracles
nous invitent à venir adorer (2). Oh ! oui,
ayons grande confiance dans le Sang de
Notre- Seigneur, pour apaiser la main de
Dieu levée sur les peuples , pour guérir
aussi les fautes de notre sang ; croyons
fermement que si tous ceux qui sont tour-
-mentés de faiblesses qu'ils appellent plus
fortes qu'eux, veulent recourir avec foi à
cette dévotion , ils finiront par revenir et
seront guéris , sauvés ! Croyons que toute
pauvre mère qui mettra l'ame de son fils
dans les plaies de Jésus, qui chaque année
sera fidèle à implorer sans découragement,
sans paresse, trente jours de suite, le Sang
de Jésus-Christ ; qui criera avec ce Sang
et au nom de ce Sang pour l'ame de son
enfant perdu dans une folle jeunesse, oh !
(1) Ab aquilone omne malum .
(2) Voyez Union Cathol. 19 décembre 1812, lettre
de Plombières du 14 décembre précédent. — Item,
Univers Religieux.
oui, croyons que cette mère sera consolée,
et qu'elle gagnera du Père de Jésus-Christ
miséricorde par le cri de ce Sang.
Il circule à Rome une tradition pieuse
parmi les personnes attachées aux pra-
-tiques de cette dévotion qui s'y répand
chaque année davantage. D'après cette
tradition, de grandes grâces y seraient at-
-tachées pour le salut de ceux qui travaille-
-raient à la faire connaître dans les pays
éloignés de son berceau. Ce sont ces pen-
-sées, c'est le désir de répandre cette douce
dévotion qui ont donné l'idée de traduire
cet opuscule en langue universelle (1), afin
que par le moyen de la parole ces prières et
ce secours parvinssent plus facilement dans
les pays plus éloignés du centre catholique.
Nous pardonnera-t-on cette foi simple
et confiante qui nous a fait tenter au moins
de les montrer à notre pays , en nous ap-
-puyant sur la croix pour le succès de notre
bonne intention ? Oui , nous le croyons
avec conviction, Dieu nous a mis au coeur
cette tentative , et il la conduira à bien !
La France entière pratique aujourd'hui
(1) J. de Maistre, Soirées de Saint-Pétersbourg.
avec bonheur la dévotion du Mois de
Marie, cet exercice de trente jours tous dé-
-voués à bénir la sainte Vierge , qui , né à
Rome, cette mère divine du monde chré-
tien, se répandit de là dans toute la catho-
-licité. Nous avons espéré que ceux qui
font le Mois de Marie, feraient le Mois du
précieux Sang, heureux d'attirer sur eux
le prix de la passion soufferte pour leur
salut, et déjà disposés aux miséricordes du
Fils, leur rédempteur, par tout un mois de
prières et de confiance plus intime avec sa
mère. Mais, ne fût-ce que pour une seule
ame que nous avons travaillé , n'y eût-il
qu'un coeur de plus à l'aimer mourant
pour lui , à le bénir , à l'implorer, à de-
-mander grâce et pardon au nom de ce
Sang qui le prie sans relâche du fond du
tabernacle où se continue incessamment
le sacrifice de la croix ; ah ! nous ne regret-
-terions pas notre travail , car cette ame
bénie nous obtiendra du Seigneur une
part de bénédictions qu'il ne refusera ja-
-mais à quiconque le priera par le Sang de
Jésus-Christ.

AVERTISSEMENT.
Le mois commémoratif du précieux Sang
commence à Rome le premier vendredi
de juin , et finit le premier dimanche de
juillet. On peut néanmoins, pour cause de
commodité, le remettre à toute autre épo-
-que. Pendant tout le mois il y a chaque
soir, dans l'église de Saint-Nicolas Tulliano,
siège de l'archiconfrérie du précieux Sang,
un exercice de prédication en l'honneur du
Sang de Jésus-Christ. Dans le plus grand
nombre des églises on se borne à lire en
chaire et à paraphraser le livre de médita-
-tions pour chaque jour du mois de juin,
dont nous donnons la traduction. A la
suite de cet exercice on donne la bénédic-
-tion, pendant laquelle et après laquelle le
peuple répète quelques-uns des Fervorini
ou élans pieux dont nous donnons la tra-
-duction à la page 185.

PRÉFACE.
Tel est l'amour de Dieu pour nous,
,qu'au milieu même de sa justice il fait
briller sa miséricorde infinie : toutes les
fois que dans sa colère il a voulu faire
sentir aux fils des hommes la terreur de
ses châtimens,il a donné en même temps
de nouveaux moyens d'apaiser cette co-
-lère et d'arrêter les foudres de sa main.
Cùm iratus fueris, misericordiae recordaberis
(I), a dit le prophète; et
c'est une vérité qui de nos jours se ma-
-nifeste d'une manière bien frappante.
Ne sent-on pas combien la vue de nos
fautes doit irriter Dieu? Qui n'a vu et
ne voit encore des signes de sa juste in-
-dignation? Qui ne tremble de lui voir
verser sur nous avec une abondance
(I) Habacuc. III, 2.
nouvelle le calice amer de sa colère? Eh
bien ! pour que nous puissions désarmer
son bras, il a réveillé dans le coeur des
fidèles une affectueuse et tendre dévo-
-tion au sang précieux de son divin Fils
unique ; il a voulu que les ames sur les-
-quelles s'est répandu ce sang, l'offris-
-sent à la divine majesté avec une foi vive,
avec une ardente charité, afin de l'a-
-paiser et d'attirer sur nous sa miséricorde.
C'est précisément ce qui arriva au temps
de Marie-Madeleine de Pazzi : ce fut
elle qui au moyen de cette dévotion
apaisa Dieu et retint ses foudres, comme
Dieu même le lui révéla en disant :
« C'est maintenant, ô ma chère fille, que,
grâce à ce sang répandu par le Verbe
divin, s'accomplit ce qui a été écrit : Cùm
iratus fueris, misericordiae recordaberis
(I). Et aussitôt voici des ames
pieuses tout attentives à pratiquer cette
dévotion, voici de zélés ministres du
sanctuaire tout remplis de zèle à la pro-
(I) Habacuc.III, 2.

-pager, voici de dignes Evêques qui de
mille manières l'introduisent dans leurs
diocèses, et le souverain Pontife lui-même,
Pie VII, d'heureuse mémoire,
l'aurait voulue imprimée au coeur de tous
les fidèles. Dans le but de voir d'aussi
saints devoirs accomplis, nous croyons
donc à propos de montrer l'excellence
de cette dévotion, présenter quelques
considérations, et offrir quelques pieuses
et affectueuses prières pour un mois
tout entier consacré à son exercice ; nous
y joindrons quelques exemples qui ser-
-viront à exciter le coeur à l'adora-
-tion et à l'amour de ce très-précieux
sang.
L'excellence d'une telle dévotion est
clairement démontrée par les oracles des
prophètes qui, dans l'Ancien Testament,
parlent admirablement de ce sang adora-
-ble; par les figures qui en ont précédé l'ef-
-fusion ; par l'incomparable mérite de ce
prix de notre rédemption, de ce bain sa-
-lutaire des ames ; par les effets qu'il pro-
-duit dans les coeurs, et enfin par les fruits
abondans qui en naissent.
Et quant aux prophètes, comment in-
-terpréter les paroles du Seigneur à son
fidèle serviteur et ami le patriarche Ja-
-cob, autrement que par l'effusion pleine
d'amour de ce sang divin qui doit bai-
-gner l'église choisie par Jésus pour l'é-
-pouse bien-aimée de son coeur? Lavabit
in vino stolam suam, et in san-
-guine uvoe pallium suum (I). Isaïe
prédisait cette même effusion quand il
décrit les coups dont Jésus est frappé, et
le sang qui ruisselle de ses blessures,
Attritus est, vulneratus est, et quand il
invite à venir trouver dans la joie du
coeur les eaux de la miséricorde et de la
grâce aux fontaines inépuisables du Sau-
-veur, qui sont ses très-saintes et pré-
-cieuses plaies : Haurietis aquas in
gaudio de fontibus salvatoris (2). Ce
sang est la fontaine que contemplait en
(i)Gen. XLIX, 11. — (2) Is. XII, 3.
esprit le prophète Zacharie , et dont
il disait : In illâ die erit fons pa-
-tens domui David, et habitatoribus
Hierusalem in ablutionem peccatorum
(I). Le très-saint sang du Verbe
divin est la fontaine qui se répand en
abondance par toute la maison du vrai
David , c'est-à-dire toute la sainte
Eglise, et qui sert à purifier les ames
de toutes les taches du péché : et c'est
lui que le prophète Michée désigne
aussi sous l'image d'une vaste mer :
Deponit iniquitates nostras, et projicit
in profundum maris omnia peccata
nostra (2).
Et quant aux figures et aux symboles,
ne devons-nous pas voir un symbole du
sang très-pur de Jésus dans le sang de
l'innocent Abel répandu par Caïn son
frère cruel, et dans ce sang de l'agneau
qui, en marquant en Egypte les maisons
des Hébreux, devait les exempter du
(1) Zac. XIII, 1 . — (2) Mich., VII, 19.
fléau de l'ange exterminateur? et le sang de
toutes les victimes sacrifiées sous l'an-
-cienne alliance peut-il signifier autre
chose que le sang de l'Agneau immaculé
qui dans la plénitude des temps devait
être répandu en expiation des péchés du
monde entier? Et c'est pourquoi il a tou-
-jours été contemplé en esprit par les pa-
-triarches, par les prophètes, par tous les
justes, et toujours offert au trône de
Dieu par la foi des croyans qui se sont
sauvés par les mérites du sang de Jésus-
Christ : d'où on peut conclure que la dé-
-votion au précieux sang est aussi an-
-cienne que l'Eglise, et qu'elle durera
autant que durera l'Eglise elle-même,
et elle ne pourra jamais être interrompue,
étant le sceau précieux du nouveau et
éternel Testament, selon les très-saintes
paroles de Jésus-Christ : Hic est enim
calix sanguinis mei novi et aeterni
Testamenti; ce sang ne cessera jamais
d'être offert ; jamais il ne cessera de pu-
-rifier les ames des souillures du péché,
jamais d'implorer la miséricorde, jus-
-qu'au jour où Jésus descendant de nou-
-veau sur la terre à la consommation des
siècles, récompensera en juste rému-
-nérateur ceux qui auront profité de ce
sang, et juge inexorable, punira ceux
qui n'auront pas voulu se prévaloir de
ses mérites pour leur salut éternel.
L'incomparable mérite de ce trésor!
quel esprit peut le comprendre, quelle pa-
-role peut dignement l'exprimer? Il suf-
-fit de dire que c'est le sang du Verbe fait
homme, et c'est pourquoi saint Jean
Chrysostôme l'appelle le salut des ames :
Sanguis Christi salus animarum; la
clef des célestes trésors, comme dit le
docteur angélique saint Thomas : San-
-guis Christi clavis Paradisi (I); l'or
précieux d'une valeur infinie, comme
s'exprime saint Ambroise : Bonum aurum
sanguis Christi (2); la trompette
qui fait retentir à haute voix : Miséri-
-corde et clémence, comme le nomme
(I) Opusc. CLVIII. — (2) Serm. in Ps. xxxv.
saint Bernard : Sanguis Christi quasi
tuba exaltat vocem suam (I). Et selon
la séraphique sainte Marie-Madeleine,
la très- douce calamité qui attire les
coeurs ; le prix de notre rédemption, le
bain des ames, le gage et les arrhes de
la vie éternelle.
Et quels seront donc les effets salu-
-taires que produira en nous une telle
dévotion ? Certainement tous ceux pour
lesquels Jésus a daigné répandre son sang,
peuvent en retirer des biens immenses,
précieux et incorruptibles. Dans ce sang,
le pécheur trouve la confiance nécessaire
à sa conversion; le juste, l'encourage-
-ment à la persévérance dans le bien. Par
la vertu de ce sang divin s'obtient la ré-
-mission des péchés, la victoire dans les
tentations, la force de vaincre l'ennemi
infernal, et l'aide efficace de la grâce ca-
-pable de nous maintenir constamment
jusqu'à la mort dans l'amour de Dieu.
C'est ce sang qui allume chez les apôtres
(I) Epist. VII.
leur zèle pour la gloire de Dieu, et l'a-
-mour chez les confesseurs; c'est lui qui
excite à la pénitence, c'est lui qui garde
dans les vierges le lis candide de la pu-
-reté ; et on peut dire que tout ce que les
ames ont de bon, elles le doivent à ce
sang précieux.
Saint Chrysostôme, pénétré d'une vé-
-nération profonde et enflammé d'amour
envers Jésus et son sang adorable, le
compare à un fleuve qui baigne toute la
terre, la féconde et l'orne d'une grande
variété d'arbres, dont chacun produit en
son temps ses fruits particuliers. (S. Jean
Chrys., hom. XLVI, alias 45 in Joan. n. 3 et 4.)
Sainte Gertrude voyait sortir des
saintes plaies de Jésus, comme d'une
source vive, de grands fleuves du sang
divin ; et de même que le paradis terres-
-tre était tout entier arrosé et fécondé par
les pures eaux d'une source abondante,
de même qu'en ce lieu d'innocentes dé-
-lices, les arbres étaient toujours ver-
-doyans, les fruits d'une éternelle saveur
et d'une inépuisable abondance : ainsi,
grâce au sang du Seigneur, il lui sem-
-blait voir fleurir en vertu tous ceux qui
cheminaient par la voie du salut et du
ciel.
O oui! quelles ne sont pas chaque
jour les abondantes consolations, quels
ne sont pas les rapides progrès dans la
perfection des ames qui souvent appro-
-chent de cette fontaine de vie? quelle
abondance de fruits reçoit leur esprit,
quelle douce saveur de paradis respire ce-
-lui qui se confie en lui, quel énergique
encouragement à toutes les bonnes oeu-
-vres, quel soutien dans la pratique de la
vertu! quelles grâces descendent du
trône du Père divin vers celui qui l'offre
et pour son salut et pour le salut du
prochain! Oh sang précieux et très-précieux
de Jésus! sang que j'aime ten-
-drement! combien ta vue allume dans
le coeur l'amour de Jésus qui t'a ré-
-pandu ! Regardez et voyez si je ne suis
pas Dieu (I), fait dire le psalmiste à
Jésus crucifié, frappé, déchiré, torturé
et inondé de sang. Un Dieu de majesté
infinie (ainsi s'exprime Bellarmin) (2),
a répandu au milieu des tortures son
sang pour nous... Et avec quel amour
ne l'a-t-il pas répandu? Oui, disait sainte
Catherine de Sienne, il fallait le spec-
-tacle d'un pareil amour pour allumer la
sainte charité; et si ce spectacle nous eût
manqué, nous serions restés froids.
Amour profond et intime, amour im-
-mense, généreux, constant, et plus actif
que le feu.
Disons en un mot, que par le moyen
de ce sang nous avons été rachetés de
l'esclavage du démon, délivrés de l'en-
-fer... Purifiés du péché par lui, nous
sommes devenus enfans de Dieu, héri-
-tiers du Royaume éternel... Par ce sang
qui découle des plaies du Seigneur,
comme d'une fontaine divine, provien-
(1) Ps. XLV, 1 1. — (2) Bellarm. in Psalm.
nent toutes les grâces dont la plénitude
se trouve en Jésus-Christ. Celui qui a
donné le sang de son Fils, a tout donné
par cela même. Ne nous étonnons donc
pas si par le moyen de ce sang nous
obtenons même les grâces tempo-
-relles qui, en comparaison des grâces
spirituelles, ne sont qu'une vile pous-
-sière.
Mais hélas ! quel douloureux étonnement
en voyant dans autant d'ames si
peu de dévotion, si peu d'affection, si
peu de reconnaissance envers ce sang de
vie et d'amour ! Quels sont ceux qui y
pensent? Quels sont ceux qui lui té-
-moignent leur reconnaissance et leur
amour?
Eh bien ! vous , ames dévouées au
sang adorable de Jésus, venez consacrer
un mois entier à des pratiques plus hum-
-bles et plus affectueuses envers ce sang
divin. De même que les Israélites mar-
-quèrent leurs portes avec le sang de l'a-
-gneau, et détournèrent ainsi les coups de
l'ange exterminateur, ainsi marquez
votre esprit et votre coeur avec le sang de
l'Agneau immaculé, et vous conjurerez
par là les verges de la justice divine,
méritées par nos offenses.

Sursa/Source :
LE MOIS DU PRÉCIEUX SANG DE N. S. JÉSUS-CHRIST.
BIBL1OTHÈQUE " Les Fontaines "
S J 60 - CHANTILLY
PARIS. — IMPRIMERIE D’ADRIEN LE CLERE ET Cie,
Rue Cassette, n° 29, près Saint-Sulpice.
MOIS DE JUIN consacré à honorer LE PRÉCIEUX SANG DE N. S. JÉSUS-CHRlST.
OUVRAGE POSTHUME DE MONSEIGNEUR GAETANO BONANI
PRELAT ROMAIN ET MEMBRE DE LA CONGREGATION
DU PRECIEUX SANG,
TRADUIT DE L'ITALIEN.
OUVRAGE APPROUVÉ A ROME.
PARIS.
LIBRAIRIE D'ADRIEN LE CLERE ET Cie,
RUE CASSETTE, N° 29, PRES SAINT-SULPICE.
1842.
*

Sursa/source :
www books.google.com


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