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miercuri, 2 martie 2016

Une Minute avec Marie, 10 ianuarie 2016, Pauline-Marie Jaricot 22/07/1799 – 9/01/1862, La Propagation de la foi, Le Rosaire vivant

Une Minute avec Marie, 10 ianuarie 2016, Pauline-Marie Jaricot 22/07/1799 – 9/01/1862, La Propagation de la foi, Le Rosaire vivant

 

 

 

 

Pauline-Marie Jaricot, celle à qui le Père Eyquem "doit tout"

mardi 7 juin 2011
Une intervention de Nicole Saby, responsable diocésaine de Lyon, sur la vie de Pauline-Marie Jaricot, au cours du Rassemblement des Équipes du diocèse de Belley-Ars le 14 mai 2011
                                                   
Le Conseil national qui vient de se dérouler à Lyon se devait d’être placé dans le souvenir de Pauline-Marie Jaricot qui est profondément liée à notre mouvement puisque le père Eyquem, fondateur qui s’est appuyé sur l’intuition de son Rosaire Vivant, a dit : "Je dois tout à Pauline" : visite de sa maison de Lorette, de la basilique de Fourvière construite de son vivant, messe à l’église St-Nizier où elle repose, conférence et animation sur sa vie et ses œuvres. C’est avec joie que je réponds à la demande de Chantale de vous présenter cette personnalité hors du commun qui après avoir connu honneur et grande richesse a fini dans l’abandon et la misère totale en acceptant de s’attacher à la Croix du Christ.
Pauline est née le 22 juillet 1799 dans une riche famille de négociants en soierie. Elle est choyée par ses parents, ses frères et sœurs plus âgés. Sa mère l’élève dans la piété et la pratique de l’aumône. Après deux années de pensionnat à Fourvière, à 12 ans elle fait sa communion et réintègre le foyer familial : Riche, belle et coquette, elle va mener à l’adolescence une vie mondaine. En 1814, il est même question de fiançailles avec un riche jeune homme de St-Vallier, localité où le mari de sa sœur Marie-Laurence a une usine de soierie.
Cette même année, Pauline fait une chute d’un haut tabouret lui occasionnant un grave choc nerveux. Pendant sa convalescence, sa mère tombe malade et décède. Pauline guérie va reprendre sa vie mondaine, mais est tourmentée et insatisfaite. C’est lors d’une messe dominicale de Carême, à l’église St-Nizier, particulièrement élégante ce jour-là, qu’elle va se sentir interpellée par le prêche de l’abbé Wûrtz sur "les illusions de la Vanité". Elle décide de changer de vie. C’est le début d’une conversion radicale en abandonnant tout ce qui se rapporte au luxe : elle revêt la tenue sobre des ouvrières de soierie. Elle avouera : "Je pris le parti extrême car il m’était si terrible de briser avec mes habitudes de luxe et de richesse que les premiers mois de ma conversion, je souffrais terriblement quand je me montrai." 
L’abbé Wûrtz deviendra son directeur spirituel, l’invitera à écrire l’histoire de sa vie et plus tard à rédiger un traité "L’amour infini dans l’Eucharistie".
Le 25 décembre 1816, elle fait vœu de chasteté dans la chapelle de Fourvière et décide de consacrer sa vie au service des autres. Elle s’active à visiter les pauvres, à soigner les malades, à recueillir les enfants des rues. Elle vient en aide aux prostituées de son quartier qu’elle fait embaucher dans l’usine familiale de St-Vallier. Elle s’entoure d’ouvrières en soierie de la Croix-Rousse qu’elle nomme "Les Réparatrices du cœur de Jésus méconnu et méprisé".
Lorsque son frère Philéas, séminariste à Paris, lui demande son aide pour financer les Missions étrangères en Chine, elle invite ses associées ainsi que les 200 ouvrières de St-Vallier à verser chaque semaine une obole modeste de 5 cts (15 cts d’euro aujourd’hui) appelée "le sou de Pauline ". C’est en 1819, en réfléchissant comment créer des réseaux de solidarité que lui vient cette idée géniale de créer des dizaines d’associés avec des chefs de dizaines, ces dernières se rassemblant en centaines puis en millièmes. Les offrandes qui affluent sont reversées intégralement aux Missions étrangères à Paris. 
Après quelques péripéties entre autres avec les Missions d’Amérique qui veulent bénéficier du mode opératoire de Pauline, une réunion est organisée à Lyon le 
3 mai 1822 par neuf laïcs et deux ecclésiastiques qui officialisent l’Œuvre de la Propagation de la Foi en lui donnant un caractère universel selon le vœu de Melle JARICOT. Elle en sera écartée, mais Pauline ne s’en formalisera pas et dira : "Tant mieux si l’œuvre a été prise en charge par des mains plus expertes que moi".
Dans ce même temps, l’Eglise doit se défendre de la poussée anticléricale liée à la diffusion des œuvres philosophiques du XVIIIème siècle. Pour Pauline le seul antidote à l’athéisme, c’est la vie de prière. Pauline va s’attaquer à la racine du mal en créant l’œuvre du Rosaire Vivant en 1826 selon le mode d’organisation utilisé pour l’œuvre de la Propagation de la Foi : 15 dizaines de chapelet que Pauline va confier à 15 associés. A chaque groupe, il est demandé une réunion de prière mensuelle et une prière personnelle quotidienne d’un mystère du rosaire différent chaque jour pour chacun des 15 membres. A la mort de Pauline on comptera 150 000 quinzaines, soit 2 500 000 associés. Elle bénéficiera d’un retour à la piété mariale avec les apparitions de la Vierge à Catherine Labouré, aux enfants de La Salette et à Lourdes. Elle achète une maison, sur la colline de Fourvière, lui donne le nom de Lorette, pour y installer son siège en s’entourant de filles pieuses qu’elle nomme "Les filles de Marie".
Elle a vécu douloureusement l’explosion révolutionnaire en 1830, suivie des insurrections sanglantes des canuts de 1831 à 1834. Ce qui préoccupe le plus Pauline c’est la condition de la classe ouvrière. Elle constate que ses premières associées, ouvrières de soierie, travaillent en moyenne 17 h par jour avec des salaires de misère. Beaucoup de femmes pour améliorer leur condition, se prostituent. Les familles de Canuts vivent entassées dans d’étroits logements encombrés de métiers à tisser bruyants. Elle dénoncera les trois tyrannies qui oppressent la classe ouvrière : 
-  L’avarice qui refuse à un travail honnête son juste salaire 
-  L’impiété qui exige des travaux le dimanche 
-  La prodigalité
Pauline imagine une usine où serait respectée la loi divine et naturelle du repos dominical, où les heures de travail n’excéderaient pas les forces de l’homme, où le salaire du père serait suffisant pour assurer la subsistance de la famille, où il y aurait des écoles pour les enfants, où les soins des malades et le repos des vieillards seraient assurés. Sur le conseil de Jean-Pierre AILLOUD, un banquier ruiné à qui elle a offert l’hospitalité et membre de la Propagation de la Foi, elle rencontre Gustave PERRE, un homme d’affaires qui, lui, aurait fait de la prison injustement. Gustave Perre lui propose de racheter l’usine de hauts fourneaux de Rustrel dans le Vaucluse. Prudente, Pauline demande des renseignements auprès du Père RICARD, supérieur de la congrégation des OMI près d’Apt : il lui fait l’éloge de Gustave Perre et l’encourage à lui fournir des fonds. Elle s’engage alors et signe le 8 septembre 1845 une convention sous seing privé et remet à Gustave Perre, à sa demande, le capital de 700 000 Frs alors que la vente de l’usine a été estimée à 352 000 F Pauline ne sera jamais où est passé la différence. L’usine fonctionne normalement pendant 8 mois jusqu’au jour où un gérant découvre les détournements de fonds réalisés par messieurs Perre et Allioud. Il porte plainte contre eux. Pauline réalise qu’elle a bien été escroquée. Ils sont condamnés en novembre 1847. Pauline s’engage à rembourser tous les actionnaires qui avaient souscrit et adhéré à son projet social. Dans ce but, elle ouvre à travers sa propriété un chemin à péage partant de la Montée St-Barhélemy, en dessous de chez elle, et aboutissant à la terrasse de Fourvière "Une manne précieuse qui lui permettrait, écrit-elle, de quoi payer mes dettes à la longue." Mais un voisinage peu scrupuleux profite de l’absence de Pauline à Rome pour construire à leur profit un pont d’accès qui nécessitait la démolition d’un mur de la propriété de Pauline. Elle porte plainte. Les jugements des tribunaux reconnaissent les faits d’effraction et de dégradation, mais ne seront pas appliqués. 
Tout ce qu’elle entreprend courageusement pour redresser l’usine sera voué à l’échec qui est mise aux enchères le 12 mai 1852 pour 120 000 Frs, elle fermera définitivement en 1865 et détruite lors de la guerre de 1870. 
Pauline commence alors la période la plus douloureuse de sa vie. Elle est ruinée. Elle s’inscrit le 26 février 1853 au Bureau de Bienfaisance où elle obtient un certificat d’indigence.
La Commission de Fourvière souhaite racheter sa propriété de Lorette pour aménager les Jardins du Rosaire. Mais la somme proposée est la moitié de celle qu’elle a calculée au plus juste en fonction de la valeur de la maison, des réparations et aménagements effectuées, soit 413 000 Frs correspondant au montant de sa dette.
La lutte est sans issue, Pauline épuisée, confie dans son journal : "Les croix les plus douloureuses et qui étonnent notre faiblesse, ce sont celles qu’avec de bonnes intentions nous taillent les amis de Dieu".
La blessure intérieure de Pauline est profonde et aigüe, elle écrira à une de ses amies : 
"Le mystère qui enveloppe mes affaires est celui de la Croix car il a fallu que Dieu ait le dessein de m’y attacher pour compliquer les évènements qui ont fait un Job de votre pauvre obligé."
Et en écho, résonne cette parole du Curé d’Ars : "Je connais quelqu’un qui sait bien porter les croix, c’est Mademoiselle JARICOT"
Pauline meurt le 9 janvier 1862 dans sa chambre de la Maison de Lorette avec auprès d’elle, sa fidèle compagne que lui avait conseillée le curé d’Ars : Marie DUBUIS. 
L’année 2012 marquera le 150ème anniversaire de son retour à Dieu.

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SURSA/SOURCE :
http://rosarium.op.org/spip/spip.php?article1158&utm_source=Une+minute+avec+Marie+%28fr%29&utm_campaign=4f9bab70e0-UMM_FR_Q_2016_01_09&utm_medium=email&utm_term=0_a9c0165f22-4f9bab70e0-105123817



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