Au début du XIXe siècle, le Père Chaminade, désireux de rechristianiser la France, fonde la Famille Marianiste. Il donne pour mot d'ordre missionnaire à ses disciples les paroles mêmes de Marie aux serviteurs de Cana : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Jean 2, 5). De mai 2016 à janvier 2018, les religieux et religieuses fêtent leur bicentenaire. La Famille Marianiste comprend désormais entre 7 000 et 8 000 personnes établies sur les cinq continents dans plus de 30 pays.
Guillaume-Joseph Chaminade est né le 8 avril 1761 à Périgueux (Dordogne). Dernier enfant d’un marchand drapier habitant tout près de la cathédrale, il suit ses études au Collège-Séminaire de Mussidan, avant de faire ses vœux dans la congrégation des prêtres de Saint-Charles de Mussidan, qui prend pour modèle l’évêque italien saint Charles Borromée. Il est ordonné prêtre en 1785. En 1791, en pleine Révolution, il refuse de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé. Il s’installe alors à Bordeaux, pour assurer un ministère clandestin de plusieurs années, au risque de sa vie. En 1797, il doit s’exiler vers l’Espagne où il arrive (à Saragosse en Aragon) le 11 octobre 1797, veille de la fête grandiose de Notre-Dame del Pilar (Notre-Dame du Pilier), le plus grand pèlerinage marial d’Espagne. Dans son exil, il réfléchit à l’avenir de la foi en France. Il élabore avec d’autres un plan de rechristianisation adapté aux temps nouveaux. Il sait qu’il ne suffira pas de rebâtir des structures, aussi cherche-t-il d’autres moyens et se laisse guider par les « signes des temps ». Convaincu qu’un chrétien isolé est un chrétien en danger, il s’interroge sur le bien-fondé d’une « congrégation » de chrétiens, « un mouvement », à l’instar des congrégations mariales de Jésuites, pour les aider à être plus forts dans la foi et plus éloquents dans le témoignage. [...]
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