mes grands-parents paternels
Marcov (1)
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olivia maria Marcov <Olivia Marcov@gmail.com> 10 septembrie
2016, 19:54
Către:
Olivia Marcov@yahoo.fr
Quelques photos de la famille de mon père, de mes
grands-parents paternels :
Sur les photos :
Mon père : Nicolae Marcov ;
Sa sœur aînée ( qui est morte le 31 Juillet 1958, à l'âge
de 21 ans ) : Adriana ou Ada Marcov ;
La maman de mon père ( ma grand-mère paternelle ) :
(Mlle) Feodosia Sestocenco, née à Tighina, une ville de la République de la
Moldavie, ayant appartenu à l'ex-URSS ; lorsqu'elle s'est mariée avec mon
grand-père Alexeï Chirilovici Markov ( de Chisinau / Kishinev ) elle a pris son
nom de Markov, mais, une fois à Bucarest ( je crois que c'est correct ce que je
dis ) son prénom est devenu de Féodosia, Téodora, donc elle s'est appelée
Teodora Marcov.
Le nom de Marcov, étant d'origine russe s'écrivait
Markov, mais à Bucarest en Roumanie il s'est écrit Marcov.
Les parents de mon grand-père Alexeï Markov étaient
Kiril/ Chiril Markov et sa femme Nadejda Markov(a), j'ai une seule photo de
Nadejda Markova, mais aucune de son mari Kiril Markov.
Ma grand-mère Feodosia Sestocenco : elles étaient cinq
sœurs à ce que je sache, l'une d'entre elles est restée en URSS, et, paraît-il,
le contact avec elle a été coupé, nous ne savons rien d'elle ou de sa
descendance ( si elle a des enfants, des petits-enfants qui sait ? )
Deux des sœurs de ma grand-mère, à savoir Maricica et
Léna se sont établies dans la ville de Brasov, au département de Brasov en
Roumanie.
Léna est venue, s'est réfugiée en Roumanie avec son mari,
qui s'appelait Astréianu, un ingénieur constructeur, c’est-à-dire un ingénieur
qui travaillait dans l’entreprise du bâtiment, et qui a fait construire la
villa où habite aujourd'hui encore (mais seulement au rez-de-chaussée), la
seule cousine de mon père, Mioara Precup ( - Brezaie ), de Brasov.
Léna et son mari, M.Astreianu n'ont pas eu d'enfants.
Léna s'est remariée après la mort de son mari, et son
deuxième mari, M.Epure était un homme veuf et le père de 2 ou 3 filles, il
voulait en fait, l'avoir de Lena, pour ses filles, et le seul avoir de Léna était
la maison construite par son feu mari Astreianu de Chisinau.
Lena est tombée malade, elle a souffert du cancer pendant
des années, elle est morte en souffrant de grosses douleurs.
Monsieur Epure a commencé un procès devant la tribunal de
Brasov pour l'héritage, il aurait voulu toute la maison de sa femme Lena, pour
ses filles et pour lui.
Mais Léna avait sa sœur Maricica qui vivait non loin de
Brasov, dans une petite ville appelée Sãcele, près de Brasov donc.
Maricica et son mari roumain, Gicu, avaient ensemble une
fille, Mioara Precup, la cousine de mon père.
Maricica et Gicu Precup avaient une belle maison avec un
grand jardin à Sacele, c’était une belle et grande propriété.
Mais ils ont vendu la propriété et se sont battus pour
l'héritage de Lena.
En fait, le procès a duré des années.
Lena n'ayant pas eu d'enfant, Maricica héritait de Lena.
Mais, il y avait aussi en Roumanie, à Bucarest, la mère
de mon père, Feodosia ou Teodora qui était l'autre sœur de Lena.
Teodora Marcov, ma grand-mère est morte paralysée, après
des mois de souffrance, alitée, mon père la soignait, la lavait, lui donnait à
manger.
Teodora avait beaucoup et beaucoup trop, travaillé durant
sa vie.
Elle avait élevé ses sœurs orphelines, car Teodora est
née du premier mariage de son père, lequel est devenu veuf, s'est remarié et a
eu d'autres enfants, mais sa femme, son épouse est morte, alors que les enfants
étaient encore petits....
Feodosia était la sœur aînée et a dû élever ses sœurs.
A ce que je sache, elles ont eu un frère aussi, mais je
ne suis pas très sûre là-dessus cependant, et, de toute manière on ne sait (plus)
rien de lui.
Ensuite, Feodosia Sestocenco s'est mariée et elle est
devenue la mère de deux enfants : Adriana et Nicolae Marcov (mon père).
En Roumanie, à Bucarest cela n'a pas été facile de repartir
à zéro, après avoir quitté la maison, sa maison, la leur, de Chisinau.
Ma grand-mère travaillait autant qu'elle pouvait, elle ne
refusait rien, elle faisait le ménage chez les gens, elle était couturière
aussi, une très bonne couturière.
Son cœur est tombé malade et par la suite elle a paralysé
complètement.
Mon père héritait de sa mère qui était morte déjà, il
allait de temps en temps devant le tribunal à Brasov, il avait renoncé à ses
droits de succession, à sa part d'héritage, en faveur de sa cousine Mioara
Precup Brezaie comme elle s'appelle aujourd'jui.
En fait, en faveur de Maricica, la soeur de Lena, mais
Maricica avait une fille, Mioara, la cousine de mon père.
Mon père avait pensé à l'avenir de sa cousine.
Finalement ils ont gagné le procès, mais seulement le
rez-de-chaussée de la villa construite par l'ingénieur Astreianu, alors que
l'étage de la villa a été hérité par M.Epure, plus tard ses filles ont habité
là-bas, l'une d'elles en tout cas avec som mari et leurs enfants ( c’était le
cas en décembre 2002 encore, ensuite, un peu plus tard ils ont déménagé ).
Ma grand-mère avait une autre soeur qui est venue à
Bucarest, Stefania, nous l'appelions quand j'étais petite, "tanti" ( « tanti »
c’est "tante" en quelque sorte ) Stéfi, tante Stephanie.
Tante Stephanie, ou tanti Stéfi, était une femme grande,
une femme qui n'aimait pas le mensonge, elle a eu plusieurs, 2, ou 3 ? maris.
Mais à chaque fois elle s'est retrouvée seule.
Tante Stéfi était une femme très bonne, elle n'a pas eu
d'enfants la pauvre.
Elle aimait beaucoup mon père, c'est maman qui le disait
toujours.
Tante Stephanie, ou Stefi est aussi sur les photos.
Elle est morte quand j'étais encore petite.
Mais je l'ai connue.
Alors que je n'ai jamais connu ma grand-mère qui est morte
un an avant le mariage de mes parents.
Elle est morte en février, le 18 février 1965 je crois,
et ma mère avait insisté auprès de mon père pour qu'ils se marient le 18
février l'année suivante.
Ils se sont mariés donc en 1966. Le 18 février.
Pour m'en souvenir je regarde moi aussi les photos, les
dates sur les photos.
Mon père disait qu'ils n'avaient pas un mariage heureux,
ils se querellaient tout le temps ( sauf pendant les premières années ), parce
que maman avait insisté pour qu'ils se marient le 18 février.
Ma grand-mère Teodora Marcov avait connu ma mère, mais
elle voulait que mon père épouse/épousât une autre jeune fille ( surtout pas ma
mère...) qu'elle connaissait.
De son côté, mon père n'était pas pressé et ne pensait
pas trop ni à l'une ni à l'autre.
C'est mon grand-père - si j'écoute l'histoire de la
famille, ou une version de l'histoire - Alexeï Marcov, qui avait pris son fils
par la main et ensemble ils sont allés chez mon grand-père maternel Paraschiv
Mardale, rue Sebastian, secteur 5, Bucarest, pour demander en mariage sa fille,
Magdalena Mardale, ma mère.
Adriana Marcov est morte avant ma grand-mère Teodora
Marcov, sa maman.
Teodora Marcov a eu beaucoup de chagrin à la mort de sa
fille.
Elle [ Teodora ] avait environ 52, 54 ans quand elle est
morte.
Je vais vous montrer leurs photos....
Sur les photos, Teodora Marcov est avec sa/ ses soeurs ou
bien avec les sœurs jumelles de mon grand-père Alexeï, qui s'appelaient Zinaida
ou Zina et Jenia Markov, parfois, en fait sur les photos je ne sais pas dire
qui est Zina qui est Jenia, mais je les ai connues à Bucarest quand j'étais
petite.
Mon grand-père, après avoir pris sa retraite a eu le
droit d'inviter une de ses sœurs pendant les vacances d'été chez lui à
Bucarest, elle venaient de l'ex URSS, de l'URSS à l'époque, de Chisinau, tantôt
Zina avec sa petite-fille Natasha, tantôt Jenia avec sa petite-fille
Adriana/Ada.
L'été suivant c'était mon grand-père qui allait chez
elles à Chisinau.
Ensuite, une de ses sœurs venait à Bucarest.
Zina et Jenia ne venaient pas toutes les deux à la fois.
Mon grand-père, veuf, s'est remarié avec Ana ou Anisoara Ionescu,
une dame d'un certain âge, lui n'était plus jeune non plus d’ailleurs, et ils
ont habité à Bucarest, rue Ritoride, dans la maison d’Anisoara.
Mon grand-père a été typographe, mon père disait qu’il
était « zetar » [ zétzar ], c’est-à-dire qu’il cueillait les lettres
en plomb pour composer des textes.
Alexeï Markov avait commencé à travailler à Chisinau aux
Imprimeries Nationales ou Royales comme elles s’appelaient, l’actuel
« Monitorul Oficial », c’est-à-dire « Le Moniteur
Officiel » de la Roumanie, plutôt « Le Journal Officiel » comme
on l’appelle en France.
Chisinau était une ville roumaine de la Bessarabie ( de
« Basarabia » ), région roumaine de la Roumanie qui se trouvait dans
la Roumanie Grande ( România Mare ), comme s’appelait notre pays à l’époque, sous
la monarchie.
A Chisinau, Les Imprimeries Royales/Nationales ( Le
Journal Officiel ) de la Roumanie Grande, avaient une filiale.
Alexeï Markov travaillait dans cette filiale de Chisinau.
Lorsque la deuxième guerre mondiale a éclaté, mon
grand-père s’est réfugié à Bucarest, au siège principal de la société mère des
Imprimeries Royales ou Nationale du Journal Officiel et il a continué à
travailler ici jusqu’à sa retraite.
Plus tard, le siège du Journal Officiel, du
« Monitorul Oficial » de la Roumanie, après la guerre, s’est trouvé
dans le bâtiment communiste de Casa Scânteii ( « La Maison de
l’Etincelle » = Casa Scanteii ).
Ce bâtiment se trouve au Nord de la capitale et il a été
construit pendant les années communistes, il y en a un, identique ( mais peut-être
plus grand encore que le nôtre ), en Russie, - à Moscou je crois (?).
Arrivé à Bucarest, de Chisinau, mon grand-père a été
enquêté pendant plusieurs années ( durant une longue période en tout cas ) par
la Police, le Commissariat de Police qui l’appelait souvent et l’interrogeait
sur les motifs de son arrivée à Bucarest en Roumanie ( Chisinau se trouvait
aussi en Roumanie, dans la Roumanie Grande ) et je crois que cela se passait,
apparemment, oui, toujours sous la monarchie, plutôt, oui, la Roumanie avait
encore son roi prussien, le roi Michel I, seulement, la Bessarabie avait été
annexée par l’URSS et avait, de cette façon, amoindri La Roumanie Grande.
Alors qu’il vivait à Chisinau dans la Roumanie Grande,
Alexeï Markov, un jeune homme à l’époque et citoyen roumain, avait dû faire son
service militaire dans l’Armée roumaine de la Roumanie Grande, il a rempli ses
obligations militaires étant incorporé dans une unité militaire à Brãila, une
ville de l’Est de la Roumanie, proche du ( fleuve ) Danube.
Je lis ce que
le dictionnaire (français) Larrousse écrit sur la Bessarabie, cette région
roumaine :
« 1812 : la région ( la Bessarabie ) est
incorporée à la Russie. »
« 1856-1878 : la partie méridionale est
intégrée à la Moldavie. »
« 1920 : la Bessarabie devient » – je
dirai « redevient » ! – « roumaine. »
« 1945. Intégration à l’URSS dans le cadre de la
Moldavie. »
Ce qui s’est
passé était absurde :
L’Armée soviétique, entrée dans la Bessarabie roumaine,
lors de la deuxième guerre mondiale avait considéré tous les hommes de la
Bessarabie roumaine comme des traîtres, parce que, soit ils étaient officiers,
sous-officiers, gradés, soldats, etc. roumains, de l’Armée roumaine de la
Roumanie Grande, soit ils avaient rempli leurs obligations militaires, c’est-à-dire
ils avaient effectué leur service militaire dans le cadre de l’Armée roumaine
de la Roumanie Grande.
J’ai vu une fois sur internet un article datant de ces
années-ci, écrivant sur le sort tragique de ces hommes de la Bessarabie,
considérés comme traîtres par les soviétiques et qui ont été tués !!!
Ce fut un événement historique !!!!
Alexeï Markov avait bien fait de s’enfuir, de quitter
Chisinau pour se réfugier à Bucarest, dans la capitale de la Roumanie.
Seulement, à Bucarest, le Commissariat de Police l’enquêtait
souvent, tout le temps et lui demandait pourquoi il ne retournait pas d’où il
était venu, à savoir de Chisinau.
Chisinau appartenait maintenant à l’URSS et mon
grand-père aurait été tué !
Il ne pouvait ni ne voulait rentrer là-bas.
Il avait sa femme aussi, Teodora Marcov et leurs deux
enfants : Adriana ou Ada, et Nicolae Marcov mon père.
Teodora Marcov disait à son mari lorsque celui-ci
s’apprêtait à partir au Commissariat de Police : « Emmène Nicu [
Nicolae Marcov, mon père ] aussi ! », « Pourquoi n’emmènes-tu
pas Nicu avec toi ? »
Ainsi, mon grand-père Alexeï prenait son fils, alors âgé
de quelques ans seulement, - je ne sais pas s’il avait six ans mon père à
l’époque, - par la main, et tous les deux se dirigeaient vers le Commissariat
de Police.
Finalement, c’est le préfet de Bucarest qui a délivré à
mon grand-père Alexeï Marcov et à sa famille, un acte par lequel la famille
Marcov avait droit de résidence ou le droit de résider à Bucarest, en Roumanie.
Et ils sont restés à Bucarest.
Je n’en connais pas trop, de cette histoire, mais je sais
que, dans les années 2000, mon père a fait des démarches pour obtenir la
reconnaissance de [ sa qualité de ] réfugié en Roumanie.
Il m’a parlé alors du train appelé « trenul
mortii » = le train de la mort, que l’histoire a consigné, c’est le train
par lequel de nombreux de gens de la Bessarabie se sont réfugiés à Bucarest, en
venant de la Moldavie.
Il y a eu je
crois deux ou trois trains de réfugiés moldaves, mais – ici, je dis encore je crois
– un seul d’entre eux a apporté en Roumanie, à Bucarest, les réfugiés en
vie !!!!!!!!!
C’est pour
cela qu’il est appelé « Le Train de la Mort ».
Le train dans lequel avait voyagé Teodora Marcov, ma
grand-mère ( seule, sans Alexeï son mari
qui se trouvait déjà à Bucarest ) avec ses deux enfants, petits à l’époque, Ada
et Nicu Marcov, avec son tout petit livret de prières orthodoxes et son icône
du Saint Nicolas !!!
Mon père est né le 6 mai 1941 à Chisinau, dans l’ex-URSS.
Il vit à Bucarest en Roumanie, ici, 57, rue Drumul Taberei,
secteur 6.
Sa sœur Ada est morte le 31 juillet 1958 à Bucarest.
Apparemment de leucémie,
exposée aux rayons qui lui traitaient les douleurs de tête, - elle suivait un
traitement pour guérir ses douleurs, fortes, de tête, survenues brusquement à
un moment donné - laissée sous les rayons un temps d’exposition trop long, par
l’assistante médicale qui s’occupait d’elle, elle aurait contracté une leucémie
par la suite.
Mais je ne sais pas, ce que son certificat de décès
mentionne comme cause de la mort.
Mon père disait avoir un an lorsqu’ils se sont réfugiés
de Chisinau, de la Bessarabie.
En fait, mon père connaît mieux que moi son histoire,
mais j’écris ce que j’ai entendu à la maison, ce qu’il m’a raconté là-dessus,
ce que je m’en souviens.
Olivia.
Bucarest, le 12/09/2016
13:37:49
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