L’immolation de
l’agneau pascal, La Voix de Dieu 25 mars 2016
Objet :
|
[Articol nou] L’immolation de l’agneau pascal
|
De :
|
La voix de Dieu Magazine -
(donotreply@wordpress.com)
|
À :
|
Olivia Marcov;
|
Date :
|
Vendredi 25 mars 2016 11h54
|
Articol nou pe blogul "La voix
de Dieu" Magazine -
L’immolation de l’agneau pascal
Alors on entendit du côté du Temple le
bruit des clairons et des trompettes qui annonçait l'immolation de l'agneau
pascal
Extrait de la Vie de N. S.
Jésus Christ recueillis par Clément BRENTANO d'après les visions d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) - Traduite PAR M. L'ABBÉ DE CAZALÈS Chanoine de
Versailles et Traducteur de : la Douloureuse Passion et de la Vie de la Sainte
Vierge - Éditions de 1860.
XXXIX. EXALTATION DE LA CROIX
Lorsque les
bourreaux eurent crucifié Notre Seigneur, ils attachèrent des cordes à la
partie supérieure de la croix, et faisant passer ces cordes autour d'une poutre
transversale, fixée du côté opposé, ils s'en servirent pour élever la croix,
tandis que quelques-uns d'entre eux la soutenaient et que d'autres en
poussaient le pied jusqu'au trou, qu'on avait creusé pour elle, et où elle
s'enfonça de tout son poids avec une terrible secousse.
Jésus poussa un cri de douleur,
tout le poids de son corps pesa verticalement, ses blessures s'élargirent, son
sang coula abondamment et ses os disloqués s'entrechoquèrent. Les archers, pour
affermir la croix, la secouèrent encore et enfoncèrent cinq coins tout autour.
Rien ne fut plus terrible et
plus touchant à la fois que de voir, au milieu des cris insultants des archers,
des Pharisiens et de la populace qui regardait de loin, la croix chanceler un
instant sur sa base et s'enfoncer en tremblant dans la terre ; mais il s'éleva
aussi vers elle des voix pieuses et gémissantes.
Les plus saintes voix du monde,
celle de Marie, celle de Jean, celles des saintes femmes et de tous ceux qui
avaient le cœur pur, saluèrent avec un accent douloureux le Verbe fait chair
élevé sur la croix : leur., mains tremblantes se levèrent comme pour le
secourir, lorsque le saint des saints, le fiancé de toutes les âmes, cloué
vivant sur la croix, s'éleva, balancé en l'air par les mains des pécheurs en
furie, mais quand la croix s'enfonça avec bruit dans le creux du rocher, il y
eut un moment de silence solennel, tout le monde semblait affecté d'une
sensation toute nouvelle et non encore éprouvée jusqu'alors.
--------------------------------
Bien des cœurs endurcis furent
ébranlés et pensèrent à cette parole de Jean-Baptiste :« Voici l'Agneau
de Dieu qui a pris sur lui les péchés du monde ».
-------------------------------
L'enfer même ressentit avec
terreur le choc de la croix qui s'enfonçait, et redoubla la fureur de ses
suppôts contre elle : les âmes renfermées dans les limbes l'entendirent avec
une joie pleine d'espérance : c'était pour elles comme le bruit du triomphateur
qui s'approchait des portes de la rédemption.
La sainte croix était dressée
pour la première fois au milieu de la terre comme un autre arbre de vie dans le
paradis, et des blessures de Jésus coulaient sur la terre quatre fleuves sacrés
pour effacer la malédiction qui pesais sur elle, pour la fertiliser et en faire
le paradis du nouvel Adam. Lorsque notre Sauveur fut élevé en croix, les cris
et les injures furent interrompus quelques moments par le silence de la stupeur.
Alors on entendit du côté du
Temple le bruit des clairons et des trompettes qui annonçait l'immolation de
l'agneau pascal, de la figure prophétique, et interrompait d'une manière
solennelle et significative les cris de colère et de douleur autour du véritable
agneau de Dieu. Bien des coeurs endurcis furent ébranlés et pensèrent à cette
parole de Jean-Baptiste : « Voici l'Agneau de Dieu qui a pris sur lui les
péchés du monde « .
Le lien où la
croix était plantée était élevée d'un peu plus de deux pieds au-dessus du
terrain environnant. Lorsque la croix fut enfoncée en terre, les pieds de Jésus
se trouvaient assez bas pour que ses amis pussent les embrasser et les baiser.
L'éminence était en talus. Le visage du Sauveur était tourné vers le
nord-ouest. (...)
Cette terreur fut portée au plus haut degré quand les gens qui fuyaient en pleurant rencontrèrent sur leur chemin des morts ressuscités.
XLVI. TREMBLEMENT DE TERRE,
APPARITION DES MORTS A JERUSALEM
Il était un peu
plus de trois heures lorsque Jésus rendit l'esprit. Quand la première secousse du
tremblement de terre fut passée, plusieurs des Pharisiens reprirent leur audace
: ils s'approchèrent de la fente du rocher du calvaire, y jetèrent des pierres
et essayèrent d'en mesurer la profondeur avec des cordes.
Comme ils ne purent pas en
trouver le fond, cela les rendit pensifs, ils remarquèrent avec quelque
inquiétude les gémissements du peuple et quittèrent le Calvaire. Beaucoup de gens se sentaient intérieurement changés ; la plupart des
assistants s'en retournèrent à Jérusalem frappés de terreur ; plusieurs étaient
convertis. Une partie des cinquante soldats romains qui se trouvaient là alla
renforcer ceux qui gardaient la porte de la ville, en attendant l'arrivée des
cinq cents autres qu'on avait demandés. La porte avait été fermée et d'autres
postes voisins furent occupés pour prévenir l'affluence du peuple et toute
espèce de mouvement tumultueux.
Cassius et cinq soldats environ
restèrent autour de la plate-forme circulaire, s'appuyant au terrassement qui
la soutient. Les amis de Jésus entouraient la croix,
s'asseyaient vis-à-vis elle, et pleuraient. Plusieurs des
saintes femmes étaient revenues à la ville. Le silence et le deuil régnaient
autour du corps de Jésus. On voyait au loin, dans la
vallée et sur les hauteurs opposées, se montrer çà et là quelques disciples,
qui regardaient du côté de la croix avec une curiosité inquiète et
disparaissaient s'ils voyaient venir quelqu'un.
Lorsque Jésus, poussant un grand
cri, remit son esprit entre les mains du Père céleste, je vis son âme,
semblable à une forme lumineuse, entrer en terre au pied de la crois, et avec
elle une troupe brillante d'anges, parmi lesquels était Gabriel. Ces anges
chassaient de la terre dans l'abîme une multitude de mauvais esprits. Jésus envoya
plusieurs âmes des limbes dans leurs corps, afin qu'elles effrayassent et
avertissent les impénitents et qu'elles rendissent témoignage de lui.
Le tremblement de terre qui
fendit la roche du Calvaire causa beaucoup d'écroulements, surtout à Jérusalem
et dans la Palestine. On avait à peine repris courage au retour de la lumière
dans la ville et dans le Temple, que les secousses qui agitaient le sol et le
fracas des édifices qui s'écroulaient répandirent une terreur encore plus
grande.
Cette terreur fut portée au
plus haut degré quand les gens qui fuyaient en pleurant rencontrèrent sur leur
chemin des morts ressuscités qui les avertissaient et les menaçaient.
--------------------
« Le rideau se déchira avec bruit dans toute sa longueur,
et le sanctuaire fut ouvert à tous les regards«
--------------------
« Le rideau se déchira avec bruit dans toute sa longueur,
et le sanctuaire fut ouvert à tous les regards«
--------------------
Dans le Temple,
les Princes des Prêtres venaient de reprendre le sacrifice, momentanément
interrompu par la frayeur qu'avaient répandue les ténèbres, et ils triomphaient
du retour de la lumière lorsque tout à coup le sol trembla, le bruit des murs
qui s'écroulaient et du voile du Temple qui se déchirait frappa la foule d'une
terreur muette, à laquelle succédèrent par endroits des cris lamentables.
Mais il y avait tant d'ordre
partout, l'immense édifice était si plein, les allées et venues des gens qui
sacrifiaient si parfaitement réglées, les cérémonies de l'immolation des
agneaux et de l'aspersion de l'autel avec Leur sang se développaient si
régulièrement, à travers les longues files des prêtres, au milieu du chant des
cantiques et du bruit des trompettes, tout cela occupait tellement les yeux et
les oreilles, que la peur ne produisit pas tout d'abord un désordre et une
déroute générale. Les sacrifices se continuèrent donc tranquillement. dans
quelques endroits, tandis qu'ailleurs régnait l'épouvante et qu'ailleurs encore
la terreur était calmée par les efforts des prêtres.
Mais, à l'apparition des morts
qui se montrèrent dans le Temple, tout se dispersa, et le sacrifice fut laissé
là, comme si le Temple eût été souille. Toutefois, cela ne se lit encore que
successivement ; et pendant qu'une partie des assistants descendait
précipitamment les degrés du Temple, d'autres étaient maintenus par les
prêtres, ou n'étaient pas encore atteints par la frayeur universelle.
Toutefois l'angoisse et
l'épouvante se manifestaient partout, à divers degrés, d'une façon qu'on ne
saurait décrire. On ne peut se faire une idée du ce qui se passait qu'en se
représentant une fourmilière sur laquelle on a jeté des pierres, ou qu'on a
remuée avec un bâton. Pendant que la confusion règne sur un point, le travail
continue sur un autre et même à l'endroit où ce trouble a commencé, tout se
remet promptement en ordre.
Le grand-prêtre Caïphe et les
siens, dans leur audace désespérée, conservèrent leur présence d'esprit.
Semblables aux chefs habiles d'une ville révoltée, ils conjurèrent le danger en
menaçant, en exhortant et en faisant jouer tous les ressorts. Grâce à leur
endurcissement diabolique et à la tranquillité apparente qu'ils gardèrent, ils
empêchèrent qu'il y eut une perturbation universelle et firent si bien que la
masse du peuple ne vit pas dans ces terribles avertissements un témoignage
rendu à l'innocence de Jésus.
La garnison romaine de la
forteresse Antonia fit aussi de
grands efforts pour maintenir l'ordre, en sorte que, malgré la terreur et la
confusion générales, la célébration de la fête cessa sans qu'il y eût de
tumulte populaire ; la foule se dispersa peu à peu et l'explosion qu'on pouvait
craindre fut étouffée, tout se borna à l'agitation pleine d'angoisse que chacun
remporta chez soi, et que l'habileté des Pharisiens comprima chez le plus grand
nombre.
Telle était la
situation générale de la ville : voici maintenant les faits particuliers dont
je me souviens. Les deux grandes colonnes situées à l'entrée du sanctuaire du
Temple, et entre lesquelles était suspendu un magnifique rideau s'écartèrent
l'une de l'autre ; le linteau qu'elles supportaient s'affaissa, le rideau se
déchira avec bruit dans toute sa longueur, et le sanctuaire fut ouvert à tous
les regards. Ce rideau
était rouge, bleu, blanc et jaune.
Plusieurs
cercles astronomiques y étaient représentés ainsi que diverses figures comme
celle du serpent d'airain. Près de la cellule où priait habituellement le vieux
Siméon, laquelle était à côté du sanctuaire, dans
les murs du nord, une grosse pierre tomba et la voûte s'écroula. Dans quelques
salles, le sol s'abaissa, les seuils se déplacèrent et des colonnes
s'écartèrent. (...)
Pendant que tout ceci se
passait dans le Temple, la même épouvante régnait en plusieurs lieux de
Jérusalem. Un peu après trois heures, beaucoup de tombes s'écroulèrent, surtout
dans les jardins situés au nord-ouest ; j'y vis des morts ensevelis, dans
quelques-unes il n'y avait que des lambeaux d'étoffe et des ossements ; il y en
avait d'autres d'où sortait une odeur infecte.
Les marches du
tribunal de Caiphe, où Jésus avait été outragé s'écroulèrent, ainsi qu'une
partie du foyer où Pierre avait renié son maître. On y vit apparaître le
grand-prêtre Simon le Juste, aïeul de Siméon, qui avait prophétisé lors de la
présentation de Jésus au Temple. Il fit entendre des paroles terribles sur le
jugement inique qui avait été rendu en ce lieu.
Plusieurs
membres du Sanhédrin s'y étaient rassemblés. Les gens qui, la veille, avaient
fait entrer Pierre et Jean, se convertirent et s'enfuirent vers les disciples.
Près du palais de Pilate, la pierre se fendit et le sol s'affaissa au lieu où
Jésus avait été montré au peuple ; tout l'édifice fut ébranlé, et la cour du
tribunal voisin s'affaissa au lieu où les innocents, égorgés par Hérode,
avaient été enterrés. Dans plusieurs autres endroits de la ville, des murs se
fendirent ou s'écroulèrent ; toutefois, aucun édifice ne fut entièrement
détruit.
--------------------
« Il y eut bien une centaine de morts de toutes les époques
qui parurent avec leurs corps à Jérusalem et dans les environs«
--------------------
« Il y eut bien une centaine de morts de toutes les époques
qui parurent avec leurs corps à Jérusalem et dans les environs«
--------------------
Le
superstitieux Pilate était frappé de terreur, et incapable de donner aucun
ordre. Son palais s'ébranlait, le sol tremblait autour de lui, et il fuyait
d'une chambre dans l'autre. Les morts se montraient dans la cour intérieure, et
lui reprochaient son jugement inique. Il crut que c'étaient les dieux du
prophète Jésus, et se réfugia dans le coin le plus retiré de sa maison, où il
offrit de l'encens et fit des veux à ses idoles pour qu'elles empêchassent les
dieux du Galiléen de lui nuire. Hérode était dans son palais, tout tremblant,
et il y avait fait tout fermer.
Il y eut bien une centaine de
morts de toutes les époques qui parurent avec leurs corps à Jérusalem et dans
les environs. Ils s'élevaient hors des tombeaux écroulés, se dirigeaient, le
plus souvent deux par deux, vers certains endroits de la ville, se présentaient
au peuple qui fuyait dans toutes les directions et rendaient témoignage de
Jésus en prononçant quelques paroles sévères.
La plupart des tombeaux étaient
situés isolément dans les vallées en dehors de la ville, mais il y en avait
aussi beaucoup dans les quartiers nouvellement adjoints à Jérusalem, surtout
dans le quartier des jardins vers le nord-ouest, entre la porte de l'angle et
celle du crucifiement : il y avait aussi autour du Temple et au-dessous
plusieurs tombeaux cachés ou ignorés.
Tous les cadavres qui furent
mis au jour lorsque les tombeaux s'ouvrirent, ne ressuscitèrent pas ; il y en
eut qui ne devinrent visibles que parce que les sépultures étaient communes.
Mais beaucoup dont l'âme fut envoyée des limbes par Jésus se levèrent,
découvrirent leurs visages et errèrent dans les rues comme s'ils n'eussent pas
touché la terre.
Ils entrèrent
dans les maisons de leurs descendants et rendirent témoignage pour Jésus avec
des paroles sévères contre ceux qui avaient pris part à la mort du Sauveur. Je
les voyais aller par les rues, le plus souvent deux à deux : je ne voyais pas
le mouvement de leurs pieds sous leurs longs linceuls ; il semblaient qu'ils
planassent à fleur de terre.
Leurs mains
étaient enveloppées de larges bandes de toile, ou cachées sous d'amples manches
pendantes attachées autour des bras. Les linges qui couvraient je visage
étaient relevés sur Leurs têtes. Leurs faces pâles, jaunes et desséchées, se
détachaient sur leurs longues barbes ; leur voix avait un son étrange et
insolite.
Cette voix qu'ils firent
entendre et leur passage rapide d'un lieu à l'autre sans s'arrêter et sans
prendre garde à ce qui se trouvait sur leur chemin, fut leur unique
manifestation ; ils semblaient n'être rien que des voix. Ils étaient ensevelis
suivant l'usage qui régnait au moment de leur mort avec quelques différences
selon leur condition et leur âge.
Aux
endroits où la sentence de mort de Jésus avait été proclamée avant qu'on se mit
en marche pour le Calvaire, ils s'arrêtèrent un moment et crièrent : “ Gloire à Jésus et malheur à
ses meurtriers ! ” Le peuple se tenait à une grande distance, écoutait,
tremblait et s'enfuyait lorsqu'ils s'avançaient.
Sur le forum, devant le
palais de Pilate, je les entendis proférer des paroles menaçantes : je me souviens de ces mots : “ Juge sanguinaire ”. La terreur était grande dans la ville, et
chacun se cachait dans les coins les plus obscurs de sa maison. Les morts
rentrèrent dans leurs tombeaux vers quatre heures.
Après la résurrection de Jésus,
il y eut encore, en divers endroits, plusieurs apparitions. Le sacrifice fut
interrompu, la confusion se mit partout et peu de personnes mangèrent le soir
l'agneau pascal. (...)
« On croirait presque que vous
voulez suivre sa doctrine et obtenir la vie éternelle ; car vous semblez
vouloir manger sa chair et boire son sang »
Extrait de la Vie de N. S.
Jésus Christ recueillis par Clément BRENTANO d'après les visions d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) - Traduite PAR M. L'ABBÉ DE CAZALÈS Chanoine de
Versailles et Traducteur de : la Douloureuse Passion et de la Vie de la Sainte
Vierge - Éditions de 1860.
XVII. JÉSUS DEVANT PILATE
Il était à peu près six heures
du matin. selon notre manière de compter, lorsque la troupe qui conduisait le
Sauveur si horriblement maltraité arriva devant le palais de Pilate. Anne,
Caiphe et les membres du conseil venus avec eux s'arrêtèrent aux sièges placés
entre le marché et l'entrée du tribunal.
Jésus fut traîné par les
archers ; quelques pas plus avant, jusqu'à l'escalier de Pilate. Pilate était sur la terrasse qui faisait
saillie, couché sur une espèce de lit de repos, et ayant devant lui une petite
table ;, trois pieds sur laquelle se trouvaient quelques attributs de sa
dignité et d'autres objets dont je ne me souviens pas. A ses côtés étaient des
officiers et des soldats : on tenait élevés prés de lui les insignes de la
puissance romaine.
Les Princes des Prêtres et les
Juifs se tenaient loin du tribunal parce qu'autrement ils auraient contracté
une souillure légale : il y avait une limite tracée qu'ils ne franchirent pas.
(1) La soeur mêlait souvent des réflexions de ce genre à
ses communications. Celles-ci se lient si naturellement au souvenir du château
désert de David que nous les avons laissées ici comme un exemple te la manière
dont les choses la frappaient«
Lorsqu'il vit arriver Jésus au
milieu d'un si grand tumulte, il se leva, et parla aux Juifs d'un ton aussi
méprisant que pourrait le faire un orgueilleux général français aux` envoyés
d'une pauvre petite ville allemande. “ Que venez-vous faire de si bonne heure ?
Comment avez-vous mis cet homme dans un tel état ? Commencez-vous sitôt à
écorcher et à immoler vos victimes ? ”
Sadoch
Pour eux ils crièrent aux
bourreaux : “ En avant ! menez-le au tribunal ! ” Puis ils répondirent à Pilate
: “ Ecoutez nos griefs contre ce scélérat ; nous ne pouvons pas entrer dans le
tribunal, pour ne pas nous rendre impurs.
” Lorsqu'ils
eurent proféré ces paroles à haute voix, un homme de grande taille et d'un
aspect vénérable s'écria, au milieu du peuple qui se pressait derrière eux dans
le forum : “ Non, vous ne devez pas entrer dans ce tribunal, car il est
sanctifié par le sang innocent ; lui seul peut y entrer, lui seul parmi les
Juifs est pur comme les innocents qui ont été massacrés là ”.
Après avoir ainsi parlé avec
beaucoup d'énergie, il se perdit dans la foule. Il s'appelait Sadoch. C'était
un homme riche, cousin d'Obed, le mari de Séraphia, appelée depuis Véronique ;
deux de ses enfants étaient au nombre des saints Innocents égorges par l'ordre
d'Hérode dans la cour du tribunal. Depuis ce temps, il avait renoncé au monde,
et sa femme et lui avaient vécu dans la continence, comme faisaient les
Esséniens.
Il avait vu et entendu une fois
Jésus chez Lazare. Lorsqu'il le vit traîné si misérablement au pied de
l'escalier de Pilate, un vif souvenir de ses enfants immolés se réveilla dans
son coeur, et il rendit ce témoignage éclatant de l'innocence du Sauveur. Les
accusateurs de Jésus avaient trop à faire avec Pilate et ils étaient trop
irrités de ses procédés envers eux et de l'humble position qu'il leur fallait
garder devant lui pour pouvoir s'occuper de l'exclamation de Sadoch.
De quoi accusez-vous cet homme
Les archets firent monter à
Jésus les degrés de marbre, et le menèrent ainsi sur le derrière de la terrasse
d'où Pilate parlait aux prêtres juifs. Celui-ci avait beaucoup entendu parler
de Jésus. Lorsqu'il le vit si horriblement défiguré par les mauvais
traitements, et conservant toutefois une expression de dignité que rien ne
pouvait effacer, il éprouva un sentiment de dégoût et de mépris pour les
Princes les Prêtres, lesquels l'avaient fait prévenir d'avance qu'ils amenaient
à son tribunal Jésus de Nazareth, coupable de crimes capitaux, et il leur fit
sentir qu'il n'était pas disposé à le condamner sans preuves,
il leur dit d'un ton de maître : “ De
quoi accusez-vous cet homme ?
Si ce n'était
pas un malfaiteur, répondirent-ils avec humeur, nous ne vous l'aurions pas
livré. Prenez-le, répliqua Pilate. et jugez-le selon votre loi. Vous savez,
dirent les Juifs, que nous n'avons qu'un droit restreint lorsqu'il s'agit de la
peine capitale ”. Les ennemis de Jésus étaient pleins de violence et de
précipitation ; ils étaient pressés d'en finir avec Jésus avant le temps légal
de la fête, afin de pouvoir sacrifier l'agneau pascal.
Ils ne savaient
pas que le véritable agneau pascal était celui qu'ils avaient amené au tribunal
du juge idolâtre, au seuil duquel ils ne voulaient pas se souiller, afin de
pouvoir ce jour même célébrer leur Pâque.
Lorsque le
gouverneur romain leur enjoignit de faire connaître leurs griefs, ils
présentèrent trois chefs d'accusation principaux, dont chacun était prouvé par
dix témoins ; ils s'efforcèrent surtout de présenter Jésus à Pilate comme
criminel de lèse-majesté, devant par conséquent être condamné par le gouverneur
romain, car dans les causes qui n'intéressaient que leur loi religieuse et leur
temple, ils avaient le droit de décider eux-mêmes.
Ils accusèrent d'abord Jésus
d'être un séducteur du peuple qui troublait la paix publique et incitait à la
révolte, et ils produisirent quelques témoignages à ce sujet.
Ils dirent
ensuite qu'il assemblait de grandes réunions d'hommes, qu'il violait le Sabbat,
qu'il guérissait le jour du Sabbat. Ici Pilate les interrogea sur un ton de
moquerie : “ Vous n'êtes pas malades apparemment, dit-il, autrement ces
guérisons ne vous mettraient pas tellement en colère. ”
Ils ajoutèrent
qu'il séduisait le peuple par d'horribles enseignements, qu'il disait qu'on
devait manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie éternelle. Pilate
fut choqué de l'emportement furieux avec lequel ils présentaient cette
accusation ; il regarda ses officiers en souriant, et adressa aux Juifs des
paroles piquantes, comme celles-ci : “
Leur deuxième accusation était
que Jésus excitait le peuple à ne pas payer l'impôt à l'empereur. Ici Pilate,
en colère, les interrompit du ton d'un homme chargé spécialement de veiller à
ces sortes d'objets. “ C'est un gros mensonge, leur dit-il : je dois savoir cela
mieux que vous.
” Les Juifs alors mirent en
avant le troisième grief. “ Cet homme obscur, d'extraction basse et équivoque,
s'est fait un grand parti, et a dit malheur à Jérusalem ; il répand en outre
parmi le peuple des paraboles à double sens sur un roi qui prépare les noces de
son fils. Un jour la multitude, rassemblée par lui sur une montagne, voulu le
faire roi, mais il a trouvé que c'était trop tôt et s'est caché. Dans les
derniers jours il s'est produit davantage, il s'est fait préparer une entrée tumultueuse
à Jérusalem et il a fait crier : Hosanna au fils de David ! Béni soit l'empire
de notre père David qui arrive ! il s'est fait rendre les honneurs royaux, car
il a enseigné qu'il était le Christ, l'oint du Seigneur, le Messie, le roi
promis aux Juifs, et il se fait ainsi appeler. ” Ces allégations furent encore
appuyées par dix témoins.
Lorsqu'il fut dit que Jésus se
faisait appeler le Christ, le Roi des Juifs, Pilate sembla pensif. Il alla de
la terrasse dans la salle du tribunal qui y était attenante, jeta en passant un
regard attentif sur Jésus, et ordonna aux gardes de le lui amener dans la
salle.
Pilate était un païen
superstitieux, d'un esprit mobile et facile à troubler ; il avait ouï parler
vaguement des enfants de ses dieux qui avaient vécu sur la terré ; il
n'ignorait pas non plus que les prophètes des Juifs leur avaient annoncé depuis
longtemps un oint du Seigneur, un Roi libérateur et Rédempteur, et que beaucoup
de Juifs l'attendaient.
Il savait aussi que des rois de
l'Orient étaient venus vers le vieil Hérode, pour rendre hommage à un roi
nouveau-né des Juifs, et qu'Hérode, à cette occasion, avait fait égorger un
grand nombre d'enfants. Il avait bien ouï parler de ces traditions sur un
Messie et un Roi des Juifs ; mais il n'y croyait pas, en paien qu'il était, et,
s'il avait cherché à s'en rendre compte, il se serait figuré, comme les Juifs
instruits d'alors et les Hérodiens, un roi puissant et victorieux.
Il lui parut d'autant plus
ridicule qu'on accusât cet homme qui paraissait devant lui dans un tel état
d'abaissement et de souffrance, de s'être donné pour ce Messie et ce Roi. Mais
les ennemis de Jésus avant présenté ceci comme une attaque aux droits de
l'empereur, il fit amener le Sauveur devant lui pour l'interroger.
Pilate
regarda Jésus avec étonnement, et lui dit : “ Tu es donc le Roi des Juifs ” ?
et Jésus répondit : “ Dis-tu cela de toi-même, ou est-ce que d'autres te l'ont
dit de moi ” ? Pilate choqué que Jésus pût le croire assez extravagant pour
adresser de lui-même une semblable question à un pauvre homme dans un état si
misérable. lui dit avec quelque dédain : “ Suis-je un Juif pour m'occuper de
pareilles misères ? Ton peuple et ses prêtres t'ont livré à moi comme ayant
mérité la mort pour cela. Dis-moi ce que tu as fait ”.
----------------------------
« Je vois
bien qu'ils font des mensonges contre toi«
-----------------------------
Jésus lui dit
avec majesté : “ Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce
monde, j'aurais des serviteurs qui combattraient pour m'empêcher de tomber
entre les mains des Juifs : mais mon royaume n'est pas de ce monde ”. Pilate
fut quelque peu troublé à ces graves paroles, et lui dit d'un ton plus sérieux
: “ Es-tu donc roi ” ? Jésus répondit : “ Comme tu le dis, je suis Roi. Je suis
né et je suis venu dans ce monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque
est de la vérité entend ma voix ”. Pilate le regarda, et dit en se levant : “
La vérité ! Qu'est-ce que la vérité ” ? il y eut encore quelques paroles, dont
je ne me souviens pas bien.
Pilate
revint sur la terrasse. Il ne pouvait pas comprendre Jésus ; mais il voyait
bien que ce n'était pas un roi qui pût nuire à l'empereur, puisqu'il ne
prétendait à aucun royaume dans ce monde. Or, l'empereur s'inquiétait peu des
royaumes de l'autre monde. Il cria donc aux Princes des Prêtres, du haut ce la
terrasse : “ Je ne trouve aucun crime en cet homme ”.
Les ennemis de Jésus
s'irritèrent, et ce fut un torrent d'accusations contre lui. ! Mais le Sauveur
restait silencieux, et priait pour les pauvres hommes : et lorsque Pilate, se
tournant vers lui, lui dit : “ N'as-tu rien à répondre à ces accusations ” ?
Jésus ne répondit pas un mot au point que Pilate, surpris, lui dit encore : “
Je vois bien qu'ils font des mensonges contre toi ”. (au lieu du mot mensonges,
il se servit d'un autre terme que j'ai oublié.)
Mais les accusateurs
continuèrent à parler avec fureur, et dirent : “ Comment ! vous ne trouvez pas
de crime en lui ? N'est-ce point un crime que de soulever le peuple, de
répandre sa doctrine dans tout le pays depuis la Galilée jusqu'ici ? ”
Lorsque Pilate entendit ce
mot de Galilée, il réfléchit un instant, et dit : “ Cet homme est-il Galiléen
et sujet d'Hérode ? — Oui, répondit-on ; ses parents ont demeuré à Nazareth, et
son séjour actuel est Capharnaum.—Puisqu'il est sujet d'Hérode, répliqua
Pilate, menez-le devant lui : il est ici pour la fête, et peut le juger. ”
Alors il fit reconduire Jésus
hors du tribunal, et envoya un officier à Hérode, afin de lui faire savoir
qu'on amenait devant lui Jésus de Nazareth, son sujet. Pilate était bien aise
de se dérober ainsi à l'obligation de juger Jésus, car cette affaire lui était
désagréable. Il désirait aussi faire une politesse à Hérode avec lequel il
était brouillé, et qui avait toujours été très curieux de voir Jésus.
Les ennemis du Sauveur, furieux
d'être ainsi renvoyés par Pilate en face de tout le peuple et obligés d'aller
devant Hérode, firent tomber toute leur colère sur Jésus. On le lia de nouveau,
et on le traîna, en l'accablant d'insultes et de coups, à travers la toute qui
remplissait le forum, jusqu'au palais d'Hérode qui n'était pas très éloigné.
Des soldats romains s'étaient joints au cortège.
Pendant le dernier
entretien, Claudia Procle, la femme de Pilate, lui avait fait dire par un
domestique qu'elle désirait vivement lui parler, et, pendant qu'on conduisait
Jésus à Hérode, elle se tenait secrètement sur une haute galerie, et regardait
le cortège avec beaucoup de trouble et d'angoisse.
Il promit à sa femme de ne pas
condamner Jésus
XIX. PILATE ET SA FEMME
XIX. PILATE ET SA FEMME
Pendant qu'on conduisait
Jésus à Hérode et que là encore on l'injuriait et on le raillait, je vis Pilate
aller vers sa femme, Claudia Procle ils se rendirent ensemble dans une petite
maison située sur une terrasse du jardin, derrière le palais. Claudia était
troublée et vivement émue.
C'était une grande et belle
femme, mais pâle. Elle avait un voile qui pendait derrière elle ; cependant on
voyait ses cheveux rassemblés autour de sa tête et entremêlés de quelques
ornements ; elle avait aussi des pendants d'oreilles, un collier, et sur la
poitrine une espèce d'agrafe qui maintenait son long vêtement. Elle s'entretint
longtemps avec Pilate ; elle le conjura par tout ce qui lui était sacré de ne
point faire de mal à Jésus, le Prophète, le Saint des Saints, et elle lui
raconta quelque chose des visions merveilleuses qu'elle avait eues au sujet de
Jésus la nuit précédente.
Pendant quelle parlait, je
vis la plupart de ces visions ; mais je ne me souviens pas bien de la manière
dont elles se suivaient. Je me rappelle toutefois qu'elle vit les principaux
moments de la vie de Jésus : l'Annonciation de Marie la Nativité, l'adoration
des bergers et celle des rois, la prophétie de Siméon et d'Anne, la fuite en
Egypte, la tentation dans le désert, etc.
Elle vit un ensemble de
tableaux de sa vie publique, si sainte et si bienfaisante. Il lui apparut
toujours environné de lumière, et elle vit la malice et la cruauté de ses
ennemis sous les formes les plus horribles ; elle vit ses souffrances infinies,
sa patience et son amour inépuisables, la sainteté et les douleurs de sa mère.
Ces visions lui donnèrent
beaucoup d'inquiétude et de tristesse, car tous ces objets étaient nouveaux
pour elle, elle en était saisie et pénétrée, et elle voyait plusieurs de ces
choses, le massacre des enfants par exemple et la prophétie de Siméon, se
passer dans le voisinage de sa maison. Pour moi, je sais bien à quel point un
coeur compatissant peut être déchiré par ces visions, car l'on comprend bien ce
que doivent éprouver les autres lorsqu'on l'a ressenti soi-même.
Elle avait souffert toute la
nuit, et aperçu plus ou moins clairement bien des vérités merveilleuses,
lorsqu'elle fut réveillée par le bruit de la troupe qui conduisait Jésus.
Lorsqu'elle jeta les yeux de ce côté, elle vit le Seigneur, l'objet de tous ces
miracles qui lui avaient été montrés, défiguré, meurtri, maltraité par ses
ennemis, et traîné par eux à travers le forum pour être conduit chez Hérode.
Son coeur fut bouleversé à cette vue, et elle envoya aussitôt chercher Pilate,
auquel elle raconta dans son trouble ce qui venait de lui arriver. Elle ne
comprenait pas tout, et surtout ne pouvait pas bien l'exprimer ; mais elle
priait, suppliait et adressait à son mari les instances les plus touchantes.
----------------------
« Ses pensées étaient confuses et Satan lui soufflait tantôt un projet, tantôt un autre«
----------------------
« Ses pensées étaient confuses et Satan lui soufflait tantôt un projet, tantôt un autre«
----------------------
Pilate était étonné et troublé ;
il rapprochait ce que lui disait sa femme de tout ce qu'il avait recueilli çà
et là sur Jésus, se rappelait la fureur des Juifs, le silence de Jésus, et ses
merveilleuses réponses à ses questions. Il était agité et inquiet ; il céda aux
prières de sa femme, et lui dit : “ J'ai déclaré que je ne trouvais aucun crime
en cet homme. Je ne le condamnerai pas, j'ai reconnu toute la malice des Juifs
”.
Il parla aussi de ce qui lui
avait dit Jésus ; il promit à sa femme de ne pas condamner Jésus, et lui donna
un gage comme garantie de sa promesse. Je ne sais si c'était un joyau, un
anneau ou un cachet. C'est ainsi qu'ils se séparèrent.
Pilate était un homme corrompu,
indécis, plein d'orgueil et de bassesse à la fois : il ne reculait pas devant
les actions les plus honteuses lorsqu'il y trouvait son profit, et en même
temps il se livrait lâchement aux superstitions les plus ridicules lorsqu'il
était dans une position difficile.
Cette fois, il était très
embarrassé, et il était sans cesse auprès de ses dieux, auxquels il offrait de
l'encens dans un lieu secret de sa maison, et auxquels il demandait des signes.
Une de ses pratiques superstitieuses était de regarder des poulets manger. Mais
toutes ces choses me paraissaient si horribles, si ténébreuses et si
infernales, que j'en détournais la vue avec dégoût et que je ne puis les redire
exactement.
Ses pensées étaient confuses, et
Satan lui soufflait tantôt un projet, tantôt un autre. Il songeait d'abord a
délivrer Jésus comme innocent, puis il craignit que ses dieux ne se vengeassent
sur lui, Pilate, s'il sauvait Jésus, qui semblait être une sorte de demi dieu,
et qui pouvait leur faire tort. « Peut-être, se disait-il, c'est une
espèce de dieu des Juifs ; il y a tant de prophéties d'un roi des Juifs qui
doit régner partout, c'est un Roi semblable que les mages de l'Orient sont
venus chercher ici ; il pourrait peut-être s'élever au-dessus des mes dieux et
de mon empereur, et j'aurais une grande responsabilité s'il ne mourait pas.
Peut-être sa
mort sera-t-elle le triomphe de mes dieux « . Puis les songes merveilleux de sa
femme lui revenaient à l'esprit, et jetaient un grand poids dans la balance en
faveur de la délivrance de Jésus. Il finit par se décider tout à fait dans ce
sens. Il voulait être juste, mais il ne le pouvait pas, car il avait demandé :
« Qu'est-ce que la vérité « ? et il n'avait pas attendu la réponse
: « La vérité, c'est Jésus de Nazareth, le roi des Juifs « . La plus
grande confusion régnait dans ses pensées ; je n'y pouvais rien comprendre et
lui-même ne savait pas ce qu'il voulait, autrement il n'aurait pas consulté ses
poulets.
Le peuple se rassemblait en
foule toujours croissante sur le marche, et dans le voisinage de la rue par
laquelle on conduisait Jésus à Hérode. Les groupes se formaient dans un certain
ordre, d'après les lieux d'où chacun était venue à la fête, et les Pharisiens
les plus haineux de tous les endroits où Jésus avait enseigne étaient prés de
leurs compatriotes, travaillant et excitant contre le Sauveur les gens indécis.
Les soldats romains étaient en grand nombre dans le corps de garde voisin du
palais de Pilate ; tous les postes importants de la ville étaient aussi occupés
par eux. (...)
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu