Apparitions de damnés «Je suis damné pour une éternité!»,
La Voix de Dieu 9 decembrie 2015, Avocatii din lumi diferite
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[Articol nou] Apparitions de damnés
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De :
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La voix de Dieu Magazine -
(donotreply@wordpress.com)
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À :
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Olivia Marcov ;
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Date :
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Mercredi 9 décembre 2015 0h56
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Articol nou pe "La voix de
Dieu" Magazine -
Apparitions de Damnés
Apparitions de
damnés «Je suis damné pour une éternité!»
Le bienheureux
Pierre de Jérémie naquit à Palerme, l’an 1381 (...)
À l’âge de dix-huit ans, il se rendit à Bologne pour y étudier le droit. Ayant achevé son cours, il se prépara à recevoir le bonnet de docteur.
À l’âge de dix-huit ans, il se rendit à Bologne pour y étudier le droit. Ayant achevé son cours, il se prépara à recevoir le bonnet de docteur.
Une nuit, il entendit soudain
frapper rudement à la fenêtre de sa chambre. Une frayeur secrète le saisit. Il
ne pouvait croire à une simple attaque nocturne: sa chambre était au troisième
étage. Pendant qu’il s’interroge sur la cause d’un tel bruit, les coups se
renouvellent avec plus de force.
Son sang se glace dans ses
veines; n’osant sortir du lit pour ouvrir la fenêtre, il demande en tremblant :
«Qui frappe?»
Aussitôt une voix lugubre
répond :
« Pierre,
je suis un tel, votre parent. Après avoir pris le bonnet de docteur en droit, j’exerçai la charge
d’avocat avec beaucoup de réputation. Malheureux
que je fus, je me chargeai
de causes très injustes, pour m’acquérir de l’honneur et du bien aux dépens de
ma conscience!
Je me suis
trouvé sans avocat devant le tribunal redoutable de Dieu,
et j’ai été condamné aux peines éternelles. Je
suis damné, damné pour une éternité!
Dieu m’a
envoyé vous donner cet avertissement: fuyez, fuyez les
tribunaux des hommes, si vous désirez être acquitté devant le tribunal de Dieu!
»
Pierre, étrangement effrayé, fit les plus
sérieuses réflexions. Quoi, se dit-il, j’irais risquer mon âme et mon éternité
pour des biens si fragiles, pour des honneurs imaginaires et pour des plaisirs
passagers et trompeurs?
Il forma dès
ce moment la résolution de se consacrer à Dieu, et fit voeu de chasteté
perpétuelle.
Après avoir demandé à Dieu
dans quel Ordre religieux il devait entrer pour le servir toute sa vie en
esprit et en vérité, il se sentit intérieurement appelé à l’Ordre des
Frères-Prêcheurs. Il suivit cette inspiration. C’était en l’année 1400.
Pierre de Jérémie, ou de Palerme
devint un grand saint, un grand prédicateur et un grand théologien. Il mourut
le 3 mars 1452.
***********
Prince damné pour son impénitence
Pendant le feu des guerres dont
la Péninsule fut le théâtre, au XVIe siècle, entre les Italiens, les Français,
les Espagnols et les Allemands, la bienheureuse Catherine de Racconigi,
dominicaine, multipliait ses prières en faveur de la paix.
Notre Seigneur lui apparut
un jour et lui dit :
«Je suis venu du ciel en
terre pour y apporter les semences de la paix; mais les hommes le rejettent et provoquent
mes châtiments par leur inconduite, leur orgueil et leur obstination.
— Ô mon espérance reprit
l’humble fille, vous pourriez les convertir et les ramener à vous.
— Ce que tu dis est vrai, mais
ce procédé ne convient pas à ma justice, et je respecte leur libre arbitre.
Résistant à toutes mes
avances, ils se rendent indignes de recevoir la plénitude de ma miséricorde. Et
pour que tu reconnaisses la vérité, de ma parole, je veux que tu reprennes de
ma part tel prince, et que tu lui annonces sa mort prochaine et sa damnation,
s’il n’a hâte de changer de vie.»
À l’instant même, une main
invisible la souleva et lui fit franchir, avec la rapidité de l’éclair, un
espace de cent soixante milles.
Le prince se promenait seul
dans une salle, quand la bienheureuse parut devant lui.
«Au nom du Sauveur Jésus,
lui dit-elle, cessez, je vous en prie, d’entretenir le feu de la discorde et de
la guerre dans la république chrétienne.»
En voyant une femme entrer
tout à coup et lui parler de la sorte, le prince se troubla, et pensant qu’il
avait affaire à un esprit surnaturel :
«Ne serais-tu pas le diable,
venu pour me tenter?» lui dit-il.
— Ni le diable, ni aucun
esprit, reprit Catherine, mais une
simple fille envoyée de Dieu pour vous avertir de votre perte éternelle, si
vous ne vous arrêtez sur le chemin où vous courez.»
Là-dessus, elle disparut, le
laissant rempli d’épouvante.
Loin de profiter de
l’avertissement, le prince persévéra dans ses mauvaises dispositions et mourut
impénitent.
Il fut donné à la sainte
d’être témoin des opérations de la justice divine sur ce damné. Transportée
auprès de ce malheureux, elle le vit dans les tourments de l’enfer.
«Me reconnaissez-vous?» lui
dit-elle.
—
«Oui, tu es Catherine de Racconigi: c’est toi qui m’as
annoncé ma mort prochaine et la damnation que je subis en punition de mon
impénitence.
— Ô infortuné, reprit-elle, si vous aviez fait ce que je vous disais au nom de Jésus-Christ, vous seriez maintenant dans le royaume des élus!»
— Ô infortuné, reprit-elle, si vous aviez fait ce que je vous disais au nom de Jésus-Christ, vous seriez maintenant dans le royaume des élus!»
*****
« Je brûle à présent en enfer. »
Nous lisons dans la vie du B.
Richard de Sainte-Anne :
«Il arriva dans la ville qu’il
habitait (... Bruxelles), il arriva que deux étudiants, dissolus et scandaleux,
projetèrent de se rendre avec quelques compagnons dans une maison de débauche.
Il y passèrent une partie notable de la nuit.
L’un des deux dit à son
compagnon: «Retournons, j’en ai assez.
— Et moi, pas encore», lui
répondit l’autre.
Le premier le quitte, s’en retourne à son appartement,
et, sur le point de se coucher, se
souvient de l’hommage quotidien qu’il rendait à la sainte Vierge. Bien
qu’il fût plus disposé à dormir qu’à prier, il
s’acquitta de sa pratique de dévotion tant bien que mal.
À peine est-il couché qu’il
entend frapper à la porte de sa chambre. Une deuxième, une troisième fois, il
entend des coups sans vouloir ouvrir, quand, soudain, la porte demeurant close, il voit entrer son compagnon
de débauche qu’il venait de laisser dans la maison de scandale.
À son aspect, il demeure
muet, tant il est saisi d’étonnement.
Me reconnais-tu?» lui
demande l’infortuné, après un moment de silence.
«En vérité, à voir votre figure et à entendre votre voix, vous êtes le compagnon que j’ai quitté tout à l’heure; mais votre apparition si soudaine et si surprenante m’en faisait douter.» Le mystérieux visiteur pousse un long soupir.
«En vérité, à voir votre figure et à entendre votre voix, vous êtes le compagnon que j’ai quitté tout à l’heure; mais votre apparition si soudaine et si surprenante m’en faisait douter.» Le mystérieux visiteur pousse un long soupir.
— «Sache, dit-il, que
tandis que nous nous vautrions dans la boue de nos impudicités dépouillant
toute crainte de Dieu, Satan nous intentait un procès au tribunal divin, et
réclamait contre nous deux une sentence de damnation. Le Souverain Juge
lui accorda cette sentence, et il ne s’agissait plus que de l’exécuter, mais la Vierge, ton avocate, s’est interposée en ta
faveur, d’autant plus
qu’à ce moment-là même, tu t’es mis en devoir de l’invoquer.
Aussi ton jugement est différé,
mais le mien est exécuté, car, au sortir de cette maison où j’ai commis mes
crimes, le diable m’a étouffé et, m’arrachant l’âme du corps, m’a entraîné en
enfer où je brûle, à présent!»
Ce disant, il découvre son
sein et le montre rongé de vers et dévoré par le feu. Alors, laissant après lui
une horrible puanteur, il disparut.
Le jeune homme était dans la
stupeur et demeura à demi mort à ce spectacle. Revenu à lui, il se prosterna contre
terre, rendit grâces à son
auguste Avocate, pleura amèrement ses égarements et promit de s’amender
sérieusement désormais.
Au moment même, il entend la
cloche sonner les Matines de minuit au couvent voisin des Frères Mineurs, et
faisant de graves réflexions jusqu’au matin sur le genre de vie de ces anges de
la terre qui prient et expient pour les autres, il projette de s’y rendre à la
pointe du jour. À peine fit-il clair qu’il y courut, et se jetant aux pieds du
Père Gardien, lui raconta l’événement et sollicita avec insistance la faveur
d’être admis dans l’Ordre.
On résolut d’abord d’aller
contrôler le fait dans le lieu où il s’était passé. On y trouva, en effet, le
corps du malheureux, hideux, repoussant, gisant par terre. (...)
Le jeune converti fut
ensuite reçu dans l’Ordre de Saint-François, y donna de rares exemples de vertu
et particulièrement de dévotion
envers la sainte vierge Marie.
Cet événement arriva en 1604; le bienheureux Richard, qui
avait alors dix-neuf ans, en fut, dit-il, spectateur, et c’est lui-même qui en
fit plus tard le récit au Père d’Andreda, théologien de la Compagnie de Jésus,
qu’il rencontra en Espagne.
Tel fut l’aiguillon qui le stimula et le détermina à devenir Frère-Mineur Récollet. (...) Il fut martyrisé au Japon en 1622.
Tel fut l’aiguillon qui le stimula et le détermina à devenir Frère-Mineur Récollet. (...) Il fut martyrisé au Japon en 1622.
*************
Jeune fille damnée pour ses mauvaises confessions
«Dans la mission d’Itatina, au Pérou, sous le Père
Samaniego, de la Compagnie de Jésus, arriva un
fait inouï, qui fut connu de tous les habitants de la ville, et certifié par
tant de témoins oculaires et auriculaires, qu’on ne peut douter de sa vérité.
Dans la maison d’une dame considérable, se trouvait une
jeune fille de seize ans, qui avait été prise pendant la guerre, et que l’on
avait nommée Catherine au saint baptême. À mesure qu’elle grandissait, elle
devenait plus dissolue, quoiqu’elle fût punie souvent par sa maîtresse. Elle
en vint à entretenir en secret un commerce criminel avec quelques jeunes
libertins. Cependant, elle continua, malgré cela, d’aller à confesse, mais en
cachant par honte ses péchés.
Étant tombée malade en août 1590, elle fit venir un Père
jésuite pour se confesser, mais elle le fit superficiellement. Le Père étant
revenu neuf fois la voir (...)
( sa maîtresse) demanda avec bienveillance à la malade
quelle chose elle avait cachée. Celle-ci lui raconta tout sans difficulté, et
ajouta que toutes les fois qu’elle avait appelé le confesseur, elle avait
aperçu à sa gauche un Nègre qui lui conseillait de ne pas déclarer ses péchés,
parce qu’ils n’avaient aucune importance, et que le prêtre, si elle les lui
disait, la tiendrait pour une personne dissolue, tandis que sainte
Marie-Madeleine était à sa droite et l’engageait à tout dire.
Sa maîtresse fit venir encore une fois le missionnaire et
lui raconta ce qui s’était passé. Il
fit de son côté ce qu’il put pour exciter Catherine à une pénitence sincère et
parfaite, mais tout fut inutile. Plus il l’exhortait, plus elle se montrait
rebelle; de sorte qu’elle ne voulait pas même prononcer le nom de Jésus.
On lui présenta un crucifix, afin qu’en le regardant elle
se rappelât que Notre-Seigneur était mort pour elle; mais elle dit avec
impatience :
«Je sais tout cela, que voulez-vous donc?»
Cette dame lui répondit :
«Que tu t’adresses à Notre-Seigneur qui te
pardonnera tes péchés, si tu les confesses sincèrement.
— Je vous en prie, dit Catherine, ne m’ennuyez plus de ces choses!»
Sa maîtresse étant partie, elle se mit à chanter des
chansons amoureuses et impudiques. Elle persévéra dans cet état, plusieurs
jours et plusieurs nuits, jusqu’à ce qu’enfin, une nuit, elle fit venir, près
de son lit, sa patronne et les autres servantes, et leur dit: «J’éprouve de
cruels remords, surtout à cause de mes confessions sacrilèges.» (...) le
Père ayant été appelé de nouveau, elle persévéra dans son impénitence.
Au bout de trois heures, ses compagnes l’ayant engagée à
prendre dans ses mains le crucifix et le cierge des agonisants en invoquant le
nom de Jésus :
«Quel est ce Jésus? dit-elle. Je ne le connais pas.»
En même temps elle se cacha dans le fond de son lit, où
on l’entendit causer avec un personnage invisible.
Une autre servante qui était au lit, malade, dans la même
chambre, pria sa maîtresse de la faire porter dans un autre appartement, parce
qu’elle voyait autour d’elle des fantômes noirs qui l’épouvantaient.
Dans la nuit où mourut Catherine, toute la
maison fut remplie d’une odeur tellement infecte, qu’on fut obligé
d’exposer le cadavre en plein air.
Le frère de l’hôtesse fut tiré de sa chambre par le bras.
Une domestique reçut sur ses épaules quelque chose qui ressemblait à de la
chaux, de sorte qu’elle en porta les marques pendant plusieurs jours. Un
cheval, très tranquille auparavant, devint furieux et se mit à frapper des
pieds les murs de son écurie pendant toute la nuit; les chiens, de leur côté,
ne firent qu’aboyer et courir.
Lorsque le cadavre fut enterré, une de servantes étant
entrée dans l’appartement où Catherine avait été malade, vit, sans apercevoir
personne, voler vers elle un vase qui était en haut sur une planche.
La ville et les environs virent des tuiles
et des ardoises lancées à plus de deux mille pas avec un bruit épouvantable, quoiqu’il
n’y en eut point dans la maison, car elle était couverte de feuilles de
palmier, comme presque toutes les habitations du pays.
Une domestique fut, en présence de toutes les autres,
tirée par la jambe, sans qu’on vît personne.
Une autre, étant allée, le 7 octobre, chercher un
vêtement dans le vestiaire, vit Catherine se lever et prendre un vase. Comme
elle se sauvait épouvantée, le vase frappa derrière elle avec une telle force
contre le mur qu’il se brisa en mille morceaux.
Le lendemain, une croix, dessinée sur le papier qui était
attaché au mur de cette chambre, fut arrachée en présence de tous et déchirée
en trois morceaux.
Le même jour, pendant que la maîtresse soupait dans le
jardin, une moitié de tuile tomba sur la table et la renversa.
Un petit enfant de quatre ans, qu’elle avait, se mit en
même temps à crier :
«Maman, maman, Catherine m’étrangle!»
On ne put le délivrer qu’en lui suspendant au cou des
reliques.
Tout cela contraignit cette dame à quitter sa maison et à
se retirer chez une de ses parentes, après y avoir laissé quelques servantes
pour la garder.
Le 10 du même mois, comme une de celles-ci entrait dans
la salle à manger, elle
s’entendit appeler trois fois par Catherine. L’épouvante dont elle fut
saisie lui ôta toutes ses forces. Les autres lui ayant conseillé d’invoquer le
secours de Dieu et de retourner ensuite avec un cierge allumé au lieu où la
voix l’avait appelée, elle le fit, accompagnée de deux autres plus courageuses.
Lorsqu’elles furent arrivées dans la salle, elles entendirent Catherine
dire à la première qu’elle devait éloigner ses compagnes, jeter le cierge,
parce qu’il lui faisait mal, et rester seule. Le fantôme exhalait une puanteur
incroyable et jetait des flammes par toutes les jointures; sa tête et
ses pieds étaient en feu, et, comme châtiment symbolique de son libertinage,
elle avait autour des reins une
ceinture enflammée, large de huit à dix doigts, qui tombait jusqu’à terre.
La servante pâlit et trembla lorsqu’elle entendit le
spectre lui dire :
« Approche-toi donc! Je t’ai déjà appelée tant de fois!»
Celle-ci lui répondit sans trop savoir ce qu’elle disait
:
«Bon Jésus! comment ne pas être épouvantée en te voyant?»
Comme elles parlaient ensemble, un bel enfant vêtu de blanc
apparut à la domestique, et lui dit de prendre courage et de bien remarquer ce
que Catherine lui dirait, afin de le rapporter aux autres, puis
d’aller aussitôt à confesse pour sepurifier de toutes ses fautes.
Là-dessus Catherine lui dit :
« Sache
que je suis damnée, et que je souffre horriblement, parce que je n’ai déclaré
dans mes confessions que les fautes le plus légères, m’accusant, par exemple,
d’avoir trop parlé, d’être portée à la colère, tandis que je cachais les péchés
les plus graves, et particulièrement mes relations criminelles. Apprends donc,
par mon exemple, à te confesser mieux que moi et à ne rien cacher. C’est Dieu
qui m’ordonne de te donner cet avertissement, pour que tu le rapportes aux
autres.»
On entendit alors sonner l’Angelus, et le spectre se
cacha dans un coin et disparut; mais l’enfant dit à la servante de retourner
vers les siens, et elle le fit.»
«Où es-tu? En enfer! en enfer!»
Des traits frappants de la justice de Dieu ne sont pas
rares dans la vie de saint François de Geronimo, célèbre missionnaire de la
Compagnie de Jésus. Le plus effrayant et le plus extraordinaire de tous arriva
à Naples vers 1705, dans un intervalle de ses missions dans les Abruzzes.
Il avait conduit ses congréganistes pour la mission
accoutumée dans une rue des quartiers, non loin de l’église appelée la Trinité
des Espagnols.
Là demeurait une courtisane du nom de Catherine, plus
scandaleuse et plus effrontée que les autres.
François s’était placé en face de sa maison; il était
environné d’une foule nombreuse et avide de l’entendre.
Mais cette prédication était pour Catherine un supplice
intolérable; la voix du prédicateur réveillait trop vivement ses remords.
Pour les étourdir et pour se venger du missionnaire, elle
se mit à le troubler, par des chansons et des cris accompagnés d’instruments
bruyants.
La foule était indignée; tous les regards se portaient
vers cette femme scandaleuse qui insultait à la morale publique et à la
religion.
François descend de son estrade et va frapper avec
autorité à la porte de cette maison de scandale, mais en vain; elle ne s’ouvre
pas et le bruit redouble.
Alors, élevant la voix:
«Catherine, s’écria le saint d’un air inspiré, Catherine,
avant huit jours, Dieu te punira.»
Dieu se chargea, en effet, d’accomplir la menace de son
ministre.
Huit jours plus tard, François était venu prêcher au même
endroit. Déjà les congréganistes avaient chanté le Dio ti salvi; la maison de
scandale était silencieuse, les fenêtres fermées.
François en commençant à parler, témoigne d’abord son
étonnement de ne plus entendre le même tumulte; puis il demande ce que
Catherine était devenue.
Elle est morte, lui répond un des assistants; elle est
morte hier sans sacrements et sans repentir; on va la porter en terre profane.
— Elle est morte! reprend le saint; Dieu a donc vengé l’outrage
fait à sa parole. Et elle est morte dans l’impénitence! ô malheur! ô terribles
jugements de Dieu!»
Il ajoute encore quelques mots sur les châtiments de
l’autre vie; puis, comme par une inspiration subite:
«Allons voir Catherine», dit-il.
Il s’élance vers la maison, il monte l’escalier et suivi
de tous ceux qui peuvent entrer, il s’approche de l’endroit où était le
cadavre; il le contemple, et saisi de l’Esprit de Dieu:
«Catherine, s’écrie-t-il, réponds-moi, où es-tu
maintenant?»
II fait deux fois la même question sans obtenir de
réponse. Mais à peine a-t-il répété une troisième fois:
«Catherine, où es-tu?» qu’à la vue de
tous les assistants le cadavre agite ses lèvres et fait entendre ces lugubres
paroles:
«En enfer! en enfer!»
Que l’on juge de la terreur dont tous furent saisis; on
s’empressa de fuir ce lieu d’horreur, et en se retirant, François répétait avec
effroi:
«En enfer! ô Dieu juste! ô Dieu terrible! en enfer!»
Un de ceux qui rendirent témoignage de ce fait miraculeux
devant le tribunal apostolique termine son récit par ces paroles:
«Et je le dis en vérité, ce miracle, que j’ai vu de mes
propres yeux, me fit une telle impression, que maintenant encore, pendant que
je l’atteste à vos Seigneuries Illustrissimes, il me semble voir la dite Catherine
sur son lit et entendre ces paroles qu’elle prononça:
«Je suis en enfer!»
Et chaque fis que je passe devant la maison qu’elle
habitait, ce miracle me revient à l’esprit et m’inspire des pensées de frayeur
et de componction.»
Cet événement, unique dans l’histoire des saints, est de
la plus grande authenticité. Les témoins ont assuré devant les juges
ecclésiastiques qu’il était de notoriété publique. Le Père Stradiotti, qui
publia la vie du saint trois ans seulement après sa mort, le rapporte comme
indubitable.
(Histoire de saint François de Geronimo, de la Compagnie
de Jésus, par le P. Bach, S. J., l. 6, n. 4.)
*****
Une femme damnée soufflète sa fille
Nous lisons le trait suivant
dans la vie de la soeur Marie-Angélique Doublet, visitandine, morte à Paris en
1726:
«À peine se fut-elle consacrée
pour jamais au service de Dieu par les saints voeux, que la Mère Louise-Eugénie
de Fontaines la destina, d’après l’avis de saint Vincent de Paul, au service
des Filles repenties de la Madeleine, preuve bien sensible de l’estime qu’ils
faisaient de sa vertu et de sa capacité.
Un jour, le confesseur de la
maison vint la demander et lui dit:
«Ma soeur, j’ai beaucoup souffert cette nuit au sujet d’une fille dont vous avez soin: j’ai vu sa mère, qui m’a dit être damnée à cause d’elle, et prête à lui reprocher sa damnation.»
«Ma soeur, j’ai beaucoup souffert cette nuit au sujet d’une fille dont vous avez soin: j’ai vu sa mère, qui m’a dit être damnée à cause d’elle, et prête à lui reprocher sa damnation.»
La soeur alla chercher cette
pauvre fille, et aussitôt celle-ci lui raconta que la nuit même, sa mère lui
était apparue et l’avait souffletée en lui disant:
«Misérable, c’est à cause de vous que je suis damnée; si vous ne changez, vous le serez comme moi!»
«Misérable, c’est à cause de vous que je suis damnée; si vous ne changez, vous le serez comme moi!»
La repentie ajouta qu’elle
souffrait excessivement de la tête, à cause du soufflet de sa mère, et qu’elle
désirait de tout son coeur se convertir. La soeur Marie-Angélique, secondant
ces heureux mouvements de la grâce, la prépara à une bonne confession, et la
vit avec joie soutenir, durant deux ans, l’exercice d’une solide mortification.
Cependant, son mal de tête
faisait un progrès considérable, sans que les médecins pussent y reconnaître
une cause extérieure. La douleur, devint si vive, qu’un de ses yeux lui sortit
de la tête. On put admirer alors l’entière résignation à la volonté de Dieu de
cette pénitente. Cet accident détermina les chirurgiens à une opération; elle
soutint cette opération avec une patience héroïque.
On lui trouva une partie de
la cervelle et du crâne brûlé; il est à remarquer que c’était du côté opposé à
celui où le soufflet avait été donné.
Enfin, elle se prépara à la
mort dans les sentiments de la plus vive reconnaissance envers la divine
miséricorde et dans des actes d’amour de Dieu si ardents et si parfaits,
qu’elle enflammait toutes les personnes qui l’assistaient en ce dernier
passage.»
(Année Sainte de la Visitation;
t. 3, p. 198 et suiv.)
lavoixdedieu | decembrie 8, 2015 la 10:56 pm | Categories: Uncategorized | URL:http://wp.me/p3PRAU-1cF
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