Le texte sur la fin de vie revient à l’Assemblée dans un climat tendu (
La Croix ), 5 Octombrie 2015
Motto* [ *motourile
nu fac parte din articolul de mai jos ! ] :
Il ne faut
jamais dire : « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau » / Never
is a long time
La réalité dépasse la fiction / Truth is
stranger than fiction
Qui joue avec
le feu finit par se brûler / He that touches pitch shall be defiled
« Les
députés examinent en deuxième lecture la proposition de loi PS-LR sur la fin de
vie.
5/10/15 - 08 H 51
Depuis le début des débats
parlementaires, le feuilleton judiciaire de l’affaire Lambert est venu
fragiliser un consensus déjà ténu autour de ce texte.
La proposition de loi créant de« nouveaux droits en faveur des personnes en fin de vie » revient à partir du lundi 5
octobre devant les députés. En mars, ce texte, qui rend
les directives anticipées plus contraignantes et crée, dans certaines
conditions, un droit à la sédation « profonde
et continue jusqu’au décès », avait été voté à une large majorité en première
lecture, par 436 députés contre 34 (et 83 abstentions).
Depuis, le contexte politique s’est tendu et cette
deuxième lecture se présente sous des auspices moins favorables pour le tandem
des rapporteurs, le socialiste Alain Claeys et l’élu Les Républicains Jean
Leonetti.
MANIFESTATIONS LE SAMEDI 3 OCTOBRE
Deux éléments majeurs sont venus perturber le débat déjà
délicat sur la fin de vie. Tout d’abord, le rejet au sénat de la proposition de
loi, qui avait été profondément modifiée sous l’impulsion de quelques élus de
droite considérant la sédation terminale comme une forme d’euthanasie déguisée.
Leurs amendements marquaient un retour en arrière par
rapport au texte de 2005 inacceptable pour la majorité du sénat, qui avait
logiquement rejeté cette version. Conséquence : la proposition de loi
revient à l’assemblée dans sa forme votée en mars.
Mais l’épisode sénatorial pourrait redonner de la vigueur
à l’aile droite des Républicains, qui s’inquiète des dérives de la sédation
terminale. De son côté, le collectif « Soulager
mais pas tuer » a mobilisé des centaines de militants qui ont
manifesté samedi 3 octobre devant les préfectures des 13 nouvelles régions,
afin de sensibiliser le grand public.
Les récents rebondissements de l’affaire Vincent Lambert
pourraient aussi contribuer à tendre les débats. Le drame qui s’est noué autour
de cet homme en état végétatif a pris une ampleur inédite, de menaces en
recours judiciaires, de déchirures familiales en controverses médiatiques.
« Un naufrage médical, institutionnel et
éthique », écrit Emmanuel Hirsch, le directeur de l’espace régional
éthique d’Île-de-France. Le 29 septembre, une nouvelle audience se
tenait au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, le neveu ayant
enjoint à l’hôpital d’appliquer la décision d’arrêt des traitements validée par la Cour européenne des droits de l’homme. La
décision des juges sera connue ce vendredi, mais le rapporteur public a plaidé
pour un rejet de ce recours.
PRÈS DE 400 AMENDEMENTS DÉPOSÉS
Pour éviter d’agiter les passions à l’Assemblée, les
co-rapporteurs n’ont pas souhaité amender leur texte, même à la marge. Cela
n’empêchera pas quelques élus de défendre des amendements lors de l’examen du
texte – près de 400 ont été déposés – pour, à droite, remettre en cause la
sédation terminale et à gauche, rendre au contraire l’euthanasie légale.
Les radicaux de gauche et les écologistes, notamment,
vont réclamer le droit à une « assistance médicalisée
active à mourir ». Toutefois, sans illusion sur le devenir de ses
amendements en séance, le chef de file des députés radicaux de gauche,
Roger-Gérard Schwartzenberg, a déjà indiqué que son groupe ne voterait pas la
proposition de loi.
La marge de manœuvre des rapporteurs est donc étroite,
mais réelle : la droite devrait suivre Jean Leonetti, qui reste à ses
yeux une caution morale sur les questions éthiques ; quant à la
gauche, elle ne devrait pas prendre le risque de déstabiliser François
Hollande, qui a apporté son soutien au texte. La proposition de loi devrait
être adoptée définitivement par le Parlement d’ici à la fin de 2015.
Marine Lamoureux
5/10/15
- 08 H 51
Sursa / Source :
http://www.la-croix.com/Ethique/Bioethique/Le-texte-sur-la-fin-de-vie-revient-a-l-Assemblee-dans-un-climat-tendu-2015-10-05-1364616?xtor=EPR-9-%5B1300889587%5D#
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