St
Giuseppe Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860), EAQ le 23 juin 2016
jeudi 23 juin 2016
St Giuseppe Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860)
SaintJoseph Cafasso
Prêtre à Turin
(1811-1860)
G
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Giuseppe
Cafasso naît le 15 janvier 1811 à Castelnuovo d’Asti, qui maintenant
s'appelle Castelnuovo Don Bosco, dans la province d’Asti, au Piémont. Fils de petits propriétaires
terriens, il est le troisième de quatre enfants, dont la dernière, Marianne,
sera la maman du Bx Giuseppe Allamano.
Depuis
tout petit, il était considéré comme un petit saint, dans sa famille et dans le
village. Il fit ses études de théologie au Séminaire
de Chieri et fut ordonné prêtre en 1833. Quatre mois plus tard, il
s’installe au Collège Ecclésiastique
pour perfectionner sa formation
sacerdotale et pastorale. Il y restera toute sa vie ; entre-temps, il en
devint le Recteur. Au Collège, on respirait la spiritualité de Saint Ignace et
on suivait les directives théologiques et pastorales de Saint Alphonse Marie de
Liguori.
L’enseignement
y est donné avec grand soin et vise à former de bons confesseurs et d’habiles prédicateurs. Giuseppe étudie et
approfondit la spiritualité de Saint François de Sales, qu’il transmettra par
la suite, de façon particulière, à l’un de ses étudiants : Giovanni Bosco. Don
Cafasso, son directeur spirituel de 1841 à 1860, a contribué à former et à
orienter la personnalité et la spiritualité de Giovanni. Typique de son enseignement était l’insistance sur le devoir quotidien
dans son rapport à la sainteté.
Le
fondateur des Salésiens en a lui-même témoigné en ces termes : « La vertu
extraordinaire de don Cafasso fut de pratiquer en permanence et avec une fidélité
merveilleuse les vertus ordinaires. » Toujours
attentif aux besoins des plus faibles, il visitait et aidait, même
économiquement, les plus pauvres, leur apportant en même temps la
consolation émanant de son ministère sacerdotal.
Son apostolat consistait aussi dans l’accompagnement
spirituel des prisonniers et des condamnés à mort,qu'il assiste jusqu'à
leur dernière heure. Il est surnommé « l'aumônier des gibets » et est actuellement le saint protecteur des aumôniers de
prison. Il donne l'absolution aux condamnés
à mort, et comme ceux-ci sont exécutés tout de suite après, Giuseppe parle
d'eux comme des saints pendus.
Prudent et réservé, maître spirituel, il
fut le directeur spirituel de prêtres, de laïcs, de personnalités politiques,
de fondateurs. Don Cafasso soutint Don
Bosco et la Congrégation salésienne, y compris matériellement, depuis le début.
Après une courte maladie, il meurt d’une
pneumonie, à l’âge de 49 ans à peine, le 23 juin 1860. C'est Don Bosco qui prononça l'homélie pour la messe
de funérailles.
Giuseppe
Cafasso fut béatifié en 1925,par
le pape Pie XI (Ambrogio DamianoRatti, 1922-1939) qui le
défini « la perle du clergé italien », et canonisé le 22 juin
1947, par le Vénérable Pie XII(Eugenio
Pacelli, 1939-1958). Ce dernier le présenta comme « un modèle de vie sacerdotale, père des
pauvres, consolateur des malades, soutien des prisonniers, salut des condamnés
à mort ». Le même Pape, dans son
encyclique Menti Nostrae du 23 septembre 1950, l’a
proposé comme modèle aux prêtres.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît
XVI :
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Sursa :
http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&id=4835&fd=0
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100630.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE
GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 30 juin 2010
Mercredi 30 juin 2010
Saint Giuseppe Cafasso
Chers frères et sœurs,
Nous
avons depuis peu conclu l’Année sacerdotale: un temps de grâce, qui a apporté et qui portera des
fruits précieux à l’Eglise; une opportunité pour rappeler dans la prière tous
ceux qui ont répondu à cette vocation particulière. Le saint curé d’Ars, ainsi
que d’autres figures de saints prêtres, véritables lumières dans l’histoire de
l’Eglise, nous ont accompagnés sur ce chemin, comme modèles et intercesseurs.
Aujourd’hui, comme je l’ai annoncé mercredi dernier, je voudrais en rappeler une autre, qui se distingue du
groupe des «saints sociaux» dans la ville de Turin du XIXe siècle: il s’agit de saint Giuseppe
Cafasso.
Il me
semble approprié de rappeler son souvenir, car il y a précisément une semaine
était célébré le 150e anniversaire
de sa mort, survenue dans le chef-lieu piémontais le 23 juin 1860, à l’âge de
49 ans. En outre, il me plaît de rappeler que le Pape Pie XI, le 1er novembre
1924, approuvant les miracles pour la canonisation de saint Jean Marie Vianney,
et publiant le décret d’autorisation pour la béatification de Giuseppe Cafasso,
rapprocha ces deux figures de prêtres à travers les paroles suivantes: «C’est
avec une disposition particulière et bénéfique de la Bonté Divine que nous
avons assisté à cette apparition, sur l’horizon de l’Eglise catholique, de
nouveaux astres, le curé d’Ars, et le vénérable serviteur de Dieu, Giuseppe
Cafasso. Ce sont précisément ces deux figures belles, chères et
providentiellement opportunes, qui devaient se présenter à nous aujourd’hui; la
figure du curé d’Ars, petite et humble, pauvre et simple, mais non moins
glorieuse, et l’autre, belle, grande, complexe et riche figure de prêtre, maître
et formateur de prêtres, le vénérable Giuseppe Cafasso». Il s’agit de
circonstances qui nous offrent une occasion de connaître le message, vivant et
actuel, qui ressort de la vie de ce saint. Il ne fut pas curé comme le curé
d’Ars, mais il fut surtout formateur de curés et de prêtres diocésains, et même
de prêtres saints, parmi lesquels saint Jean Bosco. Il ne fonda pas, comme les
autres saints prêtres du XIXe siècle
piémontais, des instituts religieux, car sa «fondation» fut l’«école de vie et
de sainteté sacerdotale» qu’il réalisa, à travers l’exemple et l’enseignement,
dans l’«internat ecclésiastique de saint François d’Assise» à Turin.
Giuseppe
Cafasso naît à Castelnuovo d’Asti, le même village que saint Jean Bosco, le 15
janvier 1811. C’est le troisième de quatre enfants. La dernière, sa sœur
Marianne, sera la mère du bienheureux Giuseppe Allamano, fondateur des branches
masculines et féminines des missionnaires de la Consolata. Il naît dans le
Piémont du XIXe siècle,
caractérisé par de graves problèmes sociaux, mais également par de nombreux
saints qui s’engageaient à y porter remède. Ils étaient liés entre eux par un
amour total pour le Christ et par une profonde charité envers les plus pauvres:
la grâce du Seigneur sait diffuser et multiplier les semences de sainteté!
Giuseppe Cafasso accomplit ses études secondaires et deux ans de philosophie au
Collège de Chieri, et, en 1830, il passa au séminaire de théologie où, en 1833,
il fut ordonné prêtre. Quatre mois plus tard, il fit son entrée dans le lieu qui
restera pour lui l’«étape» unique et fondamentale de sa vie sacerdotale:
l’«internat ecclésiastique Saint François d’Assise» à Turin. Entré pour se
perfectionner dans le domaine de la pastorale, il y mit à profit ses dons de
directeur spirituel et son grand esprit de charité. L’internat, en effet,
n’était pas seulement une école de théologie morale, où les jeunes prêtres,
provenant surtout de la campagne, apprenaient à confesser et à prêcher, mais il
s’agissait également d’une véritable école de vie sacerdotale, où les prêtres
se formaient à la spiritualité de saint Ignace de Loyola et à la théologie
morale et pastorale du grand évêque saint Alphonse Marie de’ Liguori. Le type
de prêtres que Giuseppe Cafasso rencontra à l’internat et que lui-même contribua
à renforcer — surtout comme recteur — était celui du véritable pasteur avec une
riche vie intérieure et un profond zèle dans le soin pastoral: fidèle à la
prière, engagé dans la prédication, dans la catéchèse, dévoué à la célébration
de l’Eucharistie et au ministère de la Confession, selon le modèle incarné par
saint Charles Borromée, par saint François de Sales et promu par le Concile de
Trente. Une heureuse expression de saint Jean Bosco résume le sens du travail
éducatif dans cette communauté: «A l’internat, on apprenait à être prêtres».
Saint
Giuseppe Cafasso tenta de réaliser ce modèle dans la formation des jeunes
prêtres, afin que, à leur tour, ils deviennent des formateurs d'autres prêtres,
religieux et laïcs, selon une chaîne spéciale et efficace. De sa chaire de
théologie morale, il éduquait à être de bons confesseurs et directeurs
spirituels, préoccupés par le vrai bien spirituel de la personne, animés par un
grand équilibre pour faire sentir la miséricorde de Dieu et, dans le même
temps, un sens aigu et vif du péché. Les vertus principales de Giuseppe Cafasso
comme professeur étaient au nombre de trois, comme le rappelle saint Jean
Bosco: le calme, la sagesse et la prudence. Selon lui la vérification de
l'enseignement transmis se faisait par le ministère de la confession, à
laquelle il consacrait lui-même de nombreuses heures pas jour; accouraient à
lui des évêques, des prêtres, des religieux, des laïcs éminents et des gens
simples: il savait offrir à tous le temps nécessaire. Il fut, par la suite, le
sage conseiller spirituel d'un grand nombre d'entre eux, qui devinrent des
saints et fondateurs d'instituts religieux. Son enseignement n’était jamais
abstrait, uniquement basé sur les livres que l’on utilisait à cette époque,
mais il naissait de l’expérience vivante de la miséricorde de Dieu et de la
profonde connaissance de l’âme humaine acquise au cours des longues heures
passées au confessionnal et consacrées à la direction spirituelle: il proposait
en effet une véritable école de vie sacerdotale.
Son
secret était simple: être un homme de Dieu; faire, dans les petites actions
quotidiennes, «ce qui peut conduire à la plus grande gloire de Dieu et au
bénéfice des âmes». Il aimait de manière totale le Seigneur, il était animé par
une foi bien enracinée, soutenu par une prière profonde et prolongée, il vivait
une sincère charité à l'égard de tous. Il connaissait la théologie morale, mais
il connaissait tout autant les situations et le cœur des gens, dont il prenait
en charge le bien, comme le bon pasteur. Ceux qui avaient la grâce d'être
proches de lui en étaient transformés en autant de bons pasteurs et en
confesseurs de grande valeur. Il indiquait avec clarté à tous les prêtres la
sainteté à atteindre précisément dans le ministère pastoral. Le bienheureux
père Clemente Marchisio, fondateur des Filles de Saint-Joseph, affirmait:
«J'entrai à l’internat en étant un grand gamin et une tête en l'air, sans
savoir ce que voulait dire être prêtre, et j'en ressortit tout à fait
différent, pleinement conscient de la dignité du prêtre». Combien de prêtres
forma-t-il au Pensionnat et suivit-il ensuite spirituellement! Parmi ces
derniers — comme je l'ai déjà dit — ressort saint Jean Bosco, dont il fut le
directeur spirituel pendant 25 ans, de 1835 à 1860: d'abord comme enfant de
chœur, puis comme prêtre et enfin comme fondateur. Tous les choix fondamentaux
de la vie de saint Jean Bosco eurent comme conseiller et guide saint Giuseppe
Cafasso, mais de manière bien précise: Giuseppe Cafasso ne tenta jamais de
former en don Bosco un disciple «à son image et ressemblance» et don Bosco ne
copia pas Giuseppe Cafasso: il l'imita assurément dans les vertus humaines et
sacerdotales — le définissant un «modèle de vie sacerdotale» —, mais en suivant
ses propres inclinations personnelles et sa vocation particulière; un signe de
la sagesse du maître spirituel et de l'intelligence du disciple: le premier ne
s'imposa pas au second, mais le respecta dans sa personnalité et il l'aida à
lire quelle était la volonté de Dieu pour lui. Chers amis, c'est là un
enseignement précieux pour tous ceux qui sont engagés dans la formation et
l'éducation des jeunes générations et c'est aussi un fort rappel de
l'importance d'avoir un guide spirituel dans sa propre vie, qui aide à
comprendre ce que Dieu attend de nous. Avec simplicité et profondeur, notre
saint affirmait: «Toute la sainteté, la perfection et le profit d'une personne
consiste à faire parfaitement la volonté de Dieu (…). Nous serions heureux si
nous parvenions à verser ainsi notre cœur dans celui de Dieu, unir à ce point
nos désirs, notre volonté à la sienne au point de former un seul cœur et une
seule volonté: vouloir ce que Dieu veut, le vouloir de la manière, dans les
délais, dans les circonstances qu'Il veut et vouloir tout cela pour aucune
autre raison que parce que Dieu le veut».
Mais un
autre élément caractérise le ministère de notre saint: l’attention pour les
derniers, en particulier les détenus, qui à Turin au XIXe siècle vivaient dans des lieux
inhumains et déshumanisants. Même dans ce service délicat, exercé pendant plus
de vingt ans, il fut toujours un bon pasteur, compréhensif et plein de
compassion: des qualités perçues par les détenus, qui finissaient par être
conquis par cet amour sincère, dont l’origine était Dieu lui-même. La simple
présence de Giuseppe Cafasso faisait du bien: il rassérénait, il touchait les
cœurs endurcis par les événements de la vie et surtout il illuminait et
ébranlait les consciences indifférentes. Pendant les premiers temps de son
ministère parmi les détenus, il avait souvent recours aux grandes prédications
qui arrivaient à toucher presque toute la population des prisons. Au fil du
temps, il privilégia la catéchèse individuelle, faite pendant les entretiens et
lors des rencontres personnelles: respectueux de la situation de chacun, il
affrontait les grands thèmes de la vie chrétienne, en parlant de la confiance
en Dieu, de l’adhésion à sa volonté, de l’utilité de la prière et des
sacrements, dont le point d’arrivée est la confession, la rencontre avec Dieu qui
s’est fait pour nous miséricorde infinie. Les condamnés à mort furent l’objet
de soins humains et spirituels très particuliers. Il accompagna au supplice,
après les avoir confessés et leur avoir administré l’Eucharistie, 57 condamnés
à mort. Il les accompagnait avec un profond amour jusqu’au dernier souffle de
leur existence terrestre.
Il
mourut le 23 juin 1860, après une vie entièrement offerte au Seigneur et
consumée pour son prochain. Mon prédécesseur, le vénérable serviteur de Dieu le
Pape Pie XII, le proclama patron des prisons italiennes le 9 avril
1948 et, avec l’exhortation apostolique Menti
nostrae du 23 septembre 1950,
il le proposa comme modèle aux prêtres engagés dans la confession et dans la
direction spirituelle.
Chers
frères et sœurs, que saint Giuseppe Cafasso soit un rappel pour tous à
intensifier le chemin vers la perfection de la vie chrétienne, la sainteté; il
doit, en particulier, rappeler aux prêtres l’importance de consacrer du temps
au sacrement de la réconciliation et à la direction spirituelle, et rappeler à
tous l’attention que nous devons avoir envers ceux qui en ont le plus besoin.
Que nous aide l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, dont saint
Giuseppe Cafasso était un grand dévot et qu’il appelait «notre chère Mère,
notre réconfort, notre espérance».
* * *
Je suis
heureux d’accueillir les pèlerins francophones, particulièrement ceux qui sont
venus accompagner les nouveaux Archevêques métropolitains à qui j’ai eu la joie
de remettre le pallium. Je salue cordialement Monseigneur Albert Le Gatt,
Archevêque de Saint-Boniface, Monseigneur Samuel Kleda, Archevêque de Douala,
Monseigneur Joseph Atanga, Archevêque de Bertoua, Monseigneur André-Joseph
Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles, Monseigneur Désiré Tsarahazana
Archevêque de Toamasina et Monseigneur Pierre Nguyen Van Nhon, Archevêque de
Hanoï. Je vous donne avec affection, ainsi qu’à tous les prêtres et aux fidèles
de vos archidiocèses la Bénédiction Apostolique, en gage de paix et de joie
dans le Seigneur!
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Vaticana
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Source:
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100630.html
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