Dieu,
la Sainte Trinité, Soeur Marie Lataste mystique catholique ( 3 )
Dumnezeu,
Sfanta Treime, Sora Marie Lataste misticã catolicã ( 3 )
Deux amis véritables,
éloignés l’un de l'autre, ne se contentent pas de penser chacun à son ami; ils
veulent aussi se voir de temps en temps, s’entretenir, et ces visites et ces
entretiens augmentent leur affection réciproque. J’aime bien le Sauveur Jésus,
mais je sens que je pourrais l’aimer davantage ; et l'aimer de plus en plus est
le désir le plus intime de mon cœur. C'est pourquoi je
vais, aussi souvent que je le puis, le visiter dans le sacrement de son autel. Là, je lui ai longtemps parlé toute seule. Je lui disais
peu de choses, je ne savais lui dire que ces paroles : O mon Jésus, je vous aime; ou bien : Jésus, je vous donne mon cœur! Ou encore : Sauveur Jésus, augmentez mon amour pour vous. Puis, quand je le quittais, je lui disais pour adieu : Mon Sauveur, bénissez votre très-humble servante!
Le Sauveur Jésus m’a
longtemps écoutée sans me faire entendre sa voix d’une manière sensible, mais j’entendais pourtant comme une voix intérieure qui ne
prononçait pas de paroles, et cette voix pleine de douceur et de suavité me
disait aussi : «
Ma fille, je vous aime; ma fille, j’accepte l'offrande de votre cœur; ma fille,
je vous bénis, » et je me
retirais contente.
Depuis qu'il a voulu me
permettre d’entendre sa parole, j'ai remarqué que c’était toujours dans le lieu
saint, pendant l’offrande du sacrifice de l’autel. Souvent il attend d’être descendu dans mon cœur; c'est alors qu'il commence
à m’entretenir; quelquefois aussi c'est au moment
de mon action de grâces. Il m’a rarement parlé avant la sainte messe, il l’a
fait pourtant quelquefois. Quand je l’entends, je le
vois face à face. Alors, il s’opère en moi comme un changement subit que je
ne saurais exprimer. Il me semble que je suis
seule avec le Sauveur Jésus; je ne vois plus autre chose, je n’ai plus d’œil ni
d’oreille pour les objets sensibles qui sont près de moi, je ne sens rien. Mes
yeux ne voient que le Sauveur Jésus; mes oreilles n’entendent que le Sauveur
Jésus; mon cœur n’aime que le Sauveur Jésus; tout mon être n’a de sentiment que
pour le Sauveur Jésus.
Voici ce qu'il m’a dit un jour
en me parlant de l'homme :
« Dieu a créé l'homme. Le
corps de l'homme a été fait de terre par les mains de Dieu. L’âme de l'homme a
été produite par le souffle de Dieu, souffle plein de vie qui a animé le corps.
Au commencement donc l'homme n’existait pas; c'est Dieu qui l'a tiré du néant,
et quand il a commencé, l'homme est encore demeuré semblable au néant; car il
n’a pu exister, il n’a pu se mouvoir, il n’a pu agir qu’autant que Dieu lui a
continué l’existence, lui a donné le mouvement, lui a prêté l’action. Voilà
pourquoi l'homme ne devrait jamais se fier sur soi-même, compter sur soi-même,
espérer quelque chose de soi-même; voilà pourquoi l'homme ne devrait vouloir
que ce que Dieu veut, opérer que ce que Dieu commande. Ainsi l'homme tournerait
son œil vers Dieu et non vers la terre; ainsi l'homme
marcherait vers Dieu qui l'attend et l’a fait pour lui, et non vers le mensonge
et la vanité qui seront sa perte. L'homme vient de Dieu et doit retourner à
Dieu. Il y a deux mouvements en l'homme :
de son être créé par Dieu vers
l’existence et de son être existant vers Dieu. Ces deux
mouvements sont donnés à l'homme par Dieu; et par ces deux mouvements, l'homme,
s’il le veut, retournera infailliblement à Dieu. Je dis s’il le veut, parce que
l'homme peut changer la direction de ce mouvement.
« Dieu, au commencement, avait
fait l'homme : il l’avait fait grand et heureux. Il lui avait
donné un monde dont il était le roi, un paradis dont il était le maître. Il
l’avait fait son représentant sur la terre, il l’avait fait Dieu visible dans
le monde pour rendre hommage au Dieu invisible du ciel. Il l’avait fait l’âme
du monde, et son âme était celle par laquelle le monde donnait à Dieu son
amour, et son esprit était celui par lequel le monde connaissait son auteur et
son Dieu. Il devait en être ainsi, car l’ordre était là. Cet ordre a été dissous. Le second
mouvement que Dieu avait donné à l'homme pour qu'il retournât à lui, l'homme le changea pour recevoir le mouvement du prince
des ténèbres. Dès lors, l'homme ne marcha plus dans
la voie de Dieu qui est la vérité, il marcha dans la voie de Satan qui est le
mensonge. Le second mouvement donné à l'homme
par son créateur devait être à jamais anéanti, mais la miséricorde de Dieu vint
s’opposer au triomphe de Satan. Je vins arrêter le mouvement de l’enfer en
offrant à l'homme la force et le pouvoir de quitter ce mouvement. Je montrai de nouveau à l'homme la vérité, je montrai de nouveau à l'homme
la voie; je fis plus, je lui redonnai la vie qu'il avait perdue.
« Aujourd'hui, tout homme reçoit, comme au commencement, le premier
mouvement, qui le lance dans la vie; mais le second mouvement, qui relance
l'homme vivant vers Dieu, ne lui est plus donné avec le premier mouvement. Le second mouvement le lance vivant dans la mort; mais
je suis là pour ressaisir l'homme par le baptême et le remettre sur le chemin
qui mène à Dieu. Alors tout est réparé : l'homme est régénéré; il marchera,
s’il le veut, vers Dieu ou retournera à Satan, dont je l’ai délivré; il
marchera dans la vérité ou le mensonge.
« Voyez jusqu’où va la bonté
de Dieu : il n’a pas voulu que je retirasse une seule fois l'homme de la voie
de perdition; il a voulu encore qu’à chaque heure du jour où l'homme criera
vers Dieu, j’accourusse vers l'homme pour lui redonner la vie et le mouvement
vers son Créateur par le sacrement de pénitence.
« Voilà ce que Dieu a fait
pour l'homme, ce qu'il fait encore chaque jour : et l'homme, que fait-il pour
Dieu? Peut-on comprendre l’ingratitude de l'homme pour son créateur et son
Dieu? Dieu est le bienfaiteur continuel et
quotidien de l'homme, et l'homme un ingrat qui
oublie chaque jour ce que Dieu fait pour lui. »
Soeur Marie Lataste
mystique catholique
Livre 1
Dieu, la Sainte Trinité
Chapitre 5
*
« Ma fille, me dit un jour
le Sauveur Jésus, vous n’ambitionnez point la
science des savants, ni la sagesse des sages selon le monde; mais je veux vous donner un livre qui vous rendra plus sage et plus savante
que tous les savants et tous les sages. Ce livre
sera toujours ouvert pour vos yeux, et la lumière du ciel, qui brillera sur ce
livre, vous permettra de le parcourir chaque jour et à chaque instant du jour.
Venez avec moi, ma fille, placez-vous sur un lieu élevé et regardez. La
création tout entière se présente à vos regards. Considérez les cieux au-dessus
de votre tête, le soleil qui parcourt à pas de géant sa route dans l’espace, et
le firmament qui, chaque nuit, déploie sa magnificence toujours ancienne,
toujours nouvelle. Puis, abaissez vos regards sur la terre ferme et solide sous
vos pieds, parsemée de plantes et de fleurs, couverte de mille espèces différentes
d’arbustes et d’arbrisseaux dans vos jardins, de chênes et de cèdres dans vos
forêts. Parcourez les campagnes : quelle infinité prodigieuse d’insectes, de
reptiles et d’animaux de toutes sortes! Contemplez la mer : quelle immense
réunion d’eau! quelle profondeur! Ne pouvez-vous point reconnaître à ces œuvres
la puissance de Dieu qui les a faites, et les conserve encore chaque jour par
une puissance égale à celle de la création? Eh bien! Cela n’est rien encore
auprès de l'homme, qui est la créature la plus parfaite sortie des mains de
Dieu. L'homme! ah! ma fille,
la composition de son être seul est capable de fournir une matière indéfinie de
considérations et de réflexions. En lui se trouvent
un corps et une âme; un corps fait de matière, une âme qui est le souffle de
Dieu. Quel art dans la disposition de ce corps, quelle perfection! Que de
merveilles dans les facultés de l’âme, dans l’entendement, dans la volonté,
dans la mémoire! Quelle union entre les diverses parties du corps! Quelle union
entre les diverses facultés de l’âme! L’ouvrier qui a fait l'homme n’est-il
point un ouvrier divin? n’est-il point Dieu?
« De l'homme en particulier, portez votre attention sur l'homme en société, sur les peuples, sur les nations. Qui a fait l'homme individu particulier? Qui a fait l'homme vivant en famille? Qui a fait l'homme attaché à une nation, à un empire? N’est-ce pas Dieu qui attache l'homme par ces liens mystérieux? Oui, c'est Dieu, car l'homme de lui-même est ennemi du joug; il aime ce qu'il nomme la liberté, et cette liberté le détacherait de sa patrie et de son prince. Une loi existe pour régir les nations et les empires; cette loi est un joug qui semble briser la liberté de l'homme mais au-dessus des volontés des hommes se trouve la volonté de Dieu qui soumet les hommes à ceux qu’il a établis pour les gouverner.
« De l'homme en particulier, portez votre attention sur l'homme en société, sur les peuples, sur les nations. Qui a fait l'homme individu particulier? Qui a fait l'homme vivant en famille? Qui a fait l'homme attaché à une nation, à un empire? N’est-ce pas Dieu qui attache l'homme par ces liens mystérieux? Oui, c'est Dieu, car l'homme de lui-même est ennemi du joug; il aime ce qu'il nomme la liberté, et cette liberté le détacherait de sa patrie et de son prince. Une loi existe pour régir les nations et les empires; cette loi est un joug qui semble briser la liberté de l'homme mais au-dessus des volontés des hommes se trouve la volonté de Dieu qui soumet les hommes à ceux qu’il a établis pour les gouverner.
« La voix de Dieu s’élève : il
soumet les peuples aux princes et aux rois. La voix de Dieu s’élève : il se
fait obéir des monarques et des potentats. La voix de Dieu s’élève : il fait
trembler les têtes couronnées comme un enfant dans son berceau. La voix de Dieu
s’élève : il proclame sa bonté, sa miséricorde ou sa justice sur les peuples et
les rois. La voix de Dieu s’élève : il donne la prospérité aux nations et à
leurs rois. La voix de Dieu s’élève : il préserve de tout mal les peuples et
leurs souverains. La voix de Dieu s’élève : il brise les monarques et fait
disparaître leur empire comme un nuage que le vent chasse du ciel.
« L'homme vit, se remue,
marche, s’agite, se débat; mais c'est Dieu qui le mène et le conduit. Il en est
de même des nations. Tout a été fait par Dieu, et Dieu conserve tout. Tout a
été fait par Dieu, et rien ne résiste à sa volonté. Tout a été fait par Dieu,
et tout sert d’instrument à Dieu dans l’exécution de ses desseins et de ses
jugements. Il pourrait les exécuter seul; mais il lui plaît de se servir des
instruments qu'il a créés, et il n’indique à personne ni la
manière de parvenir à ses desseins, ni le moment où il atteindra son but, ni le
motif pour lequel il avance ou retarde l’accomplissement de sa volonté.
« Insensé qui ne reconnaît
pas Dieu dans le gouvernement des hommes! Insensé qui ne reconnaît pas Dieu
dans ses œuvres du ciel et de la terre! Insensé qui a sous ses yeux le grand
livre de la création et n’y trouve point à chaque page ce nom : Dieu!
« Ils sont insensés, ils
sont aveugles aussi, et leur folie et leur aveuglement les détournent de Dieu
pour qu'ils ne pensent qu’aux choses de la terre.
« Ils sont aveugles et
insensés et ne voient et ne cherchent point Dieu, parce qu’ils sont séparés de
Dieu, parce qu'ils sont révoltés contre lui, parce que le péché règne dans leur
cœur.
« S’ils étaient justes et
saints, ils pénétreraient jusqu’à Dieu, jusque dans son cœur; ils verraient
avec admiration ses œuvres et ne cesseraient de louer sa puissance, sa bonté,
sa miséricorde, sa providence. Ils comprendraient partout, que Dieu dirige
tout. La création serait pour eux le premier livre où ils apprendraient la
science véritable de la dépendance universelle de toutes choses à l’égard de
Dieu, parce que tout a été fait par Dieu. »
Soeur Marie Lataste
mystique catholique
Livre 1
Dieu, la Sainte Trinité
LIVRE PREMIER, chapitre 4
Source :
La Très Sainte et
Majestueuse Trinité – pagina Facebook
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