Raymonde
Bonnenfant: Mère Marie du Christ (1907-1973), La Voix de Dieu 6 ianuarie 2016
Objet :
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[Articol nou] Raymonde Bonnenfant:
Mère Marie du Christ (1907-1973)
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De :
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La
voix de Dieu Magazine - (donotreply@wordpress.com)
|
À :
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Olivia Marcov ;
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Date :
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Mercredi 6 janvier 2016 21h28
|
Articol nou pe "La voix de
Dieu" Magazine -
Raymonde Bonnenfant: Mère Marie du
Christ (1907-1973)
by lavoixdedieu
Raymonde Bonnenfant: Mère Marie du Christ (1907-1973)
La préparation à la vocation de maternité spirituelle:
1907-1930
Par le Père Marc Flichy
Une «sainte» oubliée pour laquelle je
nourris une admiration éperdue…
Dans le jardin des âmes Dieu a daigné instruire Thérèse de Lisieux sur le pluralisme.
Au début de l’histoire d’une âme, elle démontre que le Seigneur aime la variété, voire même l’inégalité, dans le jardin de la nature comme dans celui des âmes.
Au ciel nous contemplerons «l’esthétique divine» dans toute son ampleur.
En compulsant tant et tant de documents du passé, je suis tombé sur un grand nombre d’histoires mystiques sublimes ignorées même des gens cultivés. Et pourtant, ces cas particuliers ne représentent qu’une partie infime des milliards d’itinéraires spirituels parcourus sur cette terre! Jésus a le droit de garder pour lui seul la beauté de ses créatures préférées.
Aujourd’hui, nous présentons aux lecteurs de Stella Maris une fille de France très élevée dans les voies divines. Même si elle est quasi inconnue dans son propre pays.
Raymonde, comme Catherine Filljung, comme Marguerite Richard, comme Rollande Lefèbvre, est typiquement une âme victime. Habituellement la vie de ce genre de personnes est un roman à épisodes toujours plus émouvants et déconcertants.
Ô infinie profondeur du Mystère de la Croix qui répand son ombre sur l’histoire du monde! La méditation de ces vies mystérieuses, quand nous les regardons dans la lumière du don de sagesse, nous transportent dans la plus haute contemplation. La vision béatifique sera pour une part, la perception de l’esthétique divine en acte dans le champ infini des parcours humains.
Marthe Robin écrivait: «Un Christ triomphant par la force et la domination… serait, certes, infiniment moins beau, moins tragiquement sublime, moins irrésistiblement aimable et attirant qu’un Christ souffrant et mourant pour tous.»
On peut en dire autant de la vie déconcertante, choquante, paradoxale de Raymonde.
Aimons gratuitement, sans jalousie, sans faire de comparaisons, la figure de cette fille de Dieu, animée par le don de force. Et pourtant, n’oublions pas que cette personne était joyeuse, sympathique, pleine de tendresse et de douceur.
Enfant mal aimée, née d’une famille misérable
Raymonde est née le 3 septembre 1907 à saint Philibert de Grandlieu dans la Loire Atlantique, au diocèse de Nantes. Les parents étaient démunis de relations. A la naissance de leur petite, ils ont cherché un parrain pendant quatre jours. Suivant les règlements religieux du temps, ce retard méritait une sanction: pas de sonnerie de cloches à l’occasion du baptême!
Mais, ce 7 septembre au soir, les cloches ont sonné à toute volée. C’étaient les premières vêpres de la Nativité de Marie!
La fillette, dotée d’un caractère accusé, se montrait capable de résister aux vexations de l’entourage. Cette mioche était un véritable garçon manqué! On la mit à l’école maternelle tenue par des religieuses. Plus tard, Jésus dira d’elle: «Pour tous, c’est une barre d’acier; dans mes mains c’est un roseau» (91)
Elle avait environ 5 ans quand Jésus lui apparaît et la conduit dans l’atelier où il fabrique les croix. La gamine se précipite sur la plus grande (10); nous trouvons là un trait de sa magnifique générosité.
A la maison, ce n’était pas la pauvreté, c’était la misère. Le père travaillait au loin comme carrier, gagnant un franc par jour. Tel était le budget de cette famille de cinq enfants! Le recours à la mendicité s’avérait nécessaire. Entre cinq à onze ans, la malheureuse Raymonde fut donc obligée d’aller de porte en porte tendre sa petite main. Souvent, ses pieds nus et ensanglantés refusaient de la porter plus avant. Et, comme il était loin de son domicile, elle dormait à la belle étoile. Parfois, les fermiers, exaspérés par les quêteurs de pain, lançaient les chiens à ses trousses. La pauvre enfant s’enfuyait, terrorisée. De retour à la maison, la petite martyre épuisée, recevait le pire accueil. Sa mère la grondait parce qu’elle ne rapportait pas assez. Elle devait aller au lit sans manger.
La maman, aigrie par la dureté de la vie, lui faisait subir un tourment moral insupportable:
«Ce qui surpassait toutes mes souffrances d’enfant, ce fut d’être frappée et injuriée, quand je refusais de voler, par celle que j’aimais tant! … maman. Tout l’amour de mon cœur qu’on refusait de recevoir, je le reportais sur mon Dieu; je ne trouvais plus de joie que dans les souffrances pour Lui; j’étais ravie de supporter un jeûne de plusieurs semaines, auquel on me condamna, espérant me faire céder au vol commandé» (Lettre du 31.01.1937 p. 12).
Dans le jardin des âmes Dieu a daigné instruire Thérèse de Lisieux sur le pluralisme.
Au début de l’histoire d’une âme, elle démontre que le Seigneur aime la variété, voire même l’inégalité, dans le jardin de la nature comme dans celui des âmes.
Au ciel nous contemplerons «l’esthétique divine» dans toute son ampleur.
En compulsant tant et tant de documents du passé, je suis tombé sur un grand nombre d’histoires mystiques sublimes ignorées même des gens cultivés. Et pourtant, ces cas particuliers ne représentent qu’une partie infime des milliards d’itinéraires spirituels parcourus sur cette terre! Jésus a le droit de garder pour lui seul la beauté de ses créatures préférées.
Aujourd’hui, nous présentons aux lecteurs de Stella Maris une fille de France très élevée dans les voies divines. Même si elle est quasi inconnue dans son propre pays.
Raymonde, comme Catherine Filljung, comme Marguerite Richard, comme Rollande Lefèbvre, est typiquement une âme victime. Habituellement la vie de ce genre de personnes est un roman à épisodes toujours plus émouvants et déconcertants.
Ô infinie profondeur du Mystère de la Croix qui répand son ombre sur l’histoire du monde! La méditation de ces vies mystérieuses, quand nous les regardons dans la lumière du don de sagesse, nous transportent dans la plus haute contemplation. La vision béatifique sera pour une part, la perception de l’esthétique divine en acte dans le champ infini des parcours humains.
Marthe Robin écrivait: «Un Christ triomphant par la force et la domination… serait, certes, infiniment moins beau, moins tragiquement sublime, moins irrésistiblement aimable et attirant qu’un Christ souffrant et mourant pour tous.»
On peut en dire autant de la vie déconcertante, choquante, paradoxale de Raymonde.
Aimons gratuitement, sans jalousie, sans faire de comparaisons, la figure de cette fille de Dieu, animée par le don de force. Et pourtant, n’oublions pas que cette personne était joyeuse, sympathique, pleine de tendresse et de douceur.
Enfant mal aimée, née d’une famille misérable
Raymonde est née le 3 septembre 1907 à saint Philibert de Grandlieu dans la Loire Atlantique, au diocèse de Nantes. Les parents étaient démunis de relations. A la naissance de leur petite, ils ont cherché un parrain pendant quatre jours. Suivant les règlements religieux du temps, ce retard méritait une sanction: pas de sonnerie de cloches à l’occasion du baptême!
Mais, ce 7 septembre au soir, les cloches ont sonné à toute volée. C’étaient les premières vêpres de la Nativité de Marie!
La fillette, dotée d’un caractère accusé, se montrait capable de résister aux vexations de l’entourage. Cette mioche était un véritable garçon manqué! On la mit à l’école maternelle tenue par des religieuses. Plus tard, Jésus dira d’elle: «Pour tous, c’est une barre d’acier; dans mes mains c’est un roseau» (91)
Elle avait environ 5 ans quand Jésus lui apparaît et la conduit dans l’atelier où il fabrique les croix. La gamine se précipite sur la plus grande (10); nous trouvons là un trait de sa magnifique générosité.
A la maison, ce n’était pas la pauvreté, c’était la misère. Le père travaillait au loin comme carrier, gagnant un franc par jour. Tel était le budget de cette famille de cinq enfants! Le recours à la mendicité s’avérait nécessaire. Entre cinq à onze ans, la malheureuse Raymonde fut donc obligée d’aller de porte en porte tendre sa petite main. Souvent, ses pieds nus et ensanglantés refusaient de la porter plus avant. Et, comme il était loin de son domicile, elle dormait à la belle étoile. Parfois, les fermiers, exaspérés par les quêteurs de pain, lançaient les chiens à ses trousses. La pauvre enfant s’enfuyait, terrorisée. De retour à la maison, la petite martyre épuisée, recevait le pire accueil. Sa mère la grondait parce qu’elle ne rapportait pas assez. Elle devait aller au lit sans manger.
La maman, aigrie par la dureté de la vie, lui faisait subir un tourment moral insupportable:
«Ce qui surpassait toutes mes souffrances d’enfant, ce fut d’être frappée et injuriée, quand je refusais de voler, par celle que j’aimais tant! … maman. Tout l’amour de mon cœur qu’on refusait de recevoir, je le reportais sur mon Dieu; je ne trouvais plus de joie que dans les souffrances pour Lui; j’étais ravie de supporter un jeûne de plusieurs semaines, auquel on me condamna, espérant me faire céder au vol commandé» (Lettre du 31.01.1937 p. 12).
Une personne vraiment capable
L’histoire de la mystique révèle que Dieu choisit ses amis préférés parmi les êtres surdoués comme Augustin, Thomas d’Aquin, Alphonse de Liguori ou Jean Bosco, et parmi les bons à rien comme Joseph de Copertino.
Raymonde, qui n’a pas pu prolonger ses études, était pleine de vigueur et comblée de dons intellectuels, physiques et pratiques.
Elle passa brillamment son certificat d’études. On pouvait porter sur elle cette appréciation:
«Elle avait onze ans. De ses années d’école, elle emportait avec elle une écriture magnifique et une solide connaissance de l’orthographe. Elle avait appris à coudre et à broder. Sans autre apprentissage, et ne travaillant qu’à ses moments perdus, la nuit le plus souvent, elle a confectionné des ornements liturgiques et des corporaux d’une incomparable beauté.» (13)
L’histoire montrera à quel point, devenue femme, elle sera dégourdie et saura se débrouiller dans les pres-bytères et les œuvres paroissiales.
L’histoire de la mystique révèle que Dieu choisit ses amis préférés parmi les êtres surdoués comme Augustin, Thomas d’Aquin, Alphonse de Liguori ou Jean Bosco, et parmi les bons à rien comme Joseph de Copertino.
Raymonde, qui n’a pas pu prolonger ses études, était pleine de vigueur et comblée de dons intellectuels, physiques et pratiques.
Elle passa brillamment son certificat d’études. On pouvait porter sur elle cette appréciation:
«Elle avait onze ans. De ses années d’école, elle emportait avec elle une écriture magnifique et une solide connaissance de l’orthographe. Elle avait appris à coudre et à broder. Sans autre apprentissage, et ne travaillant qu’à ses moments perdus, la nuit le plus souvent, elle a confectionné des ornements liturgiques et des corporaux d’une incomparable beauté.» (13)
L’histoire montrera à quel point, devenue femme, elle sera dégourdie et saura se débrouiller dans les pres-bytères et les œuvres paroissiales.
Ses folies de jeunesse en matière de
pénitence
Revenant sur son enfance, la future épouse du Christ écrivait, en date du 31 janvier 1937: «Jésus me mit au cœur le désir du martyre et des mortifications corporelles. J’ornais mes bras de bracelets d’épines, fouettais mon corps d’orties, etc. De 11 à 15 ans, je débordais de joie et chantais la bonté de Jésus qui voulait bien me faire partager sa Croix par les souffrances de la tuberculose.» (12)
Il semble qu’au cours de son existence, Raymonde a pratiqué le jeûne absolu pendant plusieurs carêmes.
On la trouve à Lourdes en 1920. Elle est affectée d’une tuberculose intestinale; elle est moribonde. Elle est guérie miraculeusement d’un seul coup. Pour autant, sa soif de souffrance ne l’abandonne pas. Dans la même lettre du 31 janvier 1937, elle s’abandonne à des confidences:
«Après ma guérison à Lourdes, la mortification m’attirait encore plus fort; le cilice, les bracelets, la discipline de fer laboura mon corps, la ceinture de fer resta trois ans enfoncée dans mes reins, disparaissant par endroits dans ma chair et recouverte par la pourriture de larges plaies, qu’elle y avait faites. L’eau bouillante dépouilla mes bras, le fer rouge brûla ma poitrine, le canif coupa un peu tout le corps. Rien ne pouvait étancher ma soif.» (18)
Il va sans dire que cette soif regardait non le goût masochiste pour la souffrance mais l’amour brûlant pour Jésus.
Nous capitulons devant le plus petit sacrifice. Nous avons peine à imaginer la force incroyable que Dieu infuse aux âmes ivres d’amour. Sainte Thérèse d’Avila en parle dans les cinquièmes demeures. Raymonde en faisait directement l’expérience:
«Souffrir encore et toujours pour les prêtres était la seule ambition de mon âme, le seul désir de mon cœur. A vingt ans, je mangeai les crachats des passants sur la route, parce qu’il n’y avait plus que cela que je pus offrir à mon Jésus, tout le reste m’était trop facile; et encore, lorsque je le faisais, mon amour était si fort, mon cœur si brûlant, que toute répugnance était vaincue, ne pensant plus à ce que je faisais, pensant si fort à la souffrance de mon Jésus…» (19)
Revenant sur son enfance, la future épouse du Christ écrivait, en date du 31 janvier 1937: «Jésus me mit au cœur le désir du martyre et des mortifications corporelles. J’ornais mes bras de bracelets d’épines, fouettais mon corps d’orties, etc. De 11 à 15 ans, je débordais de joie et chantais la bonté de Jésus qui voulait bien me faire partager sa Croix par les souffrances de la tuberculose.» (12)
Il semble qu’au cours de son existence, Raymonde a pratiqué le jeûne absolu pendant plusieurs carêmes.
On la trouve à Lourdes en 1920. Elle est affectée d’une tuberculose intestinale; elle est moribonde. Elle est guérie miraculeusement d’un seul coup. Pour autant, sa soif de souffrance ne l’abandonne pas. Dans la même lettre du 31 janvier 1937, elle s’abandonne à des confidences:
«Après ma guérison à Lourdes, la mortification m’attirait encore plus fort; le cilice, les bracelets, la discipline de fer laboura mon corps, la ceinture de fer resta trois ans enfoncée dans mes reins, disparaissant par endroits dans ma chair et recouverte par la pourriture de larges plaies, qu’elle y avait faites. L’eau bouillante dépouilla mes bras, le fer rouge brûla ma poitrine, le canif coupa un peu tout le corps. Rien ne pouvait étancher ma soif.» (18)
Il va sans dire que cette soif regardait non le goût masochiste pour la souffrance mais l’amour brûlant pour Jésus.
Nous capitulons devant le plus petit sacrifice. Nous avons peine à imaginer la force incroyable que Dieu infuse aux âmes ivres d’amour. Sainte Thérèse d’Avila en parle dans les cinquièmes demeures. Raymonde en faisait directement l’expérience:
«Souffrir encore et toujours pour les prêtres était la seule ambition de mon âme, le seul désir de mon cœur. A vingt ans, je mangeai les crachats des passants sur la route, parce qu’il n’y avait plus que cela que je pus offrir à mon Jésus, tout le reste m’était trop facile; et encore, lorsque je le faisais, mon amour était si fort, mon cœur si brûlant, que toute répugnance était vaincue, ne pensant plus à ce que je faisais, pensant si fort à la souffrance de mon Jésus…» (19)
Bonne d’enfants
La préférée de Jésus a été, de nombreuses fois «bonne à tout faire». L’expression est péjorative mais elle convient au cas de la jeune femme. La situation était mal rémunérée, peu considérée, presque bouffonne, comme il ressort de l’album de Bécassine nourrice.
Humiliée, méprisée, Raymonde apprenait à connaître les défauts des familles nobles ou bourgeoises. A travers cette expérience, Dieu la préparait à sa vocation définitive.
Par ailleurs, cette femme, douée d’une force herculéenne, exécutait des travaux qui dépassaient les capacités d’un homme, même robuste. Cela ne l’empêchait pas d’être aussi une nourrice modèle, pleine de tendresse pour les enfants.
La préférée de Jésus a été, de nombreuses fois «bonne à tout faire». L’expression est péjorative mais elle convient au cas de la jeune femme. La situation était mal rémunérée, peu considérée, presque bouffonne, comme il ressort de l’album de Bécassine nourrice.
Humiliée, méprisée, Raymonde apprenait à connaître les défauts des familles nobles ou bourgeoises. A travers cette expérience, Dieu la préparait à sa vocation définitive.
Par ailleurs, cette femme, douée d’une force herculéenne, exécutait des travaux qui dépassaient les capacités d’un homme, même robuste. Cela ne l’empêchait pas d’être aussi une nourrice modèle, pleine de tendresse pour les enfants.
Malheureuses tentatives de vie
religieuse
J’ai noté que bien souvent les âmes privilégiées ne sont pas gardées dans les congrégations religieuses, à telle enseigne qu’elles passent pour instables aux yeux du monde. Je pourrais citer tant de cas! Ainsi, Raymonde a connu l’humiliation de se retrouver à la porte au moins deux fois.
En 1928, elle entre dans la congrégation Notre-Dame d’Issoudun. Peu de temps après, elle eut une vision nocturne: des soutanes pendaient au milieu des toiles d’araignées. Une voix commentait le spectacle: «Si tu veux que ces soutanes retrouvent des épaules pour les porter, sors de cette maison» (23). Un miracle donna confirmation du désir du ciel. Les supérieures la laissèrent sortir. Elle se retrouvait sur le pavé, sans argent et sans emploi.
Au mois d’avril 1929, l’aventurière fait un essai comme sœur converse chez les calvariennes de Poitiers fondées par le Père Joseph du Tremblay. Novice, elle se montre obéissante, observante, toujours souriante. Un soir, elle est convoquée chez la mère prieure qui lui lance: «Vous êtes trop parfaite pour nous; nous n’avons rien à vous reprocher, et c’est précisément cela qui nous trouble. Les personnes comme vous, irréprochables, dès qu’elles ont prononcé leurs vœux, se montrent ingouvernables. En conséquence, vous allez faire vos valises. Vous partirez ce soir, sans saluer personne dans la maison.» (26)
Dieu conduisait sa servante de manière transcendante à travers d’incompréhensibles contractions.
J’ai noté que bien souvent les âmes privilégiées ne sont pas gardées dans les congrégations religieuses, à telle enseigne qu’elles passent pour instables aux yeux du monde. Je pourrais citer tant de cas! Ainsi, Raymonde a connu l’humiliation de se retrouver à la porte au moins deux fois.
En 1928, elle entre dans la congrégation Notre-Dame d’Issoudun. Peu de temps après, elle eut une vision nocturne: des soutanes pendaient au milieu des toiles d’araignées. Une voix commentait le spectacle: «Si tu veux que ces soutanes retrouvent des épaules pour les porter, sors de cette maison» (23). Un miracle donna confirmation du désir du ciel. Les supérieures la laissèrent sortir. Elle se retrouvait sur le pavé, sans argent et sans emploi.
Au mois d’avril 1929, l’aventurière fait un essai comme sœur converse chez les calvariennes de Poitiers fondées par le Père Joseph du Tremblay. Novice, elle se montre obéissante, observante, toujours souriante. Un soir, elle est convoquée chez la mère prieure qui lui lance: «Vous êtes trop parfaite pour nous; nous n’avons rien à vous reprocher, et c’est précisément cela qui nous trouble. Les personnes comme vous, irréprochables, dès qu’elles ont prononcé leurs vœux, se montrent ingouvernables. En conséquence, vous allez faire vos valises. Vous partirez ce soir, sans saluer personne dans la maison.» (26)
Dieu conduisait sa servante de manière transcendante à travers d’incompréhensibles contractions.
Un peuple qui oublie ses héros est un peuple
fini
Un éditeur italien me demande une biographie de Raymonde. Je n’ai pas le moyen de le faire. Mais pourquoi ne pas traduire les deux volumes du Parvis. Je les ai lus, relus, médités, commentés. Cette épopée divine est plus enivrante qu’un roman d’aventures.
J’ai demandé à une ancienne paroissienne spirituelle et charismatique d’aller faire une reconnaissance à Landreville dans l’Aube. Je suis sûr qu’elle se trouvera devant un mur d’oubli.
Oh! France qui a donné tant de mystiques, tant de saints et qui court après des ersatz! Quel dommage!
Père Marc Flichy, Aumônerie France / Italie à Lorette
Un éditeur italien me demande une biographie de Raymonde. Je n’ai pas le moyen de le faire. Mais pourquoi ne pas traduire les deux volumes du Parvis. Je les ai lus, relus, médités, commentés. Cette épopée divine est plus enivrante qu’un roman d’aventures.
J’ai demandé à une ancienne paroissienne spirituelle et charismatique d’aller faire une reconnaissance à Landreville dans l’Aube. Je suis sûr qu’elle se trouvera devant un mur d’oubli.
Oh! France qui a donné tant de mystiques, tant de saints et qui court après des ersatz! Quel dommage!
Père Marc Flichy, Aumônerie France / Italie à Lorette
Note:
1. Les chiffres entre parenthèses indiquent les pages du volume 1 sur Marie du Christ (voir ci-dessous)
1. Les chiffres entre parenthèses indiquent les pages du volume 1 sur Marie du Christ (voir ci-dessous)
lavoixdedieu | ianuarie
6, 2016 la 7:28 pm | Categories: Uncategorized | URL:http://wp.me/p3PRAU-1he
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