Ste Angela Merici, fondatrice des «
Ursulines » († 1540), Evangile au Quotidien, 27 ianuarie 2016
Sainte Angèle Merici
Vierge, fondatrice de la
Vierge, fondatrice de la
« Congrégation des Ursulines »
A
ngèle (Angela) Merici naît le 21
mars 1474 à Desenzano, sur le lac
de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants
trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils
avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait
sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un
livre de piété ou dans la Vie des saints terminait la journée.
À ces pieuses pratiques, Angèle
ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à
l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père
vers l'âge de treize ans ; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle
nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques
de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique sœur de
sang et de sentiments ; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette
perte vivement ressentie.
Doublement orpheline, Angèle rentra à
la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu'elle possédait et
se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux
ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s'affilia au Tiers-Ordre de
Saint-François d'Assise.
En 1506, un jour qu'elle travaillait
aux champs, une lumière éclatante l'environna soudain. Angèle vit une échelle
s'élever du sol jusqu'au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en
parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna
vers elle et lui dit : « Angèle, sache que Dieu t'a ménagé
cette vision pour te révéler qu'avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une
société de vierges semblable à celles-ci. »
Dieu fournit à sa servante les moyens
de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision.
La réputation de sainteté d'Angèle
Merici s'était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche
famille et grands bienfaiteurs des œuvres pies, habitaient cette cité. En 1516,
ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir
habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. À partir de ce moment,
Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la
voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et
leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades,
instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs
conférences. Ces pieuses filles s'ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque
dans leur lieu de travail.
Suivant une pratique très usitée à
cette époque, Angèle entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un
jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara
dans la ville de Candie, l'affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser
qu'à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l'usage de la
vue. Dans cette pénible circonstance, Angèle vit comme un symbole du
renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. En 1525, le pape
Clément VII (Giulio de' Medici,
1523-1534), instruit des vertus et des miracles d’Angèle, lui réserva un
accueil des plus bienveillants.
Le souvenir de la merveilleuse vision
demeurait toujours au fond de son cœur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes
filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une
vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les
former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé,
Angèle Merici leur révéla son plan, leur démontrant que l'ignorance religieuse
était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation
d'une société de religieuses d'une forme nouvelle pour l'époque, unissant la
vie contemplative à l'instruction des enfants, constituerait un remède efficace
à l'état déplorable qui régnait dans l'Église.
Afin de mieux atteindre toutes les âmes
dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d'un Ordre sans clôture. Ses
sœurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour
les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours
du mal jusqu'à sa source, Angèle Merici pensait qu'on ne pouvait réformer les
mœurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait
que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères
chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la Congrégation
des Ursulines devait
rayonner à travers le monde par l'éducation des jeunes filles.
Le 25 novembre 1535, à Brescia, les
premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois vœux
traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se
consacrer exclusivement à l'enseignement. Mère Angèle Merici plaça sa
congrégation sous le patronage de sainte Ursule.
Dieu l'avait gratifiée des dons éminents
de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l'avoir étudié,
expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les
questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus
doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années
furent marquées par de fréquentes extases.
Elle meurt le 27 janvier 1540. Pendant
trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire
au-dessus de la chapelle où reposait son corps qui s'est conservé intact de
toute corruption.
Angela Merici a été béatifiée, le 30
avril 1768, par Clément XIII (Carlo Rezzonico,
1758-1769), et canonisée,
le 24 mai 1807, par Pie VII (Barnaba Chiaramonti,
1800-1823) dans la Basilique de saint Pierre.
Pour un
approfondissement :
Source principale : paroissesainteangele.org (« Rév. x gpm »).
sursa
http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20160127&id=1514&fd=0
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