Enseignements de
Jésus et Marie..à Sainte Brigitte *L’Annonciation…Les Souffrances Inexprimables
De JÉSUS…Sa Miséricorde Ainsi Que Sa Justice !!, Myriamir à la source le
23 mai 2016
Note Myriamir : Bien lire afin de retenir, tout ce qui est écrit sur cette page, car
cela s’adresse à nous tous!
Paroles de la Vierge Marie à sa fille, lui enseignant une
doctrine utile, comment elle doit vivre, et racontant
plusieurs miracles de la Passion de Jésus-Christ.
Je suis la Reine du ciel, Mère de Dieu. Je vous ai dit que vous deviez avoir un
collier en votre poitrine ; or, maintenant je vous le dévoilerai mieux. Quand,
dès le commencement de mon enfance, j’eus compris que Dieu existait, j’ai
toujours été soigneuse et craintive de mon salut et de mon observance. Mais
quand je sus que Dieu était mon créateur et le juge de toutes mes actions, je
l’ai aimé intimement ; j’ai craint à toute heure de l’offenser par mes paroles,
par mes actions.
Après, quand je sus qu’il avait donné la loi et ses
commandements au peuple, et avait fait avec eux tant de merveilles, je résolus fermement en mon âme
de n’aimer que lui ; et
les choses mondaines m’étaient grandement amères.
Après cela, sachant aussi que Dieu rachèterait le monde
et qu’il naîtrait d’une Vierge, j’ai été touchée et blessée d’un si grand amour
pour lui, que je ne pensais qu’à lui et ne voulais que lui. Je m’éloignai autant que je pus des
discours familiers et de la présence de mes parents et de mes amis ; je donnai aux pauvres tout ce que je
pouvais avoir, et je ne me réservai que le simple vêtement et quelque peu pour
vivre.
Rien ne me plaisait que Dieu. Je désirais incessamment dans mon coeur de
vivre jusqu’au jour de sa naissance, afin de mériter d’être faite servante de
la Mère de Dieu, quoique je m’en estimasse indigne.
Je fis voeu dans mon coeur de garder la virginité, si
Dieu l’avait pour agréable, et de ne rien posséder au monde. Or, si Dieu en
voulait déterminer autrement, je désirais que sa volonté fût faite, et non la
mienne, car je croyais qu’il ne pouvait ni ne voulait rien qui ne me fût utile,
c’est pourquoi je lui commis ma volonté. Or le temps approchant qu’on
présentait au temple les vierges selon l’ordonnance de la loi, je fus présentée
avec les autres, à cause del’obéissance de mes parents,
pensant en moi-même que rien n’était impossible à Dieu ; et parce qu’il savait
que je ne désirais rien et ne voulais rien que lui, il pouvait me conserver
dans la virginité, si cela lui plaisait; autrement, que sa volonté fût faite.
Or, ayant ouï au temple tout ce qui était commandé, étant
retournée à la maison, je brûlais plus qu’auparavant de l’amour de Dieu, et
j’étais de jour en jour enflammée de nouveaux feux et de nouveaux désirs
amoureux. Partant, je
m’éloignais plus que de coutume de tous, et je demeurais seule nuit et jour,
craignant grandement que ma bouche ne dît, que mon oreille n’entendît quelque
chose qui fût contre l’amour de Dieu, ou que mes yeux ne vissent quelque chose
délectable.
Je craignais aussi et j’eus soin que mon silence ne tût
ce que je devais dire; et comme j’étais troublée de la sorte en mon
coeur et mettais toutes mes espérances en Dieu, il me vint soudain en mémoire
de penser à la grande puissance de Dieu ; comment les anges et toutes les
choses créées le servent ; combien sa gloire est ineffable et infinie.
Et admirant ceci, je vis trois merveilles : car j’ai vu un astre, mais non
pas comme celui qui brille au ciel. J’ai vu une lumière, mais non pas
comme celle qui brille dans le monde. J’ai senti une odeur, non pas comme
celle des herbes ou de quelque substance aromatique, mais très suave et
ineffable, odeur dont je fus remplie ; et je tressaillais d’une grande joie. De
là, j’entendis une grande
voix, mais non de la bouche des hommes ; et l’ayant entendue, j’ai
craint que ce ne fût une illusion. Et
soudain m’apparut un angecomme un homme très beau, mais non pas revêtu de
chair, qui me dit : Je vous salue, pleine de grâce, etc. Et ayant ouï
cela, je cherchais ce que cela signifiait, ou pourquoi il me saluait de la
sorte, car j’étais persuadée que j’étais indigne d’une telle chose et de
quelque bien que ce fût, et je n’ignorais pas toutefois qu’il n’y avait rien
d’impossible à Dieu, qu’il pouvait faire ce qu’il voulait.
Alors l’ange me dit pour la seconde fois : Ce qui naîtra de vous est saint, et
s’appellera Fils de Dieu (cf. Lc 2) ; et comme il lui plaît, ainsi il
sera fait. Je ne m’en croyais pas digne, et je ne demandais pas à l’ange pourquoi
ou quand ce mystère s’accomplirait, mais je m’enquis de la manière dont il se ferait, car je suis indigne d’être
Mère de Dieu et je ne connais point d’homme ; et comme je l’ai dit, l’ange me
répondit qu’il n’y avait rien d’impossible à Dieu, et que tout ce qu’il veut
faire est fait. Ayant ouï la parole de l’ange, j’eus un grand désir et un grand
amour d’être Mère de Dieu, et mon âme parlait par un excès d’incomparable
amour. Et voici que je
prononce ces paroles : que
votre volonté soit faite en moi.
A ces mots, le Fils de Dieu fut soudain conçu dans mon
sein; mon âme fut dans une joie ineffable, et tous les membres de mon corps
tressaillirent. Et l’ayant dans mon sein, je le portais sans douleur, sans
pesanteur, sans incommodité ; je m’humiliais en tout, sachant que celui que je
portais était tout-puissant.
Or, quand je l’ai enfanté, je l’ai enfanté
sans douleur et sans péché, comme je l’avais conçu, mais avec une si grande joie
d’esprit et de corps, que mes pieds ne sentaient point la terre où ils étaient.
Et comme il est entré en tous mes membres avec la joie universelle de mon âme, de même il est sorti sans lésion de
ma virginité, mes membres et mon âme tressaillant d’une joie ineffable. Considérant et regardant sa beauté,
mon âme était inondée de joie, sachant que j’étais indigne d’un tel Fils.
Or, quand je considérais sur ses mains et sur ses pieds
la place des clous, et que j’avais ouï que, selon les prophètes, on le
crucifierait, alors mes yeux fondaient en larmes, et la tristesse déchirait mon
coeur. Et quand
mon Fils me regardait ainsi éplorée et larmoyante,il s’attristait
jusqu’à la mort.
Mais quand je considérais la puissance de la Divinité,
j’étais de nouveau consolée, sachant qu’elle le voulait ainsi, et qu’il était
expédient que cela arrivât; et alors, je conformais ma volonté à sa volonté, et
de cette manière, ma joie
était toujours mêlée de douleur.
Le temps de la passion de mon Fils étant proche, ses
ennemis le ravirent à tous, le frappant sur ses joues et sur son cou ; et ayant
craché sur lui, ils s’en moquèrent. Ayant
ensuite été conduit vers la colonne, il se dépouilla lui-même de ses habits,
approcha lui-même de la colonne ses mains, que ses ennemis lièrent sans
miséricorde. Or, étant lié, il n’avait rien pour se couvrir : mais comme il était
né nu, il endurait et souffrait ainsi la honte de sa nudité.
Ses amis, ayant pris la fuite, ses ennemis, les levant
ensemble, l’environnaient de toutes parts, flagellaient
son corps pur de toute
souillure et de tout péché. Donc, au premier coup, moi qui étais la plus
rapprochée de lui, je
tombai comme morte ;
et ayant repris mon esprit, je vis son corps fouetté et déchiré jusqu’aux os, de sorte que ses côtes
paraissaient ; et, ce
qui était plus amer, quand on retirait les fouets, on sillonnait et on déchirait
sa chair.
Et lorsque mon Fils, empourpré de sang et tout déchiré,
demeurait ainsi debout, qu’on ne trouvait rien de sain en lui, qu’on ne le
flagellait plus, quelqu’un dit alors avec émotion : Eh quoi ! Le ferez-vous mourir
ainsi sans être jugé ? Et
il coupa soudain ses liens. Après, mon Fils se revêtit de ses habits, et alors
je vis la place où étaient ses pieds toute pleine de sang et de vestige de mon
Fils ! Je connaissais sa trace, car où il passait, la terre était teinte de
sang ; et ses ennemis ne souffraient pas qu’il s’habillât, mais ils le
poussaient, et le forçaient d’avancer.
Or, quand on le conduisit comme un larron, mon Fils
essuya le sang de ses yeux ; et quand on l’eut jugé, on lui fit porter la croix ; et quand il l’eut portée quelque
temps, quelqu’un vint, la prit et la porta. Cependant, mon Fils s’en allant au
lieu de sa passion, les
uns le frappaient au cou, les autres à la face ; il fut si fortement et si
puissamment battu, que, bien que je ne visse pas celui qui le
frappait, j’entendais pourtant les coups. Et étant arrivé au lieu de sa
passion, je vis là tous les instruments préparés pour le faire mourir ; et mon Fils, venant là, se
dépouilla lui-même de ses vêtements, alors même que les ministres disaient
entre eux : Ses vêtements sont à nous : il ne les recouvrera pas, il est
condamné à mort.
Or, mon Fils étant là, nu comme il était né,
alors on accourut, lui apportant un voile qui couvrit sa nudité et lui procura
une grande joie intérieure. Après, les bourreaux durs et cruels le prirent et
l’étendirent sur la croix, attachant premièrementsa main droite au poteau,
qui était percé pour y mettre un clou. Et
ils perçaient sa main dans la partie où l’os était plus solide et plus fort ;
et puis, tirant avec une corde l’autre main au trou, ils le crucifièrent. On crucifia ensuite le pied droit
et le pied gauche avec deux clous, de sorte que tous les nerfs et toutes les
veines étaient tendus et rompus. Cela
étant fait, ils lui mirent au front une couronne d’épines, qui perça si
profondément la tête de mon Fils, que ses yeux étaient pleins de sang, ses
oreilles bouchées par le sang, et sa barbe en était toute couverte !
Et étant de la sorte empourpré de son sang et ainsi
percé, ayant pitié de moi, qui étais affligée et gémissante, il jeta ses yeux
sur saint Jean, fils de ma soeur, et me recommanda à lui. En ce temps-là,
j’ouïs les uns qui disaient que mon Fils était un larron, les autres, qu’il
était un menteur, et d’autres, qu’il n’y avait aucun homme plus digne de mort
que mon Fils. Toutes ces
paroles renouvelaient grandement ma douleur. Mais lorsqu’on plantait le
premier clou comme j’ai dit, au premier coup je tombai comme morte, les
yeux obscurcis, les mains tremblantes, les pieds chancelants, et je ne le
regardai point qu’il ne fût entièrement crucifié, ne pouvant supporter l’excès
de ma douleur.
Or, me levant, je vis mon Fils misérablement pendu à la
croix ; et moi, sa Mère, toute frémissante de crainte, je pouvais à peine
demeurer debout, à cause de la douleur. Mon Fils, me voyant, et ses amis pleurant
sans consolation, dit
d’une voix pleurante et haute :
Mon Père, pourquoi m’avez-vous délaissé ? Comme s’il disait : Il
n’y a que vous qui ayez pitié de moi, ô mon Père ! Alors je vis ses yeux à demi
morts, ses joues trempées, son visage triste, sa bouche ouverte, sa langue
empourprée de sang, et son ventre collé au dos, toute l’humeur étant consommée,
comme s’il n’avait point d’entrailles. Je vis son corps pâle et languissant, à
cause du sang qu’il avait répandu, ses mains et ses pieds roidis et étendus,
selon les dimensions de la croix, sa barbe et ses cheveux tout trempés dans son
sang.
Mon Fils donc demeurant de la sorte déchiré et livide,
seul, son coeur était vivant, attendu qu’il était d’une très bonne et forte
nature, car il avait pris de ma chair un corps pur, sain et d’une bonne
complexion. Sa peau était si tendre et si délicate que, dès qu’elle était tant
soit peu fouettée, le sang en ruisselait. Son sang était si vif qu’on pouvait
voir à travers sa peau. Et comme il était d’une bonne nature, la vie combattait avec la mort dans
un corps déchiré.
Quand la douleur montait des membres et des nerfs percés
du corps, au coeur, ce qu’il y avait en lui de plus sensible et de plus pur,
son coeur éprouvait d’incroyables souffrances ; et quand quelquefois la douleur
descendait du coeur dans ses membres en lambeaux, alors il prolongeait sa mort
avec amertume. Mais quand mon Fils, environné, assailli de douleurs, regardait
ses amis larmoyants, qui eussent mieux aimé supporter cette peine avec secours,
ou brûler éternellement en enfer, que de le voir ainsi tourmenté, la douleur
que lui procurait la douleur de ses amis excédait toute l’amertume, toute
l’affliction qu’il avait soufferte, tant dans son corps que dans son esprit,
parce qu’il les aimait tendrement.
Alors, dans la trop grande angoisse de son
corps, il criait à son Père, disant :O Père ! Je remets mon esprit en vos mains. Donc, quand moi, sa Mère affligée, j’ai
entendu ces paroles, tous mes membres ont frémi avec une douleur poignante et
trop amère à mon coeur ; et autant de fois que je les méditais, il me semblait
les entendre encore et toujours.
Or, la mort approchant, et le coeur de mon Fils se
fendant par la violence de la douleur, tous ses membres frémirent, et sa tête
s’éleva un peu, puis s’inclina. On voyait sa bouche ouverte et sa langue toute
sanglante ; ses mains s’étaient un peu retirées du trou, et les pieds
soutenaient d’autant plus la pesanteur du corps ; ses doigts et ses bras ne
s’étendaient aucunement, et le dos était fortement serré au tronc.
Alors quelques-uns me dirent : Marie,
votre Fils est mort ; quelques autres me dire : Votre Fils est mort, mais il
ressuscitera. Tandis qu’on me disait cela, un soldat vint, et enfonça sa lance
dans le côté de mon Fils, si avant qu’elle sortait presque de l’autre côté ! Et dès que la lance fut retirée, la
poitrine fut toute sanglante. Alors, voyant le coeur de mon cher Fils percé,
il me semblait que le mien l’était aussi.
Ensuite, on
le descendit de la croix, et je le reçus sur mes genoux comme un
lépreux, tout livide et meurtri, car
ses yeux étaient morts et tout pleins de sang, sa bouche était froide comme la
neige, sa barbe était comme une corde, sa face contractée ; ses mains aussi
étaient tellement raides qu’on ne les pouvait mettre sur le nombril ; comme il
avait été sur la croix, ainsi l’avais-je sur mes genoux comme un homme roidi en
tous ses membres. Tout de suite on l’enveloppa d’un drap propre et blanc ; et
moi, je lui nettoyai avec mon linge ses plaies et ses membres ; je lui fermai
les yeux et la bouche, qui étaient restés ouverts à sa mort.
Enfin, on le mit dans le sépulcre. Oh ! Que volontiers
alors je me fusse ensevelie vivante avec mon Fils, si telle eût été sa volonté
! Ces choses étant accomplies, le bon saint Jean vint et m’amena à la maison. Voilà, ô ma fille ! Quelles
choses mon cher Fils a souffertes pour vous.
Chapitre 11
Paroles de Jésus-Christ à son épouse (Ste Brigitte),
traitant de la manière qu’il se donna librement à ses ennemis qui le
crucifiaient, et comment il faut vivre avec contingence, se privant de tout ce
qui est illicite, à l’exemple de sa douce passion.
Le Fils de Dieu parlait à son épouse, disant : Je suis le Créateur du ciel et de la terre,
et le corps qui est consacré sur l’autel est mon vrai corps. Aimez-moi de tout
votre coeur, car je vous ai aimée. Je me suis librement donné à mes ennemis, et
mes amis et ma Mère ont été assaillis d’une douleur trop amère, et ils ont
fondu en larmes.
Quand je voyais la lance, les clous, les fouets et autres
instruments préparés pour ma passion, je m’en approchais néanmoins avec joie.
Et quand, sous la couronne d’épines, ma tête fut toute sanglante, et que mon
sang ruisselait partout, et bien que mes ennemis touchassent mon coeur, j’eusse
mieux aimé qu’il eût été déchiré en deux que de ne pas vous posséder et ne pas
vous aimer. Pourtant,
vous seriez trop ingrate, si vous ne m’aimiez, en reconnaissance du grand amour
que je vous ai témoigné.
Si ma tête a été percée par les épines et s’est inclinée
sur la croix, votre tête doit
bien s’incliner à l’humilité ;
et parce que mes yeux étaient remplis de sang et de larmes, vous devez vous abstenir de ce qui
délecte vos yeux ; et parce
que mes oreilles ont été remplies de sang et ont ouï qu’on me détractait,
partant, vos oreilles ne
doivent pas écouter les paroles moqueuses, niaises et légères ; et parce qu’aussi on a abreuvé ma
bouche d’une boisson amère, vous
devez aussi fermer la bouche aux paroles mauvaises et l’ouvrir aux bonnes ; et comme mes mains ont été étendues
sur le gibet, vos oeuvres,
figurées par les mains, doivent être tendues aux pauvres et à mes commandements ; vos pieds, c’est-à-dire vos
affections, par lesquelles vous devez venir à moi, doivent être crucifiées à toutes
les voluptés ; et comme j’ai
souffert en tous mes membres, de même tous vos membres doivent être prêts et
disposés à m’obéir, car j’exige plus de service de vous que des autres, parce
que je vous ai douée et enrichie d’une grâce plus grande et plus excellente.
Chapitre 12
De quelle manière l’ange prie pour l’épouse (Ste
Brigitte), et comment Jésus-Christ interroge l’ange sur ce qu’il implore pour
elle. Ce qui est expédient à l’épouse.
Le bon ange gardien de l’épouse semblait prier
Jésus-Christ pour elle ; Notre-Seigneur
lui répondit : Celui qui
veut prier pour un autre doit prier pour son salut : car vous, ô anges ! Vous
êtes comme le feu qui ne s’éteint jamais, qui brûle incessamment de mon amour.
Vous voyez et savez tout, quand vous me voyez ; vous ne voulez rien, si ce
n’est ce que je veux. Dites donc, qu’est-ce qui est expédient à cette nouvelle
épouse ?
Et l’ange lui répondit : Mon
Seigneur, vous savez tout.
Notre-Seigneur lui repartit : Certes, tout ce qui a été
fait et sera, est éternellement en moi, et j’ai connu tout ce qui est au ciel
et sur la terre, et je le sais, et pourtant, il n’y a point de changement en
moi. Néanmoins, afin que cette épouse entende ma volonté, dites maintenant en
sa présence ce qui lui est nécessaire.
L’ange lui dit : Elle
a le coeur élevé et enflé, partant, il lui faut une verge pour être châtiée.
Et alors Notre-Seigneur lui dit : Qu’est-ce
donc que vous demandez pour elle, ô mon ami ?
Et l’ange lui dit : Je demande la miséricorde et la correction.
Notre-Seigneur dit : Pour
l’amour de vous, je lui ferai ce que vous demandez, moi qui ne fais jamais
justice sans miséricorde. Partant, cette épouse me doit aimer de tout son
coeur.
Chapitre 13
Comment l’ennemi de Dieu a trois démons en soi, et du
jugement donné contre lui par Jésus-Christ.
Mon ennemi a en soi trois démons : le
premier réside dans les parties de la génération, le deuxième dans son coeur,
le troisième dans sa bouche.
Le premier est comme un pilote qui fait entrer dans le
navire l’eau, qui peu à peu le remplit ; et après, l’eau débordant, le navire
est submergé. Ce navire est son corps agité par les tentations du démon,
assailli comme par les vents de ses propres cupidités, et dans lequel les eaux
de la volupté sont d’abord entrées par le navire, c’est-à-dire, par la
délectation qu’il prenait en telles pensées; et parce qu’il n’y résistait pas
par la pénitence, qu’il ne le réunissait pas par les clous de l’abstinence,
l’eau de la volupté allait toujours croissant et ajoutant le consentement ; et
de là, le navire étant rempli de la concupiscence du ventre, l’eau redondait et
couvrait de volupté le navire, afin qu’il n’arrivât pas au port de salut.
Le deuxième démon, qui réside dans le coeur, est semblable au
vermisseau qui est dans la pomme, qui ronge d’abord le dedans, et qui, ayant
laissé là sa fiente, entoure toute la pomme, jusqu’à ce qu’il l’ait toute
gâtée. Le diable en agit de même ; en effet, en premier lieu, il gâte la
volonté et ses bons désirs, qui sont comme le cerveau, où subsiste toutes la
force, tout le bien de l’esprit ; et ayant vidé le coeur de tous ses biens, il
y laisse des pensées et des affections du monde de ceux qu’il a aimés le plus.
Maintenant il pousse son corps à ses plaisirs, par
lesquels la force divine est diminuée et la connaissance affaiblie; et le
dégoût, le dédain de la vie vraie vient de là. Certes, cet homme est une pomme
sans cerveau, c’est-à-dire, un homme sans coeur, car sans coeur, il entre dans mon
Église, d’autant qu’il n’a aucune charité divine.
Le troisième démon est semblable à un archer qui guette par la
fenêtre ceux qui ne s’en donnent garde. Comment est-ce que le démon ne dominera
pas celui sans lequel il ne parle jamais ? Car ce qu’on aime le plus, c’est ce
dont on parle le plus souvent. Ses paroles amères, avec lesquelles il blesse
les autres, sont comme des traits acérés qui sont dardés par autant de fenêtres
que le diable est nommé par lui, que l’innocent est déchiré par ses paroles, et
que les simples en sont scandalisés. Parant, moi, qui suis la Vérité, je jure que je le condamnerai comme
une abominable courtisane au feu de soufre, à avoir les membres coupés, comme
un déloyal et un traître, et comme celui qui méprise son salut, à la confusion
éternelle; mais toutefois, tant
que le corps et l’âme seront ensemble en cette vie, ma miséricorde lui est
offerte. Or, voici
ce que je demande et exige de lui, savoir, qu’il assiste souvent aux choses
divines ; qu’il ne craigne nulle opprobre ; qu’il ne désire aucun honneur, et
que le nom sinistre du diable ne soit jamais prononcé en lui.
Chapitre 14
Paroles de Jésus-Christ à son épouse (Ste Brigitte) De la
manière de faire l’oraison ; du respect qu’elle doit avoir en la faisant,
et de trois sortes d’hommes qui servent Dieu.
Je suis votre Dieu, qui, crucifié sur la croix, vrai Dieu
et vrai homme en une personne, suis tous les jours dans les mains des prêtres.
Quand vous me faites quelque prière, finissez-la toujours ainsi : Que votre
volonté soit faite, et non la mienne. Car quand vous me priez pour les damnés,
je ne vous exauce pas. Quelquefois aussi vous désirez ce qui est contre votre
salut, partant, il est nécessaire que vous soumettiez votre volonté à la
mienne, car je sais tout et je pourvois à tout ce qui vous est utile. Certes,
plusieurs me prient, mais non avec une droite intention, et partant, ils ne
méritent pas d’être exaucés.
Vraiment, il y a trois sortes de gens qui me servent en ce monde : les premiers sont ceux qui me
croient Dieu, auteur de tout bien et puissant sur toutes choses. Ceux-là me
servent avec l’intention d’obtenir les honneurs et les choses temporelles, mais
les choses célestes leur sont comme rien ; ils les abandonnent avec joie, afin
d’obtenir les choses présentes ; à ceux-là la prospérité du siècle leur sourit
en tout selon leurs désirs. Et puisqu’ils ont ainsi omis les biens éternels, je
récompense tout le bien qu’ils ont fait pour moi, jusqu’à la dernière maille et
au dernier point, d’une récompense mondaine et temporelle. Les deuxièmes sont ceux qui me
croient tout-puissant et juge sévère.
Ceux-ci me servent par crainte du châtiment, non par
amour de la gloire céleste, car s’ils ne craignaient pas, ils ne me serviraient
pas. Les troisièmes sont ceux
qui me croient créateur de toutes choses, vrai Dieu, miséricordieux et juste. Ceux-ci me servent, non par la
crainte de quelque châtiment, mais par dilection, par amour. Ils aimeraient
mieux souffrir toutes les peines, s’ils pouvaient, que de provoquer une seule
fois ma colère. Les prières de ceux-ci méritent d’être exaucées, car leur
volonté est selon ma volonté. Les
premiers ne sortiront jamais du supplice et ne verront jamais ma face ; les
seconds n’auront pas de si grands supplices, mais ne verront jamais ma face, à
moins que la pénitence les corrige de cette crainte trop servile.
En quelle manière il semblait à l’épouse qu’un des saints parlait à Dieu de quelque femme foulée horriblement par le
diable, laquelle dut ensuite délivrée par les prières de la glorieuse
Vierge.
Il semblait à sainte Brigitte, épouse, qu’un des saints parlait à
Dieu, disant :Pourquoi l’âme de cette femme, que vous avez
rachetée de votre sang, est de la sorte foulée par le diable ?
Le diable répondit soudain, disant : Parce
que, de droit, elle est à moi. Et alors, Notre-Seigneur dit : De quel droit est-elle à toi ?
Le démon répondit : Il y a deux voies : l’une conduit aux choses
célestes, l’autre aux choses infernales ; or, quand elle les considérait toutes
les deux, sa conscience et sa raison erronés lui dictaient de choisir plutôt la
mienne. Et d’autant qu’elle avait la pleine et libre volonté de se tourner vers
le voie qu’elle aimerait le mieux, il lui a semblé qu’il était plus utile de
tourner sa volonté à commettre le péché, et alors, elle a commencé de marcher
par ma voie.
Après, je l’ai déçue par trois vices, savoir,
par la gourmandise, par la cupidité de gourmandise et par la luxure. C’est
pourquoi je suis maintenant sur son sein, et je la tiens avec cinq mains : avec
l’une je tiens ses yeux, afin qu’elle ne voie pas les choses spirituelles ;
avec la deuxième, je tiens
ses mains, afin qu’elle ne fasse pas de bonnes oeuvres ; avec la troisième, je
tiens ses pieds, afin qu’elle n’aille pas vers le bien ; avec la quatrième, je
tiens son entendement, afin qu’elle n’ait pas honte de pécher, et avec la
cinquième, je tiens son coeur, afin qu’elle ne revienne pas à Dieu par la
contrition.
Alors, la Sainte Vierge dit à Notre-Seigneur,
son Fils : Mon Fils, contraignez le diable à dire la
vérité sur ce que je veux lui demander. Et
son Fils lui dit : Vous êtes ma très chère Mère ;
vous êtes l’incomparable Reine du ciel ; vous êtes Mère de miséricorde ; vous
êtes l’indicible consolation de ceux qui sont en purgatoire ; vous êtes la joie
de ceux qui sont pèlerins en ce monde ; vous êtes Dame des anges ; vous êtes
très excellente avec Dieu ; vous êtes aussi princesse sur le diable : commandez
donc à ce démon tout ce que vous voudrez, ô ma Mère ! Et il vous répondra.
Alors la Sainte Vierge commanda à ce diable : Dis,
ô diable ! Quelle intention a eu cette femme avant d’entrer dans l’Église ?
Le diable lui répondit : Elle a eu la volonté de s’abstenir du péché.
Et la Sainte Vierge lui dit : Puisque
la volonté qu’elle a eue auparavant la conduisait en enfer, dis à quoi tend la
volonté qu’elle a maintenant de s’abstenir du péché.
Le diable lui repartit à regret : Cette
volonté de se garder de pécher la conduit au ciel.
Et la Sainte Vierge répliqua : D’autant que, de droit, pour la première et
mauvaise volonté, vous l’avez écartée de la voie méritoire qui conduit à
l’Église, la justice et l’équité veulent que, par la volonté présente qu’elle a
de ne plus pécher, elle soit ramenée à l’Église. Je te demande aussi, ô diable
! Quelle volonté elle a eu au point où en est maintenant sa conscience.
Le diable répond : Elle a la contrition dans l’esprit pour les
choses qu’elle a faites, et un grand repentir, se proposant de ne les jamais
plus commettre ; mais elle veut s’amender autant qu’elle peut.
La Sainte Vierge demanda de nouveau au diable : Dis-mois
: ces trois péchés : la luxure, la gourmandise et la cupidité, peuvent-ils être
dans un même coeur avec ces trois biens, savoir : la contrition, les larmes et
le ferme propos de s’amender ?
Le diable lui répondit : Non.
La Sainte Vierge dit alors : Sont-ce ces trois vertus ou ces trois vices
qui doivent se retirer de son coeur, car tu dis qu’ils ne peuvent demeurer
ensemble ?
Le diable dit : Ce
sont les vices.
Et alors la Vierge dit : Donc,
la voie qui la conduisait en enfer lui est fermée, et la voie du ciel lui est
ouverte. Outre cela, la Sainte Vierge demanda au diable : Dis-moi : si le larron
demeurait à la porte de l’épouse pour la violer, que lui ferait l’époux ?
Le diable répondit : Si l’époux est bon et magnanime, il doit la
défendre et exposer sa vie pour la sienne.
Alors la Sainte Vierge repartit : Tu
es ce pernicieux larron ; cette âme est l’épouse de mon Fils, car il l’a
rachetée de son propre sang. Tu l’as donc enlevée et corrompue par
violence. Partant, attendu que mon Fils est l’époux de cette âme et
seigneur sur toi, il faut que tu fuies loin d’elle.
Il ne faut pas penser que les pécheurs ayant la foi
soient hors de l’Église : l’Église est au champ où sont le bon grain et le
mauvais grain.
Cette femme était une courtisane qui ne voulait pas
retourner dans le monde ; le diable la molestait jour et nuit, lui enfonçait
les yeux, la tirait de son lit. Sainte Brigitte lui commanda de se
retirer ; cette femme fut affranchie, voire même des mauvaises pensées.
Paroles de Dieu le Père devant les troupes célestes, et réponse du Fils et de la Mère au Père, pour obtenir la grâce
pour sa fille, c’est-à-dire, pour l’Église.
Le Père éternel parlait, lorsque toute la
cour céleste, écoutait, disant :
Devant vous je me plains : j’ai donné ma fille à un homme
qui l’afflige trop et la serre misérablement avec un cep de bois, de sorte que
toute la moelle sort de ses pieds. Son Fils répondit : C’est celle-là que
j’ai rachetée de mon propre sang et que j’ai épousée par mon amour ; mais
maintenant, on me l’a ravie par violence. Ensuite la Mère de Dieu disait : Vous êtes mon Dieu et mon Seigneur, et en
mon corps ont été les membres de votre vrai Fils et mon vrai Fils. Or, je
ne vous ai rien refusé sur la terre : ayez donc pitié de votre fille pour
l’amour de mes prières.
Après ceci, les anges parlaient, disant : Vous êtes notre Dieu et notre Seigneur,
et nous avons en vous toute sorte de biens, et nous n’avons besoin que de
vous. Quand vous vous choisîtes cette épouse, nous vous en félicitions
tous ; mais maintenant, nous pouvons nous en contrister à bon droit, car elle
est livrée entre les mains d’un méchant, qui l’avilit misérablement et la
charge d’opprobres. Faites-lui donc miséricorde pour l’amour de
votre grande miséricorde, car sa misère est immense, et il n’y a personne qui
la console et l’en affranchisse, si ce n’est vous, ô Seigneur, Dieu
tout-puissant !
Alors le Père répondit au Fils : Mon
Fils, votre plainte est ma plainte, votre parole est ma parole, vos oeuvres
sont mes oeuvres. Vous êtes en moi et je suis en vous inséparablement.
Que votre volonté soit
faite. Après, il dit à la Vierge sainte, Mère de Dieu : Comme vous ne
m’avez rien refusé sur la terre, je ne veux rien vous refuser dans le ciel. Que
votre volonté soit accomplie. Et il dit aux anges : Vous êtes mes amis,
et les flammes de votre amour brûlent dans mon coeur. Je ferai
miséricorde à ma fille pour
l’amour de vos prières.
Paroles de Notre-Seigneur à son épouse (Ste Brigitte),
par lesquelles il lui montre en quelle manière quelqu’un vint devant le tribunal pour être jugé, et de la
sentence horribleet formidable que lancèrent contre lui Dieu et tous les
saints.
Sainte Brigitte, épouse, voyait Dieu comme courroucé, qui
disait : Je suis sans commencement et sans fin ; il n’y a point en moi de
changement, ni dans les ans, ni dans les jours, mais tout le temps de ce monde
est en moi comme une heure ou comme un moment. Celui qui me voyait,
voyait et entendait en moi tout ce qui y est comme en un point ; mais parce que
vous, ô mon épouse ! Êtes encore corporelle, vous ne pouvez le voir ni le
connaître comme un esprit. Partant, pour l’amour de vous, je vous
manifesterai tout ce qui s’est passé.
Je suis assis comme au jugement criminel, d’autant que
tout jugement m’est donné. Quelqu’un (1) qui devait être jugé vint devant le
tribunal.
On entendit la voix du Père, qui lui dit : Malheur à
vous, de ce que vous êtes né !
Non pas que Dieu se repentît de l’avoir fait, mais il parlait comme celui qui a
coutume de souffrir et de compatir à l’affligé.
Après, la voix du Fils répondit : J’ai versé mon sang
pour l’amour de vous, et j’ai souffert pour vous une peine très amère ; vous
vous êtes éloigné de tout ce bien, et n’avez rien en vous de tout ceci.
La voix du Saint-Esprit dit : J’ai cherché dans tous les
replis de son coeur, pour savoir si par hasard j’y trouverais un peu de charité et
d’affection, mais il est froid comme la glace, dur comme la pierre : je n’ai
rien avec lui.
Les trois voix n’ont pas été ouïes comme s’il y avait
trois dieux, mais elles ont été proférées pour l’amour de vous, ô mon épouse !
Car vous ne pouviez autrement entendre ce mystère.
(1) Cet homme
était un chanoine noble, sous-diacre. Ayant obtenu une fusse dispense pour
épouser une fille fort riche, il mourut de mort subite sans jouir de ce qu’il
désirait.
Après, ces trois voix du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, se sont changées soudain en une voix qui a dit : Le royaume
des cieux ne vous est dû aucunement. La Mère de miséricorde ne dit pas un
mot, n’ouvrit pas le sein de sa miséricorde, car celui qui devait être jugé en
était indigne, et tous les saints criaient d’une commune voix, disant : Telle
est la rigueur, telle est la fureur de la divine justice, qu’il soit banni du
royaume et de la joie éternelle. Et tous ceux qui étaient en purgatoire
dirent : Les douleurs que nous endurons, quelques amères qu’elles soient, ne
peuvent vous punir de vos péchés, car vous méritez de souffrir de plus grandes
peines : Partant, vous
serez séparé de nous.
Alors celui qui devait être jugé criait d’une voix horrible,
disant : Malheur ! Malheur
à la semence dont j’ai été engendré et formé ! Après, il disait : Malheureuse soit l’heure où mon âme
a été unie à mon corps ! Maudit
soit celui qui m’a donné le corps et l’âme ! En troisième lieu, il criait
et disait : Maudite
soit l’heure où je suis sorti vivant du ventre de ma mère !
Alors sortirent de l’enfer trois voix qui
disaient : Venez à moi, âme maudite, entrez dans la
mort éternelle et dans la douleur sans fin. Ensuite une autre voix
horrible, épouvantable, s’entendit, criant: Venez, ô âme vide de bien !
Livrez-vous à notre malice, car il n’y aura aucun de nous qui ne vous replisse
de la fureur de sa malice et de sa peine. En troisième lieu, cette voix
disait : Venez, ô âme
maudite ! Lourde comme
une pierre qui s’enfonce toujours et ne trouve jamais le fond où elle puisse
reposer : de même, vous descendrez en un lieu plus profond et plus horrible que
le nôtre, afin que vous ne puissiez-vous arrêter avant d’arriver à l’abîme
profond et épouvantable.
Et alors Notre-Seigneur lui dit : Je fais comme un homme qui a plusieurs femmes
: voyant la chute de l’une, il se tourne vers les autres et se réjouit avec
elles : de même, je détourne de lui ma face et ma miséricorde infinie, et je
regarde d’un oeil favorable mes serviteurs et me réjouis avec eux Partant,
quand vous entendez la chute funeste et la misère déplorable de celui-ci,
servez-moi aussi sincèrement que je vous ai fait plus de miséricorde. Fuyez le monde impur et son
insatiable concupiscence.
N’ai-je pas enduré une passion amère et anéantissante
pour la gloire du monde ? Ne pouvais-je pas le racheter avec moins de douleur ?
Oui, vraiment. Mais la rigueur de la justice
l’exigeait de la sorte : car comme l’homme avait péché par tous ses membres,
aussi fallait-il satisfaire pour tous. Pour cela, la Divinité,
compatissant à l’homme, brûla d’une si grande charité et d’un si grand amour
envers la Vierge sainte, qu’elle prit d’elle la nature humaine en laquelle
Notre-Seigneur porta toute la peine que l’homme devait supporter.
Donc, si, pour l’amour de vous, je supporte
votre peine, demeurez, comme mes vrais et fidèles serviteurs demeurent, en
humilité, afin que vous n’ayez honte de rien ni ne craigniez rien que moi.
Gardez-vous tellement de parler, que, si vous saviez que
ce fût ma volonté, vous ne voudriez jamais parler. Ne vous attristez pas
pour les choses temporelles, car elles sont périssables, puisque je puis
enrichir et appauvrir celui que je voudrai.
Partant, ô mon épouse ! Mettez en moi toute
votre espérance.
Source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/SainteBrigitte/L1ch1a27.htm
https://myriamiralasource.wordpress.com/2016/05/23/enseignements-de-jesus-et-marie-a-sainte-brigitte-lannonciation-les-souffrances-inexprimables-de-jesus-sa-misericorde-ainsi-que-sa-justice/
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