*La Sainte Trinité & La Sainte
Eucharistie…selon Maria Valtorta*; Myriamir le 22 mai 2016
Ce chant me fait comprendre ce qu’est l’Eucharistie pour les cieux, pour ceux qui y
habitent… Ce chant m’illumine sur l’ardent désir angélique d’avoir ce Pain…
Oh ! …
Azarias (l’ange) parle:
« Viens, monte car, mieux qu’une simple méditation, cette
explication sera à la fois contemplation et adoration, en plus d’être une
identification à notre pensée angélique qui est grandement différente des
habituelles explications de ce mystère. Cette différence est remarquable dès
l’introït.
Écoute.
Il y est dit que la fleur du froment et le miel par
lesquels l’introït rappelle les douceurs de l’Eucharistie sont ainsi nommés en
souvenir de la manne, ce pain tombé du ciel qui fut donné au peuple hébreu,
semblable à la rosée et à la graine de coriandre et au goût de la fleur de
farine mélangée au miel, symbole
de l’Eucharistie.
Mais moi qui suis un ange, je veux que tu saches ce que nous, les
anges, pensons en regardant le Fils et la Mère : le Fils devenu pain, et la
bienheureuse Mère dont vous vous nourrissez aussi lorsque vous vous nourrissez
du Fils.
Parce que, oh ! En vérité il en est
ainsi ! De quoi
vous nourrissez-vous sinon du Pain qui est le Fils de Marie, de celle qui est
la très pure et très douce, et qui est devenu homme grâce au meilleur
d’elle-même : par son sang virginal, par son lait de Vierge Mère, par son amour
de Vierge épousée ?
Oui. Dieu vous nourrit de la pure fleur du froment.
Marie, cet épi intact né sur terrain élu, dans le jardin clos de Dieu, et venu
à maturité sous l’ardeur du soleil de Dieu, s’est fait farine, fleur de farine pour vous donner le pain Jésus.
Elle s’est fait fleur de farine. Ce
n’est pas qu’une façon de parler ! Par
amour de vous, par amour des hommes, Marie
s’est immolée, s’est réduite en poussière entre les meules de l’obéissance et de la
souffrance, elle, l’Intacte que ni les noces, ni l’enfantement, ni la
mort ne sont parvenus à alourdir, à violer ou à corrompre comme c’est le cas de
tout mortel.Seulement l’amour. L’amour seul l’a livrée à la meule par
laquelle la Corédemptrice, d’épi qu’elle était, est devenue fleur de
froment…
Le Fils a dit : « Si le grain de blé ne meurt pas, il
ne peut porter de fruit. » Qui
est mort plus que Marie ? Celle
qui ne devait pas mourir, a
su mourir à elle-même, à ses affections, pour vous donner le Pain de Vie. Celle
qui n’a pas connu la mort a goûté à toutes les morts des renoncements pour vous donner cet excellent
fruit qu’est le Sauveur et Rédempteur.
Ensuite, parce qu’elle est sa Mère, elle l’a fait grandir par le meilleur d’elle-même, par sonlait virginal, donc encore par son sang qui faisait battre son cœur pour Dieu seul, par son sang devenu amour maternel. Elle l’a fait grandir pour vous par sa chaleur, par ses soins, par tout le miel puisé à la roche intacte, tout élevée vers le ciel, inondée par le Soleil-Dieu, pour enfin vous le donner à manger, empli non seulement des saveurs de son amour, mais aussi du sel de ses larmes.
Oh ! Sainte ! Sainte Mère et nourrice du genre humain ! Grenier élu ! Jardin rempli de fleurs et d’abeilles d’or ! Jardin clos et fontaine suave !
Jésus est en vérité le Pain véritable, mais
c’est aussi Marie, celle qui, de la Parole, fit un homme pour le donner
aux hommes, pour leur rédemption et leur nourriture. Ce pain est sagesse, vie, force. Mais il est
encore pureté, grâce et humilité.
Car, si ce pain est Jésus, il est aussi Marie qui a fait
Jésus avec lafleur de
son corps et le miel de son cœur. Ce pain rappelle lapassion divine,
il rappelle le vrai Corps
et le vrai Sang de Jésus Christ, mais, pour vous aider à être dignes
de la rédemption – qui est la consommation de
l’Agneau sur l’autel de la croix-, il doit aussi vous rappeler celle
qui est « semblable à Dieu » et qui forma ce Pain en son sein.
Maintenant, quel est le fidèle qui fait offense à son
Seigneur? Quel est ce sujet qui offense son Roi ? Quel est ce disciple qui
se moque de son Maître ? Et quel est ce fils qui bafoue sa Mère ? C’est le fidèle, le sujet, le disciple, le
fils pécheur, dur de cœur, digne
de châtiment. C’est celui qui se crée lui-même sa condamnation, et même
ses condamnations.
Car, dans le temps, c’est la perte de l’aide de Jésus et Marie et, dans
l’éternité, c’est la perte de
la possession de Dieu.
Nombreux pourtant sont ceux qui, oublieux de
l’avertissement de Paul, vont à la sainte table sans « s’examiner eux‑mêmes »
et mangent de ce Pain, s’abreuvent de ce Sang, avec l’âme impure ; alors le
Pain et le Sang qui sont rédemption deviennent condamnation, puisqu’ils sont
reçus de façon sacrilège par le pécheur.
Ce n’est pas pour cela que lui, le Divin, s’est fait
homme et s’est donné, mais pour que l’homme devienne dieu. Il ne s’est pas fait
Pain pour vous donner la mort, mais pour vous donner la Vie. Fou d’amour, après
vous avoir sauvés et rachetés, il a voulu vivre en vous, bourreaux de Dieu qui
l’avaient crucifié, et faire de vous des dieux, parce que l’amour sublime
connaît ces sublimes paradoxes. De Dieu il se fit homme, les hommes le tuèrent
et, lui, il veut en faire des dieux ! Il
vous fait dieux par l’Eucharistie qui, bien reçue, vous transsubstantie en lui,
comme le dit Paul: « Ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui
vit en moi ».
Vous qui devez mourir- vous êtes même d’éternels mourants
puisque la faute originelle maintient en vous des toxines de mort toujours
actives, et malgré la grâce que le Rédempteur vous a rendue par son immolation
et les sacrements qu’il a créés et vivifiés par ses mérites, vous pouvez périr
à tout moment -, vous qui devez mourir donc, il vous faut combattre la
mort par la Vie, c’est-à-dire par l’Eucharistie.
Jésus l’a dit: « Si vous ne mangez pas la chair du Fils
de l’Homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas en vous la Vie.
Qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle, et je le
ressusciterai au dernier jour ».
Et encore: « Je suis venu pour qu’ils aient la Vie,
et qu’ils l’aient en surabondance. C’est pour cela que je donne ma vie… »
Mais malheur à ceux qui sciemment font du Pain du ciel
leur condamnation, le poison qui tue, en utilisant le sacrement le plus sublime
de façon sacrilège. Gare également à qui en limite la puissance transformatrice
en le recevant avec indifférence et tiédeur, sans véritable volonté de se
transformer en Dieu et avec l’aide de Dieu, afin d’être toujours plus digne de
le recevoir.
Vie eucharistique : vie de fusion. La
communion ne cesse pas lorsque vous sortez de l’église ni quand les saintes
espèces se sont consumées en vous. La communion « vit », même si ce n’est plus de façon
matérielle.
Elle vit malgré tout, par ses fruits, par ses ardeurs,
par la cohabitation, mieux, par l’établissement de la demeure du Christ en
vous, par votre fructification dans le Christ, car : « Le sarment qui
reste uni à la vigne porte du fruit » et « ceux qui restent en moi et
en qui je demeure, ceux-là portent beaucoup de fruits ».
Vie Eucharistique : vie d’amour. C’est pour cela que l’Eucharistie,
mémorial d’amour, source et brasier d’amour, transmet en celui qui la reçoit le
don d’être toujours plus aidé par la grâce du sacrement, pourvu que l’âme y mette du
sien.
Il est en effet indéniable que, là où il y a bonne
volonté et même si la créature est faible et mal formée, on voit que l’Eucharistie augmente la formation, renforce la
volonté, transforme la tiédeur du sentiment en ardeur, la tiédeur du désir en
désir puissant, change l’obéissance au précepte de communier aux seules fêtes
en une faim de le faire chaque jour.
L’Eucharistie rend présent le Christ en toutes ses
opérations de Christ. Son incarnation :l’Eucharistie est une
perpétuelle incarnation du Christ. Sa
vie cachée : le tabernacle est une continuelle maison de Nazareth. Sa vie
d’artisan : Jésus-Eucharistie est l’infatigable artisan qui travaille les âmes.
Sa mission de prêtre auprès de ceux qui meurent ou qui souffrent : comme au
chevet de saint Joseph mourant et auprès
de tous ceux qui allaient à lui pour être consolés, de même maintenant Jésus
est là pour consoler, conseiller, fortifier, demander comme aux deux disciples d’Emmaüs : « Pourquoi êtes-vous si tristes? », et rester avec vous, en ami et en Simon de Cyrène qu’il
est, tandis que « le soir approche et que le jour décline »,
tandis que se consument le chemin de la croix et son immolation extrême.
Jésus est là comme quand il évangélisait les foules et
disait: «J’ai pitié de ce peuple. Donnons-lui du pain afin qu’il ne périsse
pas en chemin»; comme alors,
il vous évangélise aux vertus de charité,
d’humilité, de patience et de douceur. En Agneau, plus que jamais
Agneau qui n’ouvre pas la bouche devant ceux qui le frappent, Jésus, malgré son
silence extérieur, vous parle par les torrents d’étincelles divines qui jaillissent de la sainte hostie dans laquelle sa divinité s’anéantit,
et il vous dit: « Soyez mes imitateurs en
générosité, en douceur, en humilité, en miséricorde ».Et, comme du
soir du jeudi jusqu’à l’heure de none le vendredi, il vous enseigne à être
rédempteurs…
Maria, un jour je t’ai dit que Jésus Christ est « la synthèse de l’amour de la
Trinité ».Maintenant,
je te dis que l’Eucharistie est « la
synthèse de l’amour de Jésus en qui se trouve déjà la synthèse du parfait amour
trinitaire ». C’est
tout dire. Jésus-Eucharistie
vous enseigne à parler
et à vous taire, à agir et à contempler, à souffrir et à vous humilier, et
par-dessus tout à aimer, à aimer, à aimer.
L’Esprit Saint donne les lumières nécessaires pour
comprendre. Mais le Verbe incarné et devenu Eucharistie
donne le feu pour parler et
convertir par la charité qui
abat les hérésies, soigne les cœurs, leur fait connaître la science de Dieu et
les conduit à Dieu. Le
Verbe incarné devenu Eucharistie donne la force d’être martyr. La sagesse
s’écoule des lèvres de la créature eucharistique, parce que la vie
eucharistique est aussi vie de sagesse, et de son cœur procède l’héroïsme, car l’Eucharistie communique le
Christ, le Héros saint et parfait.
La vie eucharistique est encore vie apostolique, parce
que Jésus en vous vous change en apôtres et ne vous sépare plus de cet état de
vie apostolique plus ou moins puissante à partir du moment où le degré de la
vie eucharistique est atteint.
Enfin, la vie eucharistique est une vie déifiée par la
Chair et le Sang, par l’Âme et la Divinité de Jésus qui descend en vous et y
établit sa demeure.
Vous qualifiez de « sacrés » les vases eucharistiques, les
tabernacles, tout ce qui touche le saint-sacrement. Mais ce ne sont que des contenants ou des choses touchées ! Cela concerne des actions
extérieures. Néanmoins, l’on reconnaît un caractère sacré à l’objet qui a la
fonctionde contenir ou de toucher l’Eucharistie parce que la sainte
hostie est le Corps du Seigneur Jésus.
Mais alors, que deviendra votre corps dans l’intime duquel descend le Corps
très saint qui s’est anéanti dans les saintes espèces, absorbées, comme toute
nourriture de l’homme, par les sucs qui le change en votre sang ?
Vous comprenez ? Dans votre sang. Votre sang, à vous qui vous
nourrissez de l’Eucharistie, contient – et cela non pas de manière métaphorique
– ce que furent les espèces du très saint Corps, de même que votre esprit
retient la grâce qu’émet ce Corps dans son intégrité, doté de chair, de sang et
d’âme comme celui de n’importe quel homme, avec la divinité en plus puisqu’il
s’agit du Corps du Verbe divin.
Si votre corps devait être saint parce qu’il est le
temple de l’Esprit Saint qui descend et souffle en vous, que devrait-il devenir
pour être un digne tabernacle du Dieu qui vient y habiter – mieux : se fondre
en vous, devenir vous – et, puisque le plus grand ne peut être absorbé par le
plus petit, qui vient vous absorber, vous faire devenir lui, c’est-à-dire dieux
comme il est Dieu ?
Je vous le dis : vous devriez par tous les efforts possibles imiter la Vierge à laquelle le Verbe s’est uni au point
de se faire chair de sa chair et sang de son sang, et recevoir d’elle la vie en
obéissant aux mouvements de son cœur maternel, aux lois vitales d’une mère, pour vous former et être Jésus.
Une fois conçu, le Christ a
obéi à sa Mère. Mais à quel niveau de pureté la Mère se mena-t-elle, elle qui
déjà était toute pure, pour créer autour du Divin un saint des saints encore
plus grand que celui qui a resplendi sur le mont Moriah ! Marie fit d’elle-même un tabernacle céleste,
un céleste trône où Dieu puisse vivre encore dans un ciel, le plus longtemps
possible, avant de souffrir des contacts du monde.
C’est ce que doivent faire ceux qui aiment
Jésus. Il leur faut faire d’eux-mêmes un morceau de
ciel pour que, en eux, l’Eucharistie vive encore en un ciel palpitant et
adorant, et soit préservée des puanteurs et des blasphèmes du monde.
En ce petit ciel, votre petit ciel dans lequel, s’il est
tel, réellement rien ne manque pour que vous sachiez louer. En effet, dans l’Eucharistie les
Trois sont présents, indivisibles même s’ils sont trois, formant l’unité qui
s’appelle Trinité; la charité de Marie et des saints n’est pas absente,
toujours en adoration là où est le Seigneur ; même les chœurs angéliques avec
leurs hymnes qui te portent au ciel ne sont pas non plus absents.
Sachez donc louer, non avec des paroles mais
avec de l’amour. Ne
craignez pas de trop louer. Jésus-Eucharistie mérite des louanges sans mesure
parce que son miracle de puissance et d’amour est supérieur à toute louange
humaine.
Je ne te commente pas, mon âme, la parfaite séquence du
grand saint Thomas.
Simple et profonde comme toutes les choses qui viennent de Dieu, elle parle
d’elle-même. Par
contre je te dis ceci :
Thomas, l’amoureux de
l’Eucharistie, qui était sa lumière et sa maîtresse quand il
s’agissait de comprendre et de rendre compréhensibles les vérités théologiques,
ne faisait qu’écouter ce qui
montait dans son esprit avec une voix de lumière tandis qu’il composait ce
cantique. Thomas d’Aquin était alors une « voix » qui
transmettait ce que le divin Aimé disait, pour la joie de son adorateur.
Mais il en est toujours ainsi, mon âme. Quand Dieu vous parle, il le
fait pour votre joie. Quand un « rien » dit ce que les anges peuvent à
peine exprimer, c’est parce que le
Seigneur parle ou donne à un citoyen des cieux de vous parler, pour votre instruction et pour
celle de vos frères. C’est
le Bon Pasteur qui vous conduit aux prairies parsemées des fleurs de vérité et
de sagesse. C’est l’Amour qui vous rassasie et vous donne les paroles. Il est
lui-même parole et nourriture.
Oh ! Exultons ! Il n’y a, oui, il n’y a en
moi, qui suis un ange, qu’exultation de te voir nourrie du Pain
céleste et de la Parole de Dieu. Je m’approche et je sens le parfum de la
Parole et du Pain paradisiaque. Tu as qualifié de sublime ma musique du début ?
Mais non. Celle-ci l’est ! Cette voix de Notre Seigneur qui te parle, voilà la
musique que seule une grâce spéciale vous permet, à vous tous, les mortels,
d’entendre sans mourir de joie ! Cette Parole est celle qui nous fait chanter
de joie, nous les anges, d’une joie immense…
Elle se donne pour être donnée, et, comme le Pain
eucharistique, cette Parole est Pain, un pain sapientiel qui, sous diverses
espèces non substantielles, cache des choses sublimes. En effet, les dictées ou
les visions sont des formes ; mais la substance, c’est le Verbe qui enseigne.
Il se donne, et produit divers fruits, toujours comme l’Eucharistie, selon qu’elle est reçue par les
bons ou par les mauvais. D’ailleurs,
il est juste qu’il en soit ainsi parce que le Verbe est Eucharistie, et
l’Eucharistie est encore le Verbe, sous une forme différente mais avec une
égale sainteté divine. Puisqu’il s’agit d’une seule et même chose, les dons et
les fruits produits sont égaux : vie,
science, sainteté, grâce.
L’on peut dire que la Parole comme le Pain sont communion.
La première est communion de Dieu-Esprit à l’esprit et à l’intelligence de
l’homme, et le second est communion de Dieu Chair et Sang à l’homme tout
entier, pour le transformer en dieu par l’œuvre de la grâce et de l’amour
infini.
Comme pour la communion du Pain des anges, je te dis au sujet de la
Parole : ne la reçois jamais indignement
pour qu’elle ne te soit pas « mort »; mais avec un esprit droit,
humble, obéissant et plein d’amour, rassasie-toi dans le temps de la Parole et
de l’Eucharistie pour en déborder dans l’éternité. Car ces aliments qui
viennent du ciel s’aident et se complètent l’un l’autre, en donnant la Vie
éternelle selon la promesse du Verbe Jésus : « Qui
garde mes paroles ne verra pas la mort dans l’éternité » et : « Qui
mange de ce Pain vivra pour l’éternité.
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
»
Trois intenses Alléluia, puis l’inexprimable chant qui
annule toute douleur, toute inquiétude, tout essoufflement, et me plonge dans
l’aurore des cieux.
Sursa :
https://myriamir.wordpress.com/2016/05/22/la-sainte-trinite-la-sainte-eucharistieselon-maria-valtorta/
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu