Révélation de la
Vierge de l’Apocalypse (Révélation) faite à Bruno Cornacchiola et à ses trois
enfants(Trois Fontaines »Rome-Italie(1947)*Bruno est protestant
adventiste communiste., Myriamir 26 mai 2016
VIERGE DE L’APOCALYPSE
(Santa Maria della Rivelazione)
« TROIS FONTAINES »
ROME – ITALIE (1947)
Révélation à un protestant adventiste communiste.
Plus qu’un sanctuaire, c’est un espace sacré,
entre une grotte et un jardin à l’abri de l’Eur… Jusqu’en 1947, le lieu était
peu recommandable, et, justement là, la Vierge est apparue à Bruno Cornacchiola
et à ses trois enfants. Bruno Cornacchiola était un protestant adventiste, et
il avait l’intention de préparer une conférence contre les privilèges de Marie
et d’attenter à la vie du pape. Il se convertit.
L’apparition demande que les fidèles récitent
le rosaire pour la conversion des pécheurs et l’unité des croyants.
Le culte public de la Vierge de la Révélation
est autorisé.
Le sanctuaire est gardé par les frères
mineurs conventuels
Fête : le 12 avril
Les apparitions de Trois fontaines ont été
étudiées avec le plus grand soin par les autorités vaticanes et tout
spécialement par Pie XII qui a reçu Bruno Cornacchiola plusieurs fois en
audiences privées.
Pie XII a aussi voulu personnellement bénir
la statue qui devait être placée dans la grotte. Il faut savoir qu’en 1937 la
Sainte Vierge était déjà apparue dans cette grotte à une jeune fille qui avait
d’exceptionnels dons charismatiques. La Vierge avait alors dit : «Dans dix ans
j’apparaîtrai à nouveau dans cette grotte à un incroyant, un ennemi de l’Église
et du pape». Cette fille, connue des milieux catholiques romains et du pape
lui-même avait communiqué ce qu’elle avait entendu et vu au cardinal Pacelli,
alors Secrétaire d’État.
«Je haïssais l’Église,
jusqu’au jour où Marie m’appela»
BIOGRAPHIE
Le voyant principal de
Tre Fontane, Bruno Cornacchiola, nait le 9 Mai 1913. Il a 33 ans au moment de
l’apparition, le 12 avril 1947.
Il est issu d’une famille pauvre. Avec ses cinq frères et sœurs, il grandit dans des conditions déplorables. Son père Antonio est presque toujours ivre et ne se soucie pas du tout de sa famille. Sa mère Giuseppa doit subvenir à leurs besoins en travaillant en dehors de la maison. Elle ne peut pas donner à ses enfants l’attention et l’amour dont ils ont besoin. Bruno, solidement bâti et doté d’un esprit ouvert, est souvent battu par son père. Un soir, il décide de ne pas rentrer chez lui. Il dort dans la rue.
Alors qu’il passe la
nuit dans les environs, il est abordé à l’aube par uneparoissienne, qui, à
l’insu de ses parents, le prépare à la première Communion. Un prêtre qui
s’occupe de jeunes ex-détenus, recueille ses confidences, lui administre la
première Communion, la Confirmation, et lui offre le livre «La sagesse éternelle» et un chapelet. Il lui
dit aussi de pardonner à sa mère les nombreuses fois où il a été battu et
insulté et de lui demander pardon pour la fois où, lui cassant un doigt, elle
dû aller à l’hôpital.
En revenant de sa première communion, il lui
exprime son pardon. Mais sa mère lui hurle :
– Tu continues de penser à ça ?
Après qu’elle lui ait donné un coup de pied,
il jette le livre et le chapelet par la fenêtre et courre à la gare. Sans
billet, il part se cacher dans un train sous le siège du conducteur.
Cette histoire marquera symboliquement la
façon dont il vivra les prochaines années de sa vie.
Après son service militaire, à l’âge de 23
ans, il épouse Iolanda Lo Gatto, et pour gagner sa vie, il s’engage aux côtés
des nationalistes dans la guerre civile espagnole, bien qu’il soit plus proche
du communisme.
Une fois en Espagne, il est influencé par un
ami protestant allemand qui, empoisonnant son esprit, fit naître en
lui une haine satanique à l’encontre de l’Église et du pape et réussit à le convaincre que la papauté est la
cause de tous les maux du monde. Bruno en conçoit une haine pour l’Église. Sa
vie fut, à partir de cette rencontre, essentiellement marquée par la haine. Il se jure de tuer le pape. Il voulait, disait-il, débarrasser le monde
d’un tyran.
Dans ce but, il achète un poignard à Tolède
où il fait graver sur le manche :
«Mort au Pape»
A son retour, l’apostat n’a qu’une idée :
détruire l’Église, en retournant l’Écriture contre elle-même, et voulant
jusqu’à poignarder le Saint-Père. Il met aussitôt son programme en action.
Devenu conducteur de bus, un jour, il fait trébucher un prêtre, qui doit être
hospitalisé.
Baptiste, puis adventiste, il se fait
propagandiste passionné, ouvrant un centre pour les jeunes, et veut convertir
de force sa femme au protestantisme. Bien qu’il ait d’elle deux autres enfants,
il la menace à cause de sa fidélité à sa foi, et se met à la frapper de plus en
plus violemment, sous les yeux éplorés des petits.
Après avoir détruit les images pieuses de la
maison, il en arrive à la Madone de Pompéi, qu’il blasphème :
– Non, supplie la pauvre femme, ne fais pas
ça, je l’ai tant priée pour que tu reviennes sain et sauf d’Espagne !
– Je fais ce que je veux !, rétorque
le mari. Et dans sa haine diabolique, il brûle non
seulement l’icône, mais arrache le crucifix de leur chambre, le brise et le
jette aux ordures.
Elle fait une dernière tentative : une neuvaine des premiers vendredis
du mois, qui échoue — apparemment — et elle suit son époux, par amour, pour
ne pas briser le ménage et sauver les enfants, interdits de catéchisme.
De 1939 à 1947, il travaille comme conducteur
de tramway à Rome. Pendant cette période, ils ont trois enfants, deux garçons,
Carlo, âgé de sept ans, Gianfranco, quatre ans, et une fille, Isola, âgée de
dix ans. Malheureusement, sa violence physique contre son épouse continue, la
mettant, elle et ses enfants, dans une grande détresse. Pendant cette période, il est un communiste convaincu qui a toujours
l’intention de tuer le pape.
DÉTAIL DE L’APPARITION
C’était en 1947, le 12 avril, un samedi. Le
soleil de l’après-midi fait des ricochets à travers le feuillage des eucalyptus
sur cette place ombreuse qui sert de parvis à l’abbaye des Trappistes, au
lieu-dit des «Trois Fontaines», à Rome. La nature tressaille en éclats
de bourgeons après cette période hivernale. C’est la veille de Quasimodo.Le
paysage avoisinant se présente en une pittoresque et harmonieuse fusion
d’aspects divers : vastes étendues réservées aux troupeaux, champs exposés au
soleil, zones couvertes de maquis impénétrables, d’où émergent çà et là des
terrains découverts et rocheux.
Arrivé avec ses trois enfants, Bruno
Cornacchiola s’assied sur un bout de mur à l’orée du petit bois.
Il pense :
«C’est justement un endroit qui me va !»
Le but initialement choisi pour sa promenade
était, en réalité, la plage d’Ostie, mais au moment où il atteignait la station
avec les enfants, le train était déjà parti. Alors, n’ayant aucune envie de
rester là plus d’une heure à attendre le prochain train, il s’était dirigé vers
ces parages.
Au bout d’un moment, il appelle les enfants
qui s’étaient éloignés :
«Gianfranco, Carlo, Isola, vous pouvez jouer
à la balle, mais ne vous éloignez pas trop. Moi, je reste ici pour réfléchir et
écrire sur le sujet que je me suis donné»
Et voilà les enfants partis avec des cris de
joie, se faufilant entre les arbres qui les cachent par instants.
Le sujet que l’homme, devenu protestant, est
sur le point de développer, est
un article dirigé contre la Vierge Marie. L’article doit être violent et arrogant, tout
en restant convaincant pour le public. Il avait emmené un porte-documents et
une Bible. La feuille se couvre tout de suite des premiers jets de venin où
grouillent surtout des négations, entre autres celles des privilèges que Dieu a
voulu accorder à sa Mère.
«Elle n’est pas vierge, elle n’est pas
immaculée, elle n’est pas montée au ciel…»
Dans l’intervalle, des voix
l’interpellent. Celle des enfants qui crient :
«Papa, nous avons perdu la balle, aide-nous à
la chercher !»
Il se lève, et comme il a rencontré Carlo, l’aîné, il se
joint à lui pour explorer le terrain. Isola s’écarte et cueille des fleurs.
Gianfranco va s’asseoir à une certaine distance pour lire une brochure.
RÉCIT DE BRUNO CORNACCHIOLA
«Carlo et moi, nous descendîmes le terrain
escarpé qui aboutissait à la via Laurentina, espérant y trouver la balle, mais
nous ne la vîmes pas. Voulant m’assurer que le cadet ne s’était pas éloigné de
l’endroit que je lui avais indiqué, je l’appelai et il me répondit. Mais à un
moment donné, je ne l’entendis plus et j’eus beau élever la voix, je n’obtins
aucune réponse.
Pris de soucis, je remontai la pente vers les
buissons proches de la grotte où j’avais laissé Gianfranco, mais je ne le vis
pas. Aussi, criai-je encore plus fort : Gianfranco,
où es-tu ? En vain. Avec une préoccupation
croissante, je fouillai fébrilement les buissons et les roches et je finis par trouver l’enfant
agenouillé à l’entrée d’une grotte, sur la gauche pour qui la regarde. Il avait les mains jointes comme
s’il priait, et il regardait vers l’intérieur avec une vive attention, souriant
et balbutiant quelque chose. Je m’approchai encore un peu et je l’entendis
distinctement :
– Belle Dame!… Belle Dame !…
– Qu’est-ce que tu dis, Gianfranco ? Lui
demandai-je.
– Que fais-tu ? …
Je croyais qu’il s’agissait d’un jeu
d’enfants, puisque personne chez nous ne lui avait enseigné, à lui qui n’était
pas baptisé, cette attitude de prière. Alors
j’appelai :
«Isola, descends, explique-moi
quelque chose !»
Elle m’obéit et…
– Qu’y a-t-il là-dedans ? Demandai-je. Et
toi, tu ne vois rien ?
– Non
papa, répondit-elle, et en
même temps, elle aussi tomba à genoux à la droite de son petit frère. Les
fleurs lui tombèrent des mains, alors que son regard se fixait sur l’intérieur
de la grotte.
Elle aussi balbutiait à mi-voix :
– Belle Dame!… Belle Dame !…
Moi, au comble de l’énervement, continue Bruno
Cornacchiola, je me demandais quel pouvait être le motif de cette étrange
conduite de mes enfants qui, à genoux, regardaient avec enchantement vers l’intérieur
de la caverne, en répétant les mêmes mots.
J’eus l’idée d’appeler Carlo, toujours en train de
chercher la balle et…
– Toi
aussi, viens ici et explique-moi ce que font tes frères et soeur dans cette
étrange position…
C’est peut-être vous qui avez préparé ce jeu
?
– Mais qu’est-ce que tu racontes, me fit-il
observer, de quel jeu parles-tu ? …Je ne le connais pas, et je ne sais pas y
jouer !
Ces mots à peine dits, Carlo tomba à genoux à son tour, à
la droite d’Isola, les mains jointes et les yeux fixés vers un point qui le
fascinait à l’intérieur de la grotte, en répétant les mêmes mots :
«Belle Dame!»
– C’en est trop !, m’écriai-je, toi aussi tu
te moques de moi !
Je n’en pouvais plus et je lui commandai :
– Carlo, sors de là !
Et, comme il ne bougeait pas,
je cherchai à le soulever, mais je n’y parvins pas. On aurait dit du plomb.
Alors, je pris peur. En tremblant, je m’approchai de la petite :
– Isola,
l’invitai-je, lève-toi, ne fais pas comme Carlo !
Elle ne répondit pas. J’essayai de la déplacer mais je
n’y arrivai pas. Ce que je vis me remplit de terreur : cette dilatation des
pupilles de mes enfants en extase et la pâleur de leurs visages. Alors j’embrassai le cadet et lui
dis :
– Allons
! Lève-toi ! Est-ce possible que mes bras soient sans forces ? Et à ce moment, je m’exclamai :
– Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Y
aurait-il dans cette grotte des sorcières ou quelque diable ?
Puis, instinctivement, je criai :
– Qui que tu sois, même un curé, sors d’ici ! Et je pénétrai dans l’antre, bien décidé à
cogner sur l’étrange personnage, mais la grotte était vide. Or, c’était, écrit
le P. Milana, l’heure de la revanche maternelle de Marie, prise de compassion à
l’égard de ce fils si dévoyé.
A peu de distance de cet endroit, au pied de
la colline s’élève la basilique Saint-Paul. C’est en ce lieu que Paul, le persécuteur des
chrétiens sous le nom de Saul, devenu l’apôtre des nations après l’apparition du
Christ, fut martyrisé sous Néron. Sa tête tranchée par l’épée et
tombée à terre, fit trois rebonds et fit sourdre miraculeusement trois sources
d’eau. Voilà pourquoi
le lieu-dit fut appelé «Trois
sources ou Trois Fontaines».
Bruno Cornacchiola, un autre persécuteur de
l’Église, arrivé dans le voisinage de l’endroit où l’apôtre avait été
martyrisé, allait être appelé à devenir un défenseur de l’Évangile, par Marie,
la Mère qu’il s’apprêtait à insulter, le jour consacré à Elle, le samedi de
l’octave de Pâques. Encore un dessein mystérieux de l’Amour divin
! Un jour viendra, et on peut même dire qu’il est venu, où une foule de
croyants accourra ici de partout, présentant, par l’ardeur des supplications et
la solennité des cantiques, l’image fidèle d’une communauté en route vers le
Père.
Agité comme jamais, Bruno Cornacchiola entre
dans la grotte, située au niveau
du sol, pour découvrir qui pouvait bien exercer cette mystérieuse attraction
sur ses enfants. Et à sa grande surprise pourtant, il ne trouve que la roche
nue et blanchâtre.
Il sort, en proie au désespoir, et
sanglotant, il lève les bras et les yeux vers le ciel et crie : «Mon Dieu, sois notre Sauveur! »
Plus tard, il précise :
«Et voici que je vis inopinément deux mains
toutes blanches en mouvement vers moi et les sentis m’effleurer le visage.
J’eus la sensation qu’on m’arrachait quelque chose des yeux. J’éprouvai en cet
instant une douleur certaine et je restais dans l’obscurité la plus profonde…»
Mais, peu à peu, le noir s’atténua et laissa
filtrer une légère lumière qui grandit et s’intensifia au point d’illuminer
toute la grotte. Et Bruno
Cornacchiola continue :
«A ce moment-là, je ne voyais plus ni la
cavité, ni ce qu’elle pouvait contenir, mais je fus saisi d’une joie
extraordinaire»
En cet instant de mystérieux désarroi qui le
soulève de terre vers les merveilleux parvis de l’éternité, en son point le
plus lumineux, il est ravi par la vision d’un visage juvénile de femme,
enveloppé dans la splendeur d’une lumière dorée, régulière et doucement
statique.
Bruno la fixe avec une
soudaine passion, vaincu par la fascination d’une telle beauté, attiré par
cette lumière qui, malgré toute l’intensité qu’elle irradie, ne lui fait pas
mal aux yeux, mais l’inonde d’une douceur surhumaine. Encore inconscient de
tout ce qui se passe, il ignore que ses pupilles de pauvre mortel sont sur le
point de voir la Reine du Ciel qui l’avait choisi, précisément lui, pour
transmettre aux hommes un message de prière et de pénitence.
Elle est vêtue d’une tunique incomparablement
blanche et lumineuse, serrée aux hanches par une ceinture d’étoffe rose dont
les deux extrémités descendent à la hauteur des genoux. Elle a des cheveux
noirs et ressortant un peu du voile vert-des-prés qui la recouvre des épaules
jusqu’aux pieds, avec la noblesse d’un manteau royal.
Au bas de la robe apparaissent les pieds, nus
et virginaux, posés sur un bloc de tuf également environné de lumière. Dans sa
main droite elle tient contre sa poitrine un livre de couleur grise sur lequel
elle pose l’autre main.
La vision a déjà créé un enivrant état
d’extase dans l’esprit étonné de Bruno,mais c’est surtout le visage
admirable de cette créature qui fascine les yeux et le coeur.
C’est, pourrait-on dire, un visage sur lequel
brille en une merveilleuse harmonie la fusion de toutes les beautés de la vie
humaine : l’innocente candeur de l’enfance, le charme et la grâce de la
virginité, la gravité majestueuse de la sublime maternité.
Et c’est bien ce qu’en dira plus tard Bruno
Cornacchiola :
«Celui qui a éprouvé cette exceptionnelle
joie de contempler une si céleste beauté ne peut plus qu’aspirer à la mort pour
pouvoir jouir à jamais d’un si grand bonheur …»
Ce visage, même sous ses traits humains, semble consister
en une lumière rayonnante de sagesse infinie et de vertu sans limites.
Et dans sa description, le voyant continue :
«Je vis que la belle Dame bougeait lentement
la main gauche pour montrer quelque chose qui se trouvait à ses pieds. Je
regardai et vis, à terre, un drap noir avec une croix brisée»
Bruno Cornacchiola pensa plus tard que ce
drap noir, semblable à un vêtement déchiré, et la croix brisée, constituaient
un symbole de l’habit religieux souvent abandonné avec tout autre signe
distinctif par de nombreux prêtres et religieux.
«Ma première impulsion, observa-t-il
encore, fut de lancer un cri, mais ma voix s’éteignit dans ma gorge»
Et voici que l’apparition, faisant le geste
d’offrir le livre qu’elle tenait en main, dit d’un ton ineffablement doux :
«Je suis Celle qui est dans la divine
Trinité. Je suis la VIERGE DE L’APOCALYPSE. Tu me persécutes ; arrête
maintenant ! Entre dans le troupeau élu, cour céleste sur la Terre. La promesse
de Dieu est, et reste immuable : les neuf vendredis du Sacré-Cœur que tu as
observés pour faire plaisir à ta fidèle épouse avant de suivre le chemin de
l’erreur t’ont sauvé !»
A ces mots, Bruno en a le souffle coupé et, après l’effarouchement du début, il est
inondé d’une félicité qui n’est pas d’ici-bas. Entre temps, l’espace ambiant
s’inonde d’un parfum mystérieux et indéfinissable qui annihile les odeurs
nauséabondes provenant du sol.
Après s’être ainsi présentée, la céleste Dame tient un
discours prolongé à ce fils qui va retourner à Dieu, discours dont une partie
s’adresse à lui-même et à tous les fidèles tandis que l’autre comporte un
secret pour le Saint-Père.
Puis elle continue :
«Je désire te donner une preuve certaine de
la divine réalité de notre rencontre, afin que tu puisses en exclure toute
autre motivation, y compris une possible astuce de l’ennemi infernal.
Et ce signe, le voici : quand tu rencontreras
un prêtre dans l’église ou en chemin, approche-toi de lui et adresse-lui cette
parole :
«Mon Père, j’ai à vous parler !»
S’il te répond : «Ave Maria, que veux-tu, mon fils ?»,
prie-le de t’écouter, car ce sera celui que j’aurai choisi. Tu lui feras part
de ce que ton cœur te dira, et obéis-lui, car il t’indiquera un autre prêtre
par ces mots :
«C’est celui qu’il te faut pour ton cas».
Tu te rendras ensuite chez le Saint-Père, le
Pasteur suprême de la chrétienté, et tu lui remettras personnellement mon
message. Quelqu’un que Je t’indiquerai, te conduira chez le Pape. Parmi ceux
qui t’entendront raconter cette vision, il y en aura qui ne te croiront pas,
mais ne te laisse pas décourager…»
Puis, sereinement, après avoir montré sa
maternelle bienveillance et exprimé son regret de partir, la belle Dame fait
demi-tour et, lentement, avec son manteau vert, elle s’éloigne vers
Saint-Pierre. Bruno reste là un moment encore, figé dans l’extase…
Le regard miséricordieux de la Vierge s’était abaissé sur
sa misère pour devenir son guide, sa force et sa consolation.
Le 12 avril 1947, la
Vierge avait confié à Bruno :
«Tu te rendras chez le Saint-Père, le suprême
Pasteur de la chrétienté, et tu lui confieras personnellement mon message.
Quelqu’un que je t’indiquerai t’y conduira. Il te dira : «Je me sens lié à toi»
… »
Ce «quelqu’un» était le deuxième prêtre
désigné le 12 avril 1947. C’est lors de la troisième apparition de la Vierge,
le 23 mai 1947, que ce consacré désireux de prier à la grotte avec le voyant,
et bouleversé par son attitude pendant sa prière et sa vision, lui dit la
parole prédite par la Madone :
«Je me sens lié à toi.»
A partir de là, avec l’aide de la sœur du
Pape Pie XII, vivement interpellée par les apparitions, Bruno pourra rencontrer
le Pontife et lui révéler de la part de Marie la certitude de son Assomption au
ciel, dogme que le Pape cherchait à définir devant la chrétienté. En outre, il
l’a rencontré le 9 novembre 1949, lors d’une audience accordée aux traminots de
Rome. Après la récitation du
chapelet dans sa chapelle privée, il voit s’avancer Bruno qui lui dit :
«Très Saint-Père, voici la Bible protestante
avec laquelle j’ai «tué» beaucoup d’âmes» ; puis, les larmes dans les yeux : «voilà le poignard, avec l’inscription «mort
au Pape», par
lequel je projetais de vous tuer! Je viens vous demander pardon.»
«En me tuant, tu n’aurais fait que donner un nouveau martyr à
l’ »Église, et au Christ une victoire de l’amour ; mon fils, le meilleur
pardon est le repentir…»
RETOUR A LA MAISON
Ce retour est le premier aspect du retour
total. Il en vaut le récit.
Avant de quitter la grotte, le père inscrit au canif le
témoignage de l’apparition :
«Le 12 avril 1947, ici, dans cette grotte, la
Vierge de la Révélation est apparue au protestant B. C. et à ses enfants, et il
s’est converti.»
La Vierge lui ayant dit que contrairement aux
dires des protestants, Jésus est, en conformité avec l’Évangile, réellement
présent dans l’Eucharistie -comme l’ange l’a montré à Fatima et le
redira plus tard à Akita au
Japon, le converti s’arrête à l’église
abbatiale voisine et dit aux enfants :
«Prions et adorons le Seigneur».
L’aînée demande :
– Papa, quelle prière faisons-nous ?
– Je ne sais, ma fille
– On dit l’Ave Maria ?
– Mais, je l’ignore !
– Moi
je le sais ; je l’ai appris à l’école, en cachette, car tu me défendais d’aller
au catéchisme…»
Alors, mot après mot, il réapprend de sa fille l’Ave
Maria, en répétant :
«Je vous salue Marie , Pleine de grâce… ».
Il prie et il pleure.
Les enfants ne peuvent garder longtemps le secret et le
crient en arrivant à la maison. Yolande est intriguée par le parfum exquis
qu’exhale son époux…
«Fais-les manger et coucher, je te
raconterai ensuite…»,lui dit-il avec une bonté inaccoutumée. Ceci fait, il la prend par la main
avec douceur et lui dit:«Je t’ai appris le refus de l’Eucharistie, etc.
Je ne sais ce qui s’est passé, mais je me sens changé.» Ce faisant, il
s’agenouille devant elle et lui demande pardon.
La pauvre femme, effarée, lui répond :
«C’est un vrai miracle: tu t’agenouilles devant moi,
alors que c’est moi qui le faisais devant toi pour que tu ne me battes plus ?».
Et il lui raconta tout, puis ils restèrent en prière
jusqu’à l’aube, remerciant Dieu et Notre-Dame. Grâce à l’amour d’une épouse et
à celui de la Mère des foyers, le salut venait d’entrer dans leur maison.
Un théologien dominicain, le Père Cordovani, affirme que
le titre de «Vierge de l’Apocalypse» n’est pas seulement nouveau et
merveilleux, mais aussi hautement théologique, car il confirme tous les
privilèges que l’Église a attribués à Marie depuis des siècles en se fondant sur la Parole révélée. Et
d’autre part – c’est Bruno Cornacchiola qui le confirme :
«La Très Sainte Vierge Marie a été pour moi
une éducatrice insurpassable qui ne s’est pas contentée de m’installer dans une
solide culture catéchistique, mais m’a aidé également à devenir son témoin».
Ce qui explique pourquoi Elle lui dit,
après lui avoir souri doucement en signe de salut : «Tu me persécutes. Arrête
maintenant! Entre dans le troupeau élu, cour céleste sur la Terre»
Ce fut donc, pour Bruno, l’indication de
l’unique voie de salut, celle dont il s’était écarté : l’Église catholique,
apostolique, romaine. Avec l’aide des ministres de cette institution
authentique, voulue par le Christ, sa confusion intérieure, de même que tout
orgueil et toute obstination devaient tomber et il devait commencer à marcher
résolument sur les chemins de la Vérité.
Et, de même que la lumière peut frapper une
personne sans la blesser, ou la rosée féconder la terre sans la labourer, cette
exceptionnelle apparition lui aura éclairé l’intellect et raffermi la volonté
tout en respectant absolument les traits de son propre caractère. Son
tempérament si explosif demeurera, mais en se transformant en une fougue avec
laquelle il défendra les valeurs de la pastorale évangélique.
Pour achever sa transformation et parvenir à ce stade, il reconnaîtra, avant tout, sa situation de péché, et il s’adressera à Elle, l’Immaculée, qui a vu le terrible visage du mal sur le corps ensanglanté de son Fils au Golgotha, pour obtenir le pardon et la force pour l’avenir.
Voilà pourquoi la Vierge demande avec
insistance à tous la prière et invite à la récitation du Saint Rosaire.
«Qu’on prie beaucoup et qu’on récite le
Rosaire quotidien pour la conversion des pécheurs, des incrédules et pour
l’unité des chrétiens. Les Ave Maria que vous dites avec foi et amour sont
autant de flèches d’or qui rejoignent le Cœur de Jésus»
Le Mère de l’Église, espérance et espoir de
salut pour le monde entier recommande donc des intentions particulières pour
lesquelles il faut prier : la conversion des pécheurs et des incroyants,
l’unité des chrétiens.
Il est vrai que toute prière va au Christ, unique Médiateur, mais Marie est fontaine de grâce, parce qu’Elle est la Mère de la grâce divine. Quand un enfant veut embrasser son père, celui-ci peut s’incliner vers lui et le prendre dans ses bras, mais si l’enfant demande à la maman de le soulever jusqu’à la face de son père, l’affection de l’enfant pour son père n’en est pas diminuée pour autant.
Lorsque nous sommes devant Notre-Dame, nous sommes comme des petits auprès de leur mère, et en la priant, nous lui demandons de nous aider à nous approcher de Jésus. Puisque la prière est, dit-on, une arme qui assure toujours la victoire, pourquoi donc ne prierait-on pas pour tous ceux qui sont affligés d’une infirmité spirituelle et pour les frères séparés, afin que l’on arrive un jour à cette unité tant désirée dans une seule et même Église ?
Et voici que, comme récompense pour ceux qui
écouteront son message maternel, la Vierge promet des faveurs célestes :
«Avec cette terre de péché, j’opérerai de prodigieux
miracles pour la conversion des incroyants»
De même qu’à l’approche des eaux de la
piscine de Lourdes, ainsi, au toucher de cette terre, qui a été sanctifiée par
la présence de la Mère de Dieu, se produisent des prodiges physiques et moraux.
Mais les plus grands miracles qui ont lieu
ici, sont d’ordre spirituel :
«S’il nous était donné, dit le cardinal
Gerlier, de fixer sur le papier une partie seulement des sentiments et des
résolutions spirituelles que la Sainte Vierge a fait exprimer aux milliers de
cœurs qui, en ces quelques années, ont palpité devant la grille de la Grotte du
Miracle, nous aurions le mérite d’avoir écrit de belles pages à la gloire de la
Mère de Dieu. Mais il est tout aussi bon que les secrets de la grâce restent
cachés, enveloppés bien jalousement du silence le plus respectueux»
Dans sa bonté Elle veut aussi révéler son
Fils dans les mystères de sa vie intime, liée à l’Auguste Trinité : «Mon corps
ne pouvait se décomposer et il ne se décomposa pas. Mon Fils et les anges sont
venus me prendre au moment de mon trépas»
Aux Trois Fontaines donc, Notre-Dame fait
savourer à l’avance au fils prodigue un message consolant, devançant la
promulgation du dogme de son Assomption. Et tandis que le Pape Pie IX reçut de
la Grotte de Massabielle, quatre ans après sa proclamation, la plus haute
confirmation du dogme de l’Immaculée Conception, c’est quatre ans avant sa
définition que le dogme de l’Assomption fut confirmé par la Vierge elle-même à
un tramelot romain.
Le corps et l’âme revêtus simultanément de gloire, c’est
une plénitude de perfection qu’aucun élu n’a connue sinon Marie.
L’âme sans le corps n’est pas complète dans sa nature
humaine. L’élément qui permet à l’être humain d’avoir des rapports normaux avec
le monde cosmique et avec les autres êtres humains, c’est le corps.
Par son corps glorieux, Marie, en personne et
directement. Est apte à se mettre en contact avec nous et avec le monde. D’où
ses fréquentes apparitions et ses nombreuses interventions miraculeuses,
extraordinaires certes, mais n’exigeant pas toujours, nécessairement,
l’intervention de la puissance créatrice de Dieu pour les réaliser.
En fonction de cette capacité de présence
physique, nous reconnaissons que la Vierge est plus proche de nous et qu’en la
priant, nous retrouverons aussi en Elle la véracité de ce qu’affirmait Bruno Cornacchiola :
«Qui trouve Marie, trouve Jésus: la Voie, la
Vérité, la Vie. Il trouve la vie et la grâce dans l’Église du Salut, le Corps
Mystique du Christ, et y trouve aussi la Mère de l’Église»
Source :http://prophetesetmystiques.blogspot.ca/2009/11/ierge-de-lapocalypse-santa-maria-della.html
Sursa :
https://myriamir.wordpress.com/2016/05/26/revelation-de-la-vierge-de-lapocalypse-revelation-faite-a-bruno-cornacchiola-et-a-ses-trois-enfantstrois-fontainesrome-italie1947bruno-est-protestant-adventiste-communiste/
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