La
Concordance de Temps et de Mode, Le Subjonctif, Cas de Non-Concordance,
Grammaire Livres de Bord, 1997, 2000 ( 2001 )
Le temps de la subordonnée varie avec le temps et le mode
de la proposition (principale ou subordonnée) dont elle dépend ; c’est ce
qu’on appelle la « concordance de
temps ».
Cette concordance peut être dictée par le sens de la
phrase, par exemple pour exprimer l’anteriorité par rapport au temps de la
principale.
Elle peut aussi
n’avoir aucune relation avec le sens et être cependant obligatoire.
Concordance au
présent
Quand la
principale est au présent ou au futur de l’indicatif, la subordonnée à
l’indicatif peut être à un temps quelconque, voulu par le sens :
Je crois ( présent ) qu’elle vient ( aujourd’hui,
maintenant... ) : présent } indicatif
Je crois ( présent ) qu’elle est venue ( hier, l’an
dernier...) : passé composé } indicatif
Je crois ( présent ) qu’elle viendra ( demain, l’an
prochain... ) : futur } indicatif
Il verra ( futur ) que j’ai raison ( en ce moment
) : présent }indicatif
Il verra ( futur ) que j’avais raison ( avant, depuis
longtemps ) : imparfait } indicatif
Quand la
principale est au présent ou au futur de l’indicatif, la subordonnée au
subjonctif est au présent ou au passé :
Je crains ( présent ) qu’elle ne vienne (
aujourd’hui...) : présent } subjonctif
Je crains ( présent ) qu’elle ne soit venue (
hier...) : passé } subjonctif
Je n’admettrai pas ( futur ) qu’il s’absente ( en ce
moment ou plus tard ) } subjonctif
Je n’admettrai pas ( futur ) qu’il se soit absenté (
avant ) } subjonctif
Concordance au
passé
Quand la
principale est à un temps du passé de l’indicatif ou au conditionnel, la subordonnée
à l’indicatif est à l’imparfait ou au plus-que-parfait de l’indicatif.
Si elle
exprime le futur, elle est au futur dans le passé ( formes du conditionnel
présent ) :
Je croyais. J’ai cru... (temps du passé) qu’elle venait (simultanéité) : imparfait}indicatif
Je croyais. J’ai cru... (temps du passé) qu’elle était
venue (antériorité) : plus-que-parfait}indicatif
Je croyais. J’ai cru... (temps du passé) qu’elle
viendrait (postériorité) : futur dans le passé} indicatif
Quand la
principale est à un temps du passé de l’indicatif ou au conditionnel, la
subordonnée au subjonctif est à l’imparfait ou au plus-que-parfait :
Je craignais, J’avais craint... (temps du passé) qu’il ne
vînt (simultanéité) : imparfait} subjonctif
Je craignais, J’avais craint... (temps du passé) qu’il ne
fût venu (antériorité) : plus-que-parfait }subjonctif
Cas de
non-concordance
Cette règle de
concordance n’est pas observée :
( 1 ) Lorsque la subordonnée à l’indicatif ou au
subjonctif a une valeur générale :
Il savait / que toute vérité n’est pas bonne à
dire ;
Il n’admettait pas / que toute vérité ne soit pas bonne à
dire ;
( 2 ) Lorsque la subordonnée au subjonctif indique une
action qui dure encore ou qui se produit présentement :
J’ai averti ses amis / afin qu’ils lui fassent la
surprise ;
( 3 ) Lorsque la subordonnée au subjonctif indique une
action future :
J’ai dit / qu’on m’avertisse dès qu’elle arrivera.
REMARQUE :
On évite de faire
la concordance des temps à la 1re et à la 2e personne du
singulier et du pluriel du subjonctif imparfait et plus-que-parfait, de moins
en moins employés et remplacés par le subjonctif présent.
Dans la langue
parlée, les deux seuls temps du subjonctif couramment employés sont le présent
et le passé :
Je regrette (aujourd’hui) / qu’il soit (aujourd’hui)absent.
J’ai regretté (hier) / qu’il soit (hier) absent.
Je regrettais (hier) / qu’il soit (hier) absent.
J’ai regretté (hier) / qu’il ait été (avant-hier) absent.
{
Extrait du
livre Grammaire, Larousse
Livres de Bord, Jean Dubois et René Lagane, Larousse, Paris, 1995, 1997, Imprimé en Italie par Rotolito en MAI 2000, mon livre depuis mars 2001
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