(
La ) Proposition Subordonnée Conjonctive Circonstantielle de Cause , Grammaire
alphabétique, pages 276-279, Guides Le Robert & Nathan, 2002
un livre que j’ai reçu le 24 mars 2003 à Bucarest de la part de M.Jean-Paul
Foinant, Conseiller Pré Adhésion
{
(
La ) Proposition
Subordonnée Conjonctive Circonstantielle de Cause
( Propozitia Subordonatã Conjunctivã
Circumstantialã de Cauzã )
« Une chose n’est
pas juste parce qu’elle est loi.
Mais elle doit être loi
parce qu’elle est juste. »
( MONTESQUIEU,
Mes pensées )
La proposition
subordonnée circonstantielle de cause, aussi appelée causale, est une proposition conjonctive
introduite par une conjonction de subordination ou une locution
conjonctive.
Elle indique
pourquoi, pour quel(s) motif(s) s’effectue l’action exprimée par le verbe de la
principale.
Elle occupe toujours la fonction de complément circonstantiel de cause du verbe de la principale :
Il est absent / parce qu’il
est malade.
À
quoi sert la proposition subordonnée circonstantielle de cause ?
La proposition subordonnée circonstantielle de cause (
phrase 1 ) joue dans la phrase le même rôle qu’un nom ou qu’un G.N. C.C. de
cause ( phrase 2 ) :
Il est absent / parce qu’il
est malade (1)
Il est absent pour cause de maladie (2)
Qu’est-ce
qui distingue la subordonnée de cause de la subordonnée de conséquence ?
Comparons :
Jean est absent / parce qu’il
est malade. (1)
Jean est malade / si bien qu’il est
absent. (2)
Les informations transmises par ces deux phrases sont
rigoureusement identiques : Jean
est malade et absent.
Dans la phrase 1, la principale exprime la conséquence
des faits énoncés dans la subordonnée de cause.
Dans la phrase 2, la principale exprime la cause des
faits énoncés dans la subordonnée de conséquence.
La relation de
conséquence est donc l’inverse de la relation causale.
Quels
sont les mots qui introduisent une proposition subordonnée circonstantielle de
cause ?
La subordonnée circonstantielle de cause est introduite par les conjonctions de subordination et les locutions conjonctives suivantes :
1.
attendu que,
2.
comme,
3.
du fait que,
4.
du moment que,
5.
étant donné que,
6.
non ( pas ) que,
7.
parce que,
8.
puisque...
La conjonction que peut se substituer aux conjonctions et locutions
conjonctives lorsqu’on veut éviter la répétition dans une proposition coordonnée :
Il est absent / parce qu’il est malade / et / (parce) qu’il doit se reposer.
Quelle
place la proposition subordonnée circonstantielle de cause occupe-t-elle dans
la phrase ?
La subordonnée
circonstantielle de cause est mobile. Elle peut :
- suivre la proposition
principale :
Raconte-nous toute l’histoire / puisque tu la connais.
- couper la proposition
principale :
Raconte-nous / puisque tu
la connais / toute l’histoire.
- précéder la proposition
principale :
Puisque tu connais toute l’histoire / raconte-la nous.
Attention !
·
Introduite par la conjonction de subordination « comme », la subordonnée précède la principale :
Comme tu as été bien sage / je vais te récompenser.
·
Introduite par la locution « parce que », la subordonnée suit la plupart du
temps la principale :
Il est absent / parce qu’il est malade.
·
Introduite par les locutions « vu que », « attendu que », la subordonnée précède généralement la
principale :
Vu que tu as été bien sage / je vais te récompenser.
- être construite sans proposition
principale à la forme interrogative :
Pourquoi ris-tu ? Parce que (tu es drôle).
À
quel mode se trouve le verbe dans la subordonnée circonstantielle de
cause ?
Le mode de la
subordonnée circonstantielle de cause est l’indicatif :
Il est absent / parce qu’il est malade.
Mais...
Le verbe de la
subordonnée de cause se met :
·
Au subjonctif après les locutions :
-
Non que,
-
Non pas que,
-
Ce n’est pas que,
car dans ce
cas, la cause est présentée comme fausse :
Il est absent, non pas qu’il soit malade, mais il est
fatigué.
En revanche, si l’on remplace « que » par « parce que » après
« non », « non pas », « ce n’est pas », le verbe est à l’indicatif :
Il est absent, non pas parce qu’il est malade, mais il est fatigué.
·
Au conditionnel lorsque la cause est présentée comme
une éventualité :
Ne pars pas / parce que tu le regretterais.
Quels
sont les autres moyens d’exprimer la cause ?
La subordonnée
circonstantielle de cause a de nombreux équivalents :
- un nom ou un G.N.C.C. de cause : Je tremble de rage.
- un pronom C.C. de cause : J’ai été puni à cause de toi.
- un infinitif prépositionnel C.C. de
cause construit avec les prépositions ou les locutions « à force
de », « de », « pour », « sous prétexte
de » :
Il a été puni pour avoir menti.
- un gérondif C.C. de cause : En
refusant d’avouer, vous aggravez votre cas.
- une proposition subordonnée
participiale C.C. de cause : Son travail étant terminé, il alla se coucher.
- un nom, un adjectif ou un participe
passé apposés à valeur circonstantielle de cause : Fatigué, il alla se coucher.
- un attribut construit avec « que » ou « comme » : Fatigué qu’il était, il alla se coucher. Fatigué comme il l’était, il alla se coucher.
- une proposition subordonnée relative à
valeur circonstantielle de cause : Mon frère, qui travaille beaucoup, a d’excellents résultats.
PLUS :
Il ne faut pas
confondre... :
·
Parce que et par ce que :
Parce que est une locution conjonctive qui introduit une subordonnée
circonstantielle de cause :
Il est absent / parce qu’il est malade.
Par ce que est formé de la préposition « par », du pronom démonstratif
« ce » et du pronom relatif « que » :
Il est choqué par ce que tu as fait.
·
Pourquoi et pour quoi :
Pourquoi est un adverbe interrogatif que l’on rencontre dans l’interrogation
directe ou indirecte. À la question pourquoi, on répond par « parce que » :
Pourquoi se bat-il ? Parce qu’il aime ça.
Je me demande pourquoi il se bat.
Pour quoi est formé de la préposition
« pour » et du pronom interrogatif « quoi ». Pour quoi
s’emploie dans l’interrogation directe ou indirecte. À la question pour quoi,
on répond par « pour + G.N. » :
Pour quoi se bat-il ? Pour la liberté.
Je me demande pour quoi il se bat.
{
Extrait du livre « [ Grammaire
alphabétique ] », Guides Le Robert & Nathan,
Sous la Direction d’Alain BENTOLILA, Éditions NATHAN 1995, Paris, NATHAN 2001, Imprimé en Italie juin 2002 ( Turin ) – un livre que j’ai reçu le 24 mars 2003 à Bucarest de la part
de M.Jean-Paul Foinant.
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu