(
La ) Proposition Subordonnée Conjonctive Circonstantielle de Condition ,
Grammaire alphabétique, pages 286-290, Guides Le Robert & Nathan, 2002
un livre que j’ai reçu le 24 mars 2003 à Bucarest de la part de M.Jean-Paul
Foinant, Conseiller Pré Adhésion
{
(
La ) Proposition
Subordonnée Conjonctive Circonstantielle de Condition
( Propozitia Subordonatã Conjunctivã
Circumstantialã Conditionalã )
« Si ma tante
avait été un homme, elle serait mon oncle. »
( PROVERBE ANGLAIS )
La proposition
subordonnée circonstantielle de condition, aussi appelée conditionnelle, est une proposition
conjonctive introduite par une conjonction de subordination ou une locution
conjonctive.
Elle indique à quelle condition se fait l’action exprimée
par le verbe de la principale.
Elle occupe toujours la fonction de complément
circonstantiel de condition du verbe de la principale :
Nous irons à la plage / s’il fait
beau.
À
quoi sert la proposition subordonnée circonstantielle de condition ?
La proposition subordonnée de condition indique à quelle
condition peut se réaliser l’action exprimée par le verbe de la
principale :
Nous irons à la plage / s’il fait
beau.
L’action exprimée par le verbe de la principale ( aller )
ne peut se réaliser qu’à condition que l’action exprimée par le G.V. [ groupe
verbal ] de la subordonnée se réalise ( faire beau ).
Elle joue le même
rôle qu’un nom ou qu’un G.N.C.C. de condition :
Nous irons à la plage en cas de
beau temps.
Quels
sont les mots qui introduisent une proposition subordonnée circonstantielle de
condition ?
·
La conjonction de subordination
« si » :
Si tu es sage / je te donnerai un bonbon.
·
Les locutions
conjonctives :
1.
à supposer que,
2.
au cas où,
3.
dans le cas où,
4.
pour le cas où,
5.
à ( la ) condition que,
6.
sous la condition que,
7.
à moins que,
8.
en admettant que,
9.
dans l’hypothèse où,
10.
supposé que,
11.
à supposer que,
12.
en supposant que,
13.
pour peu que,
14.
pourvu que,
15.
quand bien même,
16.
selon que...ou ( que ),
17.
suivant que...ou ( que ),
18.
soit que...soit que,
19.
que...ou que.
Attention !
À moins que est souvent accompagné d’un NE explétif sans valeur
grammaticale ni négative :
Nous irons à la plage / à moins qu’il ne fasse mauvais.
·
La simple conjonction « que » peut se substituer à l’ensemble des conjonctions et des locutions
conjonctives quand on veut éviter la répétition dans une proposition
coordonnée :
S’il fait beau et que tu n’es pas
trop fatigué nous irons à la plage.
Quelle
place la subordonnée circonstantielle de condition occupe-t-elle dans la
phrase ?
La subordonnée
circonstantielle de condition est mobile.
Elle peut :
·
Suivre la proposition
principale :
Ton frère pourrait réussir / s’il faisait un effort.
·
Couper la proposition
principale :
Ton frère / s’il
faisait un effort / pourrait
réussir.
·
Précéder la proposition
principale :
S’il faisait un effort / ton frère
pourrait réussir.
À
quel mode se trouve le verbe dans la subordonnée circonstantielle de
condition ?
( 1 ) Les
subordonnées introduites par « si »
se mettent à l’indicatif :
Si tu travailles / tu progresseras.
( 2 ) Les
subordonnées intoduites par une autre conjonction que « si » se
mettent :
·
À l’indicatif après « dans la
mesure où », « selon que », « suivant que » :
« Selon que vous serez puissant ou
misérable,
Les jugements de cour
vous rendront blanc ou noir. » ( La Fontaine )
·
Au subjonctif après « à
supposer que », à moins que », « en admettant que »,
« pour peu que », « pourvu que », « soit que...soit
que » :
Pour peu que vous soyez en retard de quelques
minutes, il sera déjà parti.
·
À l’indicatif futur ou au
subjonctif après « à ( sous ) ( la )
condition que » :
J’accepte votre invitation / à la
condition que vous dînerez chez moi.
J’accepte votre invitation / à la
condition que vous dîniez chez moi.
·
Au conditionnel après « au cas
où », « dans le cas où », « pour le cas où »,
« dans l’hypothèse où », « des fois que », « quand
bien même » :
Au cas où il téléphonerait / dites-lui
que je suis partie.
Comment
s’opère la concordance des temps dans les subordonnées de condition introduites
par « si » ?
On emploie l’indicatif après « si ».
Mais...
Il convient de
distinguer les deux cas suivants :
- Le verbe de la proposition principale
est à l’indicatif :
·
Le verbe de la principale et de
la subordonnée sont au même temps :
Si tu
le désires / tu peux nous accompagner. ( présent )
Si tu
l’as
jugé malhonnête / tu t’es trompé. ( passé composé )
Attention !
Le verbe de la
principale peut être à l’impératif ou au subjonctif présent :
Si tu
le désires / pars plus tôt.
S’il
le désire / qu’il parte plus tôt.
·
Le verbe de la principale
est au futur ou au futur antérieur, le verbe de la subordonnée est au
présent avec valeur de futur, ou au passé composé avec valeur de
futur antérieur :
Si tu termines ( as terminé ) avant huit heures / nous irons au
restaurant.
Si tu réussis ( as réussi ) / tu
auras remporté une belle victoire.
Il s’agit de faits réels, qui le sont,
qui l’ont été ou qui peuvent le devenir, d’où l’emploi de l’indicatif dans la
principale et la subordonnée.
- Le verbe de la proposition principale
est au conditionnel :
·
S’il est au conditionnel présent, celui de la subordonnée est à l’imparfait
de l’indicatif :
Si j’étais lui
/ je ne me laisserais pas
faire. (1)
S’il partait / je ne le supporterais pas.
(2)
Dans la phrase 1, l’imparfait
exprime un fait donné comme non réalisé dans le présent : c’est ce qu’on
appelle l’irréel du présent.
Dans la phrase 2, l’imparfait
exprime un fait donné comme non réalisé dans le présent, mais réalisable dans l’avenir : c’est ce qu’on appelle le potentiel.
·
S’il est au conditionnel passé, celui de la subordonnée est au
plus-que-parfait de l’indicatif :
Si tu me l’avais demandé / je l’aurais fait.
Le plus-que-parfait exprime un fait donné comme non réalisé
dans le passé et dont on sait qu’il ne se produira plus : c’est ce qu’on
appelle l’irréel du passé.
Attention !
L’irréel du passé peut
s’exprimer au moyen de l’indicatif imparfait dans la proposition
principale :
Si tu n’étais pas intervenu / il se cassait une jambe.
Quels sont les autres moyens d’exprimer la
condition ?
La proposition subordonnée circonstantielle de condition a de nombreux
équivalents possibles :
- un nom ou un G.N.C.C. de
condition :
Sans ton intervention, il tombait.
En cas de tempête, revenez au port.
- un pronom :
Sans toi, il tombait.
- un infinitif prépositionnel précédé
de : à, à
condition de, à moins de, de, sans :
Nous arriverons en retard, à moins de
partir tout de suite.
- un gérondif :
En partant tout de suite, nous serons à
l’heure.
- une proposition participiale :
Tes parents partis, nous
pourrions organiser une grande fête.
- un nom, un adjectif ou un participe
apposés :
Plus attentif, tu aurais de
meilleurs résultats.
- deux propositions indépendantes
coordonnées ou juxtaposées :
Refaites ça et vous êtes un homme mort.
- une proposition subordonnée relative
à valeur circonstantielle de condition :
Un homme / qui oserait l’affronter / y
laisserait la vie.
- une proposition subordonnée de
condition sans principale :
Si seulement j’avais su !
- une proposition subordonnée de
condition elliptique :
Dussé-je y passer la nuit, je
terminerai ce travail pour demain.
{
Extrait du livre « [ Grammaire
alphabétique ] », Guides Le Robert &
Nathan, Sous la Direction d’Alain BENTOLILA, Éditions NATHAN 1995, Paris, NATHAN 2001, Imprimé en Italie juin 2002 ( Turin ) – un livre que j’ai reçu le
24 mars 2003 à Bucarest de la part de M.Jean-Paul Foinant.
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu