Donner
sans retour, un geste paradoxal ( cerveauetpsycho.fr )
« Les
hyperaltruistes sont des personnes très rares qui n'attendent rien en
compensation de leurs dons. Des scientifiques
ont récemment étudié leur cerveau et en révèlent les différences.
Sébastien Bohler
Hyperaltruiste : adj. - vers 2014 (?) Terme inconnu pouvant signifier
« personne se livrant à des actes d'un altruisme total, anonyme,
sans compensation et coûteux pour elle-même. » Exemples : donner un
organe alors qu'on est en pleine santé, à une personne qu'on ne verra jamais.
En lisant
cette définition, on s'imagine que les hyperaltruistes doivent être plutôt
rares.
Et c'est vrai.
Les psychologues
qui les étudient en ont identifié 19 pour l'instant aux Etats-Unis.
Comment les ont-ils remarqués ?
Comment les ont-ils remarqués ?
Par le biais de
banques de don d'organes.
Car ces
personnes ont pour particularité d'être des donneurs sains et anonymes, qui
ressentent un besoin pressant d'aider un inconnu.
Quel que soit
le coût que cela représente pour eux.
Pionnier en
matière de cas cliniques inexplicables, le Dr House avait traité un tel cas en
2011...
Pour la traduction: « Il a tout, et il s'en sépare au profit des autres.
Il donne absolument tout ce qu'il possède. Est-il d'une grande bonté ? Ou
est-il malade ? » « C'est un cas
neurologique, dit la jeune interne. Il se débarrasse de tout ce qu'il a. »
Impossible pour tout bon
médecin
En médecin
sceptique, le Dr House refuse à croire en l'altruisme extrême de ce patient qui
donne toute sa fortune, ses reins, et veut même donner ses autres organes alors
qu'il pourrait être guéri.
Ce cas est
pour lui incompréhensible, comme il l'est aujourd'hui pour les chercheurs qui
essaient d'expliquer l'altruisme scientifiquement.
En effet, pour
les biologistes et les psychologues, l'altruisme a pu voir le jour dans
l'espèce humaine parce qu'il procurait au moins certains avantages à ceux qui
s'en montraient capables (par exemple, favoriser la transmission des gènes de
ses enfants, ou augmenter sa réputation auprès de cercles d'amis, voire
s'attirer la reconnaissance et des actes de réciprocité).
Donc,
raisonne-t-il, cet individu doit en retirer une satisfaction quelconque, ne
fût-ce qu'en termes d'ego.
Eh bien,
pour une fois Dr House aurait eu tort.
Car en
examinant le cerveau de ces 19 super-altruistes, les psychologues américains
ont trouvé quelque chose dans leur cerveau : une amygdale plus grosse que
chez le commun des mortels.
La générosité dans l'amygdale
L’amygdale
cérébrale est un noyau cérébral localisé dans les profondeurs de l'encéphale.
Il joue un
rôle de premier plan dans la perception d’émotions telles que la peur ou
l’angoisse.
Ce noyau est donc
plus développé chez les hyperaltruistes.
Les auteurs
pensent que ces personnes sont tellement sensibles à l'expression de la peur ou
de la détresse chez leurs semblables, qu'ils croient la percevoir en toute
circonstance et crée un irrépressible besoin « d'aider » au sens
large, de façon indifférenciée.
Mais que se passe-t-il si l'amygdale est,
non pas surdimensionnée, mais
toute petite ? Hélas, ce sont alors les cas de psychopathes chez qui on
a observé par le passé une amygdale plus petite que la moyenne, ce qui expliquerait que ces
malades ne perçoivent pas la peur ou la détresse sur le visage de leurs
semblables, se montrant impitoyables envers leurs victimes.
Faut-il
nécessairement avoir une amygdale hypertrophiée pour se montrer généreux et bon
avec ses semblables ?
Fort
heureusement non : de telles données constituent ni plus ni moins qu'une
statistique.
Autrement dit,
chez un individu isolé, un altruisme exceptionnel peut éventuellement se
manifester même avec une amygdale normale.
On l'espère,
en tout cas.”
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