L’Ascension
de Notre Seigneur Jésus-Christ..*Extrait des révélations de la Vénérable Maria
d’Agreda* 5 Mai 2016/ ; Myriamir
Tandis que
le Seigneur était dans le cénacle avec sa mère bien-aimée et les disciples, il s’y
réunissait par la disposition de la divine providence, d’autres fidèles et
d’autres pieuses femmes en outre de Madeleine et des Maries, jusqu’au nombre de
cent-vingt. Le
divin Maître les remplissait de ferveur, il instruisait ses disciples, et
enrichissait son Église de saints mystères et de saints sacrements.
L’heure heureuse et
fortunée à laquelle il devait aller à son Père éternel, comme
véritable héritier de la félicité éternelle arriva enfin, engendré dès
l’éternité de la même substance que le Père, il devait amener avec lui la très-sainte humanité, pour
accomplir toutes les prophéties sur sa venue dans ce monde, sa
vie et sa rédemption, et
parce qu’il voulait sceller tous les mystères par celui de son ascension, dans
laquelle il laissait la promesse de l’Esprit-Saint, car l’Esprit consolateur ne
devait pas venir, s’il ne montait d’abord au ciel, parce qu’il devait l’envoyer
ensemble avec le Père à son Église bien-aimée.
Pour célébrer ce jour
joyeux et fortuné, le Seigneur choisit donc pour témoins les cent-vingt
personnes; savoir, la très-Sainte Vierge, les onze apôtres, les soixante-douze
disciples,Madeleine, Marthe avec
Lazare leur frère, les
autres Maries, avec quelques autres fidèles hommes et
femmes. Avec ce petit troupeau qui représentait toute l’Église, Jésus le divin
pasteur visible à leurs yeux, sortit du cénacle, marchant au-devant, à travers
les rues de Jérusalem avec sa très-pure et tendre mère toujours à ses côtés.Rangés
tous avec ordre, ils s’avancèrent vers Béthanie éloignée de moins de deux
milles de Jérusalem, vers le Mont des Oliviers.
La
compagnie des anges et des saints qu’il avait tiré des limbes et du purgatoire, suivaient
le Seigneur glorieux et triomphant avec des cantiques de louanges, mais la
grande Reine jouissait seule de leur vue. La résurrection du Seigneur était
déjà répandue dans toute la ville et dans la Palestine, quoique les princes des
prêtres essayassent d’en arrêter par haine la nouvelle. La divine providence ne
permît pas que personne remarquât cette sainte assemblée marchant ainsi en
ordre, et personne ne vit le Seigneur excepté les cent-vingt personnes.
Ils arrivèrent avec cette
assurance que le Seigneur leur donnait intérieurement, au sommet du mont des
oliviers: là, ils se rangèrent en trois chœurs, l’un des anges, l’autre des
saints, le troisième des apôtres et des fidèles, ceux-ci se partagèrent en deux
et Jésus se plaça au milieu. La divine Mère se prosterna aux pieds de son divin
fils et l’adora comme vrai Dieu et
rédempteur du monde avec
une profonde vénération et humilité, elle lui demanda sa dernière bénédiction
et tous les fidèles l’imitèrent.
Le Seigneur les bénit
tous avec un air joyeux et plein de majesté, il joignit les mains et commença à
s’élever de terre à leur vue y laissant empreinte la trace de ses pieds divins,
il s’éleva par un mouvement insensible à travers la région de l’air, attirant à
lui et les yeux et les cœurs ravis de ses enfants premiers-nés, qui
l’accompagnaient de leur amour, en versant de douces larmes et poussant de
profonds soupirs.
Et comme le mouvement du
premier mobile fait aussi mouvoir les cieux inférieurs, ainsi Jésus triomphant
attira après lui les chœurs des anges et les saints qui l’accompagnaient
glorifiés. Mais
le mystère nouveau et secret que le bras du tout-puissant opéra dans cette
occasion, fut celui d’amener avec lui sa très sainte Mère,
pour lui donner dans le ciel la possession de la gloire, et de
la place qu’il lui avait préparée comme à sa mère véritable, et qu’elle avait
acquise par ses mérites pour la posséder en son temps dans l’éternité.
La
toute-puissance divine voulut que dans ce temps la divine Mère fût au ciel, et
ne quittât pas néanmoins la compagnie des fidèles sur le mont des oliviers. La
bienheureuse Reine fut donc élevée avec son très-saint fils, et placée à sa
droite, comme
l’écrivait si longtemps auparavant David, psaume 44, et elle y resta pendant
trois jours. Il fut très-convenable que ce mystère ne fût pas alors connu des
fidèles ni des apôtres, car s’ils avaient vu monter avec Jésus-Christ leur mère
et maîtresse, leur affliction aurait été bien plus grande.
Leurs
soupirs et leurs larmes éclatèrent lorsqu’ils virent leur divin maître
bien-aimé s’éloigner toujours davantage, et lorsqu’une nuée lumineuse se mit
entre eux et le Seigneur, les gémissements devinrent encore plus grands.
Le Père éternel avec le
Saint-Esprit et tous les esprits bienheureux vinrent sur une nuée au-devant du
fils unique incarné et de la Vierge mère, et le divin Père et le Saint-Esprit,
à notre manière d’entendre, les embrassa d’un embrassement pur et ineffable, ce
qui causa une nouvelle joie à toute la cour céleste qui chanta: ouvrez,
princes, vos portes éternelles, afin que le grand roi de la gloire et la reine
des vertus puissent entrer; déjà sa miséricorde infiniment libérale a donné aux
hommes le pouvoir d’acquérir avec justice, le droit qu’ils avaient perdu par le
péché, de mériter par l’observance de sa loi, la vie éternelle bienheureuse,
comme ses frères et ses cohéritiers.
Pour
augmenter notre joie, il amène avec lui à ses côtés la grande mère de la piété qui lui
a donné l’être avec lequel il a vaincu le démon, et comme notre Reine est si
pleine de grâce et de beauté, elle remplit de joie quiconque la contemple.
Cette
nouvelle procession si bien rangée arriva au Paradis avec une joie
incompréhensible. Les anges
se placèrent d’un côté et les bienheureux de l’autre, et Jésus-Christ notre
rédempteur et sa divine Mère passèrent au milieu, et tous rendirent au Christ
l’adoration suprême, et pareillement la vénération qu’ils devaient à la
co-rédemptrice, chantant de nouveaux cantiques de louanges à l’auteur de la
grâce et de la vie. Le Père éternel plaça à sa droite le Verbe incarné sur le
trône de la divinité. La grande Reine restait abaissée dans la profondeur
de son néant, à cause de sa grande humilité et sagesse, se trouvant plus rapprochée du trône
de la divinité, elle s’humiliait dans sa propre connaissance de pure créature.
Ce fut
pour les anges et les hommes un nouveau motif d’admiration et de joie
de voir l’admirable humilité de leur Reine. On entendit aussitôt la voix du Père éternel qui dit: ma
fille montez plus haut, son divin fils l’appela aussi en disant ma Mère,
levez-vous et venez à la place que je dois vous donner.
Le
Saint-Esprit dit aussi : mon
épouse et ma bien-aimée, venez recevoir mes embrassements éternels.
Aussitôt la cour céleste
reçut connaissance du décret de la très-sainte Trinité, qui donnait à la divine
Mère la droite de son fils, et la sainte Vierge fut placée sur le trône de la
très-sainte Trinité à la droite de son fils, et elle connut qu’on laissait à
son choix de retourner dans le monde. Elle se leva de son trône et se prosterna devant la
bienheureuse Trinité; pour imiter son divin fils, elle se
montra prête à travailler pour l’Église et à renoncer à cette joie ineffable.
Cet acte de charité fut, si agréable au Seigneur, que l’ayant purifiée et
illuminée, elle fut élevée à la vision intuitive de la divinité et fut toute
remplie de gloire.
Et ainsi comme une abeille industrieuse, elle
descendit de l’Église triomphante à la militante, chargée des fleurs de la pure
charité, pour travailler le doux rayon de miel de l’amour de Dieu et du
prochain, pour les jeunes enfants de la primitive Église, dont elle fit ensuite
des hommes robustes, qui firent les fondements du grand édifice de l’Église.
Mais
revenons au mont des oliviers. Les
fidèles étaient là les yeux levés au ciel, soupirant et pleurant, parce qu’ils
ne voyaient plus leur aimable rédempteur; la miséricordieuse mère jeta un
regard de bonté vers eux, et pleine de compassion pour leur douleur, elle pria
son fils de les consoler, il envoya donc deux anges, vêtus de blanc et tout
resplendissants, pour leur donner quelque consolation. Ainsi consolés ils
revinrent du mont des oliviers au cénacle de Jérusalem avec la sainte Vierge,
où ils persévérèrent tous dans la prière, attendant avec un désir ardent la
venue de l’Esprit- Saint, que le bien-aimé rédempteur leur avait promis.
Après que la sainte
Vierge eut joui pendant trois jours, en
corps et en âme de la gloire du ciel, la divine Majesté ordonna
à une multitude innombrable d’anges de tous les chœurs de l’accompagner sur la
terre, et elle se dirigea sur une nuée éclatante de lumière vers le cénacle.
L’esprit humain ne peut concevoir la beauté et l’éclat extérieur avec laquelle
la divine reine vint du paradis, il fallut que le Très-Haut les cachât à ceux
qui la contemplaient. Saint Jean seul eut le privilège de la voir dans cette
splendeur.
Descendue de cette nuée
de lumière, elle se prosterna à terre et s’abaissa dans son cœur au-dessous de
la poussière, elle s’humilia si profondément devant Dieu que la
langue humaine ne peut pas l’exprimer.
Elle resta toute absorbée
dans son bien-aimé et si dégagée de toutes les choses créées, que c’était un
sujet d’admiration pour les anges mêmes de voir, dans une pure créature si
exaltée et si comblée de dons, un si grand fond de la belle vertu d’humilité. L’évangéliste
saint Jean fut rendu digne de la voir descendre du paradis, aussi il en fut
ravi d’étonnement, et saisi d’humilité, il resta un jour entier
sans oser se présenter devant la reine des anges. Enfin poussé par l’amour et
la dévotion, il se présenta devant la divine mère, et en la voyant
incomparablement plus brillante que Moïse lorsqu’il descendit du Sinaï, il
tomba à terre presque mort, mais la miséricordieuse mère accourut, et se
mettant à genoux lui dit: « mon maître et mon fils, vous savez l’obéissance
que je vous dois, et qu’elle doit me diriger dans toutes mes actions, et
puisque vous êtes resté à la place de mon fils, pour m’ordonner tout ce que je
dois faire, je vous prie de me commander, à cause de la consolation que je sens
à obéir.
En entendant ces humbles paroles,
le saint apôtre fut étonné et confus, d’autant plus qu’il avait compris la
grandeur de la divine mère et vu sa splendeur; néanmoins il promit de le faire
à l’avenir, pour laisser à l’Église un exemple singulier d’humilité. Et si nous voulons être les fils et les vrais
dévots de cette divine mère, nous devrons principalement l’imiter dans sa
sainte humilité.
Texte
extrait de la Vie Divine de la Très Sainte Vierge Marie
{
Oraison
Dieu qui élevez le Christ au-dessus de tout,
ouvrez-nous à la joie et à l’action de grâce, car l’Ascension de Votre Fils est
déjà notre victoire: nous sommes les membres de Son Corps, Il nous a
précédés dans la Gloire auprès de Vous, et c’est là que nous vivons en
espérance. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Le
Seigneur monte au Ciel au milieu des chants de joie…
Il nous
prépare une place auprès de Lui…
Alléluia!
Source : http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2010/05/13/17882009.html
Sursa :
https://myriamir.wordpress.com/2016/05/05/lascension-de-notre-seigneur-jesus-christ-extrait-des-revelations-de-la-venerable-maria-dagreda-5-mai-2016/
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