Conduite à tenir face à des cystites récidivantes de la femme (
Sante-medecine.journaldesfemmes.com ), 17 Septembrie 2015
L'Observatoire régional des Médications, des Dispositifs
médicaux et des Innovations Thérapeutique, l'OMéDIT, a défini la conduite à
tenir en cas de cystite récidivante chez la femme. Dix points
essentiels sont décrits, notamment l'évaluation du caractère récidivant, la
prescription d'un traitement adapté et l'éducation de la patiente.
Affirmer la
notion d'infection urinaire basse
Selon l'OMéDIT, il est conseillé de distinguer contamination,
colonisation, et infection urinaire basse.Le diagnostic est réalisé au
moyen de bandelettes urinaires et d'un ECBU.
Etablir le
caractère récidivant
L'OMéDIT estime le caractère récidivant à plus de 4 épisodes de cystite aigue
par an.Les modalités de survenue doivent être analysées pour établir le
diagnostic de chaque épisode.
Reconstituer le
dossier bactériologique
L'OMéDIT insiste sur le caractère indispensable de l'analyse des ECBU répétés, en
particulier les caractéristiques biologiques et les données des antibiogrammes.
En cas d'infections répétées à germes différents , il s'agit d'une cystite récidivante classique. En revanche, en cas d'infections répétées avec la même souche, il peut s'agir d'une cystite méconnue comprenant des risques de complications.
En cas d'infections répétées à germes différents , il s'agit d'une cystite récidivante classique. En revanche, en cas d'infections répétées avec la même souche, il peut s'agir d'une cystite méconnue comprenant des risques de complications.
Examen clinique
et évaluation du terrain pour une prise en charge individualisée
L'OMéDIT recommande d'identifier l'histoire de survenue
initiale, les facteurs favorisants, et le caractère post-coïtal.Un examen
clinique adapté doit être réalisé : un examen
pelviennotamment, en recherchant un prolapsus et en examinant l'urètre. Le
terrain doit également être évalué. Une femme ménopausée sans antécédent
urologique et dont examen clinique est normal ou non, par exemple.
Décider des
modalités d'exploration avec gradation entre l'absence d'examen, des examens
complémentaires simples ou complexes
D'après l'OMéDIT, il est conseillé d'envisager la réalisation d'examens
complémentaires simples tels
qu'une échographie rénale et vésicale, et un examen gynécologique. Ces examens
sont particulièrement recommandés en
cas de suspicion de cystite méconnue avec
risque de complications.L'OMéDIT préconise de réfléchir à unestratégie
d'exploration, éventuellement dans un cadre multidisciplinaire : chez les
femmes ménopausées, ou en cas d'anomalie anatomique, d'obstruction des voies
urinaires, de diabète, d'immunodépression, de tumeur abdominopelvienne, de
pneumaturie, de fécalurie ou de diverticulite.
Traiter
l'épisode actuel par une stratégie de traitement curatif de « cystite simple »
L'OMéDIT indique qu'il s'agit de la seule stratégie à
mettre en avant si les récidives
sont inférieures à une par mois sur une période de 12 mois. Il est
recommandé de suivre les modalités thérapeutiques d'une cystite simple, en
fonction des données de l'antibiogramme. Les modalités d'utilisation doivent
être précisées en éduquant la patiente.
Ce traitement doit être systématiquement suivi d'un traitement antibiotique prophylactique.
Ce traitement doit être systématiquement suivi d'un traitement antibiotique prophylactique.
Eduquer la
patiente
L'OMéDIT recommande aux médecins d'inviter la patiente àsuivre
des mesures hygiénico-diététiques et de lui prodiguer des conseils
indispensables si les épisodes de cystite surviennent plus d'une fois par
mois.Ainsi, il est recommandé de favoriser
les apports hydriques , les mictions post-coïtales , et de lutter contre la constipation . Les mictions
retenues sont fortement déconseillées. En cas d'infection par la bactérie
E.coli, la consommation de canneberge est conseillée.
[
http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/3641-canneberge-infections-urinaires
[ La canneberge (appelée également cranberry en anglais) est un remède naturel contre
les infections
urinaires. Plusieurs études ont mis en évidence son rôle dans la
prévention et le traitement des infections urinaires. Par conséquent la prise
régulière de canneberge lors des repas aiderait à prévenir des épisodes de cystites à répétition et constituerait une
alternative sérieuse contre la résistance aux antibiotiques de certaines bactéries. ]
Discuter les modalités de l'antibiothérapie prophylactique continue
habituellement uniquement suspensive
Selon l'OMéDIT, cette option doit être envisagée uniquement si plus d'un
épisode mensuel est constaté, et en cas d'échec des mesures
hygiénico-diététiques. Cette antibiothérapie doit être administrée impérativement immédiatement après
le traitement curatif d'une
cystite simple. En l'absence de symptômes pendant le traitement, l'OMéDIT ne
préconise pas la réalisation d'ECBU systématique.En revanche, il est
souhaitable d'informer des effets secondaires et des éventuelles
interactions médicamenteuses, et de procéder à une évaluation du rapport
bénéfice/risque.
L'OMéDIT précise que la nitrofurantoïne est formellement contre-indiquée. En cas de cystite symptomatique, l'antibiothérapie prophylactique doit être stoppée. Un ECBU doit être réalisé avant de débuter un traitement curatif.
L'OMéDIT précise que la nitrofurantoïne est formellement contre-indiquée. En cas de cystite symptomatique, l'antibiothérapie prophylactique doit être stoppée. Un ECBU doit être réalisé avant de débuter un traitement curatif.
Prescrire
l'antibiothérapie prophylactique si elle est possible et indispensable
L'OMéDIT recommande d'adapter l'antibiothérapie aux
données de l'antibiogramme. Les modalités
de prescriptionsont les suivantes : sulfaméthoxazole-triméthoprime 400/80
mg - 1 cp/j pour une prescription journalière, et fosfomycine-trométamol - 1
sachet tous les sept jours en cas de prescription hebdomadaire. Un avis
spécialisé doit être demandé pour une prescription discontinue alternée, ou si
les souches s'avèrent résistantes.Le traitement doit durerentre six mois et deux ans ,
avec réévaluation régulière du rapport bénéfice/risque.
Identifier
précisément la situation particulière de cystites récidivantes post-coïtales
car la prise en charge est spécifique
L'OMéDIT préconise d'éliminer le diagnostic de
vaginose bactérienne et la
présence d'agents des urétrites.La miction
post-coïtale et l' arrêt des spermicides doivent être conseillés à la patiente.
La prophylaxie post-coïtale
discontinue doit être
préférée à la prophylaxie antibiotique continue.
L'OMéDIT invite les médecins à demander un avis spécialisé en cas d'échec ou de souche résistante.
L'OMéDIT invite les médecins à demander un avis spécialisé en cas d'échec ou de souche résistante.
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http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/53459-conduite-a-tenir-face-a-des-cystites-recidivantes-de-la-femme
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