Vatican: Révolte contre
François, La Voix de Dieu, 14 Septembre 2015
Objet :
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[Articol nou] Vatican: Révolte contre François
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De :
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La voix de Dieu Magazine -
(donotreply@wordpress.com)
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À :
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Olivia Marcov ;
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Date :
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Lundi 14 septembre 2015 3h09
|
Articol
nou pe "La
voix de Dieu" Magazine -
Vatican: Révolte contre François
Vatican: Révolte contre François
Julius Müller-Meiningen
Die Zeit, le 10 septembre 2015.
Traduction par Isabelle
Julius Müller-Meiningen
Die Zeit, le 10 septembre 2015.
Traduction par Isabelle
* * *
Des prélats de haut rang du
Vatican se révoltent contre la récente décision du pape sur l’annulation du
mariage. Ils lui reprochent d’abandonner un dogme essentiel.
Pour eux, la coupe est pleine. Dans trois semaines, les évêques catholiques du monde entier vont se réunir au Vatican, pour débattre de la marche à suivre par l’Eglise. A Rome, les pères synodaux vont trouver un appareil qui a définitivement déclaré la guerre au pape. Dans les enceintes sacrées de la Curie circule un dossier, qu’on peut lire dans « Christ und Welt », supplément au journal Die Zeit ; on y recense systématiquement les supposés péchés du pape. « François a laissé tomber le masque » dit un haut prélat du Vatican.
Pour eux, la coupe est pleine. Dans trois semaines, les évêques catholiques du monde entier vont se réunir au Vatican, pour débattre de la marche à suivre par l’Eglise. A Rome, les pères synodaux vont trouver un appareil qui a définitivement déclaré la guerre au pape. Dans les enceintes sacrées de la Curie circule un dossier, qu’on peut lire dans « Christ und Welt », supplément au journal Die Zeit ; on y recense systématiquement les supposés péchés du pape. « François a laissé tomber le masque » dit un haut prélat du Vatican.
Le dernier texte promulgué
par le pape argentin, âgé aujourd’hui de 78 ans, a mis le feu aux poudres de ce
que l’on peut assurément définir comme le prodrome d’une résistance organisée
contre François. En publiant mardi dernier un document qui permet, plus
facilement et plus rapidement, une annulation du mariage religieux, le pape a
placé l’Eglise devant le fait accompli.Mitis Iudex Dominus, ainsi
s’intitule cet édit, c’est à dire « le Seigneur, juge clément ». Mais de cette
clémence, que François veut offrir aux croyants en conflit avec les règles de
l’Eglise, la curie ne veut pas entendre parler. Beaucoup de Monsignori, qui sont nominalement aux commandes de
l’Eglise universelle, sont hors d’eux-mêmes.
On le voit dans un dossier
au langage cinglant qui circule ces jours-ci dans les bureaux les plus
importants du Vatican, au nombre desquels il faut compter aussi la Congrégation
pour la Doctrine de la Foi et la Secrétairie d’Etat. Le motu proprio sur l’allègement de la déclaration de
nullité du mariage y est épluché juridiquement, dans ses moindres détails. On y
reproche principalement au pape d’avoir contourné les congrégations compétentes
dans une matière aussi essentielle pour l’Eglise et d’avoir de facto introduit « le divorce catholique ».
Le document, qui compte plusieurs pages, parle d’une « évolution inquiétante »
où la procédure législative régulière dans l’Eglise universelle est réduite à
néant. La plupart des fusibles dans le processus d’annulation du mariage se
trouvent délibérément « court-circuités ».
« Aucune des étapes prévues
dans la procédure législative n’a été retenue », lit-on dans le texte. Ni les
conférences épiscopales, ni les congrégations et conseils compétents, ni la
Signature apostolique n’ont été impliqués. « Du simple point de vue formel
déjà, il y a de graves lacunes ». On fait aussi remarquer que, lors du dernier
synode des évêques, il n’y a eu « aucun accord unanime » sur la manière d’agir
décidée aujourd’hui par le pape à propos de l’annulation du mariage. « Le
procédé retenu est aux antipodes de la synodalité tant invoquée et de la
discussion franche et ouverte ».
La signification du mariage,
en particulier le traitement réservé aux conjoints, divorcés et engagés dans un
nouveau mariage civil, est l’épicentre des débats sur les orientations futures
de l’Eglise. L’indissolubilité du mariage est le dogme auquel se cramponnent
les ecclésiastiques conservateurs. Le « divorce à la catholique », rendu possible
par le pape, représente la catastrophe majeure pour les gardiens de la doctrine
comme le préfet allemand de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le
cardinal Gerhard Ludwig Müller. L’acte informel d’accusation contre François se
trouve aussi sur sa table. Müller et ses nombreux alliés dans la curie
craignent que tout l’édifice ne s’écroule dès lors que l’on supprime un de ses
fondements. A leurs yeux, il y va de rien moins que de la survie de la
véritable Eglise catholique.
Alors que les dispositions
qui avaient cours jusqu’ici privilégiaient le souci de maintenir le mariage
catholique, différents mécanismes juridiques qui poursuivaient ce but, ont été
-- c’est la conviction des critiques du pape -- intentionnellement supprimés. «
Le nouveau texte ne dit rien sur des moyens pastoraux ou juridiques pour sauver
ou rendre valide le mariage ; cette absence donne à penser », peut-on lire dans
le document. En somme, l’évolution serait « dangereuse ».
Et les auteurs de poursuivre
: « On ne peut se défaire de l’impression qu’il
ne s’agit plus ici de constater la vérité en rapport avec un lien matrimonial
concret mais de déclarer nuls le plus grand nombre possible de mariages ». Cela veut dire concrètement
: le dogme de l’indissolubilité, que François cite expressément, à deux
reprises, dans l’introduction dumotu proprio, est en réalité, selon le
rédacteur du document, vidé de son sens. «
C’est l’heure pour nous d’ouvrir la bouche », réclame sur un ton rebelle un
haut prélat de la curie.
En particulier, l’introduction
d’une procédure accélérée d’une durée de 30 jours seulement, sous l’autorité de
l’évêque, pour la déclaration de nullité du mariage indispose beaucoup les
critiques du pape. Dans le dossier, on peut lire que cette procédure « recèle
le danger d’ouvrir la voie au divorce catholique ». Beaucoup parmi les 3600
évêques diocésains répartis sur le globe seraient tout à fait dépassés par
cette nouvelle tâche. « En plus, la question se pose de savoir combien
d’évêques dans le monde seront capables de faire une évaluation qui leur
permette d’arriver à la certitude morale requise ».
D’après les critiques de
François, beaucoup de problèmes théologiques controversés ont été ignorés.
Ainsi, on trouve dans le document pontifical plusieurs raisons extrêmement
confuses qui peuvent justifier le recours à une procédure accélérée, comme « le
manque de foi » ou encore d’autres motifs qui demeurent indéterminés. Il serait
« très inquiétant » que le consentement du couple suffise pour introduire une
procédure abrégée. Selon les nouvelles normes, cette procédure est même prévue
lorsque l’un des partenaires ne réagit pas à la deuxième interpellation. «
Qu’un texte juridique laisse ouvert, par un ‘etc.’ placé en fin de phrase, un
large éventail de possibilités est vraisemblablement inédit en législation »,
fait observer non sans piquant le dossier.
Si l’on devait en venir, comme le redoutent les
adversaires du pape, à un flot de déclarations de nullité, le problème de
l’accès aux sacrements des divorcés remariés, qui agite l’Eglise depuis
longtemps, serait pratiquement évacué. Ils peuvent désormais sans problème sortir de leur
mariage catholique, contracté en fait pour l’éternité. Par décret pontifical.
Le synode, qui commence ce 4
octobre, risque maintenant de se réduire à un club de débatteurs refermé sur
lui-même. Le pape, à ce qu’on dit, décide de toute manière selon son bon plaisir.Il
ne s’est pas tenu à la manière régulière de légiférer, lit-on encore dans les
sept pages du document. Les conférences épiscopales comme toutes les
administrations curiales, et jusqu’aux services juridiques du Vatican, ont été
contournées.
Une commission constituée par le pape, contrainte au
silence, a rédigé un projet de loi dans le plus grand secret. Sans cela, elle aurait sans doute été cassée et contrée
par l’appareil de la curie. Bien que, lors du synode de l’automne dernier, de
vives protestations se soient élevées contre l’idée d’introduire une procédure
éclair de constatation de la nullité d’un mariage sous l’autorité de l’évêque, c’est
maintenant d’ores et déjà une loi d’Eglise -- avant même que le synode ait pu
reprendre l’examen de ce thème.
Le pape veut-il imposer à toute force le chemin qu’il a
tracé depuis longtemps ? Dans les cénacles les plus importants de la curie, les
doutes sont depuis longtemps devenus une certitude.
Mais beaucoup de croyants
jubileront.
lavoixdedieu | septembrie 14, 2015 la 12:09 am | Categories: Uncategorized | URL:http://wp.me/p3PRAU-13t
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