Il Est Vie,
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Omilii, Psaumes, Psalmi ( 1 )
Tu es le seul Saint, Seigneur Dieu,
toi qui fais des merveilles!
toi qui fais des merveilles!
Tu es fort, tu es grand,
tu es le Très-Haut, tu es le roi tout puissant,
toi, Père saint, roi du ciel et de la terre.
tu es le Très-Haut, tu es le roi tout puissant,
toi, Père saint, roi du ciel et de la terre.
Tu es trois et tu es un, Seigneur
Dieu,
tu es le bien, tu es tout bien, tu es le souverain bien,
Seigneur Dieu vivant et vrai.
tu es le bien, tu es tout bien, tu es le souverain bien,
Seigneur Dieu vivant et vrai.
Tu es amour et charité, tu es
sagesse,
tu es humilité, tu es patience,
tu es beauté, tu es douceur,
tu es sécurité, tu es repos,
tu es joie, tu es notre espérance et notre joie,
tu es justice, tu es mesure,
tu es toute notre richesse et surabondance.
tu es humilité, tu es patience,
tu es beauté, tu es douceur,
tu es sécurité, tu es repos,
tu es joie, tu es notre espérance et notre joie,
tu es justice, tu es mesure,
tu es toute notre richesse et surabondance.
Tu es beauté, tu es douceur,
tu es notre abri, notre gardien et notre défenseur,
tu es la force, tu es la fraîcheur.
tu es notre abri, notre gardien et notre défenseur,
tu es la force, tu es la fraîcheur.
Tu es notre espérance,
tu es notre foi,
tu es notre amour,
tu es notre grande douceur,
tu es notre vie éternelle,
grand et admirable Seigneur,
Dieu tout puissant, ô bon Sauveur!
tu es notre foi,
tu es notre amour,
tu es notre grande douceur,
tu es notre vie éternelle,
grand et admirable Seigneur,
Dieu tout puissant, ô bon Sauveur!
Saint François d'Assise
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 8,27-35
En ce temps-là,
Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs
de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au
dire des gens, qui suis-je ? »
Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »
Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »
Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.
Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »
Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »
Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.
*
Évangile de Jésus Christ
selon saint Matthieu 22,34-40
En ce temps-là,
les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se
réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »
*
Vivre d’Amour,
c’est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !…
Au Cœur Divin, débordant de tendresse
J’ai tout donné… légèrement je cours
Je n’ai plus rien que ma seule richesse
Vivre d’Amour.
Sans réclamer de salaire ici-bas
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !…
Au Cœur Divin, débordant de tendresse
J’ai tout donné… légèrement je cours
Je n’ai plus rien que ma seule richesse
Vivre d’Amour.
*
" Là où est
l'Esprit du Seigneur ,là est la liberté "
2 Co 3 , 17
2 Co 3 , 17
*
A Jérusalem, en haut du Mont des
Oliviers, se trouve le Carmel du Père, une église à ciel ouvert; sur ses murs,
la prière du Notre Père, enseignée par Jésus ...
YOUTUBE.COM
*
Nous devons aller
au-devant les uns des autres comme des frères. Nous devons pleurer ensemble...
Ces larmes, nous réunirons, ces larmes d'amour. Laissons grandir en nous la nostalgie de l'unité, car c'est elle qui
nous poussera à nous retrouver, à nous embrasser les uns les autres, et à louer
ensemble Jésus-Christ comme le seul Seigneur. Nous sommes séparés parce que le
péché nous a séparés, tous nos péchés. C'est un long chemin de péchés que nous
avons parcouru ensemble. Mais à qui la faute ? À nous tous, c'est notre faute à
tous. Nous sommes tous des pécheurs... Avec le Coeur, c'est une langue plus
simple et plus authentique, qui ne comprendrait que deux règles de grammaire,
aimer Dieu, et aimer son prochain. Car nous sommes en quelque sorte, séparés...
*
La
fête de Notre-Dame du Mont-Carmel. L'une des notes caractéristiques de la
spiritualité du Carmel est la présence de la Vierge Marie dans notre vie, la
communion avec sa personne et l'imitation de ses vertus.
Le Carmel, selon une expression médiévale, est
"entièrement à Marie"
Évangile de Jésus Christ
selon saint Matthieu 11,28-30.
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui
peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
*
Comme un pasteur visite son troupeau lorsqu’il se trouve
au milieu de ses brebis dispersées, ainsi je visiterai mes brebis, et je les
délivrerai de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour du nuage
et de l’obscurité. (Ez 34,12)
*
Évangile de Jésus Christ
selon saint Jean 21,15-19
Jésus se
manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils
eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes- tu
vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le
sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
*
Présentation de la vie des
carmélites de Bethléem, couvent fondé au 19e siècle par bienheureuse Mariam de
Jésus Crucifié.
https://www.youtube.com/watch?v=I_SIrm-cfTo&feature=youtu.be
*
« Le
petit rien de Jésus »
« Aujourd’hui, la sainteté, ce n’est pas la prière, ni les visions (ou les)
révélations, ni la science de bien parler, ni les cilices, ni les pénitences ;
c’est l’humilité… L’humilité, c’est la paix. Elle est reine, l’âme humble, elle
est toujours heureuse. Dans le combat, dans la souffrance, elle s’humilie ;
elle croit en mériter davantage ; elle en demande (davantage). Elle est
toujours en paix. L’orgueil donne le trouble. Le cœur humble est le vase, le calice qui tient Dieu. Le Seigneur dit : Une âme
humble, véritablement humble, fera plus de miracles que les anciens prophètes…
Au ciel, les plus beaux arbres sont ceux qui ont le plus péché ; mais ils se
sont servis de leurs misères comme d’un fumier qui entoure le pied… » (p.130)
L’humilité
L’âme humble devient lumière ; elle vit dans la vérité ; elle arrive
jusqu’à Dieu, et Dieu s’abaisse jusqu’à elle . L’humilité lui fait un chemin
pour parvenir aux autres vertu. L’orgueilleux est comme le grain de froment
jeté dans l’eau : il enfle, il grossit. Exposez ce grain au soleil, au feu : il
sèche, il est brûlé. L’humble est comme le grain jeté en terre ; il descend, il
se cache, il disparaît, il meurt, mais c’est pour reverdir au ciel.
Quand on cueille les olives, on le fait avec le plus grand soin ; on
ramasse toutes celles qui tombent par terre, afin d’en extraire l’huile.
Cherchez partout avec un soin égal des occasions de pratiquer l’humilité.
L’huile donne la lumière ; l’humilité a la lumière de Dieu ; elle fait voir
Dieu.
Considérez les abeilles ; elles voltigent de fleur en fleur, et elles
entrent ensuite dans la ruche pour composer le miel. Imitez-les ; cueillez
partout le suc de l’humilité. Le miel est doux ; l’humilité a le goût de Dieu ;
elle fait goûter Dieu. Travaillez tous les jours à acquérir l’humilité.
Lorsqu’on oublie d’arroser les arbres que l’on vient de planter, ces arbres
meurent. Si vous oubliez de pratiquer tous les jours l’humilité, l’arbre de
votre âme se dessèchera…
Il n’y a que l’amour qui peut remplir le cœur de l’homme . Le juste avec
l’amour et une pincée de terre est rassasié ; mais le mauvais, avec tous les
plaisirs, les honneurs, les richesses a toujours faim, toujours soif. Il n’est
jamais rassasié. Au Ciel, les plus beaux arbres sont ceux qui ont le plus
péché, mais ils se sont servis de leurs misères comme d’un fumier qui entoure
le pied. Je demande au ciel, à la terre, à la mer, aux arbres, aux plantes, à
toutes les créatures : « Où est Jésus ? ». Alors, toutes me répondent sur le
même ton : « Dans un cœur droit et un esprit humilié ! »
Voyez le ver de terre ; à mesure qu’il s’enfonce, sa protection s’accroît .
Par contre, s’il se montre, on l’écrase. le ver, quand la glace vient, la terre
est sa chaleur ; quand c’est le soleil, la terre devient sa fraîcheur.
Comprenez que l’humilité ne fait état de rien et est heureuse de tout. Elle
possède la paix en ce monde et la joie dans l’autre.
Maryam Baouardy
*
Texte de Mariam appelée
"la petite arabe" : « Jésus »
Quand Jésus
regarde ses élus, son regard fait fondre le cœur. Oh ! ce regard ! Le Seigneur
frappe à toutes les portes ; personne ne veut lui ouvrir ; il appelle, personne
ne répond ; il attend, personne ne vient… Dédommagez-le ; ouvrez-lui votre cœur
; faites-le entrer dedans ; donnez-lui tout. Ne pensez qu’à lui, n’aimez que
lui, faites tout pour lui…
Quand je vois
Jésus, mon cœur est déchiré. Il a dit, ce Seigneur : LeMaître n’oublie pas sa servante, mais la servante oublie
son Maître… Jésus n’est pas connu, Jésus n’est pas aimé !… Je voudrais être
oiseau pour courir tout l’univers, pour crier : Vous seul, vous seul, mon Dieu
!…
Il est doux d’entendre
parler de Jésus, mais plus doux d’entendre Jésus lui-même… Il est doux de
penser à Jésus, mais plus doux de le posséder… Il est doux de prêter l’oreille
à Jésus, mais plus doux de faire sa volonté…
http://www.zenit.org/fr/articles/soeur-mariam-de-jesus-crucifie-le-petit-rien-proclamee-sainte
Sœur Mariam de Jésus-Crucifié, « le
petit rien » proclamée sainte
La vie de la carmélite palestinienne sœur Mariam de
Jésus-Crucifié s’est déroulée entre des travaux fatigants et des expériences
extraordinaires. Elle a reçu les stigmates de la Passion de Jésus. Elle se
considérait comme un « néant » devant Dieu : un « petit
rien ».
Palestine, 15
mai 2015 (ZENIT.org) Marina Droujinina | 845 clics
« Le
petit rien », ainsi s’appelait la sœur Mariam de Jésus-Crucifié (1846 –
1878) qui a été béatifiée le 13 novembre 1983 par le pape Jean Paul II et qui
sera canonisée ce dimanche 17 mai à Rome par le pape François avec trois autres
saintes de Palestine, de France et d’Italie.
« L’humilité
est heureuse d’être un rien, elle ne s’attache à rien, elle ne se fatigue
jamais du rien. Elle est contente, heureuse, partout heureuse, satisfaite de
tout… Bienheureux les petits ! », disait la petite carmélite palestinienne
qui a eu une vie courte et remplie de grâces, comme le précise l’Association
Notre Dame du Carmel en Israël.
Mariam
Baouardy est née le 5 janvier 1846 dans un petit village de Galilée dans une
famille chrétienne de rite gréco-catholique. Restée très tôt sans parents, une
fille vit une union parfaite avec la nature et toute la création qui l’entoure.
« Une expérience d’enfant est décisive pour sa vie à venir : elle joue
avec deux petits oiseaux et veut leur faire prendre un bain… mais ceux-ci n’y
résistent pas et meurent entre ses mains. Toute triste, elle entend alors
intérieurement cette parole: « Vois, c’est ainsi que tout passe; mais si
tu veux me donner ton cœur, je te resterai toujours ». »
À
l’âge de 12 ans, Mariam apprend que son oncle, chez qui elle vit depuis la mort
de ses parents, veut la marier, mais, « décidée à se donner tout
entière au Seigneur, elle refuse ». Après menaces et humiliations, la
jeune fille se confie au serviteur de la maison qui est musulman espérant
trouver de l’aide. Il lui propose de quitter les chrétiens et de devenir
musulmane. Lorsque Mariam refuse, le serviteur, se mettant en colère,
« lui tranche la gorge, puis l’abandonne dans une ruelle sombre ».
Mariam
est sauvée par une « jeune femme qui ressemblait à une religieuse »
et qui l’a soignée pendant 4 semaines. Plus tard, sœur Mariam disait qu’après
sa guérison la Vierge Marie elle-même l’avait emmenée dans une église et
l’avait laissée là-bas.
Elle
travaille alors en tant que servante dans des familles pauvres avant de se
retrouver à Marseille en 1865. Là elle est accueillie au noviciat des Sœurs de
Saint-Joseph de l’Apparition. Ainsi, son désir profond de se donner au Seigneur
commence à se réaliser.
Malgré
sa faible santé, elle est toujours prête à effectuer les travaux les plus durs
et les plus fatigants : elle partage son temps entre la lessive et la
cuisine. Cependant, « deux jours par semaine, elle revit la Passion de
Jésus, reçoit les stigmates (que, dans sa simplicité elle croit être une
maladie), et toutes sortes de grâces extraordinaires commencent à se
manifester », continue la même source.
Cependant,
Mariam n’est pas admise dans la congrégation. les circonstances la tournent
vers les carmélites.
En
1870, elle part, avec un petit groupe, fonder le premier monastère de
carmélites en Inde, à Mangalore. Elle continue à affronter les « travaux
les plus lourds et les troubles toujours liés à une nouvelle fondation »,
mais sa vie secrète est pleine d’expériences extraordinaires et étonnantes. Ces
extases durant lesquels les sœurs voient Mariam « avec un visage
rayonnant » créent une atmosphère tendue dans le monastère et « des
incompréhensions commencèrent alors à se produire autour d’elle, mettant même
en doute l’authenticité de ce qu’elle vivait ».
Mariam
émet cependant ses vœux au terme de son noviciat, le 21 novembre 1871. Et,
quelques mois plus tard, on l’envoie au Carmel de Pau de Terre
Sainte. C’est dans ce monastère qu’elle reçoit son nom religieux de sœur
Mariam de Jésus Crucifié. Elle y trouve amour et compréhension de la part des
sœurs qui apprécient sa générosité et sa simplicité.
Lors
de certaines extases, sœur Mariam, qui est presque illettrée, improvise
« des poésies d’une grande beauté » « où la création entière
chante son Créateur » comme celui-ci : « Tout le monde
dort. Et Dieu, si rempli de bonté, si grand, si digne de louanges, on
l’oublie!…Personne ne pense à lui!… Vois, la nature le loue; le ciel, les étoiles,
les arbres, les herbes, tout le loue; et l’homme, qui connaît ses bienfaits,
qui devrait les louer, il dort!… Allons, allons réveiller l’univers ! »
Peu
après son retour de l’Inde, elle commence à parler de la fondation d’un Carmel
à Bethléem. Les obstacles sont nombreux, mais l’autorisation est donnée par
Rome, et, le 20 août 1875, un petit groupe de sœurs « s’embarque pour
cette aventure. Le Seigneur lui-même guide Mariam pour le lieu et la
construction ». La communauté s’installe dans les lieux dès le 21 novembre
1876, pendant que les travaux se poursuivent.
Seule
à parler l’arabe, Sœur Mariam « surveille des travaux sous une chaleur
étouffante. En portant à boire aux ouvriers, elle tombe dans un escalier et se
brise un bras. La gangrène va s’y mettre très rapidement et elle meurt en
quelques jours, le 26 août 1878, à 32 ans », conclut la même source.
(15 mai 2015) ©
Innovative Media Inc
*
Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean 17,11b-19
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils
soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.
Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.
*
Évangile de Jésus Christ
selon saint Jean 16,23b-28
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous
demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
*
« Il ne vous appartient pas de connaître les délais et
les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez
recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous
serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux
extrémités de la terre. »
*
Saint Thomas d'Aquin commente ainsi ce passage de
l'Évangile: «Je puis voir grâce à la lumière du soleil, mais si je ferme les
yeux, je ne vois pas; ce n'est pas la faute du soleil, mais la mienne».
*
Évangile de Jésus Christ
selon saint Jean 10,22-30
On célébrait la
fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
*
Il y a quelques jours nous
célébrions la veillée pascale. Une partie de cette veillée comprend la
célébration du baptême, la Pâque, le passage de la mort à la vie. La
bénédiction solennelle de l'eau et le renouvellement des promesses du baptême
sont des points clés de cette nuit sacrée.
Dans le rituel du
baptême il y a une immersion dans l'eau (symbole de la mort), et une émergence
de l'eau (image d'une vie nouvelle). Nous sommes immergés avec le péché
originel et nous émergeons renouvelés. C'est cela
que Jésus appelle «renaître» (cf. Jn 3,3). C'est cela “naître de l'eau”,
“naître de l'esprit” ou “du souffle du vent”…
Eau et Esprit voilà les
symboles employés par Jésus. Les deux expriment l'action de l'Esprit Saint qui
purifie et donne la vie, qui nettoie et ranime, qui étanche la soif et respire,
qui adoucit et parle. Eau et Esprit sont une et même chose.
En revanche, Jésus
parle également de l'opposition de la chair et de l'esprit: «Ce qui est né de
la chair n'est que chair; ce qui est né de l'Esprit est esprit» (Jn 3,6).
L'homme charnel naît quand il apparaît ici-bas. Mais l'homme spirituel meurt
dans sa chair et naît au moment du Baptême, ce qui veut dire renaître. Une
belle formule de Saint Paul pourrait devenir notre sujet de réflexion et
d'action, surtout en cette époque pascale: «Ne le savez-vous donc pas: nous
tous, qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est dans sa mort que nous avons
été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau
avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que
le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts»
(Rm 6,3-4).
Abbé Josep Mª
MASSANA
*
12
avril
Par décision du Pape
Jean-Paul II, ce dimanche s'appelle Dimanche de la Divine Miséricorde. Voilà
qui dépasse la simple dévotion particulière. Comme le Saint Père l'explique
dans son encyclique Dives in misericordia, la Miséricorde Divine est la
manifestation de l'amour de Dieu dans une histoire blessée par le péché. À l'origine
du mot “Miséricorde” l'on trouve les mots: “Misère” et “Cœur”. Dieu met notre
condition misérable due au péché dans son cœur de Père qui reste fidèle à ses
desseins. Jésus-Christ, mort et ressuscité, est la suprême manifestation et
l'action de la Miséricorde Divine. «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné
son Fils unique» (Jn 3:16) et l'a envoyé à la mort pour nous sauver. «Pour
racheter l'esclave tu livres le Fils», nous avons proclamé dans le Chant de la
Victoire de la Veillée Pascale. Et, une fois ressuscité, Il s'est constitué
lui-même en source de salut pour tous ceux qui croient en Lui. Par la foi et la
conversion nous accueillons le trésor de la Miséricorde Divine.
*
Tous les baptisés sont
invité à annoncer la Bonne Nouvelle, non seulement par nos paroles ou discours,
mais EN ACTE ET EN VERITE, nous dira saint Jean. C’est dans ce sens-là se
justifie le reproche du Seigneur : manque de foi et la dureté de cœur.
Nous ne savons pas pourquoi le Seigneur a choisi une femme qui était
dominée par les Esprits démoniaque pour annoncer la Bonne Nouvelle. Tout ce que
nous savons est ce que tous sont invités à annoncer la Bonne Nouvelle, non pas
par une obligation imposée, mais par notre propre vocation baptismale entant
qu’enfants de Dieu.
*
Texte de l'Évangile (Jn
3,14-21): Jésus dit à Nicodème: «De même que le serpent de bronze fut élevé par
Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que
tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne
périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans
le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde
soit sauvé. Celui qui croit en Lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas
croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
»Et le Jugement, le voici:
quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à
la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui
fait le mal déteste la lumière: il ne vient pas à la lumière, de peur que ses
œuvres ne lui soient reprochées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la
lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu».
*
Celui
qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère
Aujourd'hui, nous contemplons Jésus -dans une scène très concrète et, en
même temps, suggestive- entouré d'une foule de gens de son village. Les proches
de Jésus sont arrivés de Nazareth à Capharnaüm. Mais vue la quantité de gens,
ils restent dehors et le font appeler. Ils lui disent: «Ta mère et tes frères
sont là dehors, qui te cherchent» (Mc 3,31).
Dans la réponse de Jésus, il n'y a, comme nous le verrons,
aucun motif de rejet de ses proches. Jésus les avait quittés pour suivre
l'appel divin et il montre à présent qu'intérieurement aussi, Il s'était
détaché d'eux. Non par froideur ou par mépris des liens familiaux, mais parce
qu'Il appartient complètement à Dieu son Père. Jésus-Christ a réalisé
personnellement en Lui ce qu'Il demande à ses disciples.
Au
lieu de sa famille de la terre, Jésus a choisi une famille spirituelle. Il
jette un regard sur les gens assis autour de Lui et leur dit: «Voici ma mère et
mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur,
ma mère» (Mc 3,34-35). Dans d'autres passages de son Évangile, saint Marc
décrit d'autres regards comme celui-ci.
Jésus veut-il nous dire que seuls sont ses parents ceux qui écoutent sa
parole avec attention? Non! Ses parents ne sont pas ceux qui écoutent, mais
ceux qui écoutent et accomplissent la volonté de Dieu: voilà son frère, sa
soeur, sa mère.
Jésus exhorte ceux qui se trouvent assis là -et tous les autres- à entrer
en communion avec Lui au moyen de l'accomplissement de la volonté divine. Mais,
en même temps, nous voyons dans ses paroles l'éloge de sa mère, Marie,
bienheureuse pour toujours pour avoir cru.
Abbé Josep GASSÓ i Lécera (Ripollet, Barcelone)
*
Saint
Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 25 sur St Matthieu ; PL 46, 937 (trad. bréviaire 21/11)
Sermon 25 sur St Matthieu ; PL 46, 937 (trad. bréviaire 21/11)
« Celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »
Faites
attention, je vous en supplie, à ce que dit le Christ Seigneur, étendant la
main vers ses disciples : « Voici ma mère et mes frères ». Et ensuite : « Celui
qui fait la volonté de mon Père, qui m'a envoyé, c'est lui mon frère, ma sœur,
ma mère ». Est-ce que la Vierge Marie n'a pas fait la volonté du Père, elle qui
a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été élue pour que le salut
naisse d'elle en notre faveur, qui a été créée dans le Christ avant que le
Christ soit créé en elle ? Sainte Marie a fait, oui, elle a fait la volonté du
Père, et par conséquent, il est plus important pour Marie d'avoir été disciple
du Christ que d'avoir été mère du Christ ; il a été plus avantageux pour elle
d'avoir été disciple du Christ que d'avoir été sa mère. Donc, Marie était
bienheureuse, parce que, avant même d'enfanter le Maître, elle l'a porté dans
son sein...
Sainte Marie, heureuse Marie ! Et pourtant l'Église vaut mieux que la
Vierge Marie. Pourquoi ? Parce que Marie est une partie de l'Église, un membre
éminent, un membre supérieur aux autres, mais enfin un membre du corps
entier... Donc, mes très chers, regardez vous-mêmes : vous êtes les membres du
Christ, et vous êtes le corps du Christ (1Co 12,27). Comment l'êtes-vous ?
Faites attention à ce qu'il dit : « Voici ma mère et mes frères ». Comment
serez-vous la mère du Christ ? « Celui qui entend, celui qui fait la volonté de
mon Père, qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ».
*
Évangile de Jésus Christ
selon saint Marc 3,31-35
En ce temps-là,
comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-
dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
*
Le Pape François
: « L’unité des chrétiens – nous en sommes convaincus – ne sera pas le fruit de
discussions théoriques raffinées dans lesquelles chacun tentera de
convaincre l’autre du bien-fondé de ses propres opinions. Le Fils de l’Homme
viendra et il nous trouvera encore en discussions. Nous devons reconnaître que
pour parvenir à la profondeur du mystère de Dieu, nous avons besoin les uns des
autres, de nous rencontrer et de nous confronter sous la conduite de l’Esprit
Saint, qui harmonise les diversités et dépasse les conflits, réconcilie les
diversités. »
(CÉLÉBRATION DES
VÊPRES EN LA SOLENNITÉ DE LA CONVERSION DE SAINT PAUL APÔTRE, Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs,
Dimanche 25 janvier 2015)
*
Lettre aux Hébreux 3,7-14
Frères, comme le
dit l’Esprit Saint dans un psaume : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix,
n’endurcissez pas votre cœur comme au temps du défi, comme au jour de l’épreuve dans le désert,
quand vos pères m’ont mis à l’épreuve et provoqué. Alors ils m’ont vu à l’œuvre
pendant quarante ans ; oui, je me suis emporté contre cette génération, et j’ai dit : Toujours ils ont le cœur égaré, ils n’ont pas connu mes chemins.
Dans ma colère, j’en ai fait le serment : On verra bien s’ils entreront dans mon repos !
Frères, veillez à ce que personne d’entre vous n’ait un cœur mauvais que le manque de foi sépare du Dieu vivant.
Au contraire, encouragez-vous les uns les autres jour après jour, aussi longtemps que retentit l’« aujourd’hui » de ce psaume, afin que personne parmi vous ne s’endurcisse en se laissant tromper par le péché.
Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous maintenons fermement, jusqu’à la fin, notre engagement premier.
n’endurcissez pas votre cœur comme au temps du défi, comme au jour de l’épreuve dans le désert,
quand vos pères m’ont mis à l’épreuve et provoqué. Alors ils m’ont vu à l’œuvre
pendant quarante ans ; oui, je me suis emporté contre cette génération, et j’ai dit : Toujours ils ont le cœur égaré, ils n’ont pas connu mes chemins.
Dans ma colère, j’en ai fait le serment : On verra bien s’ils entreront dans mon repos !
Frères, veillez à ce que personne d’entre vous n’ait un cœur mauvais que le manque de foi sépare du Dieu vivant.
Au contraire, encouragez-vous les uns les autres jour après jour, aussi longtemps que retentit l’« aujourd’hui » de ce psaume, afin que personne parmi vous ne s’endurcisse en se laissant tromper par le péché.
Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous maintenons fermement, jusqu’à la fin, notre engagement premier.
*
1
Ianuarie
Livre
des Nombres 6,22-27
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je vous bénirai. »
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je vous bénirai. »
Bonne et Sainte Année!!!!
*
Évangile de Jésus Christ
selon saint Luc 2,16-21
En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et
Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
Commentaire: Abbé Manel
VALLS i Serra (Barcelona, Espagne)
Les bergers y
allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché
dans la crèche
Aujourd'hui,
l'Église contemple avec reconnaissance la maternité de la Mère de Dieu, modèle
de sa propre maternité envers nous tous. Luc nous présente la “rencontre” des
bergers “avec l'Enfant”, accompagné de Marie, sa Mère, et de Joseph. La
discrète présence de Joseph suggère son importante mission de gardien du grand
mystère du Fils de Dieu. Tous ensembles, bergers, Marie et Joseph, «avec le
petit enfant couché dans la crèche» (Lc 2,16), sont comme une belle image de
l'Église en adoration.
“La crèche”:
Jésus est déjà là, en une allusion voilée à l'Eucharistie. C'est Marie qui l'a
mis là! Luc parle d'une “rencontre”, d'une rencontre des bergers avec Jésus. En
effet, sans l'expérience d'une “rencontre” personnelle avec le Seigneur, on ne
trouve pas la foi. Seule cette “rencontre”, qui comporte un “voir de ses
propres yeux” et, d'une certaine façon, un “toucher”, rend les bergers capables
de témoigner de la Bonne Nouvelle, d'être de véritables évangélisateurs qui
puissent «raconter ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant» (Lc
2,17).
Et voici un
premier fruit de la “rencontre” avec le Christ: «Tous ceux qui les entendirent
furent dans l'étonnement» (Lc 2,18). Nous devons demander la grâce de savoir
susciter cet “étonnement”, cette admiration chez ceux auxquels nous annonçons
l'Évangile.
Il existe encore
un second fruit de cette rencontre: «Les bergers s'en retournèrent, glorifiant
et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu» (Lc 2,20).
L'adoration de l'Enfant leur remplit le cœur d'enthousiasme pour communiquer ce
qu'ils ont vu et entendu, et la communication de ce qu'ils ont vu et entendu
les amène à la prière de louanges et à l'action de grâces, à glorifier le
Seigneur.
Marie, maîtresse
de contemplation —elle «gardait toutes ces choses, et les repassait dans son
cœur» (Lc 2,19)— nous donne Jésus, dont le nom signifie “Dieu sauve”. Son nom
est aussi notre Paix. Accueillons dans notre cœur ce Nom saint et très doux et
ayons-le souvent sur nos lèvres!
*
«
Non plus esclaves, mais frères » le message du pape
pour la 48 e Journée mondiale pour la paix
pour la 48 e Journée mondiale pour la paix
1. Au début d’une nouvelle année, que nous accueillons comme une grâce et
un don de Dieu à l’humanité, je désire
adresser à chaque homme et femme, ainsi qu’à chaque peuple et à chaque nation du monde, aux Chefs d’État et de
Gouvernement ainsi qu’aux responsables des diverses religions, mes voeux fervents de paix, que j’accompagne de ma
prière afin que cessent les guerres, les conflits et les nombreuses souffrances provoqués soit par la main de l’homme soit
par de vieilles et nouvelles épidémies comme par les effets dévastateurs des calamités naturelles. Je prie de manière
particulière pour que, répondant à notre vocation commune de collaborer avec Dieu et avec tous les hommes de bonne
volonté pour la promotion de la concorde et de la paix dans le monde, nous sachions résister à la tentation de nous
comporter de manière indigne de notre humanité.
Dans le message pour le 1 janvier dernier, j’avais observé qu’au « désir d’une vie pleine… er appartient une soif
irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou
des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser »1 . L’homme étant un être relationnel, destiné à se réaliser
dans le contexte de rapports interpersonnels inspirés par la justice et la charité, il est fondamental pour son
développement que soient reconnues et respectées sa dignité, sa liberté et son autonomie. Malheureusement, le fléau
toujours plus répandu de l’exploitation de l’homme par l’homme blesse gravement la vie de communion et la vocation à
tisser des relations interpersonnelles empreintes de respect, de justice et de charité. Cet abominable phénomène, qui
conduit à piétiner la dignité et les droits fondamentaux de l’autre et à en anéantir la liberté et la dignité, prend de multiples
formes sur lesquelles je désire réfléchir brièvement, afin que, à la lumière de la Parole de Dieu, nous puissions considérer
tous les hommes « non plus esclaves, mais frères ».
adresser à chaque homme et femme, ainsi qu’à chaque peuple et à chaque nation du monde, aux Chefs d’État et de
Gouvernement ainsi qu’aux responsables des diverses religions, mes voeux fervents de paix, que j’accompagne de ma
prière afin que cessent les guerres, les conflits et les nombreuses souffrances provoqués soit par la main de l’homme soit
par de vieilles et nouvelles épidémies comme par les effets dévastateurs des calamités naturelles. Je prie de manière
particulière pour que, répondant à notre vocation commune de collaborer avec Dieu et avec tous les hommes de bonne
volonté pour la promotion de la concorde et de la paix dans le monde, nous sachions résister à la tentation de nous
comporter de manière indigne de notre humanité.
Dans le message pour le 1 janvier dernier, j’avais observé qu’au « désir d’une vie pleine… er appartient une soif
irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou
des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser »1 . L’homme étant un être relationnel, destiné à se réaliser
dans le contexte de rapports interpersonnels inspirés par la justice et la charité, il est fondamental pour son
développement que soient reconnues et respectées sa dignité, sa liberté et son autonomie. Malheureusement, le fléau
toujours plus répandu de l’exploitation de l’homme par l’homme blesse gravement la vie de communion et la vocation à
tisser des relations interpersonnelles empreintes de respect, de justice et de charité. Cet abominable phénomène, qui
conduit à piétiner la dignité et les droits fondamentaux de l’autre et à en anéantir la liberté et la dignité, prend de multiples
formes sur lesquelles je désire réfléchir brièvement, afin que, à la lumière de la Parole de Dieu, nous puissions considérer
tous les hommes « non plus esclaves, mais frères ».
À l’écoute du projet de Dieu sur l’humanité
2. Le thème que j’ai choisi pour le présent message rappelle la Lettre de saint Paul à Philémon, dans laquelle l’Apôtre
demande à son collaborateur d’accueillir Onésime, autrefois esclave de Philémon et maintenant devenu chrétien, et donc,
selon Paul, digne d’être considéré comme un frère. Ainsi, l’Apôtre des gentils écrit : « Il t’a été retiré pour un temps qu’afin
de t’être rendu pour l’éternité, non plus comme un esclave, mais bien mieux qu’un esclave, comme un frère très cher » (
Phm 1, 15-16). Onésime est devenu frère de Philémon en devenant chrétien. Ainsi la conversion au Christ, le début d’une
vie de disciple dans le Christ, constitue une nouvelle naissance (cf. 2 Co 5, 17 ; 1 P 1, 3) qui régénère la fraternité comme
lien fondateur de la vie familiale et fondement de la vie sociale.
Quand, dans le Livre de la Genèse (cf. 1, 27-28), nous lisons que Dieu créa l’homme homme et femme et les bénit, afin
qu’ils grandissent et se multiplient, il fit d’Adam et d’Êve des parents qui, en accomplissant la bénédiction de Dieu d’être
féconds et de se multiplier, ont généré la première fraternité, celle de Caïn et Abel. Caïn et Abel sont frères, parce qu’ils
viennent du même sein, et donc ils ont la même origine, la même nature et la même dignité que leurs parents, créés à
l’image et à la ressemblance de Dieu.
Mais la fraternité exprime aussi la multiplicité et la différence qui existent entre les frères, bien que liés par la naissance et
ayant la même nature et la même dignité. En tant que frères et soeurs, toutes les personnes sont donc par nature en
relation avec les autres, dont elles se différencient mais avec lesquelles elles partagent la même origine, la même nature
et la même dignité. C’est en raison de cela que la fraternité constitue le réseau de relations fondamentales pour la
construction de la famille humaine créée par Dieu.
2. Le thème que j’ai choisi pour le présent message rappelle la Lettre de saint Paul à Philémon, dans laquelle l’Apôtre
demande à son collaborateur d’accueillir Onésime, autrefois esclave de Philémon et maintenant devenu chrétien, et donc,
selon Paul, digne d’être considéré comme un frère. Ainsi, l’Apôtre des gentils écrit : « Il t’a été retiré pour un temps qu’afin
de t’être rendu pour l’éternité, non plus comme un esclave, mais bien mieux qu’un esclave, comme un frère très cher » (
Phm 1, 15-16). Onésime est devenu frère de Philémon en devenant chrétien. Ainsi la conversion au Christ, le début d’une
vie de disciple dans le Christ, constitue une nouvelle naissance (cf. 2 Co 5, 17 ; 1 P 1, 3) qui régénère la fraternité comme
lien fondateur de la vie familiale et fondement de la vie sociale.
Quand, dans le Livre de la Genèse (cf. 1, 27-28), nous lisons que Dieu créa l’homme homme et femme et les bénit, afin
qu’ils grandissent et se multiplient, il fit d’Adam et d’Êve des parents qui, en accomplissant la bénédiction de Dieu d’être
féconds et de se multiplier, ont généré la première fraternité, celle de Caïn et Abel. Caïn et Abel sont frères, parce qu’ils
viennent du même sein, et donc ils ont la même origine, la même nature et la même dignité que leurs parents, créés à
l’image et à la ressemblance de Dieu.
Mais la fraternité exprime aussi la multiplicité et la différence qui existent entre les frères, bien que liés par la naissance et
ayant la même nature et la même dignité. En tant que frères et soeurs, toutes les personnes sont donc par nature en
relation avec les autres, dont elles se différencient mais avec lesquelles elles partagent la même origine, la même nature
et la même dignité. C’est en raison de cela que la fraternité constitue le réseau de relations fondamentales pour la
construction de la famille humaine créée par Dieu.
Malheureusement, entre la première création racontée dans le Livre de la
Genèse et la nouvelle naissance dans le Christ,
qui rend les croyants frères et soeurs du «premier né d’une multitude de frères» (Rm 8, 29), il y a la réalité négative du
péché qui, à plusieurs reprises, rompt la fraternité issue de la création et déforme continuellement la beauté et la noblesse
du fait d’êtrefrères et soeurs de la même famille humaine. Non seulement Caïn ne supporte pas son frère Abel, mais il le
tue par envie en commettant le premier fratricide. « Le meurtre d’Abel par Caïn atteste tragiquement le rejet radical de la
vocation à être frères. Leur histoire (cf. Gn 4, 1-16) met en évidence la tâche difficile à laquelle tous les hommes sont
appelés, de vivre unis, en prenant soin l’un de l’autre »2 .
Pareillement, dans l’histoire de la famille de Noé et de ses fils (cf. Gn 9, 18-27), c’est l’impiété de Cham à l’égard de son
père Noé qui pousse celui-ci à maudire le fils irrévérencieux et à bénir les autres, ceux qui l’avaient honoré, en créant
ainsi une inégalité entre frères nés du même sein.
Dans le récit des origines de la famille humaine, le péché d’éloignement de Dieu, de la figure du père et du frère devient
une expression du refus de la communion et se traduit par la culture de l’asservissement (cf. Gn 9, 25-27), avec les
conséquences que cela implique et qui se prolongent de génération en génération : refus de l’autre, maltraitance des
personnes, violation de la dignité et des droits fondamentaux, institutionnalisation d’inégalités. D’où la nécessité d’une
continuelle conversion à l’Alliance, accomplie par l’oblation du Christ sur la croix, confiants que « là où le péché s’est
multiplié, la grâce a surabondé… par Jésus Christ Notre Seigneur » (Rm 5, 20. 21). Lui, le « Fils aimé » (cf. Mt 3, 17), est
venu révéler l’amour du Père pour l’humanité. Quiconque écoute l’Évangile et répond à l’appel à la conversion devient
pour Jésus « frère, soeur et mère » (Mt 12, 50), et par conséquent fils adoptif de son Père (cf. Ep 1, 5).
On ne devient cependant pas chrétien, fils du Père et frères dans le Christ, par une disposition divine autoritaire, sans
l’exercice de la liberté personnelle, c’est-à-dire sans se convertir librement au Christ. Le fait d’être fils de Dieu suit
l’impératif de la conversion : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le
pardon de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2, 38). Tous ceux qui ont répondu, par la foi et
dans la vie, à cette prédication de Pierre sont entrés dans la fraternité de la première communauté chrétienne (cf. 1 P 2,
17 ; Ac 1, 15.16 ; 6, 3 ; 15, 23) : juifs et grecs, esclaves et hommes libres (cf. 1 Co 12, 13 ; Ga 3, 28), dont la diversité
d’origine et de condition sociale ne diminue pas la dignité propre à chacun ni n’exclut personne de l’appartenance au
peuple de Dieu. La communauté chrétienne est donc le lieu de la communion vécue dans l’amour entre les frères (cf. Rm
12, 10 ; 1 Th 4, 9 ; He 13, 1 ; 1 P 1, 22 ; 2 P 1, 7).
Tout cela démontre que la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, par qui Dieu fait « toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5)3 , est
aussi capable de racheter les relations entre les hommes, y compris celle entre un esclave et son maître, en mettant en
lumière ce que tous deux ont en commun : la filiation adoptive et le lien de fraternité dans le Christ. Jésus lui-même a dit à
ses disciples : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous
appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15).
Les multiples visages de l’esclavage hier et aujourd’hui
qui rend les croyants frères et soeurs du «premier né d’une multitude de frères» (Rm 8, 29), il y a la réalité négative du
péché qui, à plusieurs reprises, rompt la fraternité issue de la création et déforme continuellement la beauté et la noblesse
du fait d’êtrefrères et soeurs de la même famille humaine. Non seulement Caïn ne supporte pas son frère Abel, mais il le
tue par envie en commettant le premier fratricide. « Le meurtre d’Abel par Caïn atteste tragiquement le rejet radical de la
vocation à être frères. Leur histoire (cf. Gn 4, 1-16) met en évidence la tâche difficile à laquelle tous les hommes sont
appelés, de vivre unis, en prenant soin l’un de l’autre »2 .
Pareillement, dans l’histoire de la famille de Noé et de ses fils (cf. Gn 9, 18-27), c’est l’impiété de Cham à l’égard de son
père Noé qui pousse celui-ci à maudire le fils irrévérencieux et à bénir les autres, ceux qui l’avaient honoré, en créant
ainsi une inégalité entre frères nés du même sein.
Dans le récit des origines de la famille humaine, le péché d’éloignement de Dieu, de la figure du père et du frère devient
une expression du refus de la communion et se traduit par la culture de l’asservissement (cf. Gn 9, 25-27), avec les
conséquences que cela implique et qui se prolongent de génération en génération : refus de l’autre, maltraitance des
personnes, violation de la dignité et des droits fondamentaux, institutionnalisation d’inégalités. D’où la nécessité d’une
continuelle conversion à l’Alliance, accomplie par l’oblation du Christ sur la croix, confiants que « là où le péché s’est
multiplié, la grâce a surabondé… par Jésus Christ Notre Seigneur » (Rm 5, 20. 21). Lui, le « Fils aimé » (cf. Mt 3, 17), est
venu révéler l’amour du Père pour l’humanité. Quiconque écoute l’Évangile et répond à l’appel à la conversion devient
pour Jésus « frère, soeur et mère » (Mt 12, 50), et par conséquent fils adoptif de son Père (cf. Ep 1, 5).
On ne devient cependant pas chrétien, fils du Père et frères dans le Christ, par une disposition divine autoritaire, sans
l’exercice de la liberté personnelle, c’est-à-dire sans se convertir librement au Christ. Le fait d’être fils de Dieu suit
l’impératif de la conversion : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le
pardon de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2, 38). Tous ceux qui ont répondu, par la foi et
dans la vie, à cette prédication de Pierre sont entrés dans la fraternité de la première communauté chrétienne (cf. 1 P 2,
17 ; Ac 1, 15.16 ; 6, 3 ; 15, 23) : juifs et grecs, esclaves et hommes libres (cf. 1 Co 12, 13 ; Ga 3, 28), dont la diversité
d’origine et de condition sociale ne diminue pas la dignité propre à chacun ni n’exclut personne de l’appartenance au
peuple de Dieu. La communauté chrétienne est donc le lieu de la communion vécue dans l’amour entre les frères (cf. Rm
12, 10 ; 1 Th 4, 9 ; He 13, 1 ; 1 P 1, 22 ; 2 P 1, 7).
Tout cela démontre que la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, par qui Dieu fait « toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5)3 , est
aussi capable de racheter les relations entre les hommes, y compris celle entre un esclave et son maître, en mettant en
lumière ce que tous deux ont en commun : la filiation adoptive et le lien de fraternité dans le Christ. Jésus lui-même a dit à
ses disciples : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous
appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15).
Les multiples visages de l’esclavage hier et aujourd’hui
3. Depuis les temps immémoriaux, les diverses sociétés humaines connaissent
le phénomène de l’asservissement de
l’homme par l’homme. Il y a eu des époques dans l’histoire de l’humanité où l’institution de l’esclavage était généralement
acceptée et régulée par le droit. Ce dernier établissait qui naissait libre et qui, au contraire, naissait esclave, et également
dans quelles conditions la personne, née libre, pouvait perdre sa liberté ou la reconquérir. En d’autre termes, le droit
lui-même admettait que certaines personnes pouvaient ou devaient être considérées comme la propriété d’une autre
personne, laquelle pouvait en disposer librement ; l’esclave pouvait être vendu et acheté, cédé et acquis comme s’il était
une marchandise.
Aujourd’hui, suite à une évolution positive de la conscience de l’humanité, l’esclavage, crime de lèse humanité4 , a été
formellement aboli dans le monde. Le droit de chaque personne à ne pas être tenue en état d’esclavage ou de servitude a
été reconnu dans le droit international comme norme contraignante.
l’homme par l’homme. Il y a eu des époques dans l’histoire de l’humanité où l’institution de l’esclavage était généralement
acceptée et régulée par le droit. Ce dernier établissait qui naissait libre et qui, au contraire, naissait esclave, et également
dans quelles conditions la personne, née libre, pouvait perdre sa liberté ou la reconquérir. En d’autre termes, le droit
lui-même admettait que certaines personnes pouvaient ou devaient être considérées comme la propriété d’une autre
personne, laquelle pouvait en disposer librement ; l’esclave pouvait être vendu et acheté, cédé et acquis comme s’il était
une marchandise.
Aujourd’hui, suite à une évolution positive de la conscience de l’humanité, l’esclavage, crime de lèse humanité4 , a été
formellement aboli dans le monde. Le droit de chaque personne à ne pas être tenue en état d’esclavage ou de servitude a
été reconnu dans le droit international comme norme contraignante.
Et pourtant, bien que la communauté internationale ait adopté de nombreux
accords en vue de mettre un terme à
l’esclavage sous toutes ses formes, et mis en marche diverses stratégies pour combattre ce phénomène, aujourd’hui
encore des millions de personnes – enfants, hommes et femmes de tout âge – sont privées de liberté et contraintes à
vivre dans des conditions assimilables à celles de l’esclavage.
Je pense aux nombreux dans les divers secteurs, travailleurs et travailleuses, même mineurs, asservis au niveau formel
et informel, du travail domestique au travail agricole, de l’industrie manufacturière au secteur minier, tant dans les pays où
la législation du travail n’est pas conforme aux normes et aux standards minimaux internationaux que, même illégalement,
dans les pays où la législation protège le travailleur.
Je pense aussi aux conditions de vie de nombreux migrants qui, dans leur dramatique parcours, souffrent de la faim, sont
privés de liberté, dépouillés de leurs biens ou abusés physiquement et sexuellement. Je pense à ceux d’entre eux qui,
arrivés à destination après un voyage dans des conditions physiques très dures et dominé par la peur et l’insécurité, sont
détenus dans des conditions souvent inhumaines. Je pense à ceux d’entre eux que les diverses circonstances sociales,
politiques et économiques poussent à vivre dans la clandestinité, et à ceux qui, pour rester dans la légalité, acceptent de
vivre et de travailler dans des conditions indignes, spécialement quand les législations nationales créent ou permettent
une dépendance structurelle du travailleur migrant par rapport à l’employeur, en conditionnant, par exemple, la légalité du
séjour au contrat de travail… Oui, je pense au « travail esclave ».
Je pense aux personnes contraintes de se prostituer, parmi lesquelles beaucoup sont mineures, et aux esclaves sexuels ;
aux femmes forcées de se marier, à celles vendues en vue du mariage ou à celles transmises par succession à un
membre de la famille à la mort du mari sans qu’elles aient le droit de donner ou de ne pas donner leur propre
consentement.
Je ne peux pas ne pas penser à tous ceux qui, mineurs ou adultes, font l’objet de trafic et de commerce pour le
prélèvement d’organes, pour être enrôlés comme soldats, pour faire la mendicité, pour des activités illégales comme la
production ou la vente de stupéfiants, ou pour des formes masquées d’adoption internationale.
Je pense enfin à tous ceux qui sont enlevés et tenus en captivité par des groupes terroristes, asservis à leurs fins comme
combattants ou, surtout en ce qui concerne les jeunes filles et les femmes, comme esclaves sexuelles. Beaucoup d’entre
eux disparaissent, certains sont vendus plusieurs fois, torturés, mutilés, ou tués.
Quelques causes profondes de l’esclavage
l’esclavage sous toutes ses formes, et mis en marche diverses stratégies pour combattre ce phénomène, aujourd’hui
encore des millions de personnes – enfants, hommes et femmes de tout âge – sont privées de liberté et contraintes à
vivre dans des conditions assimilables à celles de l’esclavage.
Je pense aux nombreux dans les divers secteurs, travailleurs et travailleuses, même mineurs, asservis au niveau formel
et informel, du travail domestique au travail agricole, de l’industrie manufacturière au secteur minier, tant dans les pays où
la législation du travail n’est pas conforme aux normes et aux standards minimaux internationaux que, même illégalement,
dans les pays où la législation protège le travailleur.
Je pense aussi aux conditions de vie de nombreux migrants qui, dans leur dramatique parcours, souffrent de la faim, sont
privés de liberté, dépouillés de leurs biens ou abusés physiquement et sexuellement. Je pense à ceux d’entre eux qui,
arrivés à destination après un voyage dans des conditions physiques très dures et dominé par la peur et l’insécurité, sont
détenus dans des conditions souvent inhumaines. Je pense à ceux d’entre eux que les diverses circonstances sociales,
politiques et économiques poussent à vivre dans la clandestinité, et à ceux qui, pour rester dans la légalité, acceptent de
vivre et de travailler dans des conditions indignes, spécialement quand les législations nationales créent ou permettent
une dépendance structurelle du travailleur migrant par rapport à l’employeur, en conditionnant, par exemple, la légalité du
séjour au contrat de travail… Oui, je pense au « travail esclave ».
Je pense aux personnes contraintes de se prostituer, parmi lesquelles beaucoup sont mineures, et aux esclaves sexuels ;
aux femmes forcées de se marier, à celles vendues en vue du mariage ou à celles transmises par succession à un
membre de la famille à la mort du mari sans qu’elles aient le droit de donner ou de ne pas donner leur propre
consentement.
Je ne peux pas ne pas penser à tous ceux qui, mineurs ou adultes, font l’objet de trafic et de commerce pour le
prélèvement d’organes, pour être enrôlés comme soldats, pour faire la mendicité, pour des activités illégales comme la
production ou la vente de stupéfiants, ou pour des formes masquées d’adoption internationale.
Je pense enfin à tous ceux qui sont enlevés et tenus en captivité par des groupes terroristes, asservis à leurs fins comme
combattants ou, surtout en ce qui concerne les jeunes filles et les femmes, comme esclaves sexuelles. Beaucoup d’entre
eux disparaissent, certains sont vendus plusieurs fois, torturés, mutilés, ou tués.
Quelques causes profondes de l’esclavage
4. Aujourd’hui comme hier, à la racine de l’esclavage, il y a une
conception de la personne humaine qui admet la
possibilité de la traiter comme un objet. Quand le péché corrompt le coeur de l’homme, et l’éloigne de son Créateur et de
ses semblables, ces derniers ne sont plus perçus comme des êtres d’égale dignité, comme frères et soeurs en humanité,
mais sont vus comme des objets. La personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, par la force, par la
tromperie ou encore par la contrainte physique ou psychologique, est privée de sa liberté, commercialisée, réduite à être
la propriété de quelqu’un, elle est traitée comme un moyen et non comme une fin.
À côté de cette cause ontologique – refus de l’humanité dans l’autre –, d’autres causes concourent à expliquer les formes
contemporaines d’esclavage. Parmi elles, je pense surtout à la pauvreté, au sous-développement et à l’exclusion,
spécialement quand ils se combinent avec le manque d’accès à l’éducation ou avec une réalité caractérisée par de
faibles, sinon inexistantes, opportunités de travail. Fréquemment, les victimes de trafic et de d’asservissement sont des
personnes qui ont cherché une manière de sortir d’une condition de pauvreté extrême, en croyant souvent à de fausses
promesses de travail, et qui au contraire sont tombées entre les mains de réseaux criminels qui gèrent le trafic d’êtres
humains. Ces réseaux utilisent habilement les technologies informatiques modernes pour appâter des jeunes, et des très
jeunes, partout dans le monde.
possibilité de la traiter comme un objet. Quand le péché corrompt le coeur de l’homme, et l’éloigne de son Créateur et de
ses semblables, ces derniers ne sont plus perçus comme des êtres d’égale dignité, comme frères et soeurs en humanité,
mais sont vus comme des objets. La personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, par la force, par la
tromperie ou encore par la contrainte physique ou psychologique, est privée de sa liberté, commercialisée, réduite à être
la propriété de quelqu’un, elle est traitée comme un moyen et non comme une fin.
À côté de cette cause ontologique – refus de l’humanité dans l’autre –, d’autres causes concourent à expliquer les formes
contemporaines d’esclavage. Parmi elles, je pense surtout à la pauvreté, au sous-développement et à l’exclusion,
spécialement quand ils se combinent avec le manque d’accès à l’éducation ou avec une réalité caractérisée par de
faibles, sinon inexistantes, opportunités de travail. Fréquemment, les victimes de trafic et de d’asservissement sont des
personnes qui ont cherché une manière de sortir d’une condition de pauvreté extrême, en croyant souvent à de fausses
promesses de travail, et qui au contraire sont tombées entre les mains de réseaux criminels qui gèrent le trafic d’êtres
humains. Ces réseaux utilisent habilement les technologies informatiques modernes pour appâter des jeunes, et des très
jeunes, partout dans le monde.
De même, la de ceux qui sont prêts à tout pour s’enrichir doit être comptée
parmi les causes corruption de l’esclavage. En
effet, l’asservissement et le trafic des personnes humaines requièrent une complicité qui souvent passe par la corruption
des intermédiaires, de certains membres des forces de l’ordre ou d’autres acteurs de l’État ou de diverses institutions,
civiles et militaires. « Cela arrive quand au centre d’un système économique se trouve le dieu argent et non l’homme, la
personne humaine. Oui, au centre de tout système social ou économique doit se trouver la personne, image de Dieu,
créée pour être le dominateur de l’univers. Quand la personne est déplacée et qu’arrive le dieu argent se produit ce
renversement des valeurs »5 .
D’autres causes de l’esclavage sont les conflits armés, les violences, la criminalité et le terrorisme. De nombreuses
personnes sont enlevées pour être vendues, ou enrôlées comme combattantes, ou bien exploitées sexuellement, tandis
que d’autres sont contraintes à émigrer, laissant tout ce qu’elles possèdent : terre, maison, propriétés, ainsi que les
membres de la famille. Ces dernières sont poussées à chercher une alternative à ces conditions terribles, même au
risque de leur dignité et de leur survie, en risquant d’entrer ainsi dans ce cercle vicieux qui en fait une proie de la misère,
de la corruption et de leurs pernicieuses conséquences.
Un engagement commun pour vaincre l’esclavage
effet, l’asservissement et le trafic des personnes humaines requièrent une complicité qui souvent passe par la corruption
des intermédiaires, de certains membres des forces de l’ordre ou d’autres acteurs de l’État ou de diverses institutions,
civiles et militaires. « Cela arrive quand au centre d’un système économique se trouve le dieu argent et non l’homme, la
personne humaine. Oui, au centre de tout système social ou économique doit se trouver la personne, image de Dieu,
créée pour être le dominateur de l’univers. Quand la personne est déplacée et qu’arrive le dieu argent se produit ce
renversement des valeurs »5 .
D’autres causes de l’esclavage sont les conflits armés, les violences, la criminalité et le terrorisme. De nombreuses
personnes sont enlevées pour être vendues, ou enrôlées comme combattantes, ou bien exploitées sexuellement, tandis
que d’autres sont contraintes à émigrer, laissant tout ce qu’elles possèdent : terre, maison, propriétés, ainsi que les
membres de la famille. Ces dernières sont poussées à chercher une alternative à ces conditions terribles, même au
risque de leur dignité et de leur survie, en risquant d’entrer ainsi dans ce cercle vicieux qui en fait une proie de la misère,
de la corruption et de leurs pernicieuses conséquences.
Un engagement commun pour vaincre l’esclavage
5. Souvent, en observant le phénomène de la traite des personnes, du trafic
illégal des migrants et d’autres visages
connus et inconnus de l’esclavage, on a l’impression qu’il a lieu dans l’indifférence générale.
Si, malheureusement, cela est vrai en grande partie, je voudrais cependant rappeler l’immense travail silencieux que de
nombreuses congrégations religieuses, surtout féminines, réalisent depuis de nombreuses années en faveur des victimes.
Ces instituts oeuvrent dans des contextes difficiles, dominés parfois par la violence, en cherchant à briser les chaînes
invisibles qui lient les victimes à leurs trafiquants et exploiteurs ; des chaînes dont les mailles sont faites de mécanismes
psychologiques subtils qui rendent les victimes dépendantes de leurs bourreaux par le chantage et la menace, pour eux
et leurs proches, mais aussi par des moyens matériels, comme la confiscation des documents d’identité et la violence
physique. L’action des congrégations religieuses s’articule principalement autour de trois actions : le secours aux victimes,
leur réhabilitation du point de vue psychologique et de la formation, et leur réintégration dans la société de destination ou
d’origine.
Cet immense travail, qui demande courage, patience et persévérance, mérite l’estime de toute l’Église et de la société.
Mais à lui seul, il ne peut naturellement pas suffire pour mettre un terme au fléau de l’exploitation de la personne humaine.
Il faut aussi un triple engagement, au niveau institutionnel, de la prévention, de la protection des victimes et de l’action
judiciaire à l’égard des responsables. De plus, comme les organisations criminelles utilisent des réseaux globaux pour
atteindre leurs objectifs, de même l’engagement pour vaincre ce phénomène requiert un effort commun et tout autant
global de la part des divers acteurs qui composent la société.
Les États devraient veiller à ce que leurs propres législations nationales sur les migrations, sur le travail, sur les
adoptions, sur la délocalisation des entreprises et sur la commercialisation des produits fabriqués grâce à l’exploitation du
travail soient réellement respectueuses de la dignité de la personne. Des lois justes sont nécessaires, centrées sur la
personne humaine, qui défendent ses droits fondamentaux et les rétablissent s’ils sont violés, en réhabilitant la victime et
en assurant sa sécurité, ainsi que des mécanismes efficaces de contrôle de l’application correcte de ces normes, qui ne
laissent pas de place à la corruption et à l’impunité. Il est aussi nécessaire que soit reconnu le rôle de la femme dans la
société, en oeuvrant également sur le plan culturel et de la communication pour obtenir les résultats espérés.
Les organisations intergouvernementales, conformément au principe de subsidiarité, sont appelées à prendre des
initiatives coordonnées pour combattre les réseaux transnationaux du crime organisé qui gèrent la traite des personnes
humaines et le trafic illégal des migrants. Une coopération à divers niveaux devient nécessaire, qui inclue les institutions
nationales et internationales, ainsi que les organisations de la société civile et le monde de l’entreprise.
connus et inconnus de l’esclavage, on a l’impression qu’il a lieu dans l’indifférence générale.
Si, malheureusement, cela est vrai en grande partie, je voudrais cependant rappeler l’immense travail silencieux que de
nombreuses congrégations religieuses, surtout féminines, réalisent depuis de nombreuses années en faveur des victimes.
Ces instituts oeuvrent dans des contextes difficiles, dominés parfois par la violence, en cherchant à briser les chaînes
invisibles qui lient les victimes à leurs trafiquants et exploiteurs ; des chaînes dont les mailles sont faites de mécanismes
psychologiques subtils qui rendent les victimes dépendantes de leurs bourreaux par le chantage et la menace, pour eux
et leurs proches, mais aussi par des moyens matériels, comme la confiscation des documents d’identité et la violence
physique. L’action des congrégations religieuses s’articule principalement autour de trois actions : le secours aux victimes,
leur réhabilitation du point de vue psychologique et de la formation, et leur réintégration dans la société de destination ou
d’origine.
Cet immense travail, qui demande courage, patience et persévérance, mérite l’estime de toute l’Église et de la société.
Mais à lui seul, il ne peut naturellement pas suffire pour mettre un terme au fléau de l’exploitation de la personne humaine.
Il faut aussi un triple engagement, au niveau institutionnel, de la prévention, de la protection des victimes et de l’action
judiciaire à l’égard des responsables. De plus, comme les organisations criminelles utilisent des réseaux globaux pour
atteindre leurs objectifs, de même l’engagement pour vaincre ce phénomène requiert un effort commun et tout autant
global de la part des divers acteurs qui composent la société.
Les États devraient veiller à ce que leurs propres législations nationales sur les migrations, sur le travail, sur les
adoptions, sur la délocalisation des entreprises et sur la commercialisation des produits fabriqués grâce à l’exploitation du
travail soient réellement respectueuses de la dignité de la personne. Des lois justes sont nécessaires, centrées sur la
personne humaine, qui défendent ses droits fondamentaux et les rétablissent s’ils sont violés, en réhabilitant la victime et
en assurant sa sécurité, ainsi que des mécanismes efficaces de contrôle de l’application correcte de ces normes, qui ne
laissent pas de place à la corruption et à l’impunité. Il est aussi nécessaire que soit reconnu le rôle de la femme dans la
société, en oeuvrant également sur le plan culturel et de la communication pour obtenir les résultats espérés.
Les organisations intergouvernementales, conformément au principe de subsidiarité, sont appelées à prendre des
initiatives coordonnées pour combattre les réseaux transnationaux du crime organisé qui gèrent la traite des personnes
humaines et le trafic illégal des migrants. Une coopération à divers niveaux devient nécessaire, qui inclue les institutions
nationales et internationales, ainsi que les organisations de la société civile et le monde de l’entreprise.
Les , en effet, ont le devoir de garantir à leurs employés des conditions
de travail dignes entreprises6 et des salaires
convenables, mais aussi de veiller à ce que des formes d’asservissement ou de trafic de personnes humaines n’aient pas
lieu dans les chaînes de distribution. La responsabilité sociale de l’entreprise est accompagnée par la responsabilité
sociale du consommateur. En effet, chaque personne devrait avoir conscience qu’« acheter est non seulement un acte
économique mais toujours aussi un acte moral »7 .
Les organisations de la société civile, de leur côté, ont le devoir de sensibiliser et de stimuler les consciences sur les pas
nécessaires pour contrecarrer et éliminer la culture de l’asservissement.
Ces dernières années, le Saint-Siège, en accueillant le cri de douleur des victimes du trafic et la voix des congrégations
religieuses qui les accompagnent vers la libération, a multiplié les appels à la communauté internationale afin que les
différents acteurs unissent leurs efforts et coopèrent pour mettre un terme à ce fléau8 . De plus, certaines rencontres ont
été organisées dans le but de donner une visibilité au phénomène de la traite des personnes et de faciliter la collaboration
entre divers acteurs, dont des experts du monde académique et des organisations internationales, des forces de l’ordre
de différents pays de provenance, de transit et de destination des migrants, et des représentants des groupes ecclésiaux
engagés en faveur des victimes. Je souhaite que cet engagement continue et se renforce dans les prochaines années.
Globaliser la fraternité, non l’esclavage ni l’indifférence
convenables, mais aussi de veiller à ce que des formes d’asservissement ou de trafic de personnes humaines n’aient pas
lieu dans les chaînes de distribution. La responsabilité sociale de l’entreprise est accompagnée par la responsabilité
sociale du consommateur. En effet, chaque personne devrait avoir conscience qu’« acheter est non seulement un acte
économique mais toujours aussi un acte moral »7 .
Les organisations de la société civile, de leur côté, ont le devoir de sensibiliser et de stimuler les consciences sur les pas
nécessaires pour contrecarrer et éliminer la culture de l’asservissement.
Ces dernières années, le Saint-Siège, en accueillant le cri de douleur des victimes du trafic et la voix des congrégations
religieuses qui les accompagnent vers la libération, a multiplié les appels à la communauté internationale afin que les
différents acteurs unissent leurs efforts et coopèrent pour mettre un terme à ce fléau8 . De plus, certaines rencontres ont
été organisées dans le but de donner une visibilité au phénomène de la traite des personnes et de faciliter la collaboration
entre divers acteurs, dont des experts du monde académique et des organisations internationales, des forces de l’ordre
de différents pays de provenance, de transit et de destination des migrants, et des représentants des groupes ecclésiaux
engagés en faveur des victimes. Je souhaite que cet engagement continue et se renforce dans les prochaines années.
Globaliser la fraternité, non l’esclavage ni l’indifférence
6. Dans son oeuvre d’« annonce de la vérité de l’amour du Christ dans la
société »9 , l’Église s’engage constamment dans
les actions de caractère caritatif à partir de la vérité sur l’homme. Elle a la tâche de montrer à tous le chemin vers la
conversion, qui amène à changer le regard sur le prochain, à reconnaître dans l’autre, quel qu’il soit, un frère et une soeur
en humanité, à en reconnaître la dignité intrinsèque dans la vérité et dans la liberté, comme nous l’illustre l’histoire de
Joséphine Bakhita, la sainte originaire de la région du Darfour au Soudan, enlevée par des trafiquants d’esclaves et
vendue à des maîtres terribles dès l’âge de neuf ans, et devenue ensuite, à travers de douloureux événements, ‘‘libre fille
de Dieu’’ par la foi vécue dans la consécration religieuse et dans le service des autres, spécialement des petits et des
faibles. Cette sainte, qui a vécu entre le XIXème et le XXème siècle, est aujourd’hui un témoin et un modèle d’espérance10
pour les nombreuses victimes de l’esclavage, et elle peut soutenir les efforts de tous ceux qui se consacrent à la lutte
contre cette « plaie dans le corps de l’humanité contemporaine, une plaie dans la chair du Christ »11 .
Dans cette perspective, je désire inviter chacun, dans son rôle et dans ses responsabilités particulières, à faire des gestes
de fraternité à l’égard de ceux qui sont tenus en état d’asservissement. Demandons-nous comment, en tant que
communauté ou comme individus, nous nous sentons interpelés quand, dans le quotidien, nous rencontrons ou avons
affaire à des personnes qui pourraient être victimes du trafic d’êtres humains, ou quand nous devons choisir d’acheter des
produits qui peuvent, en toute vraisemblance, avoir été fabriqués par l’exploitation d’autres personnes. Certains d’entre
nous, par indifférence ou parce qu’assaillis par les préoccupations quotidiennes, ou pour des raisons économiques,
ferment les yeux. D’autres, au contraire, choisissent de faire quelque chose de positif, de s’engager dans les associations
de la société civile ou d’effectuer de petits gestes quotidiens – ces gestes ont tant de valeur ! – comme adresser une
parole, une salutation, un « bonjour », ou un sourire, qui ne nous coûtent rien mais qui peuvent donner l’espérance, ouvrir
des voies, changer la vie d’une personne qui vit dans l’invisibilité, et aussi changer notre vie par la confrontation à cette
réalité.
Nous devons reconnaître que nous sommes en face d’un phénomène mondial qui dépasse les compétences d’une seule
communauté ou nation. Pour le combattre, il faut une mobilisation de dimensions comparables à celles du phénomène
lui-même. Pour cette raison, je lance un appel pressant à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, et à
tous ceux qui, de près ou de loin, y compris aux plus hauts niveaux des institutions, sont témoins du fléau de l’esclavage
contemporain, à ne pas se rendre complices de ce mal, à ne pas détourner le regard face aux souffrances de leurs frères
et soeurs en humanité, privés de la liberté et de la dignité, mais à avoir le courage de toucher la chair souffrante du Christ
12 , qui se rend visible à travers les innombrables visages de ceux que Lui-même appelle « ces plus petits de mes frères »
(Mt 25, 40.45).
les actions de caractère caritatif à partir de la vérité sur l’homme. Elle a la tâche de montrer à tous le chemin vers la
conversion, qui amène à changer le regard sur le prochain, à reconnaître dans l’autre, quel qu’il soit, un frère et une soeur
en humanité, à en reconnaître la dignité intrinsèque dans la vérité et dans la liberté, comme nous l’illustre l’histoire de
Joséphine Bakhita, la sainte originaire de la région du Darfour au Soudan, enlevée par des trafiquants d’esclaves et
vendue à des maîtres terribles dès l’âge de neuf ans, et devenue ensuite, à travers de douloureux événements, ‘‘libre fille
de Dieu’’ par la foi vécue dans la consécration religieuse et dans le service des autres, spécialement des petits et des
faibles. Cette sainte, qui a vécu entre le XIXème et le XXème siècle, est aujourd’hui un témoin et un modèle d’espérance10
pour les nombreuses victimes de l’esclavage, et elle peut soutenir les efforts de tous ceux qui se consacrent à la lutte
contre cette « plaie dans le corps de l’humanité contemporaine, une plaie dans la chair du Christ »11 .
Dans cette perspective, je désire inviter chacun, dans son rôle et dans ses responsabilités particulières, à faire des gestes
de fraternité à l’égard de ceux qui sont tenus en état d’asservissement. Demandons-nous comment, en tant que
communauté ou comme individus, nous nous sentons interpelés quand, dans le quotidien, nous rencontrons ou avons
affaire à des personnes qui pourraient être victimes du trafic d’êtres humains, ou quand nous devons choisir d’acheter des
produits qui peuvent, en toute vraisemblance, avoir été fabriqués par l’exploitation d’autres personnes. Certains d’entre
nous, par indifférence ou parce qu’assaillis par les préoccupations quotidiennes, ou pour des raisons économiques,
ferment les yeux. D’autres, au contraire, choisissent de faire quelque chose de positif, de s’engager dans les associations
de la société civile ou d’effectuer de petits gestes quotidiens – ces gestes ont tant de valeur ! – comme adresser une
parole, une salutation, un « bonjour », ou un sourire, qui ne nous coûtent rien mais qui peuvent donner l’espérance, ouvrir
des voies, changer la vie d’une personne qui vit dans l’invisibilité, et aussi changer notre vie par la confrontation à cette
réalité.
Nous devons reconnaître que nous sommes en face d’un phénomène mondial qui dépasse les compétences d’une seule
communauté ou nation. Pour le combattre, il faut une mobilisation de dimensions comparables à celles du phénomène
lui-même. Pour cette raison, je lance un appel pressant à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, et à
tous ceux qui, de près ou de loin, y compris aux plus hauts niveaux des institutions, sont témoins du fléau de l’esclavage
contemporain, à ne pas se rendre complices de ce mal, à ne pas détourner le regard face aux souffrances de leurs frères
et soeurs en humanité, privés de la liberté et de la dignité, mais à avoir le courage de toucher la chair souffrante du Christ
12 , qui se rend visible à travers les innombrables visages de ceux que Lui-même appelle « ces plus petits de mes frères »
(Mt 25, 40.45).
Nous savons que Dieu demandera à chacun de nous : Qu’as-tu fait de ton
frère ? (cf. 4, 9-10). La Gn mondialisation de
l’indifférence, qui aujourd’hui pèse sur les vies de beaucoup de soeurs et de frères, requiert que nous nous fassions tous
les artisans d’une mondialisation de la solidarité et de la fraternité, qui puisse leur redonner l’espérance et leur faire
reprendre avec courage le chemin à travers les problèmes de notre temps et les perspectives nouvelles qu’il apporte et
que Dieu met entre nos mains.
l’indifférence, qui aujourd’hui pèse sur les vies de beaucoup de soeurs et de frères, requiert que nous nous fassions tous
les artisans d’une mondialisation de la solidarité et de la fraternité, qui puisse leur redonner l’espérance et leur faire
reprendre avec courage le chemin à travers les problèmes de notre temps et les perspectives nouvelles qu’il apporte et
que Dieu met entre nos mains.
_________________
1 N. 1.
2 Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2014, n. 2.
3 Cf. Exhort. ap., Evangelii gaudium, n. 11.
4 Cf. Discours à la Délégation internationale de l’Association de Droit Pénal, 23 octobre 2014 : L’Osservatore romano, ed. fr., n. 3.353 (30 oct. 2014), p. 8.
5 Discours aux Participants à la Rencontre mondiale des Mouvements populaires, 28 octobre 2014 : L’Osservatore romano, ed. fr., n. 3.353 (30 oct. 2014), p. 6.
6 Conseil Pontifical ‘‘Justice et Paix’’, La vocation du dirigeant d’entreprise. Une réflexion, Milan et Rome, 2013.
7 Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 66.
8 Cf. Message à M. Guy Ryder, Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail, à l’occasion de la 103 ème session de la Conférence de l’Organisation Internationale du Travail (Genève, 28 mai-12 juin 2014), 22 mai 2014 : L’Osservatore romano, ed. fr., n. 3.333 (5 juin 2014), p. 5.
9 Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 5.
10 « Par la connaissance de cette espérance, elle était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu’il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde – sans espérance parce que sans Dieu» (Lett. enc. Spe salvi, n. 3).
11 Discours aux participants à la IIème Conférence Internationale sur la traite des êtres humains : DC n. 2516 (2014), p. 113 ; cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 270.
12 Cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, nn. 24.270.
1 N. 1.
2 Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2014, n. 2.
3 Cf. Exhort. ap., Evangelii gaudium, n. 11.
4 Cf. Discours à la Délégation internationale de l’Association de Droit Pénal, 23 octobre 2014 : L’Osservatore romano, ed. fr., n. 3.353 (30 oct. 2014), p. 8.
5 Discours aux Participants à la Rencontre mondiale des Mouvements populaires, 28 octobre 2014 : L’Osservatore romano, ed. fr., n. 3.353 (30 oct. 2014), p. 6.
6 Conseil Pontifical ‘‘Justice et Paix’’, La vocation du dirigeant d’entreprise. Une réflexion, Milan et Rome, 2013.
7 Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 66.
8 Cf. Message à M. Guy Ryder, Directeur Général de l’Organisation Internationale du Travail, à l’occasion de la 103 ème session de la Conférence de l’Organisation Internationale du Travail (Genève, 28 mai-12 juin 2014), 22 mai 2014 : L’Osservatore romano, ed. fr., n. 3.333 (5 juin 2014), p. 5.
9 Benoît XVI, Lett. enc. Caritas in veritate, n. 5.
10 « Par la connaissance de cette espérance, elle était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu’il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde – sans espérance parce que sans Dieu» (Lett. enc. Spe salvi, n. 3).
11 Discours aux participants à la IIème Conférence Internationale sur la traite des êtres humains : DC n. 2516 (2014), p. 113 ; cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 270.
12 Cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, nn. 24.270.
Livre d'Isaïe 52,7-10
Comme ils sont
beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui
porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion : « Il
règne, ton Dieu ! »
Écoutez la voix des guetteurs : ils élèvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le Seigneur qui revient à Sion.
Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem !
Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
Écoutez la voix des guetteurs : ils élèvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le Seigneur qui revient à Sion.
Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem !
Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
*
La
parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous (Jn 1,14)
Aujourd'hui, avec la simplicité des enfants, considérons le grand mystère
de notre foi. La naissance de Jésus marque la venue de la “plénitude des
temps”. Depuis le péché de nos premiers parents, le lignage humain s'était
écarté du Créateur. Mais Dieu, rempli de compassion pour notre triste
situation, envoya son Fils éternel, né de la Vierge Marie, pour nous racheter
de l’esclavage du péché.
L'apôtre Jean nous l'explique en utilisant des formules d'une grande profondeur
théologique: «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et
la Parole était Dieu» (Jn 1,1). Jean appelle “Parole” le Fils de Dieu, la
seconde personne de la Sainte Trinité. Et il ajoute: «Et la Parole s'est faite
chair, et elle a habité parmi nous» (Jn 1,14).
C'est
ce que nous célébrons aujourd'hui, voilà pourquoi nous sommes en fête.
Emerveillés, nous contemplons Jésus qui vient de naître. C'est un nouveau-né…
et, en même temps, c'est le Dieu tout-puissant. Sans cesser d'être Dieu, le
voici maintenant l'un de nous.
Il est venu sur terre pour nous rendre la condition d'enfants de Dieu. Mais
il faut que chacun accueille dans son for intérieur le salut qu'il nous offre.
Comme l'explique saint Jean, «à tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le
pouvoir de devenir enfants de Dieu» (Jn 1,12). Enfants de Dieu! Nous restons
stupéfaits devant cet ineffable mystère: «Le Fils de Dieu s'est fait fils de
l'homme pour faire des hommes les fils de Dieu» (Saint Jean Chrysostome).
Accueillons Jésus, cherchons-le: ce n'est qu'en Lui que nous trouverons le
salut, la vraie solution à nos problèmes; Lui seul apporte le sens ultime de la
vie et des contrariétés et de la douleur. Aussi, voilà ce que je vous propose
aujourd'hui: lisons l'Évangile, méditons-le; efforçons-nous de vivre en accord
avec l'enseignement de Jésus, le Fils de Dieu qui est venu vers nous. Et alors,
nous verrons combien il sera vrai qu'à nous tous nous ferons un monde meilleur.
La
naissance du sauveur, mort de la mort
Dieu sur terre, Dieu parmi les hommes ! Ce n'est plus celui qui donne sa
Loi au milieu des éclairs, au son de la trompette sur la montagne fumante, au
sein de l'obscurité d'un orage terrifiant (Ex 19,18), mais celui qui
s'entretient avec douceur et bonté, dans un corps humain, avec ses frères. Dieu
dans notre chair ! Ce n'est plus celui qui n'agit que par moments, comme chez
les prophètes, mais celui qui assume pleinement la nature humaine et qui, par sa chair qui est notre chair,
élève à lui toute l'humanité.
Comment
la lumière est-elle venue en tous par un seul ? De quelle manière la divinité
est-elle dans la chair ? Comme le feu dans le fer... : tout en demeurant à sa
place, le feu communique au fer sa propre ardeur ; il n'est pas du tout diminué
par cela mais il remplit entièrement le fer auquel il se communique. De la même
manière Dieu, le Verbe qui « a demeuré parmi nous », n'est pas sorti hors de
lui-même ; le Verbe qui s'est fait chair ne s'est pas soumis au changement ; le
ciel n'a pas été privé de celui qui le contenait et la terre a accueilli celui
qui est dans les cieux...
Entre pleinement dans ce mystère : Dieu est venu dans la chair afin de tuer
la mort qui s'y cachait. De même que les médicaments nous guérissent lorsqu'ils
sont assimilés par le corps, de même que l'obscurité qui règne dans une maison
est dissipée quand la lumière y entre, ainsi la mort qui nous tenait en son
pouvoir a été anéantie par la venue de notre Dieu. De même que la glace formée
pendant la nuit fond sous la chaleur des rayons du soleil, ainsi la mort a
régné jusqu'à l'avènement du Christ. Mais lorsque le Soleil de justice s'est
levé (Ml 3,20), « la mort a été engloutie dans la victoire » (1 Co 15,54), elle
ne pouvait pas supporter cette présence de la vraie vie... Rendons gloire avec
les bergers, dansons en chœur avec les anges, « car aujourd'hui nous est né un
Sauveur, qui est le Messie, le Seigneur » (Lc 2,11)... Fêtons le salut du
monde, le jour de la naissance de toute l'humanité.
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur
de l'Église
Homélie pour la Nativité du Christ, 2,6 ; PG 31, 1459 (trad. cf Orval)
Homélie pour la Nativité du Christ, 2,6 ; PG 31, 1459 (trad. cf Orval)
*
Évangile
de Jésus Christ selon saint Jean 1,1-18
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le
Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
*
8
Decembrie
« Marie est sans
défaillance, immaculée. »
Ambroise
*
Comblée-de-grâce, le
Seigneur est avec toi
Aujourd'hui,
l'Évangile nous joue un concert composé de trois notes. Trois notes qui ne sont
toujours pas bien au point dans notre société: celle de l'action, celle de
l'amitié et celle de la cohérence dans notre vie. Aujourd'hui, il est vrai que
nous faisons beaucoup de choses, mais avons-nous un projet défini? Nous
naviguons dans l'univers de la communication, mais y a-t-il de la place dans
nos cœurs pour la solitude? Aujourd'hui, nous sommes dans l'ère de l'information, celle-ci nous
permet-elle de façonner notre personnalité?
Un projet. Marie, une femme
«fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph» (Lc 1,27). Marie a un
projet. Un projet de proportions humaines bien évidemment. Cependant, Dieu fait
irruption dans sa vie pour lui présenter un autre projet... de proportions
divines! Aujourd'hui aussi Dieu veut rentrer dans nos vies et donner une
proportion divine à notre va-et-vient de tous les jours.
Une présence.
«Sois sans crainte, Marie» (Lc 1,28). Ne bâtissons pas quelque chose n'importe
comment! Car il se pourrait que notre “manie” de faire toujours quelque chose
cache un vide. Le mariage, la vie au service des autres et la vie
professionnelle ne doivent pas être une échappatoire pour aller de l'avant.
«Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi» (Lc 1,28). Une présence qui nous
accompagne et donne un sens à notre vie. Confiance en Dieu, qui nous donne de
surcroît, confiance dans les autres. Amitié avec Dieu qui renouvelle notre
amitié avec notre prochain.
Formation. De nos
jours, nous recevons tant de stimulants contradictoires, qu'il est nécessaire
de donner forme et unité à notre vie. Saint Louis Marie Grignon nous dit que Marie
est «le moule vivant de Dieu». Il existe deux manières de faire une sculpture
explique-il: une, plus ardue, à coups de ciseaux, et l'autre, en se servant
d'un moule. Cette deuxième façon est plus simple. Mais son résultat dépend de
la malléabilité de la matière ainsi que de la perfection avec laquelle le moule
dessine le portrait. Marie est le moule parfait. Est-ce que nous accourons à
Elle en étant matière malléable?
Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona , Espagne)
*
Évangile
de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38
En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de
Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.
*
Livre
d'Isaïe 11,1-10
En ce jour là, un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un
rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur,
qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l'apparence, il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
Il jugera les petits avec justice, avec droiture il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole il frappera le pays, du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant.
La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.
La vache et l'ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main.
Il n'y aura plus de mal ni de corruption sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.
Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur,
qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l'apparence, il ne se prononcera pas sur des rumeurs.
Il jugera les petits avec justice, avec droiture il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole il frappera le pays, du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant.
La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.
La vache et l'ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main.
Il n'y aura plus de mal ni de corruption sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.
*
Heureux
les yeux qui voient ce que vous voyez!
Aujourd'hui et toujours, les chrétiens sont appelés à partager la joie de
Jésus. Rempli de l'Esprit Saint, il a dit: «Je te loue, Père, Seigneur du ciel
et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents»
(Lc 10,21). Ce passage de l'Evangile a été appelé par certains auteurs, avec
justesse, le "Magnificat de Jésus", puisque l'idée sous-jacente est
la même que celle exposée par le Magnificat de Marie (cf. Lc 1,46-55).
La
joie est une attitude qui accompagne l'espérance. Il est difficile pour une
personne qui n'a rien à espérer d'être heureuse. Et, qu'est-ce que nous
espérons nous les chrétiens? La venue du Messie et son Royaume, dans lequel
fleurira la justice et la paix, une réalité nouvelle dans laquelle «Le loup
habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le
lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira» (Is 11,6). Le
Royaume de Dieu que nous attendons s'ouvre un chemin au jour le jour, et nous
devons savoir percevoir sa présence parmi nous. Dans ce monde où nous vivons
qui a tant besoin de paix et d'unité, de justice et d'amour, Comme l'espérance
des chrétiens est nécessaire! C'est une espérance qui n'a pas ses origines dans
l'optimisme humain ou dans une fausse illusion, mais qui nous vient de Dieu
lui-même.
Néanmoins, l'espérance chrétienne, qui est un rayon de lumière et source de
chaleur pour le monde, appartient uniquement à celui qui est simple et humble
de cœur, car Dieu a caché aux savants et intelligents, c'est-à-dire à ceux qui
se flattent de leur science, la connaissance et la jouissance du mystère de
l'amour de son Royaume.
Une bonne manière de préparer les chemins du Seigneur dans cette période de
l'Avent sera précisément de cultiver l'humilité et la simplicité pour s'ouvrir
au don de Dieu, afin de vivre dans l'espérance et devenir chaque jour de
meilleurs témoins du Royaume du Christ.
Je
te loue, Père
Aujourd'hui nous lisons un extrait du chapitre 10 de l'Évangile selon saint
Luc. Le Seigneur a envoyé soixante-douze disciples dans les localités où
lui-même devait se rendre. Ils reviennent exultants. En les entendant raconter
leurs faits et gestes, «Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il
dit: ‘Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre’» (Lc 10,21).
La gratitude est une des facettes de l'humilité. L'arrogant estime ne rien
devoir à personne. Pour remercier, il faut être
capable de découvrir sa petitesse. “Merci” est un des premiers mots que l'on apprend
aux enfants. «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu
as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les a
révélées aux enfants» (Lc 10,21).
Benoît
XVI, parlant de l'attitude d'adoration, affirme qu'elle suppose une
«reconnaissance de la présence de Dieu, Créateur et Seigneur de l'univers.
C'est une reconnaissance emplie de gratitude, qui part du plus profond du cœur
et qui investit l'être tout entier, car ce n'est qu'en adorant et en aimant
Dieu par-dessus tout que l'homme peut se réaliser pleinement lui-même».
Une âme délicate éprouve le besoin d'exprimer sa reconnaissance. C'est la
seule chose que les hommes peuvent faire pour répondre aux faveurs divines.
«Qu'as-tu que tu n'aies reçu?» (1Co 4,7). Dès lors, il nous faut «rendre grâce
à Dieu le Père, par son Fils, dans l'Esprit Saint; avec la grande miséricorde
dont il nous a aimés, il nous a pris en pitié, et alors que nous étions morts
par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ pour que nous
soyons en lui une nouvelle création» (S. Léon le Grand).
Évangile de Jésus Christ
selon saint Luc 10,21-24
A l'heure même,
Jésus, exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint, et il dit : « Père,
Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché
aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as
voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m'a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous mêmes vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »
Tout m'a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous mêmes vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »
*
L' A
M O U R aura le dernier mot...
Celui qui Croit, celui la aura la vie éternelle
Dieu est AMOUR, et tout être qui vit dans l'Amour, vit dans Dieu et Dieu en lui...
Dieu est AMOUR, et tout être qui vit dans l'Amour, vit dans Dieu et Dieu en lui...
(Extrait
du film "L'Apocalypse de Saint Jean"
*
https://www.youtube.com/watch?v=X8e-Lw1HjPQ
13
AVRIL 2014
Jésus, Verbe incarné est allé à la plus grande distance
où l'humanité perdue puisse aller.
«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»
Distance infinie, déchirement suprême, merveille de l'amour.
Entre Dieu et Dieu, entre le Père et son Fils incarné, s'interpose notre désespoir,
dont Jésus jusqu'au bout se veut solidaire.
L'absence de Dieu constitue proprement l'enfer.
L'éternel embrassement du Père et du Fils devient la distance entre le ciel et l'enfer.
"Eloi, Eloi, lema sabkhtani ? "
Comme si le Dieu crucifié, un instant, se trouvait athée.
Alors tout s'inverse. En Jésus la volonté humaine, comme à Gethsémani, adhère.
"Père entre tes mains, je remets mon esprit."
La distance entre le Père et le Fils n'est plus le lieu de l'enfer,
mais de l'Esprit.
«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»
Distance infinie, déchirement suprême, merveille de l'amour.
Entre Dieu et Dieu, entre le Père et son Fils incarné, s'interpose notre désespoir,
dont Jésus jusqu'au bout se veut solidaire.
L'absence de Dieu constitue proprement l'enfer.
L'éternel embrassement du Père et du Fils devient la distance entre le ciel et l'enfer.
"Eloi, Eloi, lema sabkhtani ? "
Comme si le Dieu crucifié, un instant, se trouvait athée.
Alors tout s'inverse. En Jésus la volonté humaine, comme à Gethsémani, adhère.
"Père entre tes mains, je remets mon esprit."
La distance entre le Père et le Fils n'est plus le lieu de l'enfer,
mais de l'Esprit.
*
Commentaire :
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path, p. 51 (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 69 rev.)
Appelés à choisir d'aimer et à être aimé
Nous sommes tous capables de faire le bien comme de faire le mal. Nous ne sommes pas nés mauvais : tout le monde a quelque chose de bon en soi ; les uns le cachent, les autres le négligent, mais la bonté est là. Dieu nous a créés pour aimer et être aimé ; ainsi choisir un chemin ou l'autre c'est une sorte de test envoyé par Dieu. La négligence à aimer peut nous amener à dire « oui » au mal et alors nous ne nous rendons pas compte jusqu'où cela peut nous conduire...
Heureusement, nous avons le pouvoir de tout surmonter par la prière. Si nous nous tournons vers Dieu, nous répandons la joie et l'amour sur tous ceux qui nous entourent. En revanche, si le mal s'empare de quelqu'un, cette personne peut répandre le mal autour d'elle. Si nous sommes en contact avec une telle personne, faisons tout pour l'aider et lui montrer que Dieu se soucie toujours d'elle. Prions fort afin qu'elle redécouvre la prière, qu'elle revoie Dieu en elle-même et le retrouve dans les autres... Tous nous avons été créés par la même main aimante. L'amour du Christ est toujours plus fort que le mal dans le monde. Il nous faut donc aimer et être aimé. C'est aussi simple que cela, et ce ne devrait pas être un tel combat pour y parvenir.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path, p. 51 (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 69 rev.)
Appelés à choisir d'aimer et à être aimé
Nous sommes tous capables de faire le bien comme de faire le mal. Nous ne sommes pas nés mauvais : tout le monde a quelque chose de bon en soi ; les uns le cachent, les autres le négligent, mais la bonté est là. Dieu nous a créés pour aimer et être aimé ; ainsi choisir un chemin ou l'autre c'est une sorte de test envoyé par Dieu. La négligence à aimer peut nous amener à dire « oui » au mal et alors nous ne nous rendons pas compte jusqu'où cela peut nous conduire...
Heureusement, nous avons le pouvoir de tout surmonter par la prière. Si nous nous tournons vers Dieu, nous répandons la joie et l'amour sur tous ceux qui nous entourent. En revanche, si le mal s'empare de quelqu'un, cette personne peut répandre le mal autour d'elle. Si nous sommes en contact avec une telle personne, faisons tout pour l'aider et lui montrer que Dieu se soucie toujours d'elle. Prions fort afin qu'elle redécouvre la prière, qu'elle revoie Dieu en elle-même et le retrouve dans les autres... Tous nous avons été créés par la même main aimante. L'amour du Christ est toujours plus fort que le mal dans le monde. Il nous faut donc aimer et être aimé. C'est aussi simple que cela, et ce ne devrait pas être un tel combat pour y parvenir.
*
14 Iulie 2013
Parce que Jésus est fort pour moi, je
suis libre d’être
faible;
Parce que Jésus a gagné pour moi, je suis libre de perdre;
Parce que Jésus est important, je suis libre d’être
insignifiant;
Parce que Jésus est extraordinaire, je suis libre d’être
ordinaire;
Parce que Jésus a réussi pour moi, je suis libre
d’échouer.
Je crois que Dieu veut que cette vérité libératrice vienne redéfinir no-
tre vie : « Jésus + rien = tout ».
« Tout finit afin que tout recommence, tout meurt afin que tout vive. »
faible;
Parce que Jésus a gagné pour moi, je suis libre de perdre;
Parce que Jésus est important, je suis libre d’être
insignifiant;
Parce que Jésus est extraordinaire, je suis libre d’être
ordinaire;
Parce que Jésus a réussi pour moi, je suis libre
d’échouer.
Je crois que Dieu veut que cette vérité libératrice vienne redéfinir no-
tre vie : « Jésus + rien = tout ».
« Tout finit afin que tout recommence, tout meurt afin que tout vive. »
*
27 iunie 2013
L'importance est de réfléchir avant de
prendre des décisions ou d’opter pour une pratique chrétienne conforme à nos
dires. Nous n’avons pas toujours une tâche gigantesque à accomplir mais toute
vie humaine et surtout chrétienne comporte une suite de décisions. Et si ces
dernières ne sont pas réfléchies et priées, nous bâtissons sur le sable.
Évidemment, nous ne pouvons pas toujours réaliser ce que nous avons mûrement décidé. Mais il faut surveiller de très près ce que nous laissons de côté. Et cela vaut pour la ferme décision de s’abandonner à la volonté du Père ou pour nos humbles efforts à vouloir y parvenir. Les deux sont agréables à Dieu. L’ennemi c’est l’indécision chronique qui remet tout à demain. Autant dire alors que rien ne s’accomplira en vue de l’avènement du Royaume. L’atermoiement ne mène nulle part quel que soit le domaine : c’est choisir le sable au lieu du roc de la confiance. Par contre, si le choix de bâtir sur le roc est privilégié, la pluie aura beau tomber, les torrents dévaler, la tempête souffler (v. 25), rien ne saura ébranler la maison fondée sur le roc (v. 25). Nous pourrons alors chanter avec le psalmiste : Acclamons notre Rocher, notre salut! Oui il est notre Dieu (Ps 94, 1).
Évidemment, nous ne pouvons pas toujours réaliser ce que nous avons mûrement décidé. Mais il faut surveiller de très près ce que nous laissons de côté. Et cela vaut pour la ferme décision de s’abandonner à la volonté du Père ou pour nos humbles efforts à vouloir y parvenir. Les deux sont agréables à Dieu. L’ennemi c’est l’indécision chronique qui remet tout à demain. Autant dire alors que rien ne s’accomplira en vue de l’avènement du Royaume. L’atermoiement ne mène nulle part quel que soit le domaine : c’est choisir le sable au lieu du roc de la confiance. Par contre, si le choix de bâtir sur le roc est privilégié, la pluie aura beau tomber, les torrents dévaler, la tempête souffler (v. 25), rien ne saura ébranler la maison fondée sur le roc (v. 25). Nous pourrons alors chanter avec le psalmiste : Acclamons notre Rocher, notre salut! Oui il est notre Dieu (Ps 94, 1).
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Texte de l'Évangile (Mc 12,28-34):
Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander: «Quel est le premier de tous les commandements?». Jésus lui fit cette réponse: «Voici le premier: ‘Écoute, Israël: le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même’. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là».
Le scribe reprit: «Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices».
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit: «Tu n'es pas loin du royaume de Dieu». Et personne n'osait plus l'interroger.
Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander: «Quel est le premier de tous les commandements?». Jésus lui fit cette réponse: «Voici le premier: ‘Écoute, Israël: le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même’. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là».
Le scribe reprit: «Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices».
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit: «Tu n'es pas loin du royaume de Dieu». Et personne n'osait plus l'interroger.
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20 IUNIE 2013
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,7-15
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »
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31
IULIE 2013
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche
puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°47, 2
Les paraboles du trésor et de la perle
Les deux paraboles du trésor et de la perle enseignent la même chose : qu'il faut préférer l'Évangile à tous les trésors du monde... Mais il y a quelque chose de plus méritoire encore : il faut le préférer avec plaisir, avec joie et sans hésiter. Ne l'oublions jamais : renoncer à tout pour suivre Dieu, c'est gagner plutôt que perdre. La prédication de l'Évangile est cachée dans ce monde comme un trésor caché, un trésor inestimable.
Pour se procurer ce trésor..., deux conditions sont nécessaires : le renoncement aux biens de ce monde et un courage solide. Il s'agit, en effet, « d'un négociant en recherche de perles fines qui, en ayant trouvé une de grand prix, s'en va vendre tout ce qu'il possède pour l'acheter ». Cette perle unique, c'est la vérité, et la vérité est une, elle ne se divise pas. Possèdes-tu une perle ? Toi, tu connais ta richesse : elle est renfermée dans le creux de ta main ; tout le monde ignore ta fortune. Il en est de même avec l'Évangile : si tu l'embrasses avec foi, s'il reste enfermé dans ton cœur, quel trésor ! Toi seul en as la connaissance : les incroyants, qui ignorent sa nature et sa valeur, n'ont aucune idée de ta richesse incomparable.
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°47, 2
Les paraboles du trésor et de la perle
Les deux paraboles du trésor et de la perle enseignent la même chose : qu'il faut préférer l'Évangile à tous les trésors du monde... Mais il y a quelque chose de plus méritoire encore : il faut le préférer avec plaisir, avec joie et sans hésiter. Ne l'oublions jamais : renoncer à tout pour suivre Dieu, c'est gagner plutôt que perdre. La prédication de l'Évangile est cachée dans ce monde comme un trésor caché, un trésor inestimable.
Pour se procurer ce trésor..., deux conditions sont nécessaires : le renoncement aux biens de ce monde et un courage solide. Il s'agit, en effet, « d'un négociant en recherche de perles fines qui, en ayant trouvé une de grand prix, s'en va vendre tout ce qu'il possède pour l'acheter ». Cette perle unique, c'est la vérité, et la vérité est une, elle ne se divise pas. Possèdes-tu une perle ? Toi, tu connais ta richesse : elle est renfermée dans le creux de ta main ; tout le monde ignore ta fortune. Il en est de même avec l'Évangile : si tu l'embrasses avec foi, s'il reste enfermé dans ton cœur, quel trésor ! Toi seul en as la connaissance : les incroyants, qui ignorent sa nature et sa valeur, n'ont aucune idée de ta richesse incomparable.
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Méditation de l’Évangile du jour:
L’Évangile est plein de "perles". "Que tous, ils soient un, comme toi Père, tu es en moi, et moi en toi", en est une. "Qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux", en est une autre. Et l'une comme l'autre, il faut s'en imprégner, les ruminer, pour qu'elles prennent vie en nous. Mais celle que je voudrais relever aujourd'hui, c'est la suivante : "Tu les as aimé comme tu m'as aimé". Il n'est pas beaucoup de commentaire à faire. Le Père m'aime comme il aime son Fils. Quand il me regarde, il me voit comme son Fils ou sa Fille, avec le même amour qu'il regarde Jésus. Oui, ces Paroles du Père, notre Père, mon Père, il les dit bien pour nous, pour moi : "Tu es mon Fils bien-aimé (ma Fille), en qui j'ai mis tout mon amour." (Mt 3, 17) La traduction liturgique traduit : "Toi, tu es mon Fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie." Le Père qui trouve sa joie en nous, en chacun de nous !
Une perle tirée de l'Ancien Testament le disait déjà : " Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme au jour de fête." (So 3,17)
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L’Évangile est plein de "perles". "Que tous, ils soient un, comme toi Père, tu es en moi, et moi en toi", en est une. "Qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux", en est une autre. Et l'une comme l'autre, il faut s'en imprégner, les ruminer, pour qu'elles prennent vie en nous. Mais celle que je voudrais relever aujourd'hui, c'est la suivante : "Tu les as aimé comme tu m'as aimé". Il n'est pas beaucoup de commentaire à faire. Le Père m'aime comme il aime son Fils. Quand il me regarde, il me voit comme son Fils ou sa Fille, avec le même amour qu'il regarde Jésus. Oui, ces Paroles du Père, notre Père, mon Père, il les dit bien pour nous, pour moi : "Tu es mon Fils bien-aimé (ma Fille), en qui j'ai mis tout mon amour." (Mt 3, 17) La traduction liturgique traduit : "Toi, tu es mon Fils bien-aimé, en toi je trouve ma joie." Le Père qui trouve sa joie en nous, en chacun de nous !
Une perle tirée de l'Ancien Testament le disait déjà : " Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme au jour de fête." (So 3,17)
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Avec les béatitudes et les pleurs, Jésus
fait une application de la doctrine des deux chemins: le chemin de la vie et
celui de la mort. Il n'y a pas de troisième possibilité neutre: qui ne va pas
vers la vie s'achemine vers la mort: qui ne suit pas la lumière, vit dans les
ténèbres.
«Bienheureux les pauvres, parce que le Royaume de Dieu vous appartient» (Lc 6,20). Cette béatitude est à la base de toutes les autres, puisque celui qui est pauvre sera capable de recevoir le Royaume de Dieu comme un don. Celui qui est pauvre se rendra compte de quoi doit-il avoir faim et soif: non de biens matériels, sinon de la Parole de Dieu; non de pouvoir, sinon de justice et d'amour. Celui qui est pauvre pourra pleurer devant la souffrance du monde. Celui qui est pauvre saura que toute sa richesse est Dieu et pour cela, il devra être incompris et persécuté par le monde.
«Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation!» (Lc 6,24). Cette plainte est aussi à la base de toutes celles qui suivent, car qui est riche et autosuffisant, qui ne sait pas placer ses richesses au service des autres, s'enferme dans son égoïsme et réalise lui même son malheur. Que Dieu nous libère de cette soif de richesses, de courir derrière les promesses du monde et de placer nos attentes dans les biens matériels; que Dieu ne permette pas que nous soyons satisfaits devant les louanges et les flatteries humaines, ce qui signifierait avoir placé son coeur au centre de la gloire du monde et non de Jésus-Christ. Il sera utile de rappeler ce que nous dit Saint Basile: «Celui qui aime son prochain comme lui-même n'accumulera pas de choses non nécessaires qui peuvent êtres indispensables pour les autres».
Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)
«Bienheureux les pauvres, parce que le Royaume de Dieu vous appartient» (Lc 6,20). Cette béatitude est à la base de toutes les autres, puisque celui qui est pauvre sera capable de recevoir le Royaume de Dieu comme un don. Celui qui est pauvre se rendra compte de quoi doit-il avoir faim et soif: non de biens matériels, sinon de la Parole de Dieu; non de pouvoir, sinon de justice et d'amour. Celui qui est pauvre pourra pleurer devant la souffrance du monde. Celui qui est pauvre saura que toute sa richesse est Dieu et pour cela, il devra être incompris et persécuté par le monde.
«Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation!» (Lc 6,24). Cette plainte est aussi à la base de toutes celles qui suivent, car qui est riche et autosuffisant, qui ne sait pas placer ses richesses au service des autres, s'enferme dans son égoïsme et réalise lui même son malheur. Que Dieu nous libère de cette soif de richesses, de courir derrière les promesses du monde et de placer nos attentes dans les biens matériels; que Dieu ne permette pas que nous soyons satisfaits devant les louanges et les flatteries humaines, ce qui signifierait avoir placé son coeur au centre de la gloire du monde et non de Jésus-Christ. Il sera utile de rappeler ce que nous dit Saint Basile: «Celui qui aime son prochain comme lui-même n'accumulera pas de choses non nécessaires qui peuvent êtres indispensables pour les autres».
Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)
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Valerica
Dobromir-Ramnicu-Sarat :
"Te iubesc, o, Dumnezeul meu,
şi singura mea dorinţă este să te iubesc până la ultima respiraţie a vieţii
mele.
Te iubesc, o, Dumnezeule infinit vrednic de iubire, şi aş prefera mai degrabă să mor iubindu-te decât să trăiesc fără să te iubesc.
Te iubesc, Doamne, şi singurul har pe care-l cer este să te iubesc pentru veşnicie (...).
Dumnezeul meu, dacă limba mea nu poate să-ţi spună în fiecare moment că te iubesc, vreau ca inima mea să-ţi repete asta tot aşa de des cât de deasă este respiraţia mea".
Sfantul Ioan Maria Vianney
Te iubesc, o, Dumnezeule infinit vrednic de iubire, şi aş prefera mai degrabă să mor iubindu-te decât să trăiesc fără să te iubesc.
Te iubesc, Doamne, şi singurul har pe care-l cer este să te iubesc pentru veşnicie (...).
Dumnezeul meu, dacă limba mea nu poate să-ţi spună în fiecare moment că te iubesc, vreau ca inima mea să-ţi repete asta tot aşa de des cât de deasă este respiraţia mea".
Sfantul Ioan Maria Vianney
14
septembrie 2015 :
Évangile de Jésus Christ
selon saint Jean 3,13-17
En ce temps-là,
Jésus disait à Nicodème :
« Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
« Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
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