Anne
Catherine Emmerich nous parle de la Vierge Marie/ ne vorbeste despre Fecioara
Maria si Inaltarea la Cer a Fecioarei Maria, La Voix de Dieu, 31 August 2015
Objet :
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[Articol nou] Anne Catherine Emmerich – nous parle de la Vierge Marie
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De :
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La
voix de Dieu Magazine - (donotreply@wordpress.com)
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À :
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Olivia Marcov
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Date :
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Lundi 31 août 2015 13h42
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Articol nou pe "La
voix de Dieu" Magazine -
Anne Catherine Emmerich – nous parle de la
Vierge Marie
ANNE
CATHERINE EMMERICH…La plus grande visionnaire de tous les temps…Nous parle de
notre* Maman du Ciel ..MARIE*
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Comment aimer quelqu’un que l’on ne connait pas ? En ce
qui me concerne, plus je lis des écrits de la vie de Marie..mère de Jésus et
notre Mère à tous..et plus »JE L’AIME » Sûrement que vous
vivez la même chose que moi…je partage donc avec vous une de mes lectures…!
Anne Catherine Emmerich, stigmatisée et visionnaire,
révèle énormément de détails sur la vie de Marie à Ephèse. Notamment que
« la sainte Vierge ne
demeurait pas à Ephèse même; sa maison était située à trois lieues et demie de
là, sur une montagne qu’on voyait à gauche en venant de Jérusalem, et qui
s’abaissait en pente douce vers la ville […] Le sommet présente une plaine
ondulée et fertile d’une demi-lieue de tour : c’est là que s’était établie la
sainte Vierge. »
Dernier chemin de croix de Marie.
Lorsque l’Église se fut ainsi étendue, Marie se rendit
encore une fois d’Éphèse à Jérusalem, un an et demi avant sa mort. Cette fois
là aussi je la vis, enveloppée de son manteau, visiter les lieux saints pendant
la nuit avec les apôtres. Elle était plongée dans une indicible tristesse, et
répétait sans cesse en soupirant: » Mon fils ! mon fils ! » Arrivée
à la porte du palais où elle avait rencontré Jésus succombant sous le fardeau
de la croix, elle tomba elle-même à terre sans connaissance, et ses compagnons
crurent qu’elle allait mourir. On la porta au cénacle, où elle occupait un
bâtiment latéral. Pendant plusieurs jours, elle fut si faible et si souffrante,
elle eut de si fréquents évanouissements qu’on s’attendait à chaque instant à
la voir expirer, et qu’on pensa même à lui préparer un tombeau. Elle choisit elle-même une grotte
de la montagne des Oliviers, et les apôtres y firent travailler un beau
sépulcre par un sculpteur chrétien.
On avait dit plusieurs fois qu’elle était morte, et le
bruit de sa mort et de sa sépulture à Jérusalem se répandit en divers lieux;
mais avant que le tombeau fût achevé, elle
se trouva rétablie au point qu’elle put retourner à Éphèse, où elle mourut en
effet, dix-huit mois après. Le tombeau préparé pour elle sur la montagne des
Oliviers ne laissa pas d’être honoré plus tard; une église y fut bâtie. Jean Damascène (j’ai entendu ce nom en esprit, mais
je ne sais pas quel est ce personnage) écrivit, d’après une tradition assez
répandue, qu’elle était morte à Jérusalem, et qu’elle y avait été ensevelie.
Dieu a voulu que les détails de sa mort, de sa sépulture
et de son assomption devinssent seulement l’objet d’une tradition incertaine, de peur que l’esprit païen, encore
prédominant, ne pénétrât par là au sein du christianisme, et qu’elle ne fût
adorée comme une déesse.
Peu avant sa mort, la sainte Vierge fit encore une fois
le chemin de la croix avec cinq autres femmes, parmi lesquelles étaient la
nièce d’Anne la prophétesse, et la veuve Mara, nièce d’Élisabeth […]
La sainte Vierge sur son lit de
mort. – Convocation des apôtres.
Dans les derniers temps de sa vie, Marie devenait de plus
en plus recueillie et silencieuse; elle ne prenait presque plus de nourriture.
Il semblait que sa vie ici-bas ne fût qu’une apparence, et qu’elle fût déjà en
esprit de l’autre côté de la tombe. Dans les dernières semaines de sa vie, je
l’ai vu se promener lentement et péniblement dans sa maison, conduite et
soutenue par sa servante […]
La sainte Vierge, sentant approcher le moment où elle
devait revoir son Fils, son rédempteur et son Dieu, le pria d’accomplir la
promesse qu’il lui avait faite dans la maison de Lazare la veille de son
ascension. Il me fut en même temps montré comment ce même jour Jésus, qu’elle
suppliait de ne pas la laisser longtemps après lui dans cette vallée de larmes,
lui révéla quelles œuvres spirituelles elle devait accomplir avant d’être
enlevée à la terre; il ajouta qu’à sa prière, les apôtres et plusieurs
disciples seraient convoqués pour assister à sa mort, et lui indiqua ce qu’elle
devait leur dire, avant de leur donner sa dernière bénédiction. Il dit aussi à
l’inconsolable Madeleine de se cacher dans le désert, et à sa sœur Marthe de
former une communauté de femmes; enfin il leur promit d’être toujours avec
elles.
La sainte Vierge ayant prié pour faire venir les apôtres
près d’elle, je vis la convocation leur arriver dans les différentes parties du
monde; voici ce dont je me souviens encore […]
Je vis tous les apôtres, avertis par des apparitions, se
rendre auprès de la sainte Vierge. Du reste ils n’auraient pu, sans une
assistance mystérieuse, faire leurs immenses voyages; je les ai plusieurs fois
vu traverser des foules pressées, sans que personne parût s’en apercevoir; et
je crois que souvent eux-mêmes n’avaient pas conscience de voyager ainsi d’une
manière surnaturelle […]
Au moment où les apôtres furent ainsi convoqués à Éphèse, Pierre, et je crois Mathias, se trouvaient dans les
environs d’Antioche. André,
qui venait de Jérusalem, où il avait souffert la persécution, n’était guère
éloigné d’eux. Je vis Pierre et André passer la nuit à quelque distance l’un de
l’autre dans des hôtelleries, comme on en trouve sur les grandes routes dans
tous les pays chauds […] Un peu plus loin ils rejoignirent Thaddée, qui avait aussi reçu
un avertissement d’en haut. Ils se rendirent ensemble chez Marie, où ils
trouvèrent saint Jean. Jude,
Thaddée et Simon étaient en Perse, lorsqu’ils reçurent leur convocation.
Thomas était le plus éloigné de tous les apôtres, et il n’arriva qu’après la mort de la sainte Vierge. Lorsque l’ange vint l’avertir de se rendre à Ephèse, il était en prière dans une cabane de roseaux,au fond de l’Inde. Je l’ai vu en pleine mer dans un frêle esquif, seul avec un serviteur d’une grande simplicité, un Tartare qu’il avait baptisé.
Jean s’était trouvé à Jéricho peu de temps auparavant; il se rendait souvent dans la Palestine. D’ordinaire il demeurait à Éphèse ou dans les environs; c’est là qu’il reçut sa convocation.Barthélemy était en Asie, à l’orient de la mer Rouge. J’ai oublié où se trouvait Jacques le Mineur. Il était très beau, et ressemblait beaucoup à Jésus; aussi aimait-on à l’appeler le frère du Seigneur.
Paul ne fut point appelé. Les parents et les anciens amis de la sainte famille furent seuls convoqués.
Je vis aussi arriver chez la sainte Vierge sa demi-sœur, Marie d’Héli, née du second mariage de sainte Anne. Marie d’Héli, grand’mère des apôtres Jacques le Mineur, Thaddée et Simon, etc., était alors très âgée; elle avait vingt ans de plus que la sainte Vierge […]
Simon étant arrivé sur ces entrefaites, il ne manquait
plus que Philippe et Thomas.
Plusieurs disciples étaient aussi présents, entre autres Jean-Marc, Barnabé ou Barsabas, et le petit-fils du vieux
Siméon, qui était chargé de l’inspection des victimes au Temple, et qui immola
le dernier agneau pascal pour Jésus. Erémenzéar,
qui avait accompagné Jésus dans le voyage qu’il fit après la résurrection de
Lazare, était présent aussi. Les disciples étaient bien une dizaine en tout […]
Marie avait sur sa couche une croix longue comme la
moitié du bras. Le tronc était un peu plus large que les branches; elle était
faite de plusieurs espèces de bois; le corps du Seigneur était blanc. Chaque
jour un des apôtres célébrait pour elle le service divin. Elle avait vécu quatorze ans et
deux mois depuis l’ascension de Jésus […]
Dernière bénédiction de la Mère de
Dieu aux apôtres – Sa très sainte mort.
Je vis beaucoup de tristesse et d’inquiétude dans la
maison de la sainte Vierge. Sa servante était hors d’elle-même de douleur. Elle
se jetait à genoux, tantôt dans un coin de la maison, tantôt au dehors, et
priait les bras étendus et les yeux inondés de larmes. La sainte Vierge
reposait paisiblement sur sa couche; la mort approchait visiblement. Le voile
qui couvrait sa tête était relevé sur son front; elle rabaissait sur son visage
quand elle parlait à des hommes:, ses mains mêmes n’étaient découvertes que
lorsqu’elle était seule […]
Vers le soir, la sainte Vierge, sentant sa fin approcher,
voulut, conformément à la volonté de Jésus, bénir les apôtres, les saintes
femmes et les disciples qui se trouvaient chez elle, et leur faire ses adieux.
Sa chambre à coucher était ouverte de tous les côtés. Elle était sur son séant,
blanche comme la neige et presque transparente. La sainte Vierge pria; puis
elle bénit séparément chacun des apôtres, en croisant les mains et en lui
touchant le front. Elle parla ensuite à tous ensemble, et fit tout ce que Jésus
lui avait ordonné à Béthanie.
Pierre s’approcha d’elle, un
rouleau d’écriture à la main. Marie dit à Jean les dispositions à prendre pour son
corps, et le chargea de partager ses vêtements entre sa servante et une jeune
fille qui venait souvent la servir. Puis elle montra du doigt la petite
garde-robe placée vis-à-vis de sa couche; sa servante y alla, l’ouvrit et la
referma. Je vis alors tous les vêtements de la sainte Vierge. Après les
apôtres, les disciples présents s’approchèrent de la couche de Marie, et
reçurent aussi sa bénédiction. Les hommes s’étant retirés dans la partie
antérieure de la maison, les femmes vinrent s’agenouiller devant la couche de
Marie pour être bénies à leur tour. Je vis la sainte Vierge embrasser une des
saintes femmes qui se penchait sur elle.
L’autel fut préparé, et les apôtres revêtirent pour
l’office divin leurs longues robes blanches et les ceintures à lettres brodées
[…] Ce service fut exactement semblable à la première messe célébrée par Pierre
après l’ascension, dans l’église de la piscine de Béthesda. Pierre, qui
célébrait, avait un manteau très long, sans queue. La cérémonie était déjà
avancée lorsque Philippe
arriva d’Egypteavec un compagnon. Il se rendit aussitôt auprès de la Mère
de Dieu, et reçut sa bénédiction les yeux baignés de larmes.
Pierre avait terminé le saint sacrifice, il avait
consacré et reçu le corps du Seigneur, communié les apôtres et les disciples
présents. La sainte Vierge ne pouvait voir l’autel; toutefois, pendant l’office
elle se tint sur son séant, dans un recueillement profond. Pierre porta alors à la sainte
Vierge le saint Sacrement et l’extrême-onction. Tous les apôtres
l’accompagnèrent en procession solennelle. En avant marchait Thaddée avec l’encensoir
fumant; Pierre portait l’Eucharistie dans le vase en forme de croix; puis
venait Jean ayant à la main un plateau sur lequel était le calice avec le
précieux sang et quelques boites. Le calice avait la forme de celui de la
sainte Cène […]
Pierre s’approchant, lui administra l’extrême-onction, à
peu près comme on le fait encore aujourd’hui. Il
l’oignit avec les saintes huiles qu’il prenait dans les boites que tenait Jean,
sur le visage, sur les mains, sur les pieds et sur le côté, où son vêtement
avait une ouverture; en sorte qu’elle ne fut aucunement découverte. Pendant ce
temps, les apôtres récitaient des prières en chœur. Ensuite Pierre lui donna la
sainte communion. Elle se redressa, sans s’appuyer, pour la recevoir, puis elle
retomba sur sa couche. Les apôtres récitèrent encore quelques prières; Marie se
releva et reçut de la main de Jean le saint calice. Au moment où elle communia,
je vis une lumière céleste entrer dans Marie; puis elle retomba en extase et ne
parla plus […]
Peu après, je vis encore les apôtres et les disciples
prier debout autour de la couche de la sainte Vierge. Son visage était radieux et serein comme dans sa jeunesse. Ses yeux, pleins d’une sainte joie,
étaient tournés vers le ciel. J’eus alors une vision merveilleusement
touchante. Le toit de la cellule de Marie avait disparu, et à travers le ciel
ouvert mon regard pénétra dans la céleste Jérusalem. Il en descendit deux nuées
éclatantes où se montraient de nombreuses figures d’anges. Entre ces deux nuées
une voie lumineuse s’abaissa sur la sainte Vierge; puis une montagne de lumière
parut s’élever de Marie jusqu’à la Jérusalem céleste. Elle étendit ses bras vers le ciel
avec un désir infini; son corps fut soulevé et plana au-dessus de sa couche. Je
vis son âme, comme une figure brillante infiniment pure, sortir de son corps,
les bras étendus et monter sur la voie lumineuse jusqu’au ciel. Deux chœurs d’anges qui
remplissaient les nuées resplendissantes se réunirent au-dessous de son âme et
la séparèrent de son saint corps, qui retomba sur la couche, les bras croisés
sur la poitrine. Je suivis des yeux sa sainte âme, je la vis entrer dans la
Jérusalem céleste et monter vers le trône de l’adorable Trinité. Un grand
nombre d’âmes, parmi lesquelles je reconnus, outre plusieurs patriarches,
Joachim, Anne, Joseph, Elisabeth, Zacharie et Jean-Baptiste, allèrent à sa
rencontre avec une joie respectueuse. Mais passant au milieu d’eux, elle
s’éleva jusqu’au pied du trône de Dieu et de son Fils, qui effaçait encore par
la lumière éclatante de ses plaies celle qui entourait l’âme de la Mère de
Dieu.
Jésus la reçut avec un amour tout
divin, lui présenta comme un sceptre et lui montra la terre au-dessous d’elle. comme pour lui conférer sur elle un pouvoir spécial. Tandis que je la
voyais ainsi entrer dans la gloire céleste, tout ce qui était autour d’elle sur
la terre avait disparu à mes yeux. Pierre, Jean et quelques autres disciples
eurent sans doute la même vision, car ils avaient les yeux levés vers le ciel.
Les autres étaient pour la plupart prosternés la face contre terre. Tout était
inondé de lumière et de splendeur, comme au jour de l’Ascension de
Jésus-Christ.
Je vis avec une joie infinie un grand nombre d’âmes
délivrées du purgatoire suivre l’âme de Marie montant au ciel. Aujourd’hui
aussi, jour anniversaire de sa mort, j’ai vu entrer au ciel beaucoup de pauvres
âmes, dont quelques-unes m’étaient connues. Je reçus encore cette consolante
communication, que tous les ans, au jour de sa mort, beaucoup d’âmes de ceux
qui l’ont particulièrement vénérée participent à la même grâce.
Lorsque je portai de nouveau mes regards sur la terre, je
vis le corps de la sainte Vierge reposer tout resplendissant sur son lit
funèbre, le visage radieux, les yeux fermés, les bras croisés sur la poitrine.
Autour du saint corps priaient à genoux les apôtres, les disciples et les
saintes femmes; des chants mélodieux charmaient l’oreille, et la nature entière
paraissait émue comme dans la nuit de Noël. Elle
expira à la neuvième heure comme Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Obsèques de Marie célébrées par les
apôtres.
Les saintes femmes étendirent une couverture sur le saint
corps, et les apôtres se retirèrent dans la partie antérieure de la maison. Le
feu du foyer fut éteint, les meubles mis de côté et recouverts. Enveloppées de
leurs manteaux et couvertes de leurs voiles les femmes se réunirent dans la
chambre antérieure, et, tantôt à genoux, tantôt assises par terre, elles
entonnèrent des chants de deuil. Les hommes célébrèrent un service funèbre, la
tête couverte de la bande d’étoffe qu’ils portaient autour du cou. Il en resta
toujours deux auprès du saint corps, l’un au chevet, l’autre aux pieds, priant
à genoux. Mathias et André se
rendirent, en suivant le Chemin de Croix de la sainte Vierge, jusqu’à la
dernière station, c’est-à-dire à la grotte qui représentait le tombeau du
Sauveur. Ils avaient avec eux les outils nécessaires à l’achèvement du
sépulcre, car c’était là que devait reposer le corps de Marie.
La grotte n’était pas aussi spacieuse que celle du saint
sépulcre; elle était à peine assez élevée pour qu’un homme pût y tenir debout.
Le sol s’abaissait à l’entrée, puis on se trouvait devant la couche funèbre
comme en face d’un petit autel; les parois de la grotte formaient une voûte.
Après avoir travaillé assez longtemps, les deux apôtres disposèrent une porte,
qu’ils mirent devant le tombeau pour le fermer. Il y avait, dans la pierre qui
formait la couche sépulcrale, un enfoncement correspondant à la forme d’un
corps humain enveloppé; elle était un peu relevée à la place de la tête. Devant la grotte, comme devant le
saint sépulcre, il y avait un petit jardin avec une enceinte. Les apôtres n’y
avaient pas dressé de croix; ils s’étaient contentés d’en graver une sur la
pierre. De là jusqu’à la
maison de Marie, il y avait environ une demi-lieue.
J’ai vu quatre fois les apôtres se relayer pour veiller
et prier auprès du corps de la sainte Vierge. Plusieurs femmes, entre autres
une fille de Véronique et la mère de Jean Marc, vinrent préparer le corps pour
la sépulture; elles apportaient du linge et des aromates pour embaumer le
corps, suivant la coutume juive. Elles avaient pris aussi de petits vases
remplis d’herbes encore fraîches. La porte de la maison était fermée; elles
accomplirent ces pieux devoirs à la lumière des. flambeaux, tandis que les
apôtres récitaient en chœur des prières dans la partie antérieure de la maison.
Les femmes enlevèrent de sa couche le saint corps
enveloppé de ses vêtements, et le déposèrent sur de grosses couvertures et des
nattes qui remplissaient un panier. Ensuite deux femmes lui ôtèrent ses habits,
à l’exception de la tunique, sous un grand drap que deux autres femmes tenaient
étendu par-dessus. Elles coupèrent les belles boucles de cheveux de la sainte
Vierge, et lavèrent le saint corps. Elles avaient à la main quelque chose qui
ressemblait à des éponges; la tunique était fendue sur les côtés. Elles lavèrent le corps sous le
drap avec une crainte respectueuse et sans le regarder; on n’en mit rien à
nu. Toutes les parties qu’avait touchées l’éponge étaient aussitôt recouvertes.
Une cinquième femme pressait les éponges au-dessus d’un bassin, et les rendait
remplies d’eau fraîche. Le saint corps fut revêtu de nouveau linge, et, au
moyen d’un drap passé par-dessous, déposé respectueusement, sur la table où
l’on avait déjà disposé le linceul et les bandelettes. Elles enveloppèrent
alors le corps dans le linceul,
depuis la cheville des pieds jusqu’à la poitrine, et l’entourèrent de bandelettes, sauf la tête, la
poitrine, les mains et les pieds.
Pendant ce temps, les apôtres avaient assisté à la messe
célébrée solennellement par Pierre, et reçu avec lui la sainte communion;
ensuite Pierre et Jean, encore revêtus de leurs manteaux pontificaux, se
rendirent auprès du corps de la sainte Vierge. Jean portait un vase d’onguent;
Pierre y trempa le pouce de la main droite, et oignit, en récitant des prières,
le front, le milieu de la poitrine, les mains et les pieds de Marie. Ce n’était
pas l’extrême-onction, car elle l’avait reçue de son vivant; je crois que
c’était un hommage au saint corps, semblable à celui qu’on avait rendu au
Seigneur avant de le mettre au tombeau. Quand les apôtres se furent retirés,
les saintes femmes procédèrent à l’embaumement. Elles placèrent des bouquets de
myrrhe aux aisselles, dans le creux de l’estomac, entre les épaules, autour du
cou, sous le menton, sur les joues et autour des pieds, après quoi elles
croisèrent les bras sur la poitrine, et enveloppèrent le corps dans le grand
suaire, qu’elles serrèrent tout autour comme pour emmailloter un enfant. On
apercevait, sous un suaire transparent, la figure pâle et lumineuse de Marie,
au milieu des bouquets de myrrhe. Alors elles déposèrent le saint corps dans la bière, qui était semblable à un
lit de repos. C’était une
planche avec un rebord peu élevé, et un couvercle bombé et très léger. Elles mirent sur la poitrine une couronne de fleurs
blanches, rouges et bleu de ciel, symbole de la virginité.
Cela fait, les apôtres, les disciples et toutes les
personnes présentes entrèrent pour contempler une dernière fois les traits
chéris de ce saint visage avant qu’il fût voilé. Ils s’agenouillèrent en
versant des larmes abondantes mais silencieuses, touchèrent ses mains
enveloppées comme pour lui adresser le dernier adieu, et se retirèrent. Après
lui avoir ainsi fait leurs adieux, les saintes femmes voilèrent la sainte face
de Marie, et placèrent le couvercle sur la bière, qu’elles entourèrent de
bandes grises aux extrémités et au milieu. Pierre et Jean mirent la bière sur
une civière, et la portèrent sur leurs épaules hors de la maison. Là elle fut
prise et portée par six apôtres: Jacques le Mineur et un autre étaient en
avant, Barthélemy et André au milieu, Thaddée et Mathias par derrière. Une
partie des apôtres et des disciples ouvraient la marche; les autres suivaient
avec les femmes. Le jour tombait déjà, et on tenait autour de la bière quatre
flambeaux sur des bâtons. Le cortège se rendit ainsi, par la voie douloureuse,
jusqu’à la dernière station, à l’entrée du sépulcre. Arrivés là, ils déposèrent
le saint corps à terre, et quatre d’entre eux le portèrent dans le caveau, et
le placèrent sur la couche sépulcrale. Tous les assistants y entrèrent tour à
tour, jetèrent sur lui des fleurs et des aromates, s’agenouillèrent et
offrirent leurs prières et leurs larmes.
Ils étaient nombreux; la douleur et l’amour les firent,
demeurer là longtemps. et il
faisait déjà nuit quand les apôtres fermèrent l’entrée du sépulcre. Ils creusèrent un fossé devant
l’étroite entrée de la grotte, et y plantèrent une haie formée de plusieurs
arbustes, les uns en fleur, les autres chargés de baies. On n’apercevait plus
aucune trace de l’entrée, d’autant plus qu’ils firent passer au pied de la haie
l’eau d’une source voisine; il fallait traverser la haie pour pénétrer dans la
grotte. Ils s’en retournèrent séparément, s’arrêtant çà et là sur le chemin
pour prier; quelques-uns veillèrent en priant auprès du sépulcre. Ceux qui s’en
retournèrent virent de loin une lumière merveilleuse au-dessus du tombeau de la
très sainte Vierge, et ils en furent très émus, sans toutefois savoir ce que
c’était.
Résurrection de Marie. – Arrivée de
Thomas.- Visite au tombeau qui est trouvé vide.
Pendant toute cette nuit, plusieurs apôtres et plusieurs
saintes femmes prièrent et chantèrent des cantiques dans le jardin placé devant
la grotte.
Tout à coup une large voie lumineuse s’abaissa du ciel vers le tombeau, et je vis une gloire formée de trois cercles d’anges et d’âmes qui entouraient une apparition: Jésus-Christ, avec ses plaies toutes rayonnantes, planait devant l’âme de Marie. Je vis dans le cercle intérieur des figures de petits enfants; celles du second ressemblaient à des enfants de six ans, et celles du cercle extérieur à des adolescents. Je ne vis distinctement que les visages; le reste n’était qu’une forme lumineuse, étincelante. Lorsque l’apparition, qui devenait de plus en plus distincte, toucha le rocher, j’aperçus, une voie de lumière qui montait de là jusqu’à la Jérusalem céleste. Je vis alors l’âme resplendissante de la sainte Vierge, qui suivait l’apparition du Seigneur, passer à côté d’elle et descendre à travers le rocher, dans le tombeau; bientôt après, unie à son corps transfiguré, elle en sortit plus distincte et plus radieuse, et remonta dans la Jérusalem céleste avec le Seigneur et toute la gloire angélique. La splendeur disparut ensuite, et l’on ne vit plus au-dessus de la terre que la voûte du ciel étoilé.
Tout à coup une large voie lumineuse s’abaissa du ciel vers le tombeau, et je vis une gloire formée de trois cercles d’anges et d’âmes qui entouraient une apparition: Jésus-Christ, avec ses plaies toutes rayonnantes, planait devant l’âme de Marie. Je vis dans le cercle intérieur des figures de petits enfants; celles du second ressemblaient à des enfants de six ans, et celles du cercle extérieur à des adolescents. Je ne vis distinctement que les visages; le reste n’était qu’une forme lumineuse, étincelante. Lorsque l’apparition, qui devenait de plus en plus distincte, toucha le rocher, j’aperçus, une voie de lumière qui montait de là jusqu’à la Jérusalem céleste. Je vis alors l’âme resplendissante de la sainte Vierge, qui suivait l’apparition du Seigneur, passer à côté d’elle et descendre à travers le rocher, dans le tombeau; bientôt après, unie à son corps transfiguré, elle en sortit plus distincte et plus radieuse, et remonta dans la Jérusalem céleste avec le Seigneur et toute la gloire angélique. La splendeur disparut ensuite, et l’on ne vit plus au-dessus de la terre que la voûte du ciel étoilé.
Je ne saurais dire si les apôtres et les femmes qui
priaient devant le tombeau eurent la même vision, mais je les vis porter leurs
regards au ciel comme pour adorer, ou bien se prosterner la face contre terre,
saisis de frayeur. Je vis aussi ceux qui rapportaient la civière, chanter des cantiques en s’arrêtant
aux diverses stations pour
prier. Ils se retournaient avec beaucoup d’émotion et de recueillement vers la
splendeur que l’on voyait au-dessus du tombeau.
A leur retour, les apôtres prirent un peu de nourriture
et allèrent se reposer. Ils dormaient dans des hangars placés près de la
maison. Le lendemain, les apôtres priaient et pleuraient encore dans la partie
antérieure de la maison, lorsque, vers le soir, Thomas, en habits de voyage, arriva avec deux compagnons devant la
porte et frappa pour se faire ouvrir. Il amenait avec lui un disciple du nom de Jonathan, parent de la sainte
famille. Son autre compagnon était du pays où régnait le plus
éloigné des rois mages; c’était un homme très simple, qui servait saint Thomas
avec une obéissance enfantine. Un disciple vint ouvrir; Thomas dit à son
serviteur de s’asseoir sur le seuil de la porte, et il entra avec Jonathan dans
la salle où se tenaient les apôtres. Le serviteur, qui faisait toujours ce
qu’on lui ordonnait, s’assit tranquillement […]
Cependant Thomas et Jonathan ayant témoigné le désir d’aller visiter le tombeau de la sainte Vierge, les apôtres allumèrent des flambeaux, qu’ils suspendirent à des bâtons, et se rendirent avec eux au sépulcre, en suivant le Chemin de la Croix. Sur la route ils ne parlaient guère, et ne s’arrêtaient que quelques instants aux diverses stations pour méditer sur la voie douloureuse du Seigneur et sur l’amour compatissant de sa Mère, qui avait élevé ces pierres commémoratives, si souvent arrosées de ses larmes. Arrivés à la haie qui entourait le sépulcre, ils se mirent à genoux; Thomas et Jonathan prirent les devants, et Jean les suivit à l’entrée de la grotte. Deux disciples écartèrent les branches d’arbrisseaux qui la cachaient; ils entrèrent, et s’agenouillèrent avec une crainte respectueuse devant la couche sépulcrale de la sainte Vierge. Puis Jean s’approcha de la bière, délia les bandes qui l’entouraient et enleva le couvercle. Approchant alors du cercueil un flambeau, ils virent avec un grand saisissement les linceuls vides, gardant encore la forme du saint corps. Le suaire qui avait enveloppé le visage et la poitrine était entr’ouvert, et les bandelettes des bras déliées: Le corps glorifié de Marie n’était plus sur la terre. Stupéfaits, ils levèrent aussitôt les yeux et les mains vers le ciel, comme s’ils eussent vu le saint corps enlevé à ce moment même, et Jean cria de l’entrée de la grotte: » Venez et voyez! Elle n’est plus ici. » Alors ils entrèrent deux à deux, et virent avec étonnement les linceuls vides étendus sous leurs yeux. Sortis de la grotte, ils s’agenouillèrent, prièrent et pleurèrent, les yeux et les mains levés vers le ciel, louant le Seigneur et glorifiant sa Mère, leur chère et tendre mère, comme des enfants pieux, avec les douces paroles d’amour que le Saint-Esprit mettait sur leurs lèvres.
Alors ils se souvinrent de cette nuée lumineuse qu’au
retour des funérailles ils avaient vu s’abaisser vers le sépulcre et remonter
ensuite au ciel. Jean retira respectueusement de la
bière les linceuls de la sainte Vierge, les plia et les roula pour les
emporter; puis il remit le couvercle, qu’il assujettit de nouveau avec les
bandes. Enfin ils quittèrent la grotte, après en avoir masqué l’entrée au moyen
des arbustes. Ils retournèrent à la maison par la voie douloureuse, en priant
et en chantant des cantiques. Ils entrèrent tous dans la chambre de Marie, et
Jean déposa respectueusement les linceuls sur la table, devant l’oratoire de la
sainte Vierge. Ils prièrent à l’endroit où elle avait rendu le dernier soupir.
Pierre se retira à part, comme pour méditer; peut-être faisait-il une
préparation; car je vis peu après les apôtres dresser l’autel devant l’oratoire
de Marie, et Pierre célébrer un office solennel. Les autres, rangés derrière
lui, priaient et chantaient tour à tour […]
Dévotion filiale des apôtres envers
Marie. – Leur séparation dernière
Ils fermèrent complètement l’entrée du sépulcre de Marie,
en élargissant le fossé, en tassant la terre, et en plantant des arbustes
alentour. Ils nettoyèrent et embellirent le jardin qui se trouvait devant le
tombeau, tracèrent un chemin nouveau autour du sommet de la colline, jusqu’à la
paroi postérieure de la grotte, et pratiquèrent
dans le rocher une ouverture, par laquelle on pouvait voir la couche sépulcrale
où avait reposé le corps de la très sainte Mère, donnée par le Rédempteur
mourant à eux tous et à l’Église en la personne de Jean. Oh ! c’étaient des
fils pieux, fidèles au quatrième commandement; ils vivront longtemps sur la
terre eux et leur amour. Ils
érigèrent aussi une chapelle au-dessus de la grotte du sépulcre; ils y
dressèrent avec des tapis une tente, qu’ils entourèrent de cloisons en
clayonnage. Ils y élevèrent un petit autel formé de trois pierres: l’une
servait de base, la seconde s’élevait perpendiculairement sur la première, et
la troisième, large et plate, était la table d’autel. Derrière l’autel ils suspendirent
un tapis sur lequel était brodée ou tissée une image de Marie; d’un travail
fort simple; elle représentait la Mère de Dieu dans son habit de fête de
couleur brune, bleue et rouge. Quand
tout cela fut achevé, il y eut là un service divin, où tous prièrent à genoux,
les mains levées vers le ciel. La
maison de Marie fut transformée en église; sa servante continua cependant à
l’habiter avec quelques autres femmes; et deux disciples, dont l’un avait été
berger au delà du Jourdain, furent chargés des consolations spirituelles à
distribuer aux fidèles qui demeuraient aux environs. «
(Visions NSJC 3 p512-535)
(Visions NSJC 3 p512-535)
Ces visions, par la
richesse des détails, nous
plongent au cœur de l’événement. Anne Catherine rapporte bien des aspects
conservés par la tradition au fil des siècles (indiqués au début
de cette page). Elle n’hésite pas non plus à s’écarter de cette tradition et
donne même une explication de l’épisode du tombeau de la Vierge Marie vénéré à
Jérusalem.
« On avait dit plusieurs fois qu’elle était morte,
et le bruit de sa mort et de sa sépulture àJérusalem se répandit en divers lieux; mais
avant que le tombeau fût achevé, elle se trouva rétablie au point qu’elle put
retourner à Éphèse, où
elle mourut en effet, dix-huit mois après.
Le tombeau préparé pour elle sur la montagne des Oliviers ne laissa pas d’être honoré plus tard;
une église y fut bâtie. Jean Damascène écrivit, d’après une tradition assez
répandue, qu’elle était morte à Jérusalem, et qu’elle y avait été
ensevelie. »
source: http://www.ac-emmerich.fr/ASSOMPTION.htm
lavoixdedieu | august 31, 2015 la 10:42 am | Categories: Uncategorized | URL:http://wp.me/p3PRAU-11U
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