Chrétiens en Israël : une autre approche,
L’observatoire de la Christianophobie, christianophobie.fr, 17 avril 2016
Le 17
avril 2016par Daniel Hamiche0 commentaire2597 vuesdans La Une Opinion
Shadi Khalloul,
fondateur du Mouvement araméen israélien, a consacré un
article, publiée d’abord sur Gatestone
Institute le 26
mars, puis sur Europe-Israël aujourd’hui même, et intitulé « Appartenir à une minorité
chrétienne en Israël ». Un point de vue très
laudatif de l’attitude du gouvernement israélien envers la minorité chrétienne
de son pays, et qui tranche avec celui du patriarche Twal que
j’ai signalé
ici. Je vous en communique des extraits
essentiels pour votre information.
[…] L’an dernier, Israël a
reconnu l’existence d’une
communauté de chrétiens – « les Araméens » – à l’intérieur de ses frontières ; un
acte qu’aucune nation arabe ou musulmane du Moyen-Orient n’a jamais accompli ni
ne tentera jamais d’accomplir. Israël a reconnu comme un groupe religieux et ethnique distinct,
les populations autochtones de l’ancien Croissant Fertile.
Leur langue, l’araméen, était la langue parlée par Jésus, des siècles avant
l’arrivée de l’islam.
Israël soutient les chrétiens et leur reconnait ainsi
qu’à d’autres minorités – druzes, musulmans, bahaïs… – une
citoyenneté pleine et entière, l’égalité des droits ainsi que la liberté de
culte. Mais Israël leur reconnait également le droit de se développer en tant
que minorité, avec tout ce que cela implique de droit à la différence. Les
Arabes, par exemple, sont accueillis dans les Forces de défense israéliennes (FDI) mais, contrairement aux
Juifs, n’ont aucune obligation de servir. David Ben Gourion, Premier ministre
fondateur d’Israël, a eu l’humanité de ne pas infliger aux Arabes le dilemme
d’avoir à combattre leurs « frères ».
En Israël, certains représentants des minorités chrétienne et musulmane
occupent des positions élevées – au même titre qu’un juif israélien qui
entreprend de réussir sa carrière. Ainsi, un chrétien maronite,
Salim Jubran, a été nommé juge à la Cour Suprême.
Contrairement à ce qu’affirme une certaine propagande, aucun « Apartheid »
d’aucune sorte ne sévit en Israël et les routes réservées aux seuls juifs n’existent pas. Ce
type de routes existe en revanche en Arabie Saoudite ; les chemins de la Mecque
étant dédiés aux seuls musulmans.
Israël, en dépit de l’obligation de combattre sur les fronts européen et
américain, sans parler des intentions génocidaires des musulmans, continue
activement à consolider ses minorités à travers une série de programmes
financés par l’État. Le 30 décembre 2015, le gouvernement israélien a adopté un
plan de 15 milliards de shekels sur cinq ans (3,5 milliards d’euros) pour aider
au développement économique et social des minorités, notamment arabes. Gila
Gamliel, ministre de l’égalité sociale et membre du Likoud, a été chargée de sa
mise en œuvre. Le premier ministre Netanyahu, injustement diabolisé, a, au
cours des dernières années, mis en place l’«
Agence pour le développement des secteurs arabe, druze et circassien ».
Elle est dirigée par un musulman arabe, Aiman Saif, qui dispose d’un
confortable budget de 7 milliards de shekels (1,6 milliard d’euros). Cette
somme a contribué pour l’essentiel à la création d’infrastructures modernes, de
zones industrielles, d’emplois, de projets éducatifs etc. au sein de villes et
villages arabes. Le reste a été alloué aux villages chrétiens de Galilée.
Les arabes ont leur propre département au sein du ministère de l’éducation.
Il est dirigé par un arabe musulman, Abdallah Khateeb, qui gère un budget
conséquent de 900 million de shekels [210 millions d’euros].
Les chrétiens et nombre
d’autres minorités, ont compris qu’accomplir son service militaire était la clé
d’une intégration réussie dans la société israélienne. Tous, nous partageons les mêmes craintes : constater qu’Israël est, chaque
jour davantage, le seul ilot de sécurité qui nous garantit liberté et droits
civiques. La communauté arabe d’Israël,
les chrétiens et les autres communautés arabophones assistent au destin
tragique de leurs frères en Syrie, Irak, Liban et autres pays arabes. Les
musulmans tuent d’autres musulmans ; des fanatiques musulmans tuent des
chrétiens, les forcent à l’exil, leur ouvrent la gorge, les brulent vivants,
les noient dans des cages et bien sur les crucifient, y compris les enfants.
Les minorités israéliennes sont parfaitement informées de la situation. Elles ne comprennent pas non plus pourquoi
personne ne diabolise ces méchants. Tous nous craignons que cette dévastation déborde un jour
en terre sainte d’Israël, puis en Europe.
La peur – entre autres raisons – a conduit un nombre croissant de chrétiens
à accomplir leur service militaire : 30% des recrutements ont lieu sur une base
volontaire ; tandis que dans la société juive 57% des jeunes ne font
qu’accomplir leurs obligations militaires.
L’armée israélienne compte également plus d’un millier de musulmans.
[…] Les chrétiens araméens
que nous sommes plongent leurs racines ethniques et linguistiques dans la
communauté araméenne-phénicienne autrefois basée en Syrie, au Liban et en Irak.
Tout au long des 1400 ans de la conquête islamique, les chrétiens araméens ont
été obligés de parler arabe et plus récemment de fuir leur domicile en Syrie et
en Irak. Ils n’ont aucun statut dans les Etats arabes et islamiques, tout régis
par la charia. Les chrétiens araméens n’ont aucun statut non plus dans la
Judée-Samarie régie par l’Autorité Palestinienne.
Nous sommes informés de l’existence de groupes chrétiens comme Sabeel,
Kairos Palestine et d’autres encore qui vivent sous la coupe de l’Autorité Palestinienne et soutiennent
du bout des lèvres les seigneurs arabes musulmans qui les tiennent sous leur
joug.
[…] Le major Ehab Shlayan, un chrétien araméen de Nazareth,
fondateur du Forum de recrutement
chrétien, a trouvé, un matin d’aout 2015, un drapeau palestinien planté
devant sa porte. La veille de Noël, le 24 décembre 2014, une trentaine de
musulmans ont attaqué à coups de pierres et de bouteilles la maison et la
personne de Majd Rawashdi, 19 ans, un
soldat chrétien de l’armée israélienne.
[…] Les chrétiens comme
les autres minorités croissent et prospèrent en Israël, alors que dans d’autres
pays du Moyen Orient, y compris les territoires sous contrôle de l’Autorité
Palestinienne, ces mêmes communautés souffrent et sont persécutées par
l’islamisme au point de disparaître progressivement.
Partager:
{{{{{
Sursa
http://www.christianophobie.fr/opinion/chretiens-en-israel-une-autre-approche#.VxThidSLSo8
Dure critique du patriarche Twal sur Israël
Le 15 avril 2016par Daniel
Hamiche23 commentaires4570 vuesdansBrèves La Une
Les critiques du patriarche sont dures. Mais il réside
sur place et nous pas. Vos commentaires courtois seront les bienvenus sur cette
épineuse question.
Israël « même s’il se proclame État
laïc et démocratique se comporte actuellement en réalité toujours davantage
comme un régime militaire
confessionnel juif ». C’est ainsi que le patriarche de
Jérusalem des latins, Fouad Twal, a qualifié l’actuel modus operandi de l’État d’Israël. Les affirmations
du patriarche latin à propos de l’actuelle physionomie de la politique
israélienne, ont été prononcées dans le cadre d’une intervention le 14 avril à
Rome à l’Université pontificale de la Sainte-Croix,
intervention consacrée à la condition actuelle des
chrétiens en Terre Sainte. « C’est la première fois, souligne le patriarche, dont le texte de l’intervention est parvenu à l’Agence Fides, qu’une minorité chrétienne se trouve à vivre au sein d’un
État juif avec toutes les conséquences liées au fait d’être une minorité. Et il s’agit du premier
cas dans l’histoire où une majorité juive dispose d’un État. Mais cette
majorité continue à se comporter, et surtout à se défendre, comme si elle était
en réalité une minorité, avec la tentation de vivre comme un État
théocratique, inspiré par la Bible et non pas comme un État laïc ». Le patriarche souligne que,
dans tous les cas, « en Israël aussi, l’Église se meut sur un terrain en majorité
arabo-palestinien, se trouvant confrontée aux musulmans et aux défis du monde
juif qui, s’il représente pour partie le monde de nos racines de foi, de
l’autre représente politiquement l’occupant, celui qui détient le pouvoir ».
Partager:
{{{{{
Sursa :
http://www.christianophobie.fr/breves/dure-critique-du-patriarche-twal-sur-israel#.VxToJtSLSo8
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu