Tr
: salut ! "Sultanica" - conte roumain de Delavrancea, le 21 avril
2016
Objet :
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Tr : salut ! "Sultanica" - conte roumain de Delavrancea
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De :
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Olivia Marcov (...)
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À :
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...
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Date
:
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Jeudi 21 avril 2016 18h21
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olivia
Le Jeudi 21 avril 2016 18h08, Olivia Marcov
<...> a écrit :
olivia
Le Jeudi 21 avril
2016 18h00, Olivia Marcov <...> a écrit :
salut,
jeudi
21 avril 2016 ;21/04/2016 17:51:55
Je vous envoie les 2 premières parties du conte roumain de Delavrancea, « Sultanica ».
En juillet 2012, lorsque j'ai connu à
Bucarest Arjen Dijksman qui vit en France depuis fort longtemps, Arjen
apprenait le Roumain.
Il
voulait traduire les œuvres des écrivains roumains, et il aimait tout
particulièrement les petites histoires, les contes, mais il a lu aussi de romans.
Alors
j'ai écrit un petit conte (que j’ai publié sur mon blog), mais très triste, de
l'écrivain roumain Barbu-Stefanescu Delavrancea, dont le titre est Sultãnica (
« sultanica » est un diminutif de/pour sultane,
donc c’est « la petite sultane » ), Sultãnica étant le prénom d'une
jeune fille.
En
fait, Arjen suivait des cours de roumain à l'Institut Culturel Roumain de
Paris, avec son [ sa prof ] professeur, Mme Doina SPITA.
Son
nom de famille SPITA, ou spitã [ spitzã ] veut dire "rayon",
"rai", mais aussi lignée, souche.
DOINA, le prénom signifie poèsie, la "doïna" est une poèsie roumaine,
une complainte populaire.
Arjen
Dijksman se rendait à la bibliothèque de l'ICR ( Instutul Culturel Roumain ) et
ici il empruntait des livres en roumain.
Comme
moi, Arjen préférait les prosateurs et leur prose.
Un
beau jour il m'a demandé que signifie le mot roumain "fiindcã", je
crois, "fiindca" signifie "parce que", "car".
"Ies
afara fiindca e soare" = Je sors
(dehors) parce qu'il y a du soleil [ il fait beau temps ].
Il
lisait un conte de l'écrivain roumain Barbu ( Stefanescu ) Delavrancea.
J'ai
dit à maman qu' Arjen voulait traduire des livres roumains, les mettre en
français, et maman, le 10 novembre 2012 m'a offert un livre de Barbu
Delavrancea, qu'elle avait acheté, un tout petit livre qui contient quelques
contes ( sept contes ), peu connus cependant, car c'est une oeuvre de
l'écrivain qui date de 1922 ! et qui n'a pas été publiée pendant les années
communistes, même s'il était permis de lire Barbu Delavrancea pendant le régime
communiste qui nous a privés de bon nombre d'écrivains roumains qui étaient
interdits !
Donc,
les sept contes de Barbu Delavrancea étaient nouveaux pour moi.
Ces
contes sont tristes et l'orthographe de la langue roumaine est différente de celle
de nos jours.
La
Roumanie a été longtemps sous la coupe de l'Empire turc des Ottomans, et sur
son territoire elle a accueilli depuis longtemps aussi des Grecs et les légions
romaines de l'Empire romain.
Les
Grecs étaient des commerçants et se sont établis surtout aux embouchures du
fleuve Dunarea, ( Dunarea = le Danube ) dans l'Est de la Roumanie où se
trouvent aujourd'hui les villes Galati, Braila, Tulcea, dans le delta du
Danube.
Les
Grecs de la Roumanie s'appelaient "phanariotes" ou
"fanariotes" (fanariotii), parce qu'ils provenaient du Phanare (
Fanar ) et en fait nous avons eu des Seigneurs Grecs.
La
Roumanie se composait de 3 provinces principales [ principautés ], Muntenia ou
Valahia dans le Sud, Moldova ( la Moldavie ) dans le Nord, Nord-Est, et
Transilvania dans l'Ouest, Nord-Ouest.
Transilvania
appartenait à l'Empire Austro-Hongrois, tandis que Muntenia et la Moldavie se
trouvaient sous la coupe de l'Empire turc des Ottomans et payaient toutes les
deux un tribut au Sultan.
Je
cite le dictionnaire français Larousse : "DACIE = ensemble des pays de
l'Antiquité situés sur la rive gauche du Danube, et correspondant à la Roumanie
actuelle".
"101-107
apr.J.-C. Les Daces { dacii, en roumain, nos ancêtres ] sont soumis par les
Romains."
Ces
3 provinces ou principautés se sont unies plus tard, en 1918, le 1er
Décembre ( fête nationale ) : la Valachie ( ou Munténie ), la Moldavie - les
deux (anciennes) vassales des Ottomans, la Transylvanie ( laquelle avait été
occupée par l'Autriche ).
Les
phanariotes, ou fanariotii, en roumain, étaient les Grecs de Constantinople.
Les
2 principautés, la Moldavie et la Valachie ( Munténie ) avaient comme
"rois", des Voïévodes, des Seigneurs, Roumains pour ainsi dire, mais,
à partir d'un moment, de 1711, leurs voïévodes ont été des étrangers, à savoir
des Grecs, les phanariotes, et nous avons eu des Seigneurs phanariotes.
La
Roumanie a eu aussi des territoires qu'elle a perdus au fil de l'histoire, tels
: la Bucovine, au Nord, la Bessarabie, au Nord-Est et une partie de la Dobroudja
( Dobrogea ) au Sud.
La
Bucovine a été annexée par l'Autriche en 1775 et la Bessarabie en 1812 par la
Russie.
Une
partie de la Dobroudja a été cédée à la Bulgarie.
Le
territoire de la Dobroudja cédé à la Bulgarie s'appelait le quadrilatère.
Donc,
en Roumanie nous avons subi beaucoup d'influences d'autres pays et nations, ce
qui se connaît au niveau de la langue roumaine, nous avons des mots, du
vocabulaire emprunté aux : Turcs, Grecs, Slaves...
En
Dobroudja nous avons toujours les Tatars de Dobroudja, des Asiatiques d'origine
turco-mongole.
Barbu
Stefanescu Delavrancea est un acien élève du Collège National de Sfantul Sava (
Saint Sabbas ), de "notre" lycée.
"Sultanica" est le titre du livre
qui contient 7 contes de Delavrancea, mais Sultanica est aussi le titre d'un des
contes du livre.
Sultanica, finalement, s'est suicidée, l'on peut dire, elle a été
tuée, parce que son suicide avait été prémédité.
Les
parents de Sultanica étaient des gens (des paysans) aisés, ils avaient une
belle propriété à la campagne, dans un village roumain de campagne, ils avaient
des écuries, des champs de céréales, leur maison, des animaux de la basse-cour,
de la volaille, des étables.
Les
parents travaillaient aux champs, mais, un beau jour le père meurt.
En
fait, un Grec qui était venu récemment s’installer au village et avait ouvert
un bistrot, enviait la propriété du père de Sultanica.
Le
père de Sultanica est traîné en Justice, dans des procès je crois, par le Grec,
par « Nicola le grec », et finalement il meurt.
Sa
femme ne peut plus travailler, car elle n’a pas la force, toute seule les
champs, les terres et la propriété est ainsi rendue pauvre, appauvrie.
C’est
la faillite pour la famille de Sultanica.
Un
jeune homme du village a parié avec les autres jeunes hommes, qu’il déshonorera
Sultanica, qui va lui céder.
Il
a ainsi commencé à rôder autour de Sultanica et à lui faire la cour, sans
toutefois exprimer un seul mot, il poussait des soupirs quand il se trouvait
près d’elle... ! pratiquement il a fait en sorte qu’elle lui tombe dans
ses bras, ce qui s’est produit.
Ce
jeune homme l’a déshonorée et puis, très vite, il n’est plus venu au
rendez-vous avec elle.
La
mère de Sultanica et sa fille étaient devenues pauvres, deux femmes seules et
sans avoir la force de travailler les champs et de garder leurs animaux, leurs
chevaux, etc.
L’honneur
c’était tout ce qui leur restait, et la mère de Sultanica lui reproche d’avoir
perdu l’honneur de leur maison, « la seule chose qui nous restât ».
La
mère de Sultanica est la dernière à apprendre, par les villageoises, la
nouvelle concernant sa fille.
Sultanica
et le jeune homme s’étaient donné (des) rendez-vous à la Saint Nicolas et
l’année prochaine, à Pâques, la mère de Sultanica va à la messe, à l’Eglise du
village, et c’est à la sortie de l’église que les femmes commencent à lui
raconter «l’histoire » et à se moquer de la pauvre femme.
Auparavant,
les femmes du village et les jeunes filles, pendant une veillée, elles se
réunissaient pour coudre ensemble, pour filer, pour tisser, avaient discuté de
Sultanica, qu’elles avaient raillée, elles étaient contentes qu’elle avait
perdu sa virginité dans les bras d’une jeune homme qui, maintenant voulait se
marier avec la fille du maire, laquelle ( fille ) était présente à cette
veillée, elles se moquaient de Sultanica, en disant « qu’il y a des hommes
aussi pour les femmes pauvres », en fait, elles savaient qu’à présent elle
était dans le pétrin ; de manière générale elles reprochaient à Sultanica
d’être une âme fière et de ne point fréquenter leurs veillées.
La
maman de Sultanica, apprenant la triste nouvelle, meurt.
Sultanica
se retrouve orpheline.
Seule,
déshonorée, elle se suicide.
En
fait, dans ce village où elle vivait, elle n’avait plus aucune chance de
survie.
La
fille du maire est fière d’être demandée en mariage par un jeune homme qui
avait prémédité la mort de Sultanica, qui l’avait poussée au suicide,
consciemment, et qui lui faisait la cour, parce qu’elle était la fille de son
père, le maire, qui possédait des biens, qui était une homme aisé.
olivia
olivia
Pièces jointes
- Sultanica Barbu Delavrancea.doc (57,50 Ko)
- Sultãnica Barbu Delavrancea.doc (50,00 Ko)
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