L’appel
du pape François pour les religieux enlevés en Syrie, Eglise Catholique Algérie,
le 26 avril 2016
avril 26, 2016
http://www.eglise-catholique-algerie.org/index.php?option=com_k2&view=item&id=1677:l-appel-du-pape-francois-pour-les-religieux-enleves-en-syrie&Itemid=912
Trois
ans après leur disparition, le Souverain Pontife a sorti l’univers médiatique
de sa torpeur face à "l'un
des enlèvements les plus étranges en période de guerre".
Après la messe célébrée sur la place Saint-Pierre à
l’occasion du Jubilé des adolescents, le
pape François, avant la récitation du Regina Coeli, a demandé aux jeunes, fidèles et pèlerins, de prier pour tous les
évêques, prêtres et religieux, catholiques et orthodoxes, dont on est toujours
sans nouvelles depuis leur enlèvement, « il y a très longtemps », en Syrie.
« Que Dieu
Miséricordieux touche le cœur des ravisseurs, a-t-il supplié, et fasse que nos frères retrouvent le plus tôt possible
leur liberté et leurs communautés ».
Le Saint-Père a
également demandé de prier pour « toutes les autres personnes enlevées dans le
monde ».
À deux jours près, cet appel du Pape est
tombé trois ans jour pour jour après la disparition des deux évêques orthodoxes d’Alep,
Gregorios Yohanna Ibrahim, archevêque syro-orthodoxe, et Boulos Yazigi,
archevêque grec-orthodoxe, le 22 avril 2013, à Kafar Dael, près d’Alep, sans
aucune revendication des ravisseurs. Il tombe également un peu moins de trois
ans après la disparition du père jésuite italien Paolo dall’Oglio, le 29
juillet, à Raqqa, assiégée par des djihadistes de l’État islamique
d’Irak et du Levant (EIIL), et devenue capitale du « califat » .
Pour les chefs des Églises chrétiennes d’Orient,
l’enlèvement des deux évêques, représentent « en miniature, l’image de la
grande souffrance humaine causée par le terrorisme », faite de « massacres,
enlèvements et déportations ». « Nous, chrétiens, nous sommes les descendants
de ceux qui, il y a 2 000 ans, ont apporté le nom du Christ sur cette terre.
(...) Nous veillons sur notre héritage en passant par toutes les difficultés ou
tribulations », soulignent dans un communiqué les patriarche syro-orthodoxe et
grec orthodoxe d’Antioche, Mar Ignatius Aphrem II et Yohanna X Yazigi.
« Nous on n’oublie pas »
Le 19 avril dernier, à Beyrouth, au Liban, s’est déroulée
une cérémonie en l’honneur des deux évêques dont l’enlèvement, et le silence
qui l’entoure, est considéré par les formations liées aux deux Églises comme «
l’un des plus étranges en période de guerre puisqu’il n’y a eu aucune
revendication ni de véritables négociations pour obtenir leur libération ».
Même les médias ne s’intéressent pas beaucoup à cette affaire. « Ce désintérêt
médiatique en dit long en tout cas sur la place qu’occupent les Églises
d’Orient dans les préoccupations des dirigeants occidentaux et de la communauté
internationale en général », a-t-on commenté au gré de la rencontre intitulée «
Nous, on n’oublie pas ! » (L’Orient Le Jour). Beaucoup ont insisté sur le fait
que l’enlèvement des deux évêques n’est pas seulement un coup porté à leurs
communautés et à leurs Églises, mais aussi à l’ensemble du Moyen-Orient.
Le patriarche melkite d’Antioche et de tout l’Orient,
Gregorios III, interpellé par AsiaNews, espère que « le destin et les
souffrances » de ces deux hommes serviront de « rappel au monde pour la paix »,
que « leur martyre marquera l’avenir, le chemin de la population syrienne ».
Avec force, il a rappelé que les deux évêques « ne sont pas oubliés », leur
souvenir porté par les Églises chrétiennes qui, à chaque fois qu’elles prient
ensemble, font comme si « on parlait d’eux ! ».
Dans leur déclaration commune, signée au cours de leur
rencontre historique à Cuba, le pape François et le patriarche Cyrille de
Moscou, avaient demandé spécifiquement « à tous ceux qui pourraient influer sur
le destin de ceux qui ont été enlevés, en particulier des Métropolites d’Alep
Paul et Jean Ibrahim », de faire « tout ce qui est nécessaire pour leur
libération rapide ». Dans leur déclaration également : un appel « urgent » à la
communauté internationale pour empêcher que « se poursuive l’éviction des
chrétiens du Proche Orient ». Élevant leur voix pour défendre les chrétiens
persécutés, ils avaient aussi demandé de la « compassion pour les souffrances
des fidèles d’autres traditions religieuses devenus victimes de la guerre
civile, du chaos et de la violence terroriste ».
Sursa :
http://www.eglise-catholique-algerie.org/index.php?option=com_k2&view=item&id=1677:l-appel-du-pape-francois-pour-les-religieux-enleves-en-syrie&Itemid=912
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu