Intampinarea
Domnului = La Présentation de Jésus (du Christ) au Temple = 2 février /
februarie = la chandeleur (sarbatoarea lumanarilor/luminilor )
«
Chandeleur :
La Chandeleur (fête des chandelles) est une
ancienne fête païenne et latine, devenue ensuite une fête religieuse chrétienne correspondant à la Présentation du Christ au Temple.
Étymologie
Le nom de cette fête
« Chandeleur », ou « fête des chandelles », a une origine latine et païenne : la festa
candelarum.
Historique
Chez les Romains, on fêtait
les Lupercales aux
environs du 15 février, fêtes inspirées
de Lupercus, dieu de
la fécondité et des troupeaux. À la même époque, on trouve également la fête de Feralia.
Les Lupercales ont fréquemment été liées à
la fête de la Chandeleur, notamment par le cardinal Cesare Baronio au xvie siècle2,3, sans doute en raison de la visée
purificatrice que ces fêtes peuvent avoir. Le pape Gélase Ier a écrit une lettre au sénateur Andromachus4 – qui
souhaitait rétablir les Lupercales et arguait qu'elles avaient un pouvoir
purificateur – et le sacramentaire gélasien mentionne la fête de la Chandeleur, on
conclut donc que Gélase avait remplacé la fête païenne à date environnante par
la fête de la Présentation. Cependant, le sacramentaire gélasien a subi une
forte influence gallicane et est compilé entre 628 et 731; il est possible que l'adjonction de la fête
ne soit pas due à Gélase. En effet, lorsque Gélase s'adresse à Andromachus, il
n'use pas d'arguments d'autorité mais se contente de montrer par exemple que la
fête des Lupercales n'aurait plus d'effet ne serait-ce que par sa dénaturation
et son incompatibilité avec des idéaux chrétiens2. Cela a pu être interprété comme la marque
de l'influence limitée qu'il avait sur l'aristocratie romaine5.
La fête de la présentation au temple est
célébrée dès le ive siècle
à Jérusalem. On trouve ainsi des homélies sur la fête de Méthode de Patare († 312)6, du pseudo-Cyrille de Jérusalem7, du pseudo-Grégoire de Nysse († 400)8 ou de saint Jean Chrysostome († 407)9. En outre, on dispose du récit de pèlerinage d'Egérie (381-384) où elle
affirme que des festivités ont lieu à Jérusalem quarante jours après l’Épiphanie — la naissance du Christ étant alors célébrée à cette date en Orient (comme cela est toujours le cas pour les Arméniens) — en
l'honneur de la Présentation au Temple :
« XXVI. Sane quadragesimæ de epiphania ualde cum summo
honore hic celebrantur. Nam eadem die processio est in Anastase, et omnes
procedunt et ordine suo aguntur omnia cum summa lætitia ac si per pascha.
Prædicant etiam omnes presbyteri et sic episcopus semper de eo loco tractantes
euangelii, ubi quadragesima die tulerunt Dominum in templo Ioseph et Maria et
uiderunt eum Symeon uel Anna prophetissa, filia Fanuhel, et de uerbis eorum,
quæ dixerunt uiso Domino, uel de oblatione ipsa, qua optulerunt parentes. Et
postmodum celebratis omnibus per ordinem, quæ consuetudinis sunt, aguntur
sacramenta et sic fit missa10. »
La Nativité était, en Occident, fêtée le 25 décembre depuis, au moins, sa fixation en l'an 354 par le pape
Libère. Quarante
jours après, cela tombe automatiquement le 2 février. Dans la partie
orientale de l'Empire romain, Justin institue la fête de l'hypapante le 2 février 52111.
Par conséquent,
Gélase – s'il a peut-être contribué à la répandre – n'a clairement pas inventé
cette célébration et le lien fait par le cardinal Baronius entre le 14 février et les Lupercales est inopérant, puisque
les Lupercales, fête romaine par excellence de par son lien à Remus et Romulus, n'étaient
pas célébrées à Jérusalem et que c'est là seulement qu'on trouva des
célébrations de la Présentation faites autour de cette date2. Mais il semble qu'elle ait plutôt pris de
l'importance à la suite de la peste de Justinien en 541 avant de se répandre lentement en
occident.
Chez les Celtes, on fêtait Imbolc le 1er février. Ce rite
en l’honneur de la déesse Brigit célébrait
la purification et la fertilité au sortir de l’hiver. Les paysans
portaient des flambeaux et parcouraient les champs en procession, priant la
déesse de purifier la terre avant les semailles. [réf. nécessaire]
Dans les églises, on remplace les torches par
des chandelles bénites dont la lueur est supposée éloigner le mal et rappelle
que le Christ est la lumière
du monde. Les chrétiens rapportent ensuite les cierges chez eux afin de
protéger leur foyer. En 1372, cette fête sera également associée à la purification de la Vierge, autrement dit ses relevailles12.
Les crêpes avec
leur forme ronde et leur couleur dorée rappelleraient le soleil, ce qui
expliquerait que l'on confectionne des crêpes à la Chandeleur, moment de
l'année où les jours s'allongent de plus en plus vite. C’est également à cette
époque de l’année que les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de
la farine excédentaire pour confectionner ces crêpes, qui sont un symbole de
prospérité pour l’année à venir.
La fête a pris un caractère marial après
l'apparition de l'image de Notre-Dame sur l'île de Tenerife. En 1497, le vainqueur de Tenerife, Alonso Fernández de Lugo, a célébré
la première Fête de la Candelaria dédiée à la Vierge13. Une autre coutume, celle de la pièce
d'or : les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite
tout en tenant une pièce d'or dans la main gauche. Ensuite, la pièce d'or était
enroulée dans la crêpe avant d'être portée en procession par toute la famille
jusque dans la chambre où on la déposait en haut de l'armoire jusqu'à l'année
suivante14.
Hypothèse de l'ours
Longtemps en Europe15, l’ours
fut l’objet d’un culte qui s’étendit de l’Antiquité jusqu’au cœur du Moyen
Âge. Les peuples germains, scandinaves, et dans
une moindre mesure celtes,
célébraient la sortie d’hibernation de l’ours vers la fin du mois de janvier ou
le tout début du mois de février. Mais la date faisant l’objet des plus
importantes célébrations était le 24 janvier dans la majeure partie de l’Europe. Il
s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps
était clément. Cette fête était caractérisée par des déguisements ou
travestissements en ours, et des simulacres de viols ou d’enlèvements de jeunes
filles.
L’Église catholique
chercha pendant longtemps à éradiquer ce culte païen. Pour ce faire, elle
institua la fête de la Présentation de Jésus au
Temple qui est
célébrée le 2 février.
Cependant, les
célébrations de l’ours et du
retour de la lumière continuaient lors de feux de joie et autres processions de
flambeaux. Le pape Gélase Ier institua donc au ve siècle la fête des chandelles.
Du xiie au xviiie siècle,
la chandeleur fut appelée « chandelours » dans de
nombreuses régions (notamment Alpes, Pyrénées, Ardennes) où le
souvenir du culte de l'ours était encore très présent16.
Il est indéniable
qu’il subsista longtemps des cultes païens en Europe que les souverains
chrétiens et les Églises ont cherché à éradiquer. Mais pour que
« l’hypothèse de l’ours » soit ici éclairante, il faudrait, selon
certains, qu’elle soit opérante à Rome au milieu du ve siècle, là où la
fête de Noël a été fixée au 25
décembre, et à Jérusalem, là où
l’usage liturgique s’est établi de fêter la Présentation. En fait il n'y a pas
besoin de cet éclairage, le calendrier chrétien lui-même s'en chargeant. En
effet on y voit que la Chandeleur y est fixée au 2 février, et la Sainte-Brigitte au 1er février (Brigitte étant le nom de la
déesse celtique, célébrée à date équivalente). Il y a également la Saint-Ours
d'Aoste, la Saint-Blaise (qui signifie « ours »). De plus
la Chandeleur est l'ouverture de la période carnavalesque ; or l'ours est
l'animal carnavalesque par excellence17.
Reste que la festa candelarum à Rome commémorait
la recherche de la déesse de la Lumière Perséphone enlevée par le roi de l'Autre Monde Hadès, par sa
mère la déesse de la Vie Déméter.
Perséphone n'étant plus dans notre monde les ténèbres étaient omniprésentes, sa
mère a alors éclairé sa recherche avec une torche, et a fini par obtenir que sa
fille serait sur Terre et sur l'Olympe pendant 2/3 de l'année (période claire), et
dans l'Autre Monde (les Enfers) durant 1/3 du temps (saison hivernale). La fête des chandelles symbolise le retour
de la Lumière.
Février, par
ailleurs, tire son nom du verbe latin 'februare' qui signifie « purifier ». Le
christianisme a donc placé la fête de la Purification de la Vierge à ce moment.
La purification dont il s'agit est celle de la sortie de la « ténèbre
hivernale ». Les mythes de la Belle au Bois dormant ou de Thésée et Ariane (par
exemple) narrent la libération de la lumière (l'Aurore de l'année) par le
« chevalier solaire ».
Symbolique
France, Belgique, Suisse romande
La Chandeleur est
toujours fêtée dans les églises le 2 février même si l'on connaît surtout
la Chandeleur en tant que jour descrêpes. La tradition attribue cette
coutume au pape Gélase Ier qui faisait distribuer des crêpes aux
pèlerins qui arrivaient à Rome mais on peut voir dans cette cérémonie la
coutume des Vestales qui
lors des Lupercales faisaient l'offrande de gâteaux préparés
avec le blé de l'ancienne récolte pour que la suivante soit bonne18.À l'occasion de la
Chandeleur, toutes les bougies de la maison devraient être allumées. La
tradition demande aussi de ne ranger la crèche de Noël qu'à partir de la Chandeleur, qui constitue la dernière fête du cycle de
Noël.[réf. souhaitée]
On dit aussi que
les crêpes, par leur forme ronde et dorée, rappellent le disque solaire,
évoquant le retour du printemps après l’hiver sombre et froid19.
Tradition
Il existe encore de
nos jours toute une symbolique liée à la confection des crêpes. Une tradition
qui remonte à la fin du ve siècle
et liée à un rite de fécondité, consiste à faire sauter les crêpes de la main
droite en tenant une pièce d'or dans la main gauche, (par exemple un louis d’or) ou à
défaut une monnaie, afin de connaître la prospérité pendant toute l’année, il
s'agit de faire en sorte que la crêpe atterrisse correctement dans la poêle. On
dit aussi que la première crêpe confectionnée doit être gardée dans une armoire
et qu’ainsi les prochaines récoltes seront abondantes20. Il est parfois précisé qu'il s'agit du
sommet d'une armoire et que la crêpe est alors réputée ne pas moisir et
éloigner la misère et le dénuement21.
Luxembourg
Lointaine héritière
d'une ancienne procession aux flambeaux, la tradition actuelle fait du Liichtmëssdagune fête au centre
de laquelle se retrouvent les enfants. En petits groupes, ils parcourent les
rues l'après-midi ou la soirée du 2 février, tenant à la main une baguette
allumée ou un lampion confectionné par leurs soins, pour chanter dans chaque
maison ou magasin l'une ou l'autre chanson traditionnelle22, en particulier Léiwer Härgottsblieschen23. Ils espèrent recevoir en échange une
récompense sous forme de sucreries ou menue monnaie (anciennement du lard, des
petits pois, des biscuits)24.
Mexique
Au Mexique, il est de tradition de commémorer la présentation de
l’enfant Jésus au Temple le 2 février. Cette célébration,
très importante pour les Mexicains, passe par
la tradition de l’habillage et de l’adoration de l’enfant Jésus, et le repas
familial autour de tamales.
Cette fête est
étroitement liée à celle de l’Épiphanie, puisque c’est ce jour, lors de la
dégustation de la « Rosca de Reyes25 » (gâteau des rois) qu’est
désignée la personne qui devra se charger de l’organisation de la Chandeleur.
En effet, celui qui trouve le muñeco (fève en forme d’enfant Jésus) dans la brioche est désigné comme parrain
de l’enfant. C’est lui qui
devra habiller le niño dios (image de l’enfant Jésus sous forme de
poupées de taille plus ou moins grande) le jour de la Chandeleur avec des
vêtements richement décorés et l’apporter à l’église pour le faire bénir.
Ces images sont souvent transmises de générations en générations dans les
familles.
S’ensuit un repas
en famille. Celui qui tire la fève à l’Épiphanie doit également préparer les
tamales, préparation à base de maïs, censée rappeler le passé religieux mexicain, avec les
offrandes de maïs. Toute la famille est conviée à ce repas (il s’agit souvent
des mêmes personnes que pour la dégustation de la Rosca à l’Épiphanie), ce qui donne à cette
fête une dimension familiale et de partage. Ces célébrations ne se déroulent
pas seulement au Mexique mais également dans les communautés mexicaines du
reste du monde, notamment en France. C’est pour cela que cette pratique typique du Mexique apparait dans l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France26.
États-Unis et Canada
Proverbes
« À la Chandeleur, l'hiver se meurt
ou prend vigueur. »
« À la Chandeleur, au grand jour,
les grandes douleurs. »
« À la Chandeleur, grande neige et
froideur. »
« À la Chandeleur, la neige est à
sa hauteur, ce qui signifie que c'est souvent à cette date que l'épaisseur
de la neige est à son maximum, au Québec. »
« À la Chandeleur, le froid fait
douleur. »
« À la Chandeleur, le jour croît
d'une heure, familièrement À la Chandeleur, ça y va d'une
heure. »
« À la Chandeleur, Rose n'en
sentira que l'odeur. »
« Rosée à la Chandeleur, l'hiver à
sa dernière heure. »
Bibliographie
·
Philippe Walter, Mythologie chrétienne, éd. Imago.
·
Philippe Walter, La Mémoire du temps. Fêtes et
calendriers de Chrétien de Troyes à la Mort Artu., Paris : Champion,
1989.
·
Marie-Odile Mergnac et Thomas Köhler, Proverbes
et dictons de toujours, Paris, Archives
et cultures,13 octobre 2008, 192 p. (ISBN 978-2-35077-101-4, lire en ligne [archive]).
Sursa :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chandeleur
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